Introduction
p. 11-18
Texte intégral
1Le Peri tou emphainomenou prosôpou tôi kuklôi tês selênês, habituellement désigné sous la traduction latine de son titre, De facie quae in orbe lunae apparet (De facie, pour la version abrégée), figure sous le numéro 73 dans le Catalogue de Lamprias, qui dès l’Antiquité recense les ouvrages écrits par Plutarque1. De nos jours, son authenticité ne fait plus aucun doute. Les recoupements avec d’autres écrits de Plutarque sont trop nombreux pour que le dialogue soit attribué à son frère Lamprias. De surcroît, la Disparition des oracles offre un autre exemple de dialogue où Plutarque accorde à ce dernier le rôle de narrateur et de conducteur.
2En revanche, la question de sa datation demeure indéterminable avec une exacte précision. Tout au plus est-il possible d’avancer qu’il a été composé après l’éclipse solaire totale à laquelle l’un des interlocuteurs fait allusion (931 D-E), et tout porte à identifier celle-ci avec celle qui fut observée, le 5 janvier 75 de notre ère, à Rome, où, vers 15 heures 20, l’obscurité fut assez grande pour que devinssent visibles d’autres astres que Vénus (931 D-E)2. Plutarque, né entre 45 et 50, avait alors à peine trente ans3. Reste à évaluer deux intervalles : celui qui sépare la date de l’éclipse du moment où la discussion est dite avoir eu lieu, et celui qui existe entre ce moment et la rédaction du dialogue. Deux évaluations pour lesquelles Plutarque nous laisse dans le vague le plus flou. L’indication adverbiale (enankhos) d’un passé récent (931 D-E) pour l’éclipse est assez imprécise pour couvrir une décennie, voire plus. Quant à la période où l’ouvrage a été rédigé, il n’y a guère que les rapprochements avec les mythes eschatologiques de deux autres dialogues, Délais de la justice divine et Le démon de Socrate, deux textes de la pleine maturité, qui suggère, par l’emploi d’un matériel commun, une proximité temporelle et incite, par suite, à le dater du milieu du règne de Trajan, soit entre 105 et 1104. Par ailleurs, la datation relative par rapport à un autre traité, LaDisparition des oracles, inviterait à juger Le visage qui apparaît dans le disque de la Lune postérieur, dans la mesure où ce dialogue-ci développe considérablement un thème de celui-là (419 F – 420 A), celui de Cronos retenu prisonnier dans les chaînes du sommeil, sous la garde de Briarée et au milieu de démons qui l’assistent, dans une île au large de la Grande Bretagne. L’ennui vient de ce que le traité LaDisparition des oracles échappe lui-même à toute tentative de datation précise et qu’on peut seulement le ranger dans le même groupe des écrits composés à la fin de la maturité5.
3Si ces considérations sont justes, nous avons affaire à un ouvrage où Plutarque maîtrise parfaitement l’art du dialogue, et l’analyse de sa facture le confirme pleinement.
4La technique du dialogue philosophique, un genre inauguré par Platon sur le patron du mime, implique une dramaturgie, laquelle repose sur le choix d’un chronotope qui réunit de façon vraisemblable des interlocuteurs animés par un intérêt commun pour un même sujet, et sur une dynamique dialogique capable de faire progresser la discussion dans la recherche d’un accord sur la question soulevée. À mi-chemin entre la relation du mémorialiste et l’invention du poète, ce genre littéraire mélange traditionnellement histoire et fiction, les besoins de la dialectique des idées autorisant toutes les manipulations indispensables.
5En l’occurrence, le point de départ du dialogue semble être fourni par une éclipse totale du Soleil, voire par plusieurs. On sait que le phénomène s’est produit le 20 mars 71 et fut observable à Chéronée, la ville natale de Plutarque en Béotie, en fin de matinée, mais qu’il eut également lieu le 5 janvier 75 et le 27 décembre 83, la dernière de ces trois éclipses étant visible à Alexandrie peu avant 15 heures, et la seconde à Carthage peu après 15 heures et, à la latitude de Rome, sur la côte orientale de l’Adriatique, vers 15 heures 20. S’il est quasi certain que Plutarque a été témoin de l’éclipse de Chéronée et possible qu’il l’ait également été pour celle d’Alexandrie, en revanche il n’a pas pu être le spectateur de celle de Rome, car, contrairement à ce qu’il dit (932 B), celle-ci, à la différence des deux autres, ne s’est pas caractérisée par un anneau de lumière encerclant le disque lunaire6. Il faut en déduire qu’il a entendu parler de l’éclipse de Rome et de Carthage par ses hôtes à Rome7, Sylla, Leukios et Théon8, et que c’est cette rencontre qui est à l’origine du traitement du problème posé par l’apparence d’un visage inscrit dans l’orbe de la Lune. Voilà ce que l’on peut dire concernant la date dramaturgique du dialogue. Pour ce qui est du lieu dramaturgique, le texte ne livre aucun indice sur celui-ci. Mais le fait que Sylla, Leukios et Théon n’apparaissent, dans l’œuvre de Plutarque, nulle part ailleurs que sur le sol romain, chez Sylla9 ou chez Mestrius Florus10, incite à localiser la scène du dialogue en Italie plutôt qu’en Béotie, d’autant plus que le mathématicien Ménélas, dont Plutarque ne parle dans aucun autre de ses écrits, passe11 pour avoir séjourné à Rome au début du principat de Trajan, afin de procéder à des observations astronomiques, ce qui renforce l’argumentation en faveur d’une localisation de la discussion à Rome12 et confirme la date approximative de composition du dialogue proposée plus haut.
6Telle semble être la matrice spatio-temporelle du dialogue. Restait à en développer le germe. À cette fin, Plutarque s’inspire du modèle du Timée, où Platon commence par rappeler l’essentiel d’une conversation antérieure sur le concept de cité idéale, avant de donner la parole à l’astronome Timée, pour que celui-ci expose le « mythe » ou exposé vraisemblable (eikôs logos) de la genèse du monde. C’est ainsi qu’après avoir annoncé, d’entrée (920 B), et rappelé en cours de route (937 C), que l’élément principal du dialogue est aussi un récit mythique13 (chapitres 26-30), il retarde l’arrivée de ce dernier par l’interposition d’une reprise (chapitres 1-23) de ce qui s’est dit antérieurement sur le sujet de la nature terreuse ou autre de la Lune. Il redouble même l’effet du retardement en interposant la question intermédiaire de l’habitabilité de l’astre lunaire (chapitres 24-25). Nous sommes donc en présence d’une structuration tripartite organisée selon un mouvement ascendant, qui, de la première interrogation à la deuxième, puis de la deuxième à la troisième, élève progressivement à la détermination des véritables habitants de la Lune, à savoir les démons.
7Une fois mise en place l’âme du dialogue, en d’autres termes son telos ou son but, bref ce à quoi il doit mener, il convient de définir les rôles moteurs indispensables au déroulement du mouvement dialogique et à sa bonne orientation, et enfin de les distribuer entre des personnages réels ou fictifs.
8Indépendamment du narrateur, quatre rôles au moins sont à distinguer : le père du dialogue ou celui qui a l’initiative du sujet, le conducteur des débats, et au minimum deux antagonistes, dont l’un peut se montrer plus important que l’autre en fonction de la valeur accordée aux opinions qu’il défend. Si un même personnage a la possibilité de cumuler plusieurs rôles, inversement les rôles antagonistes donnent lieu à des dédoublements, selon le nombre des doctrines confrontées, et à des renforcements (rôles adjuvants).
9Qu’en est-il pour notre dialogue ? Comme nous l’avons constaté, il se compose de trois pièces : un mythe, pour lequel il faut un actant, un dossier sur la question des habitants de la Lune, pour lequel il faut un introducteur, et un autre, beaucoup plus volumineux, sur la nature physique de la Lune, et qui exige plusieurs interlocuteurs, autant que de thèses en conflit. Celles-ci proviennent des trois Écoles de philosophie majeures : l’Académie, le Lycée et le Portique. Chacune d’elles doit, par conséquent, avoir un porte-parole. Voyons rapidement comment s’effectue la distribution des rôles ainsi précisés.
10Le dialogue comporte neuf interlocuteurs, dont deux qui demeurent totalement muets : un compagnon anonyme et un certain Ménélas. Le premier, mentionné à trois reprises (921 F, 929 B et F), ne prononce aucun mot, mais rien n’interdit d’imaginer qu’il est présent. En tout cas, il est présenté comme l’animateur d’une discussion dont notre dialogue est le prolongement direct. À cet égard, il est le véritable père du dialogue. Dans la discussion qu’il est censé14 avoir dirigée, il a abordé les mêmes questions, sans toutefois, apparemment, avoir réussi à sortir des difficultés scientifiques. D’où la nécessité de reprendre la thématique à nouveaux frais et de lui apporter une solution d’un autre type, sur le mode d’une révélation mythique inscrite dans le droit fil de réfutations et de démonstrations rigoureuses au service de la vérité.
11Quant à Ménélas, auprès de qui Leukios s’excuse de faire valoir des constatations qui ébranlent les fondements géométriques de la catoptrique (930 A), c’est un mathématicien qu’il faut probablement identifier comme le géomètre du même nom originaire d’Alexandrie et qui se rendit à Rome, au début du principat de Trajan, dans le cadre d’un voyage à des fins astronomiques. Il n’est là que pour apporter la caution de sa discipline. Le fait qu’il n’intervienne pas joue en faveur de celui qui l’interpelle. S’il ne dit mot, c’est qu’il n’a rien à objecter. Son silence lui donne objectivement le statut d’auxiliaire, d’abord pour les propos immédiats de Leukios et, plus largement, pour les conclusions finales tirées par Lamprias.
12La dramaturgie du dialogue nous met en présence d’un autre mathématicien (925 A), Apollonidès, expert en géométrie (920 F). Cet interlocuteur n’a rien à voir avec un homonyme des Propos de Table (650 F). Il s’agit, cette fois, d’un personnage fictif15, dont le nom signifie peut-être « de la même espèce qu’Apollonios », – mathématicien lui aussi féru d’astronomie. En tout cas, il lui est prêté une fervente admiration pour Cléarque (920 F), un disciple d’Aristote également curieux d’astronomie, si bien qu’il se range tout naturellement dans le camp des Péripatéticiens, de même que Ménélas renforce celui des pythagorico-platoniciens. De fait, ses interventions ès qualités constituent autant d’objections (933 F, 935 D-E, 936 D) dressées contre Lamprias, mais dont la réfutation aide, en définitive, celui-ci à progresser vers ses conclusions. Son rôle est, par suite, également celui d’adjuvant. Il l’est même à deux titres : directement pour les conceptions aristotéliciennes et indirectement pour celles de Lamprias.
13Apollonidès n’est pas le seul personnage fictif. Plutarque en introduit deux supplémentaires : Aristote et Pharnakès. Le premier sert de porte-parole à l’orthodoxie péripatéticienne sur les corps célestes (928 E-F, 920 F, 929 A) réfutée d’abord par Lamprias (921 B sq.), puis par Leukios (928 F sq.). Le procédé, employé aussi au début du dialogue Délais de la justice divine (548 A) pour l’épicurisme personnifié en un interlocuteur nommé précisément Épicure, relève de la prosopopée16. Plutarque ne recourt pas à cette figure de rhétorique avec le second de ces deux personnages, Pharnakès17, dont le nom à consonance perse confère à la discussion une dimension cosmopolite. Il représente le Portique (921 F, 922 F, 923 C, 923 E-F, 934 B, 934 C, 940 A), dont les conceptions sont repoussées par Lamprias (921 F sq., 923 F sq., 934 A sq.).
14Face à ces deux alliés, tous deux hostiles à la thèse de la terranéité de la Lune, Plutarque dresse deux autres alliés, Lamprias et Leukios, qui expliquent les taches perçues dans le disque lunaire par la nature terreuse de la Lune et dont les démonstrations assoient sur un socle scientifique le mythe attendu depuis le début. D’obédience pythagoricienne18, Leukios est un Romain d’Étrurie, qui seconde les efforts de Lamprias pour faire triompher la position de l’Académie sur les problèmes posés par la Lune19. Plutarque lui confie cinq interventions. La première (921 F) réclame de Lamprias une réfutation du stoïcisme. Les quatre suivantes (922 F – 923 F, 928 F – 929 E, 930 A – 931 C, 931 D – 933 E) ne forment en réalité qu’un seul et même développement pour défendre, contre la riposte de Pharnakès, la thèse de la présence dans le ciel d’un corps terreux, et donc lourd, comme la Lune, qui tourne sans tomber. Afin d’éviter une prise de parole trop monolithique, Plutarque le fragmente, d’abord, au moyen d’un subterfuge de Lamprias, qui interpelle Théon afin de donner à Leukios le temps de rassembler ses arguments (923 F), puis par les remarques successives de Sylla (929 F), de Lamprias (931 D et 932 D) et de Théon (931 F – 932 A).
15Quant à Lamprias lui-même, l’un des frères de Plutarque, qui apparaît dans d’autres dialogues20, s’il est regardé ailleurs comme proche du Lycée sans toutefois en être un sectateur inconditionnel, il défend, ici, les thèses de l’Académie, qu’il impose avec autorité aussi bien contre l’aristotélisme et le stoïcisme, au cours du débat polémique sur la nature physique de la Lune, que contre la mythologie traditionnelle brandie ensuite par Théon sur la question de l’habitabilité de la Lune. C’est lui qui dirige le dialogue, et il en est aussi le narrateur (937 C-D). Cependant, si le rang de protagoniste lui revient sans conteste pour la discussion, il n’en va pas de même au niveau de l’ensemble du dialogue, dont la partie principale est le mythe raconté par Sylla.
16Pour cette raison, il convient de regarder ce dernier comme le véritable protagoniste. De plus, il est le premier et le dernier à parler. Carthaginois (942 C) domicilié à Rome21 (il n’est pas impossible que l’entretien se déroule chez lui), il s’est engagé à raconter un mythe après la reprise d’un entretien antérieur auquel il n’a pas assisté. En effet, lui-même versé dans les mathématiques (929 E-F), il se montre intéressé par le contenu scientifique de cet entretien et prie Lamprias de bien vouloir d’abord le rappeler, avant de passer au mythe (cf. 920 B, 937 C-D). Sylla est ainsi à l’origine de toute la première partie scientifique du dialogue (920 B – 937 C), le mythe ne venant lui-même qu’au bout du dialogue (940 F – 945 D). Et, sur le point de commencer enfin son récit, un nouveau retard se produit, du fait, cette fois, d’un autre, qui, de façon presque comique, imite son vœu initial, en souhaitant l’intercalation d’un développement supplémentaire (937 D).
17Le responsable de ce nouveau délai, qui rend d’autant plus désirable la contribution de Sylla, est Théon. Cet admirateur d’Aristarque (938 D) est un grammairien22 d’origine égyptienne (939 C-D)23, ce qui renforce le caractère cosmopolite du dialogue et fait de celui-ci, pour ainsi dire, la somme du savoir de la Terre habitée. En tant que grammairien il est tenu pour l’autorité littéraire de l’entretien (923 F, 931 E, 940 A). Mais il est aussi passionné d’astronomie (932 D) et, à ce titre, il soulève le problème de l’habitabilité de la Lune, car, si celle-ci est une autre Terre, elle doit servir à des habitants (937 D). Bien que ses arguments soient tous ou presque empruntés à la littérature poétique et présentés avec humour (938 C), ils permettent à Lamprias de balayer les dernières objections à la thèse de la terranéité lunaire (938 C – 940 F) et d’amener la thématique des habitants de la Lune, laquelle thématique est centrale dans le mythe. Comme le discours de Théon assure la transition vers le véritable sujet du dialogue et qu’il est, à cet égard, le plus important après celui de Sylla, ce grammairien doit être tenu pour le deutéragoniste, les antagonistes des deux camps, Lamprias compris, n’étant que les tritagonistes, dont le débat remplit la condition préalable à la question de l’habitabilité de la Lune, en démontrant la nature terreuse de cette dernière.
18La traduction est celle du texte établi par Harold Cherniss, ponctuellement modifié. Les modifications qui consistent en un retour aux leçons des manuscrits Grec 1672 (Parisinus E, 14e siècle) et Grec 1675 (Parisinus B, 15e siècle) de la Bibliothèque Nationale de Paris24, ont été faites sur la base de l’édition critique de Max Pohlenz (Plutarchi Moralia, vol. 5, fasc. 3, Teubner, Leipzig, 1955).
19Pour la commodité des références, nous avons indiqué en gras la pagination, devenue traditionnelle, de l’édition publiée par Étienne en 1572.
20Le problème de la transcription des noms propres ne donnant lieu à aucune solution satisfaisante, dans la mesure où, quelle que soit la convention retenue, il est difficile de la systématiser, nous avons opté pour le maintien le plus possible des sonorités grecques et pour le refus de leur romanisation. Ainsi, Poseidonios ne devient pas Posidonius et Leukios reste Leukios, hellénisation du latin Lucius.
21Enfin, plutôt que de mentionner les termes grecs dans leur propre alphabet, nous avons préféré les transcrire en caractères français, selon la prononciation dite érasmienne, espérant qu’ils seront ainsi plus accessibles aux non-spécialistes, tout en demeurant parfaitement reconnaissables pour les hellénistes.
Notes de bas de page
1 Sur Plutarque de Chéronée, cf. DPhA, Vb, 2012, p. 1 096-1 185.
2 Voir H. Cherniss (1957), p. 9-12 ; Lehnus (1991), p. 181-183 (= Appendice I : « L’eclisse di sole in 931 D-E »).
3 Plutarque meurt vers 125, quelque temps donc après l’avènement d’Hadrien (117).
4 Si l’on fait naître Plutarque entre 45 et 50, comme le pensent tous les spécialistes, et convient, à l’instar des Anciens, que la vieillesse commence à soixante ans, Plutarque franchit le seuil de celle-ci entre 105 et 110.
5 Voir Ildefonse (2006), p. 35, n. 123 et p. 313s., n. 11. On admet généralement que les Dialogues Pythiques (L’E de Delphes, Pourquoi la Pythie ne rend plus ses oracles en vers, La Disparaition des oracles) appartiennent à la dernière période de la production littéraire de Plutarque (entre
6 Sur ces éclipses, voir Sandbach (1929), p. 15-16, Flacelière (1951) et Cherniss (1957), p. 9-12.
7 Sur les voyages de Plutarque en Italie, voir Ziegler (1964) Plutarchos von Chaironeia, p.19s. Lamprias, qui se débrouille en latin (Propos de Table 726 E sq.), a pu l’accompagner.
8 Voir Propos de Table 8, 7-8, 727 B sq. et 728 D sq.
9 Cf. Le contrôle de la colère 453 A.
10 Voir Propos de Table 626 E.
11 D’après Ptolémée, Syntaxis mathematica 7, 3 (2, p. 30.18ss. et p. 33.3ss. Heiberg).
12 Voir F.H. Sandbach, article cité supra, ibidem.
13 Non pas toutefois au sens où l’exposé de Timée est dit être lui aussi un « mythe ».
14 La conférence à laquelle se rattache le dialogue est probablement fictive. Nous avons affaire à un artifice qui permet à Plutarque de s’effacer sans être absent et de mettre ainsi en vedette quelqu’un qui lui est cher.
15 Voir Cherniss (1957), p. 5 et 8.
16 Voir Cherniss (1957), p. 6 et 8.
17 Ibidem.
18 Voir Plutarque, Propos de Table 8, 7-8.
19 Voir Cherniss (1957), p. 6s.
20 L’E de Delphes 385 D ; Propos de Table 635 A, 726 D, 744 C et 745 A ; Disparition des oracles 413 D.
21 Cf. Propos de Table 717 B ; Vie de Romulus 15 ; Le contrôle de la colère 453 A. Voir Cherniss (1957), p. 3.
22 Voir Propos de Table 626 E et 728 F.
23 Voir Cherniss (1957), p. 7. Joëlle Delattre identifie ce Théon avec Théon de Smyrne, auteur du traité Le recours au savoir scientifique pour lire Platon, cf. infra son étude « À propos du contenu astronomique des parties dialoguées du De facie de Plutarque ».
24 Pour une défense de la thèse selon laquelle le mss. B dérive de E, cf. Flacelière (1952). Hubert (1953) soutient au contraire l’indépendance de B par rapport à E.
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