Décrire la réalité sociale ? Place et nature de la description en sociologie
p. 171-179
Texte intégral
1. Nature de la description
1La notion de description ne renvoie pas à un seul type de réalité descriptible. Les réalités susceptibles d’être décrites sont diverses et, notamment, couvrent un spectre qui part de celles qui se donnent immédiatement à voir pour aller jusqu’aux faits les plus construits, mis en forme, théoriquement organisés. Il est, en ce sens, tout aussi possible de parler de courbe en « U », décrivant ainsi la forme de la représentation graphique de données statistiques, que d’évoquer les traits caractéristiques d’un visage, d’un objet ou d’un paysage.
2On pourrait donc légitimement parler de la description d’une réalité scientifiquement construite. Il est, en effet, important de rappeler que le sociologue (comme l’historien ou l’anthropologue) peut élaborer une connaissance médiate de la réalité (Pomian, 1984), c’est-à-dire, peut construire des objets qui n’ont jamais été observés ou « vécus » comme tels, qui n’ont aucune visibilité d’un point de vue ordinaire : des taux de redoublement par P.C.S. sur une décennie, les courbes des prix de telles ou telles marchandises sur un siècle, les mouvements lents, pluri-séculaires de population, etc. Cette connaissance médiate suppose une disjonction entre perception et connaissance : on peut connaître hors de la perception directe et immédiate du monde, mais par reconstruction de la réalité à partir d’un ensemble de données collectées, puis mises en forme.
3Je privilégierai toutefois dans ce texte une définition sans doute plus « littéraire » (et j’interrogerai plus loin les effets négatifs de cette prégnance du modèle littéraire de la description), mais qui domine largement en sciences sociales : description verbale (orale ou écrite) de ce que je peux observer directement (personnages, objets, décors, paysages, manières de dire, de faire, de se comporter...), c’est-à-dire armé seulement de mes cinq sens, outillé de mes seules catégories (scientifiques et, forcément, extrascientifiques) incorporées de perception du monde social.
4De ce point de vue, qui dit description dit observation préalable, observation directe des comportements (Maget, 1953), et qui dit observation préalable dit, le plus souvent, phase de mémorisation d’une scène, d’un personnage, d’un objet, d’un lieu, d’un geste, etc. Or, dans ce processus d’observation-mémorisation-description, interviennent les compétences lexicales de l’observateur. Dépourvu de catégories lexicales, l’œil de l’observateur ne peut trouver les moyens de se fixer avec précision sur les réalités observées et, du même coup, de les mémoriser. Ainsi, la qualité d’une description dépend, en partie, de la richesse lexicale de celui qui observe-mémorise-décrit. Imaginez un sociologue se trouvant plongé dans un univers de marins et ne sachant pas distinguer bastingage, écoutille, entrepont, poupe, hauban, grand foc, bâbord, tribord, nœuds marins en tout genre, etc. Sa description de l’univers sera fatalement d’une grande pauvreté. Il devra préalablement, par un travail d’observation approfondie (et relativement longue), apprendre à nommer les choses, discriminer les situations, désigner les gestes...
5L’un des fondements de la sociologie consiste à chercher dans les conditions d’existence et de co-existence les éléments qui vont nous aider à saisir les raisons des conduites, des pratiques, des comportements humains (y compris les plus étranges, les moins rationnels...). Par conséquent, une description fine de ces conditions d’existence et de co-existence permet de rendre raison sociologiquement des comportements les plus singuliers, particuliers. Il n’y a, dans les sciences sociales, qu’une seule manière de parvenir à saisir la logique interne des pratiques, c’est de faire l’étude la plus fine, la plus circonstanciée et la plus systématique possible de ces pratiques.
6La sociologie, qui se donne pour objet d’étude des contextes singuliers, retrouve ou rencontre ici les exigences d’une littérature naturaliste, qui elle-même s’inspirait déjà d’une conception scientifique. Ainsi, Zola écrivait-il dans un chapitre de son Roman expérimental consacré à la description :
« Nous estimons que l’homme ne peut être séparé de son milieu, qu’il est complété par son vêtement, par sa maison, par sa ville, par sa province ; et, dès lors, nous ne noterons pas un seul phénomène de son cerveau ou de son cœur, sans en chercher les causes ou le contrecoup dans le milieu. De là ce qu’on appelle nos éternelles descriptions. [...] Le personnage n’y est plus une abstraction psychologique, voilà ce que tout le monde peut voir. Le personnage y est devenu un produit de l’air et du sol, comme la plante ; c’est la conception scientifique. [...] Nous sommes dans l’étude exacte du milieu, dans la constatation des états du monde extérieur qui correspondent aux états intérieurs des personnages. » (Zola, 1971, 232).
7Plutôt que d’interpréter de manière générale et abstraite les conduites sociales, plutôt que de projeter dans la tête des acteurs sociaux des motifs ou une psychologie sommaires, l’usage de descriptions précises et circonstanciées des conduites en contexte permet de fonder une véritable interprétation sociologique empiriquement fondée.
2. Place de la description dans les sciences sociales
8On peut ordonner les différentes sciences sociales à partir d’un axe qui oppose un pôle privilégiant la description (ou la narration), à un pôle prônant la mise en modèle (Passeron, 1991 et Berthelot, 1996). Côté description-narration, on trouve plutôt l’ethnographie, l'historiographie et l’ensemble des case studies. Côté modélisation, on rencontre l’économie, la démographie, une partie de la linguistique..., c’est-à-dire une bonne partie des sciences sociales dites particulières qui autonomisent, par décision théorique, un sous-système d’activité sociale, une dimension particulière des activités sociales. La sociologie occupe sur un tel axe une position intermédiaire. Si chaque discipline engendre des travaux couvrant toujours plus ou moins tout l’éventail des possibles sur l’axe, chacune d’entre elles se caractérise toutefois par une tendance générale bien observable1.
9Comparant deux ouvrages, l’un d’un sociologue et l’autre d’un historien, Jean-Michel Berthelot exemplifie la différence entre les tendances lourdes de ces deux disciplines. L’ouvrage d’histoire se caractérise par un « tissage d’événements singuliers et de commentaires théoriques », l’essentiel du texte ne résidant pas dans « l’enchaînement des propositions ». En revanche, dans l’ouvrage de sociologie, « il ne s’agit plus là d’étayer rigoureusement chaque proposition d’un substrat empirique, mais de les insérer dans un ordre théorique, où la cohérence démonstrative vaut pour preuve » (1996, 134).
10L’exemple d’ouvrage sociologique pris par Jean-Michel Berthelot donne assez spontanément envie à tout sociologue animé par l’esprit d’enquête de se déclarer historien. En effet, on est en droit de se demander si, « davantage sensible à l’agencement des raisons et à une théorisation du fonctionnement actuel des sociétés qu’à une mise à l’épreuve empirique » (1996, 139), le sociologue ne sort tout simplement pas de son rôle (en se révélant herméneute sauvage ou logicien formaliste) et si l’historien qui « ne s’autorise de généralisations que sous le contrôle minutieux d’une multiplication des faits et des références » n’est finalement pas à meilleure distance du théoricisme pour faire la science des faits sociaux. Les sociologues gagneraient, me semble-t-il, sans perdre leurs ambitions théoriques, à travailler avec une âme d’historien.
11Bien sûr, l’exemple retenu par l’auteur n’est pas en cause ici, car les productions sociologiques se caractérisent effectivement largement par cette « structuration rationnelle des faits [...] sous faible contrainte » (1996, 140). Mais on voit bien qu’aborder la question de la place de la description en sociologie force nécessairement à prendre partie pour une manière de faire de la sociologie et, plus directement encore, à marquer ses distances vis-à-vis des formes les moins empiriques d’interprétation sociologique, c’est-à-dire vers les sur-interprétations de toute nature (Lahire, 1996). Pour éviter toute forme de sur-interprétation, il faut donc toujours prêter une attention particulière à la matérialité des objets, des actes, des gestes, des situations. L’impératif de la description fine de réalités souvent simplement évoquées ou survolées par les travaux en sciences sociales est un remède puissant contre l’inflation herméneutique.
12Une comparaison de la place de la description dans les diverses sciences sociales, c’est-à-dire de la caractérisation précise du contexte socio-historique de l’étude, met en évidence, par exemple, le fait que, généralement, le sociologue s’empresse de théoriser sur la base d’un faible volume de matériau empirique, alors que l’historien hésite au contraire à abstraire2. Ce phénomène est visible jusque dans les titres des ouvrages de sociologie et d’histoire. Lorsque Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron écrivent La Reproduction. Eléments pour une théorie du système d’enseignement en 1970, le livre aurait dû s’intituler (avec plus de modestie théorique) Etude sociologique de l’université française dans les années 60. Les titres ou les sous-titres des ouvrages des historiens indiquent quant à eux bien plus fréquemment les coordonnées spatio-temporelles de l’étude.
3. L’impossible exhaustivité descriptive et l’illusion réaliste
13La description, lorsqu’elle se veut détaillée, « épaisse » (thick description), fait encourir le risque du positivisme et peut entraîner vers l’illusion de toucher le réel du doigt. Or, aucune description n’est exhaustive. Il faut ici être résolument wébérien en réaffirmant « l’infinité inépuisable du monde sensible », la « diversité infinie du réel » (Weber, 1992). Aucune situation, aucun contexte n’est épuisable par un nombre fini de traits de description.
14Sociologie n’est pas socio-graphie. L’étude sociologique suppose la mise en œuvre d’un raisonnement comparatif pour mettre au jour ce qu’il y a d'invariant et de spécifique dans les situations décrites. Il n’y a jamais de description sociologique strictement singulière, enfermée dans sa singularité, mais des descriptions faites à partir d’un cadre descriptif explicite qui doit pouvoir être réutilisable d’un contexte décrit à l’autre.
15La description sociologique doit toujours être guidée par un schème interprétatif voire par un modèle théorique. Même si les meilleures descriptions ne remplacent jamais les théories, elles sont toujours guidées théoriquement. Seul le point de vue théorique (qui crée l’objet, comme le rappelait Saussure) permet de décider de la pertinence des dimensions du social à décrire.
16L’idée de description photographique – qu’on présente parfois comme une « description idéale » ou « parfaite » – pose encore plus de problèmes en sciences sociales, dans la mesure où les catégories de l’inventaire, les traits pertinents de la description ne sont pas explicites : dans le cas de la photographie, on laisse en définitive faire le travail descriptif-interprétatif au lecteur-visionneur qui traduira (mentalement ou à haute voix) en descriptions verbales les traits qu’il croit pouvoir déceler dans la « description photographique ». Le paradoxe réside dans le fait que, d’une part les photographies semblent tout nous montrer (ne rien cacher), mais que d’autre part elles ne nous disent rien, ne parlent jamais d’elles-mêmes. On sait déjà à quel point les réceptions d’un même texte peuvent être plurielles, mais l’ordre iconique s’avère sémantiquement encore bien moins contraignant que l’ordre du discours.
4. Esthétique et connaissance
17Même si le propos doit être nuancé dans un second temps, il faut d’abord souligner le fait que la description esthétique n’a pas lieu d’être en sciences sociales. Le risque que fait encourir la proximité de la « description sociologique » et de la « description littéraire » – risque d’autant plus grand que de nombreuses pratiques de description littéraire se font, chez des auteurs tels que Balzac, Flaubert, Zola ou Proust, avec le souci évident de l’appréhension juste du monde social – est celui de l’enfermement dans la singularité littéraire d’une scène avec production de peu d’effets de connaissance mais de nombreux effets de réel, sous la forme notamment de détails qui engendrent l’illusion réaliste, l’illusion du « cela s’est bien passé comme cela », du « cela a bien existé ».
18Ne sont sociologiquement pertinentes que les descriptions tirées d’un travail d’observation systématique des comportements, dont l’ensemble des résultats est livré au lecteur ; celles qui font partie d’un corpus théoriquement et méthodologiquement construit. Cela suppose de dire comment les observations ont été effectuées, à partir de quelle construction de l’objet, quelle place les scènes décrites occupent dans la nécessaire dispersion variation des situations observées, etc. Sans cela, on aurait affaire à ce que l’on peut appeler des exemples sur mesure (ou cousus main) qui produisent des effets de réel en se contentant de jouer le rôle d’exemplification-illustration du schéma théorique de l’auteur3.
5. Décrire pour accéder aux modalités des pratiques
19La description fine est, en matière de compréhension du monde social, le seul moyen d’accéder aux modalités des pratiques, aux processus, aux manières de faire. Par exemple, passer d’une sociologie de l’accès inégal aux imprimés à une sociologie des manières de lire ou d’une sociologie des états d’inégalité scolaire à une sociologie des processus d’inégalité scolaire en train de se faire..., suppose un surcroît de description.
20Ainsi, pendant longtemps, les historiens du livre ont compté (à partir notamment des inventaires après décès) le nombre de livres possédés par les lecteurs en calculant des nombres moyens de livres lus pour chaque grande catégorie macro-sociale de lecteurs. Ils ont de cette façon pu établir des répartitions par genres de livres possédés selon ces mêmes catégories sociales fondées souvent sur des critères socio-culturels ou socio-économiques. Or, la démarche mise à l’œuvre par la nouvelle histoire de la lecture (Chartier, 1985 et 1989) consiste à se demander ce que font, ce que « fabriquent » les lecteurs des textes en émettant l’hypothèse selon laquelle les lecteurs se distinguent bien autant, et parfois davantage, par les manières qu’ils ont d’user des textes que par le nombre de livres possédés. L’historien va être à la recherche alors des gestes des lecteurs, des traces qu’ils laissent sur les textes imprimés mêmes ou dans d’autres productions écrites à propos de leurs lectures (journaux personnels, autobiographies, parfois même archives des procès de sorcellerie (Ginzburg, 1980)...). C’est le même mouvement que l’on peut observer aujourd’hui dans le passage d’une sociologie de la consommation culturelle (fondée sur la recherche des inégalités d’accès à la culture légitime et articulée sur une théorie de la légitimité culturelle) à une sociologie de la réception des œuvres culturelles.
21Par ailleurs, la sociologie de l’éducation et de l’école a connu un déplacement semblable de point de vue entre le début des années 1970 et le milieu des années 1990. Déplacement de l’intérêt de connaissance d’analyses macro-sociologiques statistiquement fondées, qui s’efforcent de rendre raison des inégalités scolaires (Bourdieu et Passeron, 1970 et Baudelot et Establet, 1971), à des analyses qui concentrent davantage leurs efforts sur la saisie des modalités de la socialisation scolaire (construction scolaire des connaissances, caractéristiques cognitives des savoirs scolaires, interactions en salle de classe, évaluations et décisions éducatives...) et les processus de production des inégalités scolaires, privilégiant les méthodes d’observation et empruntant à l’éthologie ou à la psychiatrie l’usage de la vidéo pour faire l’étude des pratiques langagières et gestuelles en interaction4. La description de situations sociales, d’interactions, de scènes, de micro-contextes perceptibles par un observateur a partie liée avec ces transformations du regard sociologique.
6. Ni positivisme, ni dissolution du réel
22La description est indissociable d’un regard théorique, interprétatif qui la guide et la rend donc « utile », « pertinente », mais elle n’est pas elle-même interprétation ou explication. Si, contre le positivisme, on peut rappeler que la description est déjà construction-sélection, il est toutefois nécessaire de maintenir la distinction opérée entre description et interprétation (ou théorisation). Cette distinction est particulièrement importante dans une discipline sociologique encore trop habituée à des décrochages théoriques hâtifs, à des formalisations prématurées. Il est toujours préférable de décrire (au sens large) les faits sur lesquels on se fonde que de ne livrer que la (soi-disant) substantifique moelle conceptuelle du réel. Par exemple, plutôt que de parler de la violence symbolique exercée par le système scolaire sans évoquer de faits précis (en demandant au lecteur d’admettre aveuglément le lien entre les faits et leur interprétation en termes de violence symbolique), il vaut toujours mieux commencer par dire que « le maître a écrit « Nul ! » dans la marge d’une copie » ou qu’« il a porté la note de 5/20 sur un devoir d’élève », ou que « l’enseignant a puni un élève pour son comportement jugé indiscipliné », etc. La méfiance à l’égard du positivisme ne doit donc pas amener à négliger l’ordre des faits empiriquement observables et descriptibles et à oublier l’importance qu’il y a, pour toute science sociale empirique, de savoir, par exemple, que « X (et pas Y) était tel jour (et non tel autre jour), à telle heure (et non à telle autre heure), à tel endroit (et non à tel autre endroit), et que sa voiture était bleue (et pas rouge) ».
23L’ultra-relativisme florissant de nos jours déduit parfois du caractère construit (conquis) des « données », des « faits », du « réel » scientifiquement appréhendables, une sorte d’irréalité des faits (tout et son contraire pourrait être dit sur le monde social). L’arbitrarité effective de toute description n’implique pourtant pas l’inexistence ou le caractère amorphe du réel décrit. Le fait que telle série de traits de description soit retenue plutôt que telle autre série est bien une affaire de choix, de construction. Que cette série puisse être remplacée par d’autres séries pour dresser d’autres tableaux possibles du monde réel, cela est incontestable. Mais l’observation et la description faites à partir de ces traits conduisent bien à une connaissance de faits qui ont réellement existé, à une appréhension d’événements qui se sont réellement déroulés. De tels faits ne constituent certes pas tout le réel, mais ce « réel construit » peut être empiriquement observé, vérifié et l’interprétation qui négligerait cette phase de constitution n’aurait plus guère d’intérêt. Délestée de tout le poids des faits scientifiquement construits, elle s’étiolerait et s’évanouirait dans la nature.
Bibliographie
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Notes de bas de page
1 En ethnologie, par exemple, le conseil que donnait Marcel Mauss à l’un de ses étudiants (Pierre Métais) est révélateur de la place centrale qu’occupe la description dans cette discipline : « Pas de théorie. Tu observes et tu décris. » Cité par Marcel Fournier (1996, 36).
2 Jean-Claude Passeron écrit : « pour un même volume de travail empirique, l’assertion sociologique, empressée à rendre équivalents le plus de contextes possibles (ou à les oublier) marche à plus grands pas sur le chemin de la généralité comparative » (1991, 71).
3 Je me permets de renvoyer le lecteur aux analyses que je fais (Lahire, 1996) de l’écriture sociologique de Pierre Bourdieu dans La Distinction.
4 Cf. A. Cicourel (1974) sur les interactions au sein de la classe.
Auteur
Institut Universitaire de France
Université Lumière-Lyon 2
Groupe de Recherche sur la Socialisation
UPRES A - 5040
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