L’histoire économique française vue d’ailleurs
p. 283-290
Texte intégral
1Comment l’histoire économique française est-elle vue d’ailleurs ? La réponse dépend, bien qu’en partie seulement, de comment on définit l’ailleurs. S’agit-il de la Suisse, du fait de l’affiliation professionnelle de l’auteur lorsqu’il écrivit ce texte ? Probablement pas, ou fort peu. De l’Angleterre, avec laquelle ce même auteur a de nombreuses attaches ? Certainement davantage. Mais plus que l’Angleterre seule, c’est le monde anglo-saxon qui représentera principalement l’ailleurs, au détriment de nombreuses autres aires géographiques et culturelles. C’est, il faut l’admettre, l’ailleurs qui compte le plus, en raison du poids énorme dont pèsent les institutions scientifiques américaines et britanniques et surtout la langue anglaise dans la communauté internationale des historiens économistes.
2L’histoire économique sera comprise ici au sens large du terme. En premier lieu, j’y inclus l’histoire des entreprises, composante essentielle de la discipline, en dépit d’une autonomisation croissante de ce champ1. En second lieu, je considère comme appartenant à la même famille disciplinaire tant l’approche historique que l’approche économique (quelquefois appelée économie historique ou cliométrie) de l’histoire économique, à nouveau en dépit de divergences plus ou moins prononcées entre les deux approches. En revanche, j’exclurai l’histoire sociale, dans la mesure où on peut la séparer de l’histoire économique – ce qui apparaît possible pour les approches qui, depuis une vingtaine d’années, se sont détachées des processus économiques pour s’ancrer résolument dans le culturel. On s’efforcera donc de prendre en compte ce qu’il est convenu d’appeler l’histoire économique générale, soit l’ensemble des thèmes couverts par la discipline avec, inévitablement, quelques biais dus aux compétences de l’auteur, à savoir une prédominance de la période contemporaine sur le plan chronologique, de l’histoire financière et des entreprises au plan thématique.
3Le texte qui suit comprendra une partie quantitative, incontournable pour les historiens économistes, et une partie qualitative. La première cherchera à évaluer d’une part la position de la France dans l’univers de l’histoire économique internationale et d’autre part la perception de l’histoire économique française par le monde anglo-saxon. La seconde tirera quelques conclusions de l’analyse quantitative et poursuivra la discussion sur une base plus subjective en abordant plus particulièrement deux points : les relations entre histoire et économie, et l’avenir de l’histoire économique.
I. La France dans l’univers de l’histoire économique internationale
4La France reste indiscutablement l’un des « grands pays » de l’histoire économique. Le fait apparaît clair si l’on se base sur la nationalité – en termes d’affiliation professionnelle – des organisateurs de sessions aux deux derniers Congrès internationaux d’Histoire économique tenus à Helsinki en 2006 et à Utrecht en 2009. La France arrive en troisième position derrière la Grande-Bretagne et les États-Unis, loin devant les autres pays européens, en particulier l’Allemagne et l’Italie (tab. 1).
Tableau 1 : Organisateurs de sessions
Helsinki 2006 | Utrecht 2009 | |
Grande-Bretagne | 36 | 41 |
États-Unis | 32 | 36 |
France | 27 | 29 |
Italie | 15 | 17 |
Espagne | 15 | 21 |
Allemagne | 14 | 13 |
Japon | 10 | 23 |
Sources : <http://www.helsinki.fi/iehc2006> et <http://www.wehc2009.org>.
5Sur quels thèmes portent les sessions organisées par des universitaires français ? Des changements sont intervenus entre les deux congrès, mais l’histoire financière et l’histoire des entreprises constituent les points forts de l’historiographie française (tab. 2). Nous y reviendrons un peu plus loin. On retrouverait très probablement une présence comparable des historiens économistes français dans les congrès des sous-disciplines de l’histoire économique. La présence française s’est notamment renforcée aux congrès annuels de la Business History Conference et de la European Business History Association – mais la tendance devrait être vérifiée statistiquement. L’histoire financière, pour sa part, ne dispose pas d’association et de congrès de ce type.
6On peut mesurer la présence française dans l’un des champs de l’histoire économique internationale, en l’occurrence la business history, à travers la bibliographie de ce champ publiée à la fin des années 19902. L’écrasante majorité des titres concernent les États-Unis et la Grande-Bretagne, tant pour des raisons de politique éditoriale que d’influence sur la discipline. Avec 181 titres sur un total de 4 247, la France arrive à peu près à égalité avec l’Allemagne (182) et derrière le Japon (388). Le nombre de titres consacrés aux Approaches to Business History est peut-être encore plus révélateur : quatre auteurs français sont recensés (Henri Fayol, Jean-Jacques Servan-Schreiber, Maurice Lévy-Leboyer et Michel Lescure) contre plus de trente pour les États-Unis et la Grande-Bretagne – dont Alfred Chandler, Leslie Hannah, William Lazonick, Mark Casson, Ronald Coase, John Dunning, Oliver Williamson, Albert Hirschman, John Kay, ou Michael Porter. Toujours dans l’histoire des entreprises, le récent Oxford Handbook of Business History, publié par Oxford University Press3, comptait deux auteurs français4 sur un total de vingt-huit, à nouveau un chiffre honorable si l’on exclut les États-Unis (treize) et la Grande-Bretagne (cinq)5.
Tableau 2 : Thèmes des sessions organisées par des universitaires français
Helsinki 2006 | Utrecht 2009 | |
Entreprises | 7 | 3 |
Monnaie, banque, finance | 3 | 8 |
Institutions | 3 | – |
Technologie, innovation | 2 | 2 |
Démographie, population | 1 | 3 |
Autres | 3 | 3 |
« Économie » | 1 | 4 |
Total | 20 | 23 |
Nombre total de sessions | 123 | 128 |
Remarque : Le nombre de sessions est inférieur au nombre d'organisateurs de sessions en raison des nombreux cas de co-organisation.
Sources : <http://www.helsinki.fi/iehc2006> et <http://www.wehc2009.org>.
7Les historiens français sont assez bien représentés dans les comités directeurs des principales associations internationales. Si l’on considère globalement les cinq dernières années, on trouve, dans les associations généralistes, un représentant à l’International Economic History Association et un autre à la European Historical Economics Society ; et dans les associations plus spécialisées, deux à la Business History Conference, deux à la European Business History Association, et trois à la European Association for Banking and Financial History – pour ne retenir que ces deux champs de la discipline6. Ils le sont un peu moins dans les comités de rédaction des grandes revues scientifiques : aucun à celui de l’Economic History Review, principalement britannique, ni à celui du Journal of Economic History, principalement américain ; mais deux à ceux de la European Review of Economic History, Enterprise and Society et Financial History Review et un à ceux de Business History Review et Business History7. La représentation française est très probablement du même ordre dans les associations et revues des autres domaines de l’histoire économique – histoire des populations, histoire de la technologie, histoire urbaine et autres.
Tableau 3 : Notation des revues françaises d’histoire économique
Annales. Histoire Sciences Sociales | A |
Revue d’histoire moderne et contemporaine | A |
Histoire, Économie et Société | B |
Le Mouvement Social | B |
Histoire et mesure | B |
Annales de démographie historique | B |
Revue du Nord | B |
Vingtième siècle | B |
Histoire et sociétés | B |
Entreprises et histoire | C |
Cahiers d’histoire | C |
Clio : Histoire, femmes, société | C |
Histoire urbaine | – |
Ruralia | – |
Remarque : La liste comprend également des revues publiant accessoirement des articles d'histoire économique.
Source : European Reference Index for the Humanities (ERIH) Initial List (2007).
8Les revues françaises, pour leur part, ne jouissent pas d’une réputation de tout premier plan sur la scène internationale, si l’on en juge par le classement de la European Science Foundation. La validité de ces classements a fait l’objet de débats véhéments au sein de l’Association française des historiens économistes en 2008. Mais quelle que soit l’opinion que l’on en a, ils ne peuvent être totalement ignorés et reflètent, en partie au moins, la façon dont les revues françaises sont vues d’ailleurs. Seules deux revues, et qui ne se consacrent qu’accessoirement à l’histoire économique, obtiennent la note A : les Annales. Histoire Sciences Sociales et la Revue d’histoire moderne et contemporaine. Les autres obtiennent la note B voire C (tab. 3). L’Association française des historiens économistes est beaucoup plus faible que ses homologues britanniques (Economic History Society) et américaine (Economic History Association), tant en ce qui concerne la fréquence et le rayonnement international de ses congrès que la réputation de ses publications, en particulier en ce qui concerne les revues scientifiques – une situation qui corrobore les résultats des sondages effectués plus haut.
II. Les spécificités de l’histoire économique française
9Si l’on a pu observer un repli de l’histoire économique depuis une quinzaine d’années, ce repli n’apparaît pas plus marqué en France qu’à l’étranger – d’autres rapports auront documenté ce fait. Il est plus difficile d’évaluer si, depuis l’étranger, ce repli est perçu comme étant plus marqué en France. On peut s’en faire une idée en examinant la présence française dans les deux grandes revues de la discipline, l’Economic History Review et le Journal of Economic History. Il s’agit certes de revues en langue anglaise et l’approche du Journal of Economic History est clairement cliométrique, deux éléments qui auront tendance à sous-évaluer le rayonnement de l’histoire économique française, mais leur prestige, leur caractère généraliste et leur ouverture aux chercheurs du monde entier en font des indicateurs qu’il est difficile d’ignorer. Deux types de publication ont été pris en compte, sur une durée de dix ans, soit de 1999 à 2008 : les articles et les recensions d’ouvrages. Pour les recensions d’ouvrages, on a également pris en compte EH-net, un réseau largement utilisé dans la profession. Le nombre d’articles publiés par des historiens français dans ces deux revues est extrêmement limité : deux dans l’Economic History Review et trois dans le Journal of Economic History8. Sur un total de quelque 300 articles par revue, c’est une présence négligeable. La part des comptes rendus est un peu plus conséquente, autour de (5 % des recensions de l’Economic History Review et du Journal of Economic History). On remarquera que plus de la moitié (44 % dans le cas du Journal of Economic History) des livres recensés sont des ouvrages publiés en anglais. D’autre part, sept ouvrages (soit un peu plus du quart) font l’objet d’un compte rendu tant dans la Review que dans le Journal.
10L’image de l’histoire économique française telle qu’elle apparaît à travers les deux grandes revues généralistes anglo-saxonnes est évidemment très incomplète. D’autres revues plus spécialisées pourraient être prises en compte et montreraient sans doute, dans certaines spécialités, une présence plus forte de la France sur la scène internationale. Le tableau qui ressort de l’analyse quantitative mérite cependant que l’on s’y arrête un peu. En raison d’abord de l’importance des publications en langue anglaise : c’est à travers elles que les collègues étrangers, à quelques exceptions près, perçoivent l’histoire économique française. À cet égard, l’histoire économique française apparaît largement ouverte au monde, comme en témoigne la proportion non négligeable d’ouvrages d’historiens français portant sur des pays autres que la France ou, au plan chronologique, la part des ouvrages consacrés à l’Antiquité et au Moyen Âge.
Tableau 4 : Recensions d’ouvrages d’histoire économique française dans l’Economic History Review, le Journal of Economic History et EH-net
Economic History Review | Journal of Economic History | EH-net | |
Monnaie, banque, finance | 4 | 7 | 3 |
Entreprises | 0 | 1 | 2 |
Technologie, innovation | 1 | 1 | 1 |
Institutions | 2 | 0 | 0 |
Histoire agraire | 1 | 5 | 0 |
Général | 2 | 0 | 4 |
Antiquité, Moyen Âge | 2 | 4 | 1 |
Pays autres que la France | 10 | 5 | 8 |
Divers | 3 | 4 | 2 |
Total | 25 | 27 | 21 |
Livres en anglais | 16 | 12 | 18 |
Sources : Economic History Review, vol. 52, 1999 ; vol. 61, 2008 ; Journal of Economic History, vol. 59, 1999 ; vol. 68, 2009 ; <http://eh.net/bookreviews/>.
11Vue d’ailleurs, l’histoire financière apparaît comme l’un des points les plus forts de l’histoire économique française. Elle jouit d’une longue tradition dans l’historiographie française. Des représentants éminents sont actifs dans tous les champs de la spécialité, des institutions et marchés financiers aux phénomènes monétaires ; ils prennent part aux grands débats internationaux sur le sujet ; et leurs travaux empruntent tant à l’approche historique qu’à l’approche économique. L’histoire des entreprises apparaît comme un autre point fort de l’histoire économique française, en particulier dans des domaines comme l’entreprise familiale, les districts industriels, ou la comptabilité d’entreprise. Elle a tissé des liens solides avec les sciences de gestion, ainsi d’ailleurs qu’avec l’histoire financière, et les historiens français sont bien insérés dans les principaux réseaux internationaux. L’histoire économique française est également visible internationalement dans le domaine de l’histoire de la technologie et de l’innovation ; et dans l’histoire institutionnelle, en particulier pour tout ce qui touche à la régulation et aux normes ; mais elle a été peu influencée par l’économie évolutionniste. De même, elle semble être à l’écart des réseaux internationaux qui se sont récemment formés autour de la Global History, une problématique dont l’importance est appelée à grandir dans la discipline au cours des années à venir9.
12L’histoire économique française se caractérise également par le type de relations qu’elle entretient avec l’économie. L’histoire et l’économie sont les deux disciplines mères de l’histoire économique et trois modèles régissent le type de relations qu’elles ont l’une avec l’autre. Dans le modèle américain, l’histoire économique est une sous-discipline de l’économie. Elle s’enseigne et se pratique dans des départements d’économie. L’approche est résolument quantitative, la méthode est déductive, basée sur la construction de modèles théoriques testés empiriquement par des techniques économétriques. Dans le modèle britannique, que l’on retrouve en Scandinavie et dans quelques autres pays européens, l’histoire économique est une discipline autonome, institutionnellement indépendante tant de l’économie que de l’histoire, qui s’enseigne et se pratique dans des départements d’histoire économique. Le recours aux théories économiques et aux méthodes quantitatives est largement répandu, mais de façon plus éclectique que dans le modèle américain, avec une grande place laissée à l’approche empirique et inductive de l’historien. Ce modèle a cependant été remis en question depuis une dizaine d’années par la disparition des départements d’histoire économique dans la plupart des universités britanniques10. L’histoire économique a institutionnellement rejoint les départements d’histoire, mais elle existe également dans des départements d’économie. Les caractéristiques propres de l’histoire économique britannique ont toutefois perduré. Dans le modèle français enfin, l’histoire économique est rattachée à l’histoire. Même si cela n’empêche pas l’utilisation de concepts et de méthodes empruntés à l’économie, l’approche des historiens économistes français reste fondamentalement celle de l’historien, c’est-à-dire qu’elle est non seulement empirique et inductive, mais qu’elle intègre largement, et plus qu’ailleurs, les phénomènes économiques dans leur dimension politique, sociale et culturelle.
13Ce n’est pas le lieu de débattre des mérites respectifs des trois modèles, qui ont fait couler beaucoup d’encre depuis l’apparition de la New Economic History aux États-Unis à la fin des années 1950. On retiendra simplement trois points. Premièrement, vue d’ailleurs, l’histoire économique française apparaît comme une histoire économique ancrée dans l’histoire beaucoup plus que dans l’économie – une histoire économique, par opposition à une économie historique. À cet égard, la France se différencie des autres pays européens, non seulement l’Europe du Nord, mais également l’Espagne et l’Italie, où l’influence de la cliométrie se fait plus fortement sentir, sans pour autant atteindre la position hégémonique dont elle jouit aux États-Unis.
14Deuxièmement, cette position de l’histoire économique française représente une faiblesse au plan international. La cliométrie constitue un champ qui compte en histoire économique, même si elle n’est pas dominante en Europe, ni même au niveau mondial, en dépit de sa position aux États-Unis. On peut critiquer divers aspects de son approche, mais on ne peut pas nier sa contribution à la discipline. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une composante de l’histoire économique qui ne va pas disparaître.
15Troisièmement, et paradoxalement, la spécificité de l’histoire économique française constitue une force au plan international. L’histoire économique fait fondamentalement partie de l’histoire, pas de l’économie. En dépit de ses apports, l’histoire économique à l’américaine s’est dénaturée en devenant un appendice de l’économie et son existence même s’en trouve menacée. En revanche, on peut observer un retour de l’histoire économique au sein de l’histoire, après une marginalisation au profit de l’histoire politique et culturelle depuis quinze à vingt ans. L’histoire économique française, qui continue à faire preuve d’un grand dynamisme, sera donc bien placée pour tirer parti de ce renouveau. Le futur m’apparaît pourtant résider dans la coopération étroite entre le courant « histoire » et le courant « économie » de l’histoire économique. Une véritable coopération ne sera facile à réaliser nulle part. Elle pourrait fort bien se faire en France, mais pour y parvenir, l’histoire économique française devra, tout en poursuivant dans sa tradition d’excellence, se donner les moyens de renforcer quelque peu le volet économique de la discipline.
Notes de bas de page
1 La business history dispose de plusieurs associations, en particulier la Business History Conference (BHC), aux États-Unis, et la European Business History Association (EBHA) en Europe ; ainsi que de plusieurs revues scientifiques internationales majeures, en particulier Business History Review, Business History et Enterprise and Society.
2 Goodall F., Gourvish T. et Tolliday S. (eds), International Bibliography of Business History, Londres, Routledge, 1997.
3 Jones G. et Zeitlin J. (eds), The Oxford Handbook of Business History, Oxford, Oxford University Press, 2007.
4 Fridenson P., « Business History and History », in Jones G. et Zeitlin J. (eds), The Oxford Handbook… op. cit.(n. 3), p. 9-36 et Lescure M., « Banking and Finance », in Jones G. et Zeitlin J. (eds), The Oxford Handbook… op. cit. (n. 3), p. 319-346.
5 L’Italie et le Canada sont également représentés par deux auteurs, l’Allemagne, la Norvège, la Suisse et la Turquie par un seul.
6 Philippe Minard était à l’IEHA et Marc Flandreau à l’EHES (président en 2009) ; Patrick Fridenson était à la BC (président en 2004), ainsi que Christopher Kobrak, Hubert Bonin et Ludovic Cailluet à l’EBHA, et Hubert Bonin, Michel Lescure et Roger Nougaret à l’EABH.
7 Marc Flandreau et Pierre-Cyril Hautcoeur à la European Review of Economic History, Hubert Bonin et Patrick Fridenson à Enterprise and Society, Éric Bussière et Michel Lescure à Financial History Review, Patrick Fridenson à Business History Review et Dominique Barjot à Business History.
8 Fontaine L., « Antonio and Shylock : credit and trust in France, c.1680-c.1780 », Economic History Review, vol. 54, no 1, February 2001, p. 39-57 ; Crouzet F., « The historiography of French economic growth in the nineteenth century », Economic History Review, vol. 56, no 2, May 2003, p. 215-242 ; Daudin G., « Profitability of Slave and Long-Distance Trading in Context : The Case of Eighteenth Century France », Journal of Economic History, vol. 64, no 1, March 2004, p. 144-171 ; Parent A. et Rault C., « The Influences Affecting French Assets Abroad Prior to 1914 », Journal of Economic History, vol. 64, no 2, June 2004, p. 328-362 ; Flandreau M. et Jobst C., « The Ties that Divide : A Network Analysis of the International Monetary System 1890-1910 », Journal of Economic History, vol. 65, no 4, December 2005, p. 977-1007.
9 Voir la revue Journal of Global History publiée depuis 2006 par Cambridge University Press.
10 Les deux principaux survivants sont ceux de l’université de Glasgow et de la London School of Economics and Political Science.
Auteur
Professeur d’histoire économique, Institut universitaire européen de Florence
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