Avant propos
p. 15-17
Dédicace
À mon père.
Texte intégral
1Cet ouvrage est issu de la thèse de Doctorat ès Arts Spécialité Lettres Modernes sur « l’analyse sémantique du vocabulaire économique et financier de 1355 à 1405 à partir des Miroirs des Princes et du Traité de la Première Invention des Monnaies de Nicole Oresme » soutenue le 29 janvier 2008 à la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris sous la direction de Madame Nathalie Nabert, Doyen honoraire de la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris, professeur à la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris. Le jury de soutenance composé de Monsieur le Professeur Olivier Soutet, Professeur à Paris IV, Doyen de la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris et de Monsieur le Professeur Denis Menjot, de l’Université de Lyon-II, a décerné pour cette thèse la mention « Summa cum laude ».
2Ce travail mené sur quelques dix années a nécessité une imprégnation des textes en moyen français et une réflexion analytique et sémantique sur ceux-ci. Il a été conduit par le hasard de la diachronie entre deux crises financières, l’une de l’établissement financier dont j’étais salariée et l’autre, très récente, qui a touché la banque et la finance internationales. Cette étude a procédé au départ d’une démarche intuitive pour tenter de déterminer les connexions entre argent, langage et leurs réseaux de significations. Ma précédente pratique professionnelle rédactionnelle autour des produits d’écriture de communication bancaire (et de la difficulté de leur formalisation) m’a conduite à m’interroger sur la progressive édification d’un champ lexical économique et financier depuis l’ancien français jusqu’à nos jours.
3Passionnée par les mécanismes de l’argent, du langage et par le Moyen Âge, j’ai tenté au travers de cette étude de concilier mes différents centres d’intérêt en analysant quelques champs lexicaux du vocabulaire économique et financier dans cette période du Moyen Âge où cette terminologie s’édifie progressivement. Au travers de ses mots, de leurs connotations et de leurs emplois, l’argent demeure dans ses représentations sémantiques et iconographiques à la fois objet tabou et sujet de fascination comme de répulsion. Cette étude n’a pas vocation à établir une approche philosophique sur l’argent, elle demeure dans son strict domaine sémantique, même si au travers d’une analyse détaillée du fonctionnement des mots de l’argent dans un corpus de textes en moyen français, quelques tendances de notre approche des concepts économiques et financiers peuvent être suggérées, notamment dans leurs liens avec le fait religieux. Des études de plus en plus nombreuses établissent actuellement les liens entre économie et religion1 au Moyen Âge. À l’époque actuelle, et sous le prisme et la pression des crises financières, nombre de penseurs se sont interrogés sur les liens entre éthique et finance, mais aussi sur les fonctions fondamentales de l’échange symbolisé par celui de la monnaie. Ainsi, à propos de la parabole des ouvriers de la onzième heure (dont une miniature du XIVe siècle illustre en couverture cet ouvrage2), Simone Weil cite « Saint Paul qui définit le salaire : « je connaîtrai comme je suis connu »3 ». J’espère que cet ouvrage pourra participer, dans ses contours modestes, à un éclairage sur la connaissance de champs lexicaux de la monnaie, de l’impôt, de la dette, du revenu et des métiers de l’argent en moyen français.
4Mes remerciements vont d’abord à Madame Nathalie Nabert, dont la constance éclairée m’a accompagnée tout au long de ce « chemin de longue estude ». Je remercie vivement Monsieur le Professeur Olivier Soutet, Professeur à Paris IV, Doyen de la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris qui me fait l’honneur, au nom de la Faculté des Lettres de participer à la publication de cet ouvrage. Je suis également très honorée de faire partie du corps des chargés d’enseignement de la Faculté des Lettres de l’Institut catholique de Paris.
5Je remercie Monsieur le Professeur Denis Menjot, de l’Université de Lyon-II, membre de mon jury de soutenance, qui m’a accueillie lors d’un de ses colloques sur l’impôt au Moyen Âge.
6Mes remerciements vont aussi à mes relecteurs, Madame Monique Bailly, ma sœur, professeur retraité agrégé d’économie et gestion et Monsieur Patrice Bouard, professeur certifié d’histoire pour leur première lecture de ma thèse ainsi qu’à Monsieur Alain Guy, cadre bancaire retraité pour sa relecture attentionnée du tapuscrit de cet ouvrage.
7Je remercie l’ensemble des personnels des bibliothèques que j’ai fréquentées et particulièrement celui de la bibliothèque de Fels de l’Institut catholique de Paris.
8Que soient remerciés, Paul Netter, mon mari, pour son soutien, ainsi que nos enfants, Sarah et Léo Netter.
Notes de bas de page
1 Je n’en citerai qu’une, Économie et Religion, L’expérience des ordres mendiants (XIIIe-XVe siècles), sous la direction de N.Berriou et J.Chiffoleau, Presses Universitaires de Lyon, Lyon, 2009
2 Ms 138, f. 35v, provenance : Bibliothèque municipale d’Avignon, extrait d’un Missel romain du XIVe siècle
3 S. Weil, Œuvres, édition établie par Florence de Lugny, Quarto Gallimard, Paris, 1999, p. 1158
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