Conclusion

1Pourquoi, quelque cent trente ans après la mort de Jean-Marie Guyau, consacrer un ouvrage à son œuvre ?

2Nous l’avons fait d’abord pour en faire connaître le contenu original ; en second lieu, pour en faire reconnaître la valeur. Telle était en effet notre ambition : montrer, révéler que Guyau est un philosophe d’une envergure insoupçonnée, sous-estimée, dont la proposition morale est forte et novatrice. Si tel est vraiment le cas, notre travail aura réparé en partie une injustice de l’histoire de la philosophie. Certes, d’excellents travaux lui sont déjà consacrés ; mais ils sont encore trop peu nombreux, alors que nous pensons qu’il y a encore matière à explorer, à découvrir dans l’œuvre du philosophe lavallois – mieux : matière à penser.

3Mais comment aborder cette œuvre si peu connue ? Comment entrer dans une pensée, en évitant de ramener l’inconnu au connu ? Et déjà, comment traverser une œuvre si disparate ? D’abord en faisant des choix : considérant qu’un commentaire de g