1 « On ne doit jamais lui appliquer [la peine juridique] que parce que [le criminel] s'est rendu coupable », Métaphysique des mœurs, Doctrine du droit, première section, remarque E.
2 « La nature ne punit personne (au sens où la morale classique prend ce mot), et la nature n’a personne à punir », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 162.
3 « Remarquons-le, jamais les conséquences naturelles d’un acte ne sont liées à l’intention qui a dicté cet acte : jetez-vous à l’eau sans savoir nager, que ce soit par dévouement ou par simple désespoir, vous serez noyé tout aussi vite. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 163.
4 Nous pouvons ici renvoyer aux premières lignes de la première section de la Métaphysique des mœurs de Kant ; « De tout ce qu’il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une bonne volonté. »
5 Par exemple, « Ce passage brusque du moral au sensible, des parties profondes de notre être aux parties superficielles, nous paraît injustifiable. Il l’est encore plus dans l’hypothèse du libre arbitre que dans les autres. » ; « Pour qui admet l’hypothèse du libre arbitre,… » ; « Quant à la volonté même, elle devrait précisément être sacrée pour ceux qui la regardent comme libre,… », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, pages 166-169, 180.
6 « Hypothèse pour hypothèse, nous aimons cent fois mieux le clinamen épicurien que ce libre-arbitre vulgaire, réservé à l’homme. », La morale d’Épicure, page 101.
7 « On peut dire que la volonté n’est qu’un degré supérieur de l’intelligence, et l’action un degré supérieur de la volonté. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 98.
8 « Si la pureté était poussée jusqu’au vide, il en résulterait l’indifférence sensible et intellectuelle […] : il n’y aurait plus rien à quoi pût se prendre notre jugement et notre sentiment. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 56.
9 « La réduction du devoir à une volonté de la loi qui serait encore elle-même une volonté purement formelle, loin de fonder la moralité, nous semble produire un effet dissolvant sur cette volonté même. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 54.
10 « Il faut donc absolument, dans le mérite moral, transfigurer à ses propres yeux la matière de l’action méritoire, lui attribuer souvent une valeur supérieure à sa valeur réelle. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 55.
11 « Dans tout cela, un kantien verrait toujours la même confusion entre l’acte, ou plutôt l’intention qui a dicté l’acte, et les conséquences de cet acte », La morale anglaise contemporaine, page 347.
12 « Il y a un défaut commun à tous les essais de genre entrepris par Stuart Mill : c’est de trop ramener les sentiments moraux à des affections passives ; il ne voit point assez en eux et en nous la part d’activité intérieure, qu’à tort ou à raison nous nous attribuons ; responsabilité, en somme, c’est pour lui passivité. », La morale anglaise contemporaine, page 348.
13 Philippe Saltel, La puissance de la vie, pages 349 et ss.
14 C’est ce qu’écrit si justement Philippe Saltel : « L’éducation morale ne peut compter sur la seule nature qui paraît donner si mal ses “leçons” qu’à bien y réfléchir on voit qu’elle n’en donne point, sinon de toutes naturelles et toutes amorales. », La puissance de la vie, page 350.
15 « Est-il vrai qu’il existe un lien naturel ou rationnel entre la moralité du vouloir et une récompense ou une peine appliquée à la sensibilité ? », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 160.
16 « Le mérite intrinsèque a-t-il droit de se voir associé à une jouissance, le démérite à une douleur ? Tel est le problème […] », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, pages 160-161.
17 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 167.
18 Éducation et hérédité, page 57.
19 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 168.
20 « Aussi longtemps qu’un criminel reste vraiment tel, il se place par cela même au-dessus de toute sanction morale », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 169.
21 Que cette élection soit sociale, comme dans l’aristocratie qui s’arrogeait un droit au bonheur (Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 173), ou religieuse, comme dans le christianisme (pages 174-175).
22 « Une telle conduite [la pitié suprême], absurde au point de vue pratique et social, est la seule légitime au point de vue de la pure moralité », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 173.
23 « L’homme, par sa nature morale (telle que la lui a fournie l’hérédité), est ainsi porté à croire que le dernier mot ne doit pas rester au méchant dans l’univers », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 178.
24 « Là où il semble que de tels actes ont humainement réussi, la nature même de son esprit le porte à se tourner vers le surhumain pour demander réparation et compensation », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 178.
25 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 179.
26 « Ainsi le sentiment qui nous pousse à désirer une sanction est en partie immoral. Comme beaucoup d’autres sentiments, il a un principe très légitime et des applications mauvaises. »
27 « Les êtres chez lesquels cet instinct était plus développé et plus sûr ont survécu plus aisément, comme les rosiers munis d’épines. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 180 ; « Dans les sociétés sauvages un être qui n’est pas capable de rendre, et même au-delà, le mal qu’on lui a fait, est un être mal doué pour l’existence, destiné à disparaître tôt ou tard », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 181.
28 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 193.
29 « En ce cas [hypothétique d’une vertu si hétérogène à la nature qu’elle n’aurait aucun caractère sensible et ne se trouverait avec aucun instinct social ou personnel] (qui ne peut d’ailleurs se rencontrer dans l’humanité) […] », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 193.
30 « [Kant] y voit un mystère ; mais ce mystère se résout en une impossibilité », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 194.
31 « Pour que la sanction intérieure fût vraiment morale, il faudrait qu’elle n’eût rien de sensible ou de pathologique, c’est-à-dire précisément rien d’agréable ou de pénible passionnellement », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 195.
32 « Le phénomène pathologique désigné sous le nom de sanction intérieure peut donc être considéré comme indifférent en lui-même à la qualité morale des actes […] En d’autres termes, la joie de bien faire et le remords de mal faire ne sont jamais proportionnels en nous au triomphe du bien ou du mal moral, mais à la lutte qu’ils ont eue à soutenir contre les penchants de notre tempérament physique ou psychique. », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 197.
33 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 211.
34 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 202.
35 « Cette hypothèse, nous en convenons, est la seule et dernière ressource pour justifier métaphysiquement le sentiment empirique d’indignation que produit en nous le mal sensible, lorsqu’il accompagne la bonne volonté », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 207.
36 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, pages 207-208.
37 « […] en un mot, ce n’est plus un régime de législation, conséquemment de vraie sanction », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 208.
38 « Ce n’est même plus de la justice distributive au sens propre, car l’idée d’une distribution exacte, même morale, n’est plus celle de la fraternité », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 208.
39 « Ainsi, dans cette sphère, les rapports purement rationnels, les harmonies purement intellectuelles, à plus forte raison les rapports légaux semblent s’évanouir ; par cela même s’évanouit le rapport vraiment rationnel, logique et même quantitatif », Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 208.
40 La morale anglaise contemporaine, page 285.
41 « Toute tentative pour rendre [cette contrainte] plus efficace la rendra despotique [et] ceux qui en sont les objets, se déroberont sans cesse à la main qui voudra s’en servir et se retourneront contre elle. », La morale anglaise contemporaine, page 285.
42 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 180.
43 Éducation et hérédité, page 25.
44 Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction, page 161.