1 Il s’agit des maréchaux-ferrants indispensables pour une armée encore essentiellement hippomobile
2 Son beau-frère, Louis Révillion.
3 Il s’agit de la victoire de la Marne.
4 Louis Révillion, son beau-frère. Dans son journal, Clémence Leroy note toujours M.R. pour le nommer, j’ai rétabli chaque fois le nom entier.
5 Il vaut la peine de s’arrêter un instant sur cette collection de bobards que rapporte tante Clémence en ayant bien soin de s’interroger sur leur origine et leurs motifs. Toutes ces informations sont fausses évidemment, mais il serait intéressant d’en connaître les sources. Déjà en retranscrivant le journal de guerre 1870/71 de mon grand-père Arthur Poline pendant le siège de Metz, j’avais relevé les « on dit » et les rumeurs du même type que la situation d’occupés, comme d’assiégés développe.
6 St Nicolas était dans notre enfance la fête des enfants dans la Nord comme en Lorraine, c’est à cette date plutôt qu’à Noël que nous recevions des cadeaux.
7 La pratique de l’arbre de Noël n’existait guère en France à l’époque.
8 Le charbon était fourni sur réquisition militaire par les compagnies minières voisines : Aniche, L’Escarpelle.
9 Nous avons connu ce genre de pain pendant la dernière guerre, en 1943 et 44, il était effectivement très mauvais.
10 Nous le faisions pendant la dernière guerre, ce moulin était actionné par le moteur d’une machine à laver !
11 Que veut dire cette formalité ? Il ne peut s’agir d’un véritable Sous-Préfet de l’Administration Française.
12 Jeu d’enfants : morceau de bois taillé en pointe aux deux extrémités et lancé avec une batte.
13 L’alimentation des populations des régions occupées a été améliorée par l’US American Commission for relief in Belgium qui secourait également les habitants de la zone occupée du Nord de la France.
14 C’est le seul passage du journal qui signale un cas de dénonciation, nous aurions dit de « collaboration » lors de la dernière guerre.
15 Sans doute un carburant.
16 C’est le 23 Mai 1915 que l’Italie déclara la guerre à l’Autriche-Hongrie.
17 Notons que ctte coutume est toujours en vigueur dans notre Moselle germanophone où nous avons toujours la « Hexenacht », la nuit des sorcières où les jeunes du village déménagent persiennes, pots de fleurs et outils.
18 Les parts de marais sont des parcelles en bordure des marais communaux allouées aux habitants. À Écourt situé dans la vallée de la Sensée, les nombreux marais ont toujours joué un rôle important dans la vie du village.
19 La Gazette des Ardennes était une publication en langue française, éditée à Charleville et publiée par les autorités allemandes à l’usage des populations des zones occupées et des prisonniers de guerre. Elle paraissait deux fois par semaine. Nous avons connu lors de la dernière guerre l’hebdomadaire « Signal » qui jouait un rôle similaire.
20 Dans les documents conservés par Clémence Leroy figurent une série de pièces relatives aux livraisons de houille provenant des charbonnages voisins (Aniche, L’Escarpelle, Courrières).
21 Le bois de noyer était utilisé pour faire des crosses de fusil.
22 Il s’agit des combats de l’Armée du Nord, commandée par le général Faidherbe autour de Bapaume en 1871.
23 Le savon vert, que nous appelions du « savon noir » dans notre enfance, était mi-fluide avec une odeur caractéristique qui imprégnait les carrelages avec lequel on les wassinguait.
24 Herbe oléagineuse.
25 La bataille du Skagerrack en mer du Nord, dite aussi du Jutland eut lieu le 31 mai 1916. C’est une des rares batailles où la fotte allemande de haute mer se mesura à la marine britannique. Le combat fut incertain, mais à partir de cette date, la marine allemande craignant la destruction, misa essentiellement sur sa flotte sous-marine.
26 Il faut se rappeler qu’à l’époque l’eau courante n’existait pas dans le village. Un lavabo c’est un meuble avec un dessus en marbre, équipé d’une cuvette et d’un broc généralement en faïence et d’un seau de toilette. C’était encore en partie le cas dans la maison Révillion en 1990 où il n’existait qu’un seul point d’eau dans la cuisine.
27 Maillechort alliage de cuivre, zinc et nickel.
28 Alpax alliage d’aluminium et de silice.
29 (Ce dernier point correspond aux souvenirs de Thérèse à qui ma belle-mère racontait ce trafic. Son père, Vincent Molhant, tanneur à Roubaix, avait son habitation et son usine près de la frontière belge. Des bêtes étaient amenées la nuit de Belgique, les pattes entourées de linge pour éviter le bruit, et, pour ne pas éveiller la curiosité des Allemands qui occupaient une partie de la maison, les Molhant, bons musiciens, jouaient un répertoire bruyant pour ces occasions !)
30 Savoir, au lieu de pouvoir est un belgicisme couramment employé dans le nord de la France.
31 En allemand, casino se dit pour un cercle, foyer, lieu de réunion et non une salle de jeux.
32 L’uniforme bleu horizon remplace la tenue bleu sombre et pantalon rouge du début de la guerre.
33 L’épilepsie.
34 Fourmies est situé à proximité de la frontière belge, au sud est du département du Nord, à 80 kilomètres d’Écourt.
35 Grandes tuiles plates du Nord.
36 Il s’agit des troupes françaises de l’armée d’Orient.
37 Nous ne connaissons plus la pratique des glacières avec nos frigorifiques, mais autrefois on utilisait des cavités souterraines pour y entreposer en hiver des réserves de glace retirées des étangs pour s’en servir au fur et à mesure en été. On trouve ainsi dans certains parcs de châteaux une glacière creusée à proximité d’une petite pièce d’eau.
38 Cette pratique me rappelle le service civique agricole auquel ma classe fut appelée en 1941, 42 et 43.
39 La catastrophe de Courrières avait été particulièrement dramatique à Méricourt, elle reste encore très forte dans les mémoires de la profession minière. Louis Révillion, Louise Leroy son épouse et Clémence Leroy y étaient alors instituteur et institutrices !
40 Les archives laissées par Clémence Leroy comprennent de nombreux cahiers de ravitaillement.
41 Alliage de cuivre et de zinc.
42 C’est la défaite de Caporetto où les troupes italiennes reculèrent d’une centaine de Km en Vénétie.
43 Rappelons que la maison Révillion servait de mairie !
44 On trouve dans les papiers de famille de nombreuses cartes illustrées adressées aux jeunes filles pour la Ste Catherine.
45 Appelés par la suite « bolcheviks ».
46 Gouttières en patois chtimi (picard).
47 Le traité de Brest-Litovsk entre les Empires Centraux et le nouvel état Soviétique fut signé le 3 Mars 1918.
48 La confection de tresses d’ail fumé est toujours une spécialité d’Arleux.
49 Hindenburg.
50 Il s’agit de la terrible et dernière offensive allemande qui enfonça un moment le front des Alliés sur la Somme et l’Aisne.
51 L’Allemagne avait déclaré la guerre au Portugal le 9 Mars 1916, ce dernier ayant saisi, à la demande de la Grande Bretagne, les navires allemands bloqués dans ses ports.
52 On trouve ici un fondement de la popularité après guerre du général puis maréchal Pétain.
53 C’est la première fois que Clémence emploie les mots « boches, tommy, poilus ».
54 On voit ici l’optimisme du commandement allemand persuadé que son offensive lui donnerait la victoire, et cela six mois avant l’armistice de novembre !
55 Pendant la dernière guerre, nous cultivions clandestinement du tabac, mais nous fumions également toutes sortes de feuilles !
56 Il s’agit de la fameuse « grippe espagnole » qui fit des millions de morts dans le monde.
57 Ce projet de reprise des cultures avec retour des évacués confirme la certitude de victoire du commandement allemand à cette date !
58 Il s’agit de la seconde bataille de la Marne qui marqua la fin de l’offensive allemande et le début du recul généralisé qui se termina par la défaite et l’armistice de novembre 1918.
59 Corbeilles d’osier en chtimi (picard).
60 À propos des habitants restés à Écourt, voir le livre « Nous sommes français » de Michel Gravel, (Ysec Médias 2010) et le film Canadien sur la Libération d’Écourt.
61 Chemin rural de traverse en Belgique.
62 Voir le livre de Michel Gravel déjà cité Nous sommes Français relatant la libération d’Écourt St Quentin par les troupes Canadiennes. Éd. Ysec Médias à Louviers 2010.
63 L’empennage arrière des avions allemands (Albatros, Aviatick, Fokker) ressemblait à une queue de poisson.
64 C’est l’armistice, mais tante Clémence ne le note pas.
65 Albert et Marcel Révillion partis d’Écourt à l’arrivée des Allemands, enrôlés, Albert était devenu officier et Marcel sous-lieutenant.
66 Ce passage nous rappelle les évènements qui suivirent la Libération en 1944.