Introduction. Entre proximité au régime et émancipation : l’ambivalence des années 1970

1Avec la parution de Michael en 1971 s’achève un cycle dans la vie et dans l’écriture de Klaus Schlesinger. Dix ans après « David », six ans après la parution de la nouvelle « Michael », il publie son premier roman et clôt en même temps une période d’écriture où les questions du passé national-socialiste ont été centrales. Cet examen du passé, nous l’avons vu, a débouché sur un questionnement du présent : de ces pathologies qui résultent de la domination d’un discours antifasciste abstrait et des moyens d’affronter le complexe du passé, mais aussi des possibilités réelles d’épanouissement entre l’Est où Michael et sa petite amie Thea restent et l’Ouest où est parti son ami d’enfance. La question qui se pose déjà, avec Michael, c’est celle de la place de l’individu : de son implication subjective dans l’histoire et la société, de la nécessité de faire des choix de vie dans l’Allemagne divisée et l’Allemagne socialiste.

2Ce sont ces thématiques qui dominent les années 1970. Car si