1 José Pierre, (postface) « Le Mythe mis à nu par son adepte, même », in André Breton, de la survivance de certains mythes et de quelques autres mythes en croissance ou en formation, Paris, Le Terrain Vague, 1988, p. 25. (Rééd. O.C., t. III, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 127-142.)
2 André Breton, « Limites non-frontières du surréalisme », [16 juin 1936], in O.C., t. III, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 667.
3 View, Max Ernst Number, série II, n° 1, avril 1942, p. 5-7, traduit in André Breton, « Le Surréalisme et la Peinture », O.C., t. IV, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2008, p. 537-548. Le texte de Breton s’inspire du macrocosme d’un Robert Fludd.
4 Ernest de Gengenbach, L’Expérience démoniaque, racontée par frère Colomban de Jumièges, Paris, Éric Losfeld éditeur, Le Terrain Vague, 1968, p. 30-31. (Rééd. Rosières-en-Haye, Camion Blanc, 2012.)
5 Louis Aragon, Le Paysan de Paris, Paris, Gallimard, 1926, p. 138 et 141.
6 Voir la correspondance Benjamin Péret-André Breton, Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet (BLJD). Dans la correspondance des poètes (Mexique/États-Unis) s’échangent des points de vue sur des auteurs, parfois même l’envoi de livres. Pour exemple, l’extrait d’une lettre de Breton à Péret datée du 4 janvier 1942 (New York vers Mexique), BRT.C. 254. « J’ai pas mal lu, un peu au hasard des trouvailles : sur la philosophie au Moyen Âge, sur la Gestalt-théorie, sur le hasard, plus récemment beaucoup d’occultisme (Eliphas Lévi est un personnage formidable, l’ambition surréaliste n’est pas sans présenter des analogies frappantes avec celles des mages : je l’avais laissé entendre dans le Second Manifeste mais j’étais passé beaucoup trop rapidement). »
7 Exposition internationale du surréalisme intitulée First Papers of Surrealism, du 14 octobre au 7 novembre 1942 à New York. C’est dans le catalogue que prend place le document de Breton, De la survivance de certains mythes et de quelques autres mythes en croissance ou en formation. Sur les surréalistes en exil, on peut se reporter à Fabrice Flahutez, Nouveau Monde et Nouveau Mythe. Mutations du surréalisme de l’exil américain à l’« Écart absolu », Dijon, Les presses du réel, 2007.
8 Tollé ou Saulat, Jacob (sieur Des Marez), Mutus Liber, in Quo Tamen Tota Philosophia Hermetica, Figuris Hieroglyphicis Depingitur, Rupellae, apud P. Savouret, 1677. Voir Paul Servant, Trésor hermétique, comprenant le Livre d’images sans paroles (Mutus Liber), où toutes les opérations de la philosophie hermétique sont décrites et représentées, réédité avec une introduction par le docteur Marc Haven, et le Traité symbolique de la pierre philosophale, en soixante-dix-huit figures, par Jean Conrad Barchusen, réédité pour la première fois avec une notice par Paul Servant, Lyon, Paul Derain, 1942.
9 La source de cette ancienne gravure est reproduite dans Kurt Seligmann, The Mirror of Magic, New York, Pantheon Books, 1948. L’auteur attribue à tort l’illustration à Michael Majer et l’intitule Scrutinium Chymicum. Il s’agit en fait d’une gravure de Jean-Théodore de Bry (1561-1623), qui fait partie de Michel Maier (Majeri) (1568-1622), Atalanta Fugiens, Hoc Est Emblemata Nova de Secretis Naturae Chymica, publié par Jean-Théodore de Bry, Francfort, Oppenheim, 1618. Rééd. Michael Maier, Atalante Fugitive, trad. Étienne Perrot, Paris, Éditions Dervy, 1997, p. 59. Il est à signaler aussi qu’une gravure de Jean-Théodore de Bry était reproduite dans Cahiers d’art, 14e année, Paris, 1939, n° 1-4, p. 39, ainsi que dans Pierre Mabille, « Notes sur le symbolisme », in Minotaure, n° 8, Paris, 17 juin 1936, Skira éditeur, 4e année, p. 1-3.
10 Roberto Matta, Les Grands Transparents, crayons de cire et mine de plomb sur papier, 1942, 59 x 74 cm, collection particulière. Reproduit dans Matta, cat. exp. Mnam, 3 octobre-16 décembre 1985, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1985, p. 131.
11 Lettre de Matta à Breton, 1942, BLJD, BRT.C. 1164. Le mot invisible est raturé, mais il est symptomatique des recherches des artistes à cette époque.
12 Le personnage de Superman scénarisé par Jerry Siegel (1914-1996) et dessiné par Joe Shuster (1914-1992) était diffusé en 1941 dans 230 journaux et lu par plus de 25 millions de lecteurs. Voir John Kobler, « Up, Up and Awa –a-a-y ! », in The Saturday Evening Post, 21 juin 1941.
13 George Francis Lowther, Superman, based on the cartoon character created by Jerry Siegel and Joe Shuster; foreword by Josette Frank, New York, Random House, 1942.
14 André Breton, De la survivance de certains mythes et de quelques autres mythes en croissance ou en formation, in O.C., t. III, op. cit., p. 127-142. Le titre est de Breton qui manifeste son attachement et sa préoccupation autour de la création d’un « mythe collectif ». Recherche que Breton avait voulu mettre en chantier depuis le début de son mouvement et qui se traduit déjà près d’une décennie avant son arrivée à New York dans « Position politique du surréalisme », in O.C., t. II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p. 414.
15 Le Second Faust constitue la seizième marche pour accéder à la salle des superstitions. Voir catalogue d’exposition Le Surréalisme en 1947, exposition internationale du surréalisme, présenté par André Breton et Marcel Duchamp, Paris, Pierre à feu, Maeght Éditeur, 1947, p. 136.
16 Voir l’illustration du plan à l’échelle dressé par Delanglade et Donati de l’exposition de 1947, coll. particulière, Paris. Voir également Fabrice Flahutez, « L’exposition internationale du surréalisme intitulée Le Surréalisme en 1947 », in Le Surréalisme et l’objet, (Didier Ottinger dir.), exposition du 30 octobre 2013 au 3 mars 2014, Musée national d’art moderne, Paris, Gallimard - Centre Pompidou, 2013.
17 Gérard de Nerval, O.C., t. 1, Faust et le Second Faust de Goethe…, traduits par Gérard de Nerval ; précédés d’une notice par Théophile Gautier, Paris, Michel Lévy frères, 1868, p. 190-194.
18 Roberto Matta, cahier inédit, 1941-1943, collection Ramuntcho Matta, p. 66-67.
19 Les études montrent que 75 % des jeunes Américains lisaient Superman ou Captain Marvel entre 1941-1943. Voir au sujet des chiffres de vente de Superman : Ian Gordon, Comic Strips and Consumer Culture, 1890-1945, Washington DC, Smithsonian Institution Press, 1998, p. 131-135.
20 Pour Guy Rosolato, il s’agirait « non seulement de constater l’effacement des grands mythes religieux, mais aussi de dénoncer ceux qui s’étaient établis dans une société technicienne, d’argent, et d’intérêt immédiat, sans négliger la duperie des idéologies dont les promesses laissaient toujours attendre leurs résultats avec les révolutions à venir ». Voir Guy Rosolato, « Les Grands Transparents : de la scène originaire au mythe de création », in Pour une psychanalyse exploratrice dans la culture, Paris, PUF, 1993, p. 160.
21 André Breton, « Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non », in O.C., t. III, op. cit., p. 11.
22 La prégnance des pulps fiction apparaît avec évidence dans l’œuvre de plusieurs surréalistes. Sur les rapports entre surréalisme et pulp culture, voir Robin Walz, Pulp Surrealism, Insolent Popular Culture in Early Twentieth-Century Paris, Los Angeles, University of California Press, 2000 et Francis Saint-Martin, Les pulps : l’âge d’or de la littérature populaire américaine, Amiens, Encrage Éditions, Paris, Société d’Édition Les Belles Lettres, 2000.
23 Les surréalistes ont toujours eu un certain goût pour le cinéma et la bande dessinée des années 1910-1930. Sur le sujet, voir entre autres : Marguerite Bonnet, « Surréalisme et cinéma », in Études cinématographiques, n° 38-39, Paris, Minard, Lettres modernes, 1965, p. 83-101, et José Vovelle, Le Surréalisme en Belgique, Bruxelles, André de Rache Éditeur, 1972, p. 101-107.
24 Roberto Matta relate cela dans son cahier inédit, op. cit., p. 272-273, « Space and Gesture as a Chart ». Voir également les pages 152 et 216-217.
25 Au sujet de Lovecraft (1890-1937) et des pulps magazines, voir Sunand Tryambak Joshi, et al., « H. P. Lovecraft: The Fiction of Materialism », in American Supernatural Fiction from Edith Wharton to the Weird Tales Writers, edited by Douglas Robillard, New York, London, Garland Publishing, Inc., 1996, p. 141-146. Voir aussi trois lettres de Lovecraft pour les idées qu’elles véhiculent, s’attachant aux concepts de temps et d’espace et aux théories d’Einstein donnant un coup de grâce définitif au spiritisme : Lovecraft, Selected Letters, t. II, Sauk City, Arkham House, 1965, p. 150, p. 230, p. 266-267.
26 L’illustration principale est extraite de Thrilling Wonder Stories, n° 1, vol. XVII, juillet 1940, p. 44 (Better Publications Inc.) et illustre un texte de Horace Leonard Gold intitulé Out of the Depths (p. 44-51).
27 Voir Benjamin Paul Blood (1832-1919), Pluriverse, an Essay in the Philosophy of Pluralism, avec une introduction de Horace Meyer Kallen, Boston, Marshall Jones Company, 1920 (rééd. New York, Arno Press, 1976). Selon Robert Allerton Parker, cet auteur doit sa redécouverte à William James ; voir à ce sujet Robert Allerton Parker, « Explorers of the Pluriverse », in First Papers of Surrealism, op. cit.
28 Cotton Mather, D.D., The Wonders of the Invisible World, Being an Account of the Tryals of Several Witches Lately Executed in New England, London, John Russell Smith, 1862 (1re édition Boston, New England, 1692 et rééd. New York, B. Franklin, 1970). Les pages 175-192 sont les plus explicites.
29 Jonathan Edwards (1703-1758), Entre les mains d’un dieu en colère, Chalon-sur-Saône, Éditions Europresse, 1994 (1re édition Sinners in the Hands of an Angry God: a Sermon Preached at Enfield, July 8th, 1741, at a Time of Great Awakenings, and Attended with Remarkable Impressions on Many of the Hearers, Boston, à compte d’auteur, 1741).
30 Voir Charles Hoy Fort (1874-1932), Le Livre des damnés, traduit de l’anglais et présenté par Robert Benayoum, avec une introduction de Jacques Bergier, Paris, Néo, 1989 (1re édition The Books of Charles Fort, introduction by Tiffany Thayer, published for the Fortean Society, New York, H. Holt and Company, 1941).
31 Ibid., p. 113-114.
32 Clark Ashton Smith (1893-1961), Autres dimensions, traduit de l’américain par Gloria de Cherisey, Paris, Christian Bourgois éditeur, 1974 (1re édition Out of Space and Time, Sauk City, Arkham House, 1942). Voir aussi Clark Ashton Smith, Lost Worlds, Arkham House, Sauk City, 1944, et Brian Stableford, et al., « Outside the Human Aquarium, the Fantastic Imagination of Clark Ashton Smith », in American Supernatural Fiction from Edith Wharton to the Weird Tales Writers, op.cit., 1996, p. 229-252.
33 Clark Ashton Smith, Autres dimensions, op. cit., p. 153-154.
34 Au sujet des rapports d’Edgar Allan Poe avec l’ésotérisme, voir Arthur Versluis, The Esoteric Origins of the American Renaissance, New York, Oxford University Press, 2001, p. 72-80.
35 On peut remarquer que dans l’Exposition surréaliste d’Objets, du 22 au 29 mai 1936, Galerie Charles Ratton, Paris, 1936, figure un œuf d’æpyornis qui renvoie à l’ouvrage de Wells qui paraît en anglais dans ses O.C., l’année du premier manifeste du surréalisme et en version française cinq ans plus tard. Voir Herbert George Wells, Atlantic Edition: The Time Machine, The Wonderful visit and Other Stories, Aepyornis Island (p. 320-336), in The Works of H. G. Wells, t. I., London, T. Fisher Unwin, 1924.
36 André Masson, Entretiens avec Georges Charbonnier, Paris, Julliard, 1958, p. 164 et note de Françoise Levaillant dans André Masson, Les Années surréalistes, correspondance 1916-1942, Paris, La Manufacture, 1990, p. 190.
37 André Breton, entretien avec E. F. Granell, in La Nación (Ciudad Trujillo, République dominicaine), 28 mai 1941, p. 12 (rééd. O.C., t. III, op. cit., p. 121-125.)
38 Voir catalogue d’exposition Le Surréalisme en 1947, op. cit., p. 135.
39 Novalis admet cette conception du mythe dans « Les fragments », in O.C., t. II, traduction d’A. Guerne, Paris, Gallimard, 1975, p. 415.
40 Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme, Paris, galerie Daniel Cordier, du 15 décembre 1959 au 29 février 1960.