1 Il ne s’agit pas ici du texte exact du séminaire tenu le 16 février 2012 au LaM à l’invitation d’Anne Boissière, Christophe Boulanger et Savine Faupin que nous remercions, mais d’une reprise sous une forme condensée des points principaux. Pour plus de détails sur Carl Einstein, sa pensée, son œuvre, voir : Liliane Meffre, Carl Einstein et la problématique des avant-gardes dans les arts plastiques, P. Lang, 1989, et Carl Einstein (1885-1940). Itinéraires d’une pensée moderne, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2002.
2 Bébuquin ou les dilettantes du miracle, traduction par Sabine Wolf, Les presses du réel, 2000.
Dans notre texte, nous utilisons notre propre traduction pour les citations extraites de Bebuquin, hrsg. von Erich Kleinschmidt, Reclam, 1985.
3 « Absolute Prosa », l’expression sera reprise par Gottfried Benn, ami de Carl Einstein.
4 Carl Einstein-Daniel-Henry Kahnweiler, Correspondance 1921-1939, traduite, présentée et annotée par L. Meffre, A. Dimanche, 1993, p. 46-60.
5 Correspondance Einstein-Kahnweiler, p. 107.
6 Voir note suivante : Carl Einstein, L’Art du XXe siècle, p. 95.
7 Die Kunst des 20. Jahrhunderts, Propyläen-Verlag, Berlin, 1926, 1928, 1931. Nous nous référons à l’édition de 1931, traduite en français : L’Art du XXe siècle, trad. par Liliane Meffre et Maryse Staiber, Jacqueline Chambon, 2011, p. 15, cité par la suite AXXe.
8 « eine edle Einfalt und eine stille Grösse » (noble simplicité et calme grandeur).
9 AXXe, p. 15.
10 Voir l’ouvrage de référence : Le Primitivisme dans l’art du 20e siècle, sous la direction de William Rubin, édition française sous la direction de Jean-Louis Paudrat, Flammarion, 1987.
11 Negerplastik, Verlag der Weissen Bücher, Leipzig, 1915 ; rééd. Kurt Wolff, München, 1920. La Sculpture nègre, trad. et introduction de Liliane Meffre, avec les légendes des œuvres reproduites établies par Ezio Bassani et Jean-Louis Paudrat, Paris, L’Harmattan, 1998. Cet ouvrage est actuellement traduit et publié en plusieurs langues.
En fait, un Russe, Vladimir Markov, avait, sans aucun contact avec Einstein, rédigé une étude sur l’art africain, L’Art des Nègres, qui ne fut toutefois publiée qu’après sa mort en 1919. La première traduction en français par Jacqueline et Jean-Louis Paudrat parut en 1976 (avec la traduction de Negerplastik par L. M.), in Travaux et mémoires du Centre de recherches historiques sur les relations artistiques entre les cultures, Jean Laude (dir.), Paris I-Sorbonne. Voir depuis les nombreuses publications à ce sujet.
12 Interrogé sur l’absence de ces légendes, Carl Einstein prétendit que c’était à cause de la guerre (il fut blessé et hospitalisé), mais la seconde édition en 1920 ne comporta elle non plus aucune indication d’origine et de provenance. Ce fut le long et minutieux travail de Ezio Bassani et de Jean-Louis Paudrat que d’établir ces légendes.
13 La Sculpture nègre, L’Harmattan, p. 33.
14 Ibid., p. 37.
15 Documents, n° 2, 1929.
16 Documents, n° 8, 1930. Voir notre article « “L’enfance néolithique” et le primitivisme dans la création arpienne », in Arp en ses ateliers d’art et d’écriture, Actes du colloque Arp, Strasbourg, 2011, p. 178-183.
17 Documents, n° 4, 1930.
18 AXXe, p. 349-362.
19 Documents, n° 3, 1930.
20 Voir le chapitre « La génération romantique » et le chapitre sur Klee dans AXXe ainsi que mon article « Surréalisme et peinture : la perspective de Carl Einstein et de la revue Documents », in Escutas, Instituto de Artes da UERJ, Rio de Janeiro, 2011.
21 Nous renvoyons naturellement aux Hymnes à la nuit (Hymnen an die Nacht) de Novalis.
22 « Die Welt wird Traum, der Traum wird Welt », in Heinrich von Ofterdingen, 1802.
23 Rappelons que Negerplastik de Carl Einstein se trouvait dans la bibliothèque de Freud.
24 « Die Sage vom Infantilismus meiner Zeichnung. »
25 Carl Einstein lisait encore Novalis pendant la guerre d’Espagne.
26 Die Fabrikation der Fiktionen, publié de façon posthume à partir des Archives Carl Einstein de Berlin, Rowohlt, Reinbek bei Hamburg, 1973.
27 Novalis, Fragmente, Auswahl u. Einleitung v. Walther Rehm, Fischer Bücherei, 1956, p. 123-137.
28 Première publication en français, trad. par M. E. Zipruth, Paris, Éditions Chroniques du jour, 1934. Nous avons retrouvé le tapuscrit en allemand dans les Archives Carl Einstein à Berlin et publié l’original (avec un appareil de notes très fourni) dans Werke Band 3 (1929-1940), hrsg. v. Liliane Meffre u. Marion Schmid, Medusa Verlag, Wien-Berlin, 1985. Édition en français d’après le texte allemand, sous la direction de L. Meffre, trad. J.-L. Korzilius, Bruxelles, La Part de l’Œil, 2003.
29 Trad. L. Meffre.
30 Voir les lettres à Kahnweiler de 1922, op. cit., p. 32-33.
31 Bebuquin, « Das Künstlerische beginnt mit dem Wort anders », op. cit., p. 15.