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La musique d’écriture

p. 29-32


Extrait

1Sur ce point, Jean-Luc Plouvier amenait aussi un souvenir concret : De Keersmaeker n’arrive jamais en studio en disant qu’elle veut chorégraphier telle ou telle œuvre musicale mais plutôt en se demandant ce qu’on peut en connaître. C’est en méditant cette remarque que j’ai réalisé que – contrairement au discours habituel sur la danse qui tend à figer la relation danse-musique dans ce qu’elle appelle un « rapport » –, le lien relevait plutôt d’une demande qu’un des arts adressait à l’autre. Et c’est en échangeant sur le statut de l’écriture dans chaque discipline (et en particulier à propos du fait que la danse ne s’écrive pas1, même si elle se note a posteriori), que nous avons émis l’hypothèse d’une posture initiale, fondamentale et secrète de la chorégraphe à l’égard de la musique. En raison du recours à l’écriture, la musique savante occidentale lui apparaît plus érudite que la danse qui, logiquement en retour, demande à la musique tout ou partie de l’équation de sa mise en

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