1 Cynthia Jaffee McCabe, Artistic Collaboration in the Twentieth Century, op. cit.
2 Précisons que ce chapitre porte sur le groupe surréaliste rassemblé autour de l’écrivain André Breton à partir de 1924 ainsi que sur certaines des expériences collectives instituées précédemment.
3 Maurice Blanchot, « Le demain joueur », in L’Entretien infini, Paris, Gallimard, 1969, p. 598.
4 Voir à ce propos Anne Martin-Fugier, Les Romantiques, 1820-1848, Paris, Hachette, 1998, p. 97.
5 André Breton est alors mobilisé à l’Hôpital militaire du Val de Grâce, à Paris, où il occupe les fonctions de médecin auxiliaire. Il y rencontre Louis Aragon et Philippe Soupault.
6 Louis Aragon, cité in André Breton : la beauté convulsive, Paris, Centre Georges Pompidou, 1991, p. 222 (sous la direction d’Agnès Angliviel de La Baumelle, Isabelle Monod-Fontaine et Claude Schweisguth).
7 Voir à ce propos Anthony Glinoer, « Dramaturgie des lectures autour de 1830 », in Romantisme, n° 148, 2012/2, p. 135-144. Voir également Roger Chartier, « Loisir et sociabilité : lire à haute voix dans l’Europe moderne », in Littératures classiques, volume 12, p. 128-147.
8 Sans doute faut-il aussi relier ceci à la pratique de la correspondance, autre type d’écriture à plusieurs reposant elle aussi sur une forme d’échange : tout au long de ces années, les uns et les autres s’écrivent, et beaucoup.
9 Voir l’article d’Anthony Glinoer, « Y a-t-il eu une identité collective du Romantisme de 1830 ? », in Romantisme, n° 147, 2010, p. 29-40.
10 Ibid., p. 31.
11 Il est évidemment tentant, à propos de ces pratiques littéraires expérimentées à plusieurs, de les mettre en parallèle avec la fameuse injonction d’Isidore Ducasse dans ses Poésies, que reprendra Breton : « La poésie doit être faite par tous. Non par un. » Mais ce serait expliquer le surréalisme par le surréalisme, ainsi que tant de commentateurs l’ont fait depuis presque un siècle.
12 Manifestes Dada surréalistes, Textes réunis et présentés par Georges Sebbag, Paris, Jean-Michel Place, 2005, p. 61.
13 Autour de Germaine Berton figurent non seulement des membres du groupe surréaliste mais également des personnalités étrangères au groupe comme Freud, Picasso ou De Chirico. Selon Michel Poivert, « Cette conception du groupe élargi doit plus à Aragon qu’à Breton ; ascendants et collatéraux s’y trouvent moins sous la forme d’un arbre généalogique que dans une sorte de scène d’adoration d’une personnalité perçue comme l’incarnation de la révolution et de l’amour. », in Michel Poivert, « Le phénomène de l’extase, ou le portrait du surréalisme même », in Études photographiques, n° 2, mai 1997, URL : http://etudesphotographiques.org/130. Consulté le 12 avril 2013.
14 En France, l’une des caractéristiques de ces regroupements est qu’ils réunirent artistes et écrivains. Voir par exemple pour ces associations ponctuelles le « Congrès international pour la défense de la culture » qui se tint en 1935 à Paris sous la présidence d’André Gide.
15 Sur « le poids que revêt l’histoire durant les années 1920 et 1930, l’invasion du champ social par les préoccupations politiques », voir l’ouvrage de Serge Bernstein, La France des années 30, Paris, Armand Colin, 1995, 186 p., en particulier p. 91-101, chapitre « La recherche de voies nouvelles », qui montre « l’attrait qu’exercent sur (les) intellectuels les idéologies radicales » (fascisme, communisme) et le ralliement de chacun, à gauche comme à droite, à de nombreux mouvements politiques. Voir également l’ouvrage de Christophe Prochasson, Les Intellectuels, le socialisme et la guerre, 1900-1938 (Paris, Seuil, 354 p.) dans lequel l’auteur fait remarquer le nombre croissant de manifestes et tracts publiés en ces années. Pour Jean-François Sirinelli, dans son ouvrage Intellectuels et passions françaises, Manifestes et pétitions au XXe siècle, cette multiplication des manifestes caractérise le monde intellectuel et politique avant de concerner le monde artistique (Paris, Fayard, 1990, p. 83-111 : « le Temps des manifestes »).
16 « La Révolution d’abord et toujours ! », in Clarté, octobre 1925.
17 Proche du Parti communiste, lui-même fondé en France en décembre 1920, au congrès de Tours d’une scission du Parti socialiste SFIO, après l’accord d’une partie des délégués présents d’adhérer à la IIIe Internationale créée par Lénine à Moscou en 1919, la revue Clarté fut publiée entre 1921 et 1928 et se proposait d’être « la première revue d’éducation révolutionnaire et de culture prolétarienne ». Voir à cet égard l’article très complet de Nicole Racine, « Une revue d’intellectuels communistes dans les années vingt : Clarté, 1921-1928 », in Revue française de science politique, 1967, n° 3, p. 484-519.
18 Ainsi que l’explique dans son article Nicole Racine, « (…) la croyance dans l’effondrement du capitalisme et dans la proximité d’une révolution en Occident était commune à toute l’Internationale communiste, qui ne s’est résignée à reconnaître la stabilisation du capitalisme et de la révolution en Occident qu’après l’échec de la révolution allemande déclenchée en 1923 avec son appui direct. C’est cette conviction qui anime jusqu’en 1925 l’action culturelle de Clarté », art. cit., p. 487. À partir de 1926, Clarté soutient l’opposition russe puis cesse toute publication en 1928 pour laisser la place à une revue trotskyste, La lutte des classes.
19 Carole Reynaud-Paligot, « Histoire politique du mouvement surréaliste (1919-1969) », in Les Cahiers du Centre de recherches historiques, n° 3, 1994. URL : http://ccrh.revues.org/2718. Consulté le 20 février 2013.
20 Assemblée du mardi 23 novembre 1926, ordre du jour publié ensuite in Variétés, juin 1929, réédité par Marguerite Bonnet in Adhérer au parti communiste ?, septembre – décembre 1926, Archives du surréalisme, n° 3, Paris, Gallimard, 1992, p. 17-18.
21 Antonin Artaud, in Adhérer au parti communiste ?, op. cit., p. 23. C’est à la suite de cette assemblée qu’une exclusion du mouvement surréaliste fut prononcée contre Artaud.
22 Ibid., p. 20.
23 André Breton, Second Manifeste du surréalisme (1930), Paris, Folio/Essais, 1985, p. 88.
24 Ibid., p. 90.
25 Carole Reynaud-Paligot, « Histoire politique du mouvement surréaliste (1919-1969) », art. cit., p. 88.
26 « On pourrait presque réduire ces dix années à une lutte féroce entre les surréalistes et Barbusse avec le parti comme arbitre. Lutte dont l’enjeu est la direction de la ligne culturelle du PCF. Pendant près de dix ans, les surréalistes ont lutté contre l’orientation communiste en faveur de la littérature prolétarienne et tenté de faire accepter leurs positions avant-gardistes, avec un optimisme qui se ressourçait régulièrement auprès de la politique culturelle chaotique que tentait de définir Moscou. Interprétant souvent abusivement les moindres signes en leur faveur venant de Moscou, ils lancèrent avec ferveur leurs offensives en matière culturelle. » Carole Reynaud-Paligot, « Histoire politique du mouvement surréaliste », art. cit.
27 André Breton, Second Manifeste du surréalisme (1930), op. cit., p. 89.
28 Ibid., p 103.
29 Ibid., p 105.
30 Ibid., p. 81-82.
31 Rappelons la chute de ce manifeste : « Je ne puis que vous assurer que je me moque de tout cela et vous répéter : Lâchez tout. / Lâchez Dada. / Lâchez votre femme, lâchez votre maîtresse. / Lâchez vos espérances et vos craintes. / Semez vos enfants au coin d’un bois. / Lâchez la proie pour l’ombre. / Lâchez au besoin une vie aisée, ce qu’on vous donne pour une situation d’avenir. / Partez sur les routes. » André Breton, « Lâchez tout », Littérature, nouvelle série, n° 2, 1er avril 1922.
32 Maria Stavrinaki, « (Sans) parti pris. Expressionnistes et dadaïstes face à la révolution spartakiste », in Artistes et partis. Esthétique et politique, 1900-1945, Dijon, les Presses du réel, 2012, p. 56 (sous la direction de Maria Stavrinaki et Maddalena Carli).
33 Ibid,. p. 61.
34 Ibid., p. 63.
35 Richard Huelsenbeck, Almanach Dada (1920), trad. Sabine Wolf, Paris, Champ Libre, 1980, p. 198, cité par Maria Stavrinaki, art. cit., note 26, p. 61.
36 Pour une analyse de cet individualisme anarchiste, voir Maria Stavrinaki, art. cit., p. 62-63, par exemple à propos d’Hausmann : À partir de 1918, écrit-elle, « Il concevait désormais un “anarcho-communisme”, qui esquissait l’inclusion du “nous” (Wir) dans le “moi” (Ich). Hausmann se rapprochait donc de la révolution “matérialiste”, mais continuait à penser, comme Einstein avant la guerre, que sa source première était l’individu, mais un individu intrinsèquement relationnel, considérant les autres comme des parties “psycho-physiologiques” de lui-même. »
37 À côté de la ville, de Paris en particulier, de ses rues, de ses parcs, de ses quartiers, qui retiennent l’attention des surréalistes au point de les inclure dans certains de leurs jeux (voir le jeu « Quelques préférences de… », in Littérature, n° 2, avril 1922), ce sont les cafés qui forment souvent le cadre des rencontres des surréalistes. En cela, on retrouve certains des traits typiques des avant-gardes. À ces cafés, les surréalistes ajoutent les appartements des uns et des autres, et, pour certains, leurs ateliers, en particulier celui d’André Breton.
38 Maxime Alexandre cité par Clément Chéroux, « Portraits en pied… de nez. L’introduction du modèle récréatif dans la photographie foraine », in Études photographiques, n° 16, mai 2005, p. 88-107.
39 Il était une fois la fête foraine…, de A à Z (de 1850 à 1950), Paris, Grande Halle de la Villette, 1995, p. 28 (sous la direction de Zeev Gourarier, Yolande Basot, Raymond Sarti).
40 André Breton : « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut ainsi dire. » In Manifeste du surréalisme, op. cit., 1924, p. 27.
41 Breton est proche en cela de Valéry, qui publie en 1923 son texte devenu fameux sur le musée : Le Problème des Musées (1923), in Œuvres, Tome II, Pièces sur l’art, Gallimard, La Pléiade, 1957, p. 1412-1415. Plus généralement, sur la méfiance des surréalistes face aux musées (des beaux-arts comme d’ethnographie), voir le très intéressant article de Vincent Debaene, « Les surréalistes et le musée d’ethnographie », in Labyrinthe, n° 12, 2002, p. 71-94. Consulté le 1er mars 2013. URL : http://labyrinthe.revues.org/1209.
42 André Breton, Second Manifeste du surréalisme (1930), op. cit. p. 111. La recherche d’une secousse émotive est également le fait du travail sur le langage, ainsi que le dit, dans le même ouvrage, Breton : « On feint de ne pas s’apercevoir que le mécanisme logique de la phrase se montre de plus en plus impuissant, chez l’homme, à déclencher la secousse émotive qui donne quelque prix à sa vie. » (op. cit., p. 101).
43 Et Caillois de poursuivre : « Il faut dire jouissance, car on hésite à nommer distraction un pareil transport, qui s’apparente plus au spasme qu’au divertissement. », in Les Jeux et les hommes, Le masque et le vertige (1958), Paris, Folio/Essais, 1991, p. 74.
44 Nous faisons évidemment ici référence à cet « effet de choc » qui caractérise, d’abord chez Georg Simmel puis Siegfried Kracauer et Walter Benjamin, la perception de l’homme moderne, en particulier du citadin, des métropoles. Cet effet de choc, écrivait par exemple Benjamin, « correspond à des modifications profondes de l’appareil perceptif, celles que vivent aujourd’hui, à l’échelle de la vie privée, le premier passant venu dans une rue de grande ville, à l’échelle de l’histoire, quiconque combat l’ordre social de notre époque ». (Walter Benjamin, L’œuvre d’art à l’ère de la reproductibilité technique, in Œuvres III, Paris, Folio/Essais, p. 107). Voir à ce propos l’ouvrage Le Choc des métropoles. Simmel, Kracauer, Benjamin, sous la direction de Stéphane Füzesséry et Philippe Simay, Paris - Tel-Aviv, Les Éditions de l’éclat, 2008, 254 p. Füzesséry et Simay remarquent que Simmel, Kracauer et Benjamin se sont intéressés à des lieux auxquels peu avaient jusqu’ici prêté attention : les rues des grandes villes, les cafés ; les cinémas, les salles d’attente, les passages, les parcs d’attractions, soit autant de lieux dans lesquels ces chocs peuvent être subis mais aussi recherchés, jusqu’à « accroître les facultés perceptives de l’homme moderne » (p. 16). Il est particulièrement intéressant de constater que cette liste (rues, cafés, cinémas, salles d’attente, passages, parcs d’attractions) des objets nouveaux de l’attention de ces auteurs est celle des lieux privilégiés par les surréalistes.
45 Il faudrait ici s’arrêter quelque peu sur ces étranges « musées » du début du siècle : musées de cire (voir le cabinet Spitzner), musées de ce que l’univers de la foire appelle des « énigmes de la science » (veau à deux têtes ou moutons à cinq pattes, mais aussi animaux vivants présentés comme étranges), musées du « merveilleux scientifique » (« monstres de fleuves », reptiles géants, etc.). Un goût pour l’hybride règne dans les fêtes foraines, jusque dans la première moitié du XXe siècle, qui ne peut que séduire les surréalistes.
46 Walter Gropius, « Un nouveau pacte avec la vie (1963) », in Apollon dans la démocratie, op. cit., p. 64.
47 Ces amusements photographiques existent depuis la fin du XIXe siècle et ont donné lieu à des manuels qui proposaient nombre de « recettes » permettant de créer théâtres d’ombres, tableaux vivants, fonds ajourés permettant de passer la tête, etc. Voir à ce propos Clément Chéroux, « Portraits en pied… de nez. L’introduction du modèle récréatif dans la photographie foraine », in art. cit., p. 97.
48 Ibid., p. 89. D’autres photographies existent, et des photographies de groupe, telles celles montrant en 1923, par exemple, Breton et ses amis cette fois à la foire de Montmartre. On y voit Desnos, Breton, Éluard, Ernst, Nush Éluard, Max Morise et Simone Breton sur un cheval de bois, dans un avion ou dans la voiture d’un manège.
49 André Breton, « Entrée des médiums », in Littérature, 1er novembre 1922, republié in Les Pas Perdus, Paris, Gallimard, (1924), 1969, p. 116.
50 Nous empruntons ici notre fourchette chronologique à Emmanuel Garrigues et à son ouvrage : Les Jeux surréalistes, mars 1921 – septembre 1962, Paris, Gallimard, Archives du surréalisme, n° 5, 1995, 311 p. La question peut être légitimement posée de savoir s’il est juste de nommer jeux aussi bien l’activité des cadavres exquis que celle des recherches dites « expérimentales ». Si nous suivons en cela Emmanuel Garrigues, c’est que les surréalistes les ont eux-mêmes désignées ainsi.
51 André Breton, « L’un dans l’autre », in Médium, n° 2, février, 1954, p. 218. Ceci n’est pas sans rappeler la formule fameuse de Schiller : « (...) l’homme ne joue que là où dans la pleine acception de ce mot il est homme, et il n’est tout à fait homme que là où il joue. », in Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, Paris, Aubier, 1943, réédit. 1992 p. 221 (traduction et préface Robert Leroux).
52 André Breton, Second Manifeste du surréalisme, 1930, op. cit., p. 128.
53 Voir Les Jeux surréalistes, mars 1921 – septembre 1962, Paris, Gallimard, Archives du surréalisme, 1995, 311 p. (présenté et annoté par Emmanuel Garrigues).
54 André Breton, Du surréalisme en ses œuvres vives, 1953, cité par E. Garrigues, Les Jeux surréalistes, op. cit., p. 12.
55 Voir à cet égard Colas Duflo, Le Jeu de Pascal à Schiller, Paris, PUF, 1997, 126 p.
56 « Le Dialogue en 1928 », in La Révolution surréaliste, n° 11, mars 1928, cité par Emmanuel Garrigues, Les Jeux surréalistes, op. cit., p. 59.
57 Échelle allant de - 25 à + 20, - 25 = la plus grande aversion, 0, l’indifférence absolue : « en finir avec toute cette gloire », il s’agit non pas de « proposer un nouvel ordre de valeurs, (…) de classer, mais de déclasser ». Les auteurs en tête du classement furent : Breton, Soupault, Chaplin, Rimbaud, Éluard, Ducasse, Aragon, Tzara, Jarry, Rigaut, Ribemont-Dessaignes, Apollinaire, Arp, Vaché, Pilules Pink, Sade, Swift, Duval, Bonnot, Laclos (on constate la forte présence des « joueurs » eux-mêmes, qui s’inscrivent alors dans cette constellation littéraire et artistique, pendant que les auteurs classés en derniers furent : Henri de Régnier, Anatole France, Maréchal Foch, Stuart Mill, Romain Rolland, Paul Fort, Louis Pasteur, Auguste Rodin, Soldat inconnu, Voltaire, Charles Maurras, Max Linder, Henry Bernstein, Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset, Guynemer, Émile Zola, Marc-Aurèle, Francis Jammes, soit les représentants de sphères politiques, militaires, littéraires mais aussi scientifiques honnis par les uns et les autres). « Liquidation », in Littérature, n° 18, mars 1921.
58 Quelques préférences de…, in Littérature, 2e série, n° 2, 1er avril 1922.
59 « L’un dans l’autre », Médium, n° 2 février 1954 ; n° 3, mai 1954.
60 « Le Dialogue en 1928 », in La Révolution Surréaliste, n° 11, mars 1928. Participants : Louis Aragon, Antonin Artaud, André Breton, Max Morise, Suzanne Muzard, Marcel Noll, Benjamin Peret, Raymond Queneau.
61 « Le Dialogue en 1929 », in Variétés, juin 1929. Par exemple : « LA Si la nuit ne finissait plus / GS Il n’y aurait plus rien, plus rien, mais plus rien du tout. // AB Si tout s’envolait un jour de grand vent / SM Les somnambules se promèneraient plus que jamais sur le bord des toits. // SM Quand les majuscules feront des scènes aux petites lettres / EP Les points d’exclamation ne diront pas grand-chose. »
62 Maurice Blanchot, « Le demain joueur », art. cit., p. 600-601.
63 André Breton, Position politique du surréalisme (1935), Paris, Denoël/Gonthier, 1972, p. 95.
64 Ibid., p. 129.
65 Michel Poivert, « Le rayogramme au service de la révolution. Photographie surréaliste et occultisme », in Études photographiques, n° 16, mai 2005, p. 75-87.
66 Ibid., p. 78.
67 Selon Michel Poivert, « La tentative de construction conceptuelle de l’automatisme psychique par Breton s’inscrit dans une voie bien particulière : le choix de la culture médiumnique comme modèle révolutionnaire », ibid., p. 77.
68 Robert Amadou, L’Occultisme, Paris, Julliard, 1950, cité par André Breton, « L’un dans l’autre », in Médium, n° 2, février 1954, repris par Emmanuel Garrigues, op. cit., p. 219.
69 André Breton, « L’un dans l’autre », art.cit., p. 220.
70 Ibid., p. 221.
71 Id.
72 Id.
73 Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie (1950), Paris, Presses universitaires de France, 2006, 482 p.
74 André Breton, « L’un dans l’autre », art. cit., p. 220.
75 Johan Huizingua, Homo ludens, essai sur la fonction sociale du jeu (1938), Paris, Tel/Gallimard, 1988, p. 54-55.
76 « Entretien avec Alfred Métraux », in L’Homme, mai-août 1964, p. 21, cité par Vincent Debaene, « Les surréalistes et le musée d’ethnographie », in Labyrinthe, atelier disciplinaire, op. cit.
77 Vincent Debaene, ibid.
78 Id.