Figuration/Présentation, à propos de Valse avec Bachir, d’Ari Folman

1Ce film, datant de 2008, est un dessin d’animation dans lequel le réalisateur, qui a participé vingt-six ans auparavant à la guerre du Liban dans l’armée israélienne, cherche à reconstruire la mémoire de ce qu’il a vécu. Or, l’inscription du projet cinématographique dans une démarche de remémoration conditionne un certain rapport entre profigurant, figuratif et figural, en s’inscrivant dans un rapport direct avec le choix d’écrire un dessin d’animation qui adopte les contraintes du genre documentaire. C’est l’amnésie dont souffre Ari Folman à propos de sa propre expérience de soldat qui le pousse en effet à mener un travail d’enquête auprès de soldats qu’il interroge pour faire surgir leurs propres souvenirs1.

2Plusieurs éléments significatifs retiennent l’attention dans la manière dont le réalisateur décrit la genèse du projet : d’une part, l’intérêt qu’Ari Folman nourrit à l’égard de sa participation à la guerre du Liban n’a rien de spontané ; il est déclenché par la médiatio