1 Edward T. Wlker, John D. McCarthy et Frank Baumgartner, « Replacing Members with Managers? Mutualism among Membership and Nonmembership Advocacy Organizations in the United States », American Journal of Sociology, 116, 4, 2011, p. 1284-1337.
2 Étienne Ollion, Julien Boelaert, « Au-delà des big data », Sociologie, 3, 6, 2015, http://sociologie.revues.org/2613.
3 Christophe Voilliot, « L’opération électorale », dans Cohen Antonin, Lacroix Bernard et Riutort Philippe. (dir.), Nouveau manuel de science politique, 2013, p. 393-405.
4 Eric Phélippeau, « Conjonctures électorales et conjonctures préfectorales. Le vote et la formation d’un savoir-faire politico-administratif », Scalpel. Cahiers de sociologie politique de Nanterre, 1, 1994, p. 52-73.
5 Laurent Quéro et Christophe Voilliot, « Du suffrage censitaire au suffrage universel. Evolution ou révolution des pratiques électorales ? », Actes de la recherche en sciences sociales, 140, 2001, p. 34-40.
6 Alain Desrosières, La politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, Paris, La Découverte, 1993 ; Loïc Blondiaux, La Fabrique de l’opinion, une histoire sociale des sondages, Seuil, coll Science politique, 1998.
7 La qualification d’une base de données se fait par l’ajout d’informations sociodémographiques, de renseignements sur les intérêts thématiques des électeurs et l’orientation de leurs opinions politiques par exemple. Il est aussi possible de qualifier les contacts par rapport à leur implication, leur réactivité, les thématiques cliquées, etc.
8 Anaïs Theviot, « Les primaires : terrain d’expérimentation de l’innovation politique ? Le cas de la campagne d’A. Juppé en 2016 : une mobilisation « scientifique » orchestrée par les data », dans Rémi Lefebvre R. et Eric Treille (dir.), Les primaires ouvertes en France, PUR, 2016, p. 213-238.
9 Rémi Lefebvre, « La modernisation du porte-à-porte au Parti socialiste. Réinvention d’un répertoire de campagne et inerties militantes », Politix, 1, 113, 2016, p. 91-115.
10 Sasha Issenberg, « How President Obama’s campaign used big data to rally individual voters, Part 2. », MIT Technology Review, 17, 2012; Michael Scherer, « Inside the Secret World of Quants and Data Crunchers Who Helped Obama Win. », Time, 19, 2012, p. 56-60.
11 Daniel Kreiss, Taking our Country Back, The Crafting of Networked Politics from Howard Dean to Barack Obama, Oxford, Oxford University Press, 2012.
12 David Karpf, The MoveOn Effect: The Unexpected Transformation of American Political Advocacy, New York, Oxford University Press, 2012.
13 « Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France », art. cité, p. 13.
14 Idem.
15 Extrait du document bilan sur la campagne web de F. Hollande produit par son équipe numérique à la demande du directeur du web du candidat socialiste.
16 Idem.
17 « 2012 : la bataille du Web », Le Monde, 12 octobre 2011.
18 Axel, responsable des réseaux sociaux au sein de l’équipe numérique de N. Sarkozy. Entretien du 28 décembre 2012.
19 Thierry Solère, directeur de la campagne numérique de N. Sarkozy en 2007. Entretien du 16 juin 2011.
20 Idem.
21 Vincent Ducrey, membre de l’équipe web de la campagne de N. Sarkozy en 2007. Au moment de l’entretien, conseiller internet du ministre de l’éducation, Luc Chatel. Entretien du 26 janvier 2012.
22 Terme anglo-saxon faisant référence aux professionnels américains de la communication politique spécialisés dans les campagnes électorales.
23 David Farrell, Robin Kolodny et Stephen Medvic, « Parties and campaign professionals in a digital age… », art. cité.
24 Pierre-Yves Saunier, « Circulations, connexions et espaces transnationaux », Genèses, 2004, 57, p. 110-126.
25 Thomas Frinault, Christian Le Bart, « L’exemplarité de l’étranger », Revue française de science politique, 59, 4, 2009, p. 629-631.
26 « 2012 : la bataille du Web », Le Monde, 12 octobre 2011.
27 Lionel, rédacteur en chef du site françoishollande.fr/webradio. Entretien du 2 janvier 2013.
28 http://www.lesprimairescitoyennes.fr/informatique-et-libertes (consulté le 10 octobre 2012).
29 Valerio Motta, directeur du web du PS à Solférino. Entretien du 21 mai 2012.
30 Cette technique a déjà été employée par l’UMP : en 2005, six vagues de 200 000 à 300 000 mails ont été envoyées ce qui a engendré des protestations. Cet épisode a été qualifié de « sarkospam ».
31 L’UMP “spamme” les boîtes mails », Europe1.fr, 25 janvier 2012.
32 Carolne Bruneau, « L’UMP utilise de nouveau le marketing politique », Le Figaro, 25 janvier 2012.
33 Medhi, équipe web de F. Hollande, pôle Influence. Entretien du 2 mars 201.
34 Claire, responsable du porte-à-porte, puis coordinatrice de l’équipe numériue de F. Hollande. Entretien du 4 juin 2012.
35 cluny.parti-socialiste.fr/files/howard-dean-mediapart.doc
36 Baptiste Roynette, directeur du web à l’UMP. Entretien du 31 janvier 2013.
37 Idem.
38 Chiffres recueillis dans les documents internes à l’équipe numérique de F. Hollande faisant le bilan de la campagne web.
39 Lionel, rédacteur en chef du site françoishollande.fr/webradio et responsable du pôle Contenu au sein de l’équipe numérique de F. Hollande. Entretien du 2 janvier 2013.
40 Ce même objectif de proximité et de transparence se trouve recherché quand l’épouse de B. Obama raconte les coulisses de la convention démocrate de Denver dans un e-mail envoyé aux abonnés à la newsletter le 25 août 2008.
41 Ce ciblage par zone est aussi utilisé au PS dans l’objectif d’activer la mobilisation de terrain en ligne. Par exemple, des e-mails sont envoyés aux sympathisants habitant non loin du lieu d’un meeting afin de les avertir et de leur proposer de s’y rendre. Un système de compte à rebours a d’ailleurs été mis en place pour ce type d’évènements afin de créer une attente chez les internautes.
42 Olivier, responsable de la promotion du bilan de N. Sarkozy au sein de l’équipe web du QG. Entretien du 1er février 2013.
43 Gerber Alan S. and Donald P. Green, « The Effects of Canvassing, Direct Mail, and Telephone Contact on Voter Turnout: A Field Experiment. » American Political Science Review 94, 3, 2000, p. 653-663.
44 Alexandra Bensamoun et Célia Zolynski, « Cloud computing et big data. Quel encadrement pour ces nouveaux usages des données personnelles ? », Réseaux, 1, 189, 2015, p. 103-121.
45 Alain Rallet et Fabrice Rochelandet, Dossier « Protéger la vie privée à l’ère numérique », Réseaux, 1, 189, 2015.
46 Fabien Granjon et Julie Denouël, « Exposition de soi et reconnaissance de singularités subjectives sur les sites de réseaux sociaux », SociologieS, 1, 2010.
47 Colin J. Benett, « Prospects for an international standard for the protection of personal information », Report to the Standards Council of Canada, Ottawa, 1997.
48 Stéphane Tijardovic, « La protection juridique des données personnelles. Vers une nécessaire adaptation de la norme juridique aux évolutions du monde numérique », Les Cahiers du numérique, 3, 4, 2003, p. 187.
49 Exemples de plainte reçue par la CNIL : « Je suis sans arrêt spammé par de multiples partis politiques. Je n’ai pas donné mon accord au Consulat français de [X] pour communiquer mon e-mail personnel aux partis. » ; « Cela fait 5 fois que je suis contacté par l’équipe de [X], suite à la récupération de mon e-mail sur le site consulaire. C’est inadmissible, cet e-mail est important et est à présent pollué par ces spams. » http://www.cnil.fr/linstitution/actualite/article/article/observatoire-des-elections-premier-bilan-sur-lutilisation-des-fichiers-pendant-lelection-pre/.
50 Extrait du bilan établi par le CNIL sur son site Internet, suite à l’élection présidentielle de 2012. http://www.cnil.fr/linstitution/actualite/article/article/observatoire-des-elections-premier-bilan-sur-lutilisation-des-fichiers-pendant-lelection-pre/.
51 Samuel Goëta et Clément Mabi, « L’open data peut-il (encore) servir les citoyens ? », Mouvements, 79, 2014.
52 Jonathan Chibois, « Que signifie l’« open » de l’Open Data ? Du patch au hack, et de la publicisation à l’ouverture », LASPIC Carnet, 2013. https://laspic.hypotheses.org/1896.
53 Olivier, responsable de la promotion du bilan de N. Sarkozy au sein de l’équipe web du QG. Entretien du 1er février 2013.
54 Lionel, rédacteur en chef du site françoishollande.fr/webradio. Entretien du 2 janvier 2013.
55 Natalie, bénévole au sein de l’équipe web de F. Hollande. Entretien du 15 septembre 2012.
56 Idem.
57 Clément Mabi et Anaïs Theviot, « La rénovation par le web ? Dispositifs numériques et évolution du militantisme au PS », Participations, vol. 1, n° 8, 2014, p. 97-126.
58 Créé début 2009 et présidé par C. Paul (député PS de la deuxième circonscription de la Nièvre), le Laboratoire des idées est « un outil ouvert, d’un type nouveau, à la fois réseau de travail – pour produire – et dispositif d’échange entre les socialistes et les producteurs d’idées – pour s’interpeller » [extrait de la rubrique à propos de son site internet]. Ses bureaux sont installés au siège du PS à Solférino. L’objectif est de guider la réflexion socialiste en produisant des rapports autour de questions d’actualité. Sur son site, il est indiqué que l’une de ses missions est de « dialoguer avec les “innovateurs du quotidien” ». http://www.parti-socialiste.fr/laboratoire-des-idees.
59 « Frapper aux portes ou comment mobilier pour les prochaines élections », Laboratoire des idées, octobre 2010, p. 4.
60 Les résultats ont été jugés prometteurs : accueil très positif des électeurs, implication considérable des militants et forte augmentation de la participation de certains groupes d’électeurs.
61 Pour l’élection présidentielle française, l’objectif est de recruter 150 000 « volontaires du changement » et atteindre cinq millions de portes frappées (et non ouvertes) au soir du second tour.
62 Extrait du rapport produit par le Laboratoire des Idées du PS, « Frapper aux portes ou comment mobiliser pour les prochaines élections », op. cit., en ligne.
63 Irène Bastard, Dominique Cardon, Guilhem Fouetillou, Christophe Prieur et Stéphane Raux, « Travail et travailleurs de la donnée », InternetActu.net, 2013. http://www.internetactu.net/2013/12/13/travail-et-travailleurs-de-la-donnee/.
64 Nous pouvons citer par exemple : BSD, EchoDitto. Voter Activation Network (VAN), ActBlue, etc.
65 Comme ce fut le cas pendant la campagne pour l’élection présidentielle française de 2012, avec la venue au sein de l’équipe numérique de F. Hollande, des experts de BSD. Plus largement, la diffusion de ces pratiques s’opère lors de conférences telles que celles organisées par le Personal Democracy Forum à Paris fin 2012.
66 Il s’agit d’une organisation à but non lucratif qui développe des formations pour tous les professionnels des campagnes « progressistes ».
67 Rémi Lefebvre, « Le travail de mobilisation électorale », dans Antonin Cohen, Bernard Lacroix et Philippe Riutort (dir.), Nouveau manuel…, op. cit., p. 418.
68 Sébastien, mobilisateur national, adhérent au PS, Fédération de Paris. Entretien du 20 septembre 2012.
69 Natalie, chargée de la stratégie numérique au sein de l’équipe numérique de F. Hollande. Entretien du 15 septembre 2012.
70 Natalie fait partie des professionnels de la communication (Directrice générale d’Ogilvy France et Présidente d’Ogilvy One, agence de publicité) intégrés à l’équipe de campagne de F. Hollande, valorisant et diffusant ce type de discours.
71 Rémi Lefebvre, « S’ouvrir les portes de la ville. Une approche ethnographique des porte-à-porte de Martine Aubry à Lille », dans Jacques Lagroye, Patrick Lehingue et Frédéric Sawicki, La mobilisation électorale municipale, Paris, PUF, 2005, p. 191-215.
72 Philippe, bénévole au sein de l’équipe web de F. Hollande au sein du pôle Veille. Entretien du 2 mars 2012.
73 Comme pour la campagne américaine, une attention particulière a été portée aux réseaux sociaux (Twitter, Facebook) afin d’encourager la circulation de contenus et le recrutement d’activistes en ligne et sur le terrain. « Retweeter » signifie partager un contenu sur son propre compte Twitter.
74 Widget est une contraction des mots windows et gadget. Il s’agit d’un élément visuel.
75 Helen Margetts, Peter John et Tobias Escher, « Can the internet overcome the logic of collective action? An experimental approach to investigating the impact of social pressure on political participation », Paper to the Political Studies Association Annual Conference, University of Manchester, 7-9 April 2009.
76 Ce décompte peut être considéré comme une mise en concurrence. Mais à la différence de l’UMP, cette incitation à la performance est moins explicite.
77 Mail adressé à un responsable du porte-à-porte par un mobilisateur régional.
78 Thomas, responsable du pôle Vidéo au sein de l’équipe web de F. Hollande. Entretien du 10 octobre 2012.
79 Arthur, co-responsable du pôle Porte-à-porte au QG de F. Hollande. Entretien du 15 septembre 2012.
80 Arthur, co-responsable du pôle Porte-à-porte au QG de F. Hollande. Entretien du 15 septembre 2012.
81 Rémi Lefebvre, Les primaires socialistes. La fin du parti militant, Paris, Raisons d’agir, 2011, p. 13.
82 Louis Quéré, « L’espace public : de la théorie politique à la métathéorie sociologique », Quaderni, 18, 1992, p. 75-92.
83 Scott Wright et John Street, « Democracy, Deliberation and Design: the case of Online Discussion Forum », New Media and Society, 9, 5, 2007, p. 849-869.
84 Les statistiques de la plateforme indiquent 3 610 535 visiteurs uniques, ainsi que 361 742 abonnés sur Twitter et 150 000 sur Facebook. Autrement dit, un nombre important d’internautes est entré dans le dispositif numérique de l’équipe de F. Hollande. Par rapport à ces chiffres relativement élevés, on peut se demander combien d’entre eux se sont finalement investis dans le porte-à-porte.
85 Arthur, co-responsable du pôle Porte-à-porte au QG de François Hollande. Entretien du 15 septembre 2012.
86 Claire, coordinatrice de l’équipe numérique de F. Hollande. Entretien du 4 juin 2012.
87 Nicolas, mobilisateur régional, responsable pour le Sud-Ouest (Aquitaine, Limousin, Charentes) du porte-à-porte. Entretien du 22 mars 2013.
88 Olivier Blondeau et Laurence Allard, Devenir media…, op. cit., p. 45.
89 Même si le budget destiné au numérique et plus récemment au recours aux data augmente à chaque campagne nationale en France, il reste encore bien inférieur à celui alloué aux États-Unis. Selon l’ONG Center for Responsive Politics (CRP), spécialisée sur la transparence des financements politiques, la campagne électorale américaine de 2016 aurait coûté, présidentielle et Congrès compris, près de 7 milliards de dollars (6,6 précisément, soit 6 milliards d’euros) Celle de 2012, déjà sans précédent, avait coûté 86,5 millions de dollars de moins. En France, les dépenses électorales sont plafonnées à environ 16 000 000 euros et à 22 000 000 euros pour chacun des candidats présents au second tour de l’élection présidentielle. Régis Lambert, « Le financement de la campagne des candidats à l’élection présidentielle au travers des comptes de campagne », Nouveaux Cahiers du Conseil constitutionnel, 34, janvier 2012.
90 Rémi Lefebvre, « Le militantisme socialiste n’est plus ce qu’il n’a jamais été. Modèle de « l’engagement distancié » et transformations du militantisme au Parti socialiste », Politix, 2, 102, 2013, p. 7-33.
91 Ce terme de « génération » doit être pris avec précaution car les partisans de la rénovation cherchent à faire vieillir leurs opposants pour délégitimer leurs positions.
92 Douglass C. North, Institutions, Institutional Change and Economic Performance, Cambridge, Cambridge University Press, 1990.
93 David I. Kertzer, Ritual, politics and power, New Haven, Yale University Press, 1988, p. 42.
94 Guillaume Gourgues, « Les fonctionnaires participatifs : les routines d’une innovation institutionnelle sans fin(s) », Socio-logos. Revue de l’association française de sociologie, 7, 2012, en http://socio-logos.revues.org/2654.
95 Cette qualification de l’engagement se trouve dans l’ouvrage de Jacques Ion, La fin des militants ?, op. cit., p. 81. On peut également se référer au travail de F. Granjon qui s’intéresse à la manière dont les TIC soutiennent de « nouvelles » formes d’engagement. Il distingue les entités militantes traditionnelles qui fonctionneraient selon une « critique sociale par plan » et les « nouvelles » formes de militance articulées autour d’une « critique sociale par projets » qui s’éloigneraient des institutions et amèneraient à un engagement similaire à « l’engagement distancié », composé d’actions spontanées et éphémères mobilisant des acteurs en réseaux non hiérarchisés, autour d’un projet concret et immédiat. Fabien Granjon, L’Internet militant. Mouvement social et usages des réseaux télématiques, Apogée, Rennes, 2001.
96 Russell J. Dalton et Martin P. Wattenberg (dir.), Parties without Partisans: Political Change in Advanced Industrial Democracies, Oxford, Oxford University Press, 2003.