1 Les différents termes techniques spécifiques à l’univers numérique sont définis dans le glossaire.
2 « Moi, président » est le syntagme répété dans la longue anaphore prononcée le 2 mai 2012 par F. Hollande, à la fin du débat télévisé de l’entre-deux tours. Il répond à la question de la journaliste, L. Ferrari : « Quel président comptez-vous être ? ».
3 Utilisateurs de Twitter.
4 Personnes qui cherchent à vérifier les propos du candidat.
5 Ce terme vient de « lol », lui-même issu de l’acronyme [I am] Laughing Out Loud (« je ris à gorge déployée, j’éclate de rire ») ou de « lots of laughs » (beaucoup de rires). « Lol » est souvent employé en ligne pour désigner un ton humoristique ou souligner le ton ironique d’une phrase. « Loleur » désigne la personne qui cherche à faire de l’humour sur la Toile.
6 Le délégué national des Jeunes populaires (JP) a par exemple twitté : « #flamby est en train de fondre sur place #FranceMolle ». Il reprend ainsi le sobriquet associé à F. Hollande. Ce surnom vient d’A. Montebourg qui, en 2003, dans les couloirs de l’Assemblée nationale, fait cette comparaison : « Hollande, c’est Flamby ». Le dessert est connu pour son aspect flageolant, mais il reprend toujours sa forme initiale, même secoué dans tous les sens.
7 Guilhem Fouetillou, « Le web et le traité constitutionnel européen. Écologie d’une localité thématique compétitive », Réseaux, 26, 147, 2008, p. 229-257.
8 Galia Yanoshevsky, « L’usage des vidéoblogues dans l’élection présidentielle de 2007. Vers une image plurigérée des candidats », Mots. Les langages du politique, 89, 2009 ; Christian Vaccari, « Surfing to the Élysée : the Internet in the 2007 French Elections », French Politics, 6, 1, 2008, p. 1-22 ; Fabienne Greffet (dir.), Continuerlalutte.com Les partis politiques sur le web, Presses de Sciences po, 2011.
9 Thierry Barboni et Éric Treille, « L’engagement 2.0 », Revue française de science politique, 60, 2010, p. 1137.
10 Nicole Gauthier, Innovations participatives et logiques partisanes : Le cas de la campagne de Ségolène Royal en 2007, Thèse pour le doctorat de science politique, Université Lille 2, 2013.
11 Godefroy Beauvallet, « Partie de campagne : militer en ligne au sein de “désirs d’avenir” », Hermès, 47, 2007, p. 155-166.
12 My.BarackObama.com est le nom du réseau social créé par l’équipe web de campagne d’Obama.
13 Cette agence porte le nom de ses trois fondateurs et dirigeants, auparavant en charge de l’opération porte-à-porte du PS pendant l’élection présidentielle française de 2012.
14 Fondé en 2009 à Los Angeles par J. Gilliam, NationBuilder se décrit comme un « système d’exploitation de communauté ». Utilisé lors de la campagne de B. Obama en 2012, il a été employé aussi bien par le Labor Party australien que par Amnesty International, AirBnb ou Handicap International.
15 Se référer notamment au numéro 181 (« militantisme en réseau ») de la revue Réseaux, au numéro 102 de la revue Politix parus en 2013 et au numéro 3 de la revue Politiques de Communication (« S’engager sur Internet ») paru en 2014.
16 Créée en mai 2008, par O. Ferrand, Terra Nova est un think tank français de gauche qui affiche sa position centrale dans l’expertise socialiste (plus de vingt mille abonnés et près de deux mille adhérents déclarés), en soulignant sa productivité (plus de 200 notes publiées) et sa communication active (colloques, sites internet, newsletters gratuites, liens forts avec les médias…). Porte-parole d’une gauche qui se veut « moderne » et « réformiste », l’objectif déclaré est clair : « participer à la rénovation de la matrice idéologique de la gauche en y travaillant de manière concrète et en apportant de nouvelles propositions de politiques publiques au débat ». Romain Prudent, secrétaire général de Terra Nova. Entretien du 17 septembre 2010.
17 « Moderniser la vie politique : innovations américaines, leçons pour la France », Rapport de la mission d’étude de Terra Nova sur les techniques de campagne américaines, janvier 2009, p. 103.
18 « Pour des primaires ouvertes et populaires », Rapport du secrétariat national à la Rénovation, présidé par Arnaud Montebourg et Olivier Ferrand, 18 juin 2009, p. 4.
19 Philip N. Howard, New Media Campaigns and Political Culture in America, Cambridge, Cambridge University Press, 2006.
20 Karl Lofgren et Colin Smith, « Political parties and democracy in the information age », dans Rachel K. Gibson, Paul Nixon et Stephen J. Ward (dir.), Political Parties and the Internet: Net Gain ?, London, Routledge, 2003, p. 39-52.
21 Helen Margetts, « Cyberparties », dans Richard S. Katz et William Crotty (dir.), Handbook of Party Politics, Londres, Sage, 2006, p. 528-535.
22 David Farrell, Robin Kolodny et Stephen Medvic, « Parties and Campaign Professionals in a Digital Age. Political Consultants in the United States and Their Counterparts Overseas », The Harvard International Journal of Press, 4, 2001, p. 11-30.
23 P. Norris distingue trois étapes caractérisant le campaining : la période pré-moderne, la période moderne et la période post-moderne. Dans cette dernière, les campagnes sont devenues permanentes et de plus en plus professionnalisées, fondées non seulement sur les sondages, mais aussi sur Internet et les focus groups qui permettent de cibler de plus en plus finement les publics (Pippa Norris, Politics and the press. The News media and their influences, Boulder, Rienner, 1997). Ces schématisations historiques ont tendance à caricaturer le passé. À titre d’exemple, les travaux de Christine Guionnet montrent que les campagnes pouvaient être très professionnalisées sous la monarchie de Juillet (Christine Guionnet, L’apprentissage de la politique moderne. Les élections municipales sous la monarchie de Juillet, Paris, L’Harmattan, 1997).
24 Rachel Gibson identifie un nouveau modèle de campagne « initié par les citoyens » (citizen-initiated campaigning), qui transfère certaines tâches de mobilisation directement aux citoyens via le numérique. Rachel Gibson, « Party change, social media and the rise of “citizen-initiated” campaigning ». Party Politics, 2, 2015, p. 183-197.
25 Frédéric Sawicki et Johanna Siméant, « Décloisonner la sociologie de l’engagement militant. Note critique sur quelques tendances récentes des travaux français », Sociologie du Travail, 51, 1, 2009, p. 10.
26 Rémi Lefebvre et Fréderic Sawicki, La société des socialistes. Le PS aujourd’hui, Paris, Éditions du Croquant, 2006.
27 Par « web politique », il est généralement entendu tout dispositif web – dans ses différentes versions dites 1.0 ou 2.0 – susceptible de donner à voir au chercheur une dimension politique que celle-ci concerne des pratiques en ligne ou hors ligne. L’existence et la pérennisation de ces webs politiques peuvent résulter de différents types d’acteurs, individuels ou collectifs, institutionnalisés ou non ; ils peuvent être le fait des chercheurs eux-mêmes. Dans ce travail, nous utilisions cette expression au féminin pour déplacer la focale. Ainsi, nous ne désignons pas le web politisé, le web qui a des aspects politiques en son sein. L’idée est d’étudier la politique qui se saisit du web (dans notre cas, en période de campagne électorale).
28 Sylvie Ollitrault, « De la caméra à la pétition-web : le répertoire médiatique des écologistes », Réseaux, 17, 98, 1999, p. 153-185.
29 Plusieurs journalistes ont consacré, à la fin des années 1990, des articles sur la prise en compte du web par les personnalités politiques telles que : Bernard Sananès, « Internet et les partis : cyber-renouveau ? », Le Monde, 10 février 1998 etRaphaël Richard, « Chirac cyberpresident », Le Monde, 3 septembre 1998.
30 Andrew Chadwick et Philip Howard (dir.), Handbook of Internet Politics, Londres, New York, Routledge, 2008 ; Jeremy Hunsinger, Lisbeth Klastrup et Matthew Allen (dir.), International Handbook of Internet Research, New York, Springer, 2010.
31 Ainsi, dans une newsletter datée du 22 mars 2002, L. Jospin affirmait que « présider autrement » commence par « faire campagne autrement » et qu’Internet était, selon lui, « un des moyens de faire campagne autrement ».
32 En 2005, un numéro de la revue Terminal est consacré au couple Internet/politique : Thomas Lamarche et Bruno Villalba, « La domestication d’internet dans le jeu politique », Terminal, 92, 2005. On y trouve des articles portant spécifiquement sur l’usage du web par les partis politiques, tel que celui de N. Benvegnu, B. Villalba et F. Greffet.
33 L’intérêt académique pour cet objet de recherche se fait néanmoins jour avec la création par F. Freby d’un « Observatoire de la Net-campagne » en 2002 (Université d’Arras).
34 L’étude de G. Fouetillou dénombre plus de trois cents sites web qui abordent cette question du « oui » ou « non » au referendum de 2005. Guilhem Fouetillou, « Le web et le traité constitutionnel européen… », art. cité.
35 Maurice Ronai est délégué national du PS aux nouvelles technologies en 2003 et co-fondateur de Temps réels.
36 Godefroy Beauvallet et Maurice Ronai « Vivre à temps réels », Réseaux, 1, 129-130, 2005, p. 275-309.
37 Nous empruntons cette expression à A. Mazeaud qui constate que « la thématique participative est dans “l’air du temps” tant dans le monde politico-administratif que tant dans le monde académique ». Alice Mazeaud, La fabrique de l’alternance. La « démocratie participative » dans la recomposition du territoire régional (Poitou-Charentes 2004-2010), Thèse pour le doctorat en science politique, sous la direction de Brigitte Gaïti, Université de La Rochelle, 2010, p. 10.
38 Marièke Stein, « Le Blog, nouvel instrument au service de la démocratie participative ? », Séminaire du réseau DEL-CNRS, Paris, 2007.
39 Nicolas Desquinabo, « Dynamiques et impacts des propositions politiques dans les webforums partisans », Réseaux, 26, 150, 2008, p. 107-132.
40 Franck Bousquet, « Les outils en ligne de Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn durant la précampagne de 2007. Quelle participation pour quel militantisme ? », dans Fabienne Greffet (dir.), Continuerlalutte.com Les partis politiques sur le web, Presses de Sciences po, 2011, p. 233-246.
41 Thierry Vedel et Yves-Marie Cann, « Une communication électorale de rupture ? … », art. cité ; Franck Bousquet, « La net-campagne de 2007, entre mobilisation et participation », dans Philippe Maarek (dir.), La communication politique de la présidentielle de 2007. Participation ou représentation ?, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 105-120.
42 Sophie Pène, « Bloguer la politique », Communication et langages, 151, 2007, p. 73-89.
43 Galia Yanoshevsky, « L’usage des vidéoblogues dans l’élection… », art. cité, en ligne.
44 Frédéric Bastien et Fabienne Greffet, « Les campagnes électorales à l’ère d’Internet : une comparaison des sites partisans en France et au Québec », Hermès, 54, 2009, p. 209-217.
45 Julien Boyadjian, Analyser les opinions sur internet. Enjeux théoriques et défis méthodologiques, Paris, Dalloz, [Collection Nouvelle Bibliothèque de Thèses], 2016.
46 Marie Neihouser, Un nouvel espace médiatique ? Sociologie de la blogosphère politique française. Paris, LGDJ-Lextenso (Collection des Thèses), 2016.
47 Arthur Renault, « Hacker la politique. Le cas du parti pirate », Québec, le 21 mai 2016, Congrès annuel de la SQSP : Voix/Voies politiques, Citoyenneté, représentation et transformation, atelier 3 : NTIC et crise de la représentation citoyenne : nouvelle(s) forme(s) de militantisme, les voix/voies des forces politiques alternatives et antisystèmes. Thèse en cours de rédaction à Sciences po Rennes sous la direction de Christine Guionnet.
48 Florence Haegel, « La démocratie et ses nouveaux fonctionnements », Les Cahiers français, 350, 2009, p. 52.
49 Pierre Chambat, « Démocratie électronique : Quelques jalons dans la généalogie d’une question », Sciences de la société, 60, 2003, p. 48-63 ; Thierry Vedel, « L’idée de démocratie électronique, visions, questions », dans Pascal Perrineau (dir), Le désenchantement démocratique, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2003, p. 243-266.
50 Pierre Levy, Cyberdémocratie, Paris, Odile Jacob, 2002 ; Christine Poupa, Démocratie directe et cyber-démocratie en Suisse, discussion paper de l’IDHEAP, 12, 1998.
51 Patrice Flichy, L’imaginaire d’Internet, Paris, La Découverte, 2001, p. 197.
52 Yana Breindl et Pascal Francq, « Can Web 2.0 Applications Save e-Democracy ? A Study of How New Internet Applications May Enhance Citizen Participation in the Political Process Online », International Journal of Electronic Democracy, 1, 2008, p. 14-31 ; Dominique Cardon, La démocratie Internet, Paris, La République des Idées, 2010.
53 Carole Bacqué, Marie-Hélène Biewener, L’empowerment, une pratique émancipatrice, Paris, La découverte/Poche, 2015.
54 Julien Talpin, Community Organizing. De l’émeute à l’alliance des classes populaires aux États-Unis, Paris, Raisons d’agir, 2016.
55 Lincoln Dahlberg, « Re-constructing digital democracy: An outline of four “positions” », New Media and Society, 6, 2011, p. 855-872.
56 Se référer au numéro coordonné par Geoffrey Pleyers, « Militantisme en réseau », Réseaux, 181, 5, 2013.
57 Pierre Lefébure et Claire Sécail (dir.), Le Défi Charlie. Les médias à l’épreuve des attentats, Paris, Lemieux, 2016.
58 Rémi Lefebvre et Eric Treille (dir.), Les primaires ouvertes en France. Adoption, codification, mobilisation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.
59 Viviane Serfaty, « L’Internet : fragments d’un discours utopique », Communication et langages, 119, 1999, p. 106-117.
60 Kenneth Hacker et Johannes van Dijk, « What is Digital Democracy? » in Kenneth Hacker et Johannes van Dijk (eds), Digital Democracy, Issues of Theory and Practice, London, Sage, 2000, p. 1-9.
61 Andrew Chadwick, Internet Politics. States, Citizens, and New Communication Technologies, Oxford, Oxford University Press, 2006, p. 85.
62 Laurence Monnoyer-Smith, « La participation en ligne, révélateur d’une évolution des pratiques politiques ? », Participations, 1, 2011, p. 156-185. Et notamment « la participation, élément clé de la culture numérique », p. 157.
63 Fabien Granjon, « Inégalités numériques et reconnaissance sociale. Des usages populaires de l’informatique connectée », Les cahiers du numérique, 5, 1, 2009, p. 53.
64 Fred Turner, From counterculture to cyberculture. Steward Brand, the whole earth network, and the rise of digital utopianism, Chicago, The University of Chicago Press, 2006.
65 Avant d’être intégré aux campagnes électorales, le web s’est vu introduit au cœur de l’État pour faciliter l’information des administrés et rentrer dans les critères d’un « bon gouvernement ». Plusieurs rapports insistant sur les bienfaits de la modernisation de l’État via le numérique (permettant notamment plus de transparence et d’efficacité) ont vu le jour, donnant lieu à des programmes d’action. Trois programmes d’actions se sont succédé, portés par des gouvernements différents : le programme « Société de l’Information » mis en place en 1997 par le gouvernement de L. Jospin ; le programme « Pour une République numérique dans la Société de l’information » porté par J.-P. Raffarin en 2002 et la « France numérique 2012. Plan de développement de l’économie numérique » initié par E. Besson en 2008.
66 Alexandre Coutant, « La révolution ne sera pas numérisée », Les Essentiels d’Hermès, Internet et politique, CNRS Éditions, 2012, p. 18.
67 Thierry Vedel, « L’idée de démocratie électronique, visions, questions », dans Pascal Perrineau (dir), Le désenchantement démocratique, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2003, p. 243-266.
68 L’inhibition ne procède pas seulement de « marqueurs sociaux », mais aussi d’un sentiment d’incompétence. Il convient de se référer aux travaux de D. Gaxie sur ce point. Daniel Gaxie, « Cognitions, auto-habilitation et pouvoirs des “citoyens” », Revue française de science politique, 57, 6, 2007, p. 737-757. Et pour un inventaire critique des recherches portant sur la notion de « compétence politique »,se référer à : Loïc Blondiaux « Faut-il se débarrasser de la notion de compétence politique ? », Revue française de science politique, 57, 2007, p. 759-774.
69 William H. Dutton, « Network rules of order : regulating speech in public electronic fora », Media, Culture & Society, 18, 2, 1996, p. 269-290.
70 Karen Mossberger, Caroline J. Tolbert et Ramona MacNeal, Digital Citizenship: The Internet, Society, and Participation, Cambridge, MA, MIT Press, 2008.
71 Les travaux de D. Fuchs et M. Kaase montrent que la démocratie électronique ne va pas produire de miracle : elle est de nature à exclure les citoyens les moins actifs et expose les citoyens les plus actifs à de nombreuses déceptions en multipliant les possibilités de conflits. Dieter Fuchs et Max Kaase, « Electronic Democracy », Communication présentée au 17e Congrès Mondial de l’Association internationale de Science Politique, Québec, 1-6 août2000.
72 David Resnick et Michael Margolis, Politics as usual. The Cyberspace « Revolution », Londres, Sage, 2000.
73 Pippa Norris, « Preaching to the Converted? Pluralism, Participation and Party Websites », Party Politics, 9, 1, 2003, p. 21-45.
74 Michael X. Delli Carpini et Scott Keeter, « The Internet and an Informed Citizenry », dans David Anderson et Michel Cornfield (dir.), The Civic Web. Online Politics and Democratic Values, Lanham, Rowman & Littlefield Publishers Inc., 2003, p. 129-153.
75 Evgeny Morozov, The Net Delusion: The Dark Side of Internet Freedom, New York, Public Affairs, 2011.
76 On pourrait traduire cette formule par « militantisme mou » ou « activisme faible ».
77 Jennifer Oser, Marc Hooghe et Sofie Marien, « Is Online Participation Distinct from Offline Participation? A Latent Class Analysis of Participation Types and Their Stratification », Political Research Quarterly, 6, 1, 2013, p. 91-101.
78 M@rsouin est un réseau pluridisciplinaire regroupant les chercheurs en sciences humaines et sociales de onze laboratoires bretons.
79 Jocelyne Tremembert, « Point sur les usages d’Internet : Usage des réseaux sociaux et e-participation », 12 octobre 2010, http://www.marsouin.org/spip.php?article385.
80 Rémy Rieffel, Révolution numérique, révolution culturelle ?, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2014.
81 Marta Cantijoch et Rachel K. Gibson, « Conceptualising and Measuring E-Participation », presentation at the Internet, Voting, and Democracy Conference (II) University of California Irvine, Center for the Study of Democracy, May 2011.
82 Kay Lehman Schlozman, Sidney Verba et Henry Brady, « Weapon of the Strong? Participatory Inequality and the Internet », Perspectives on Politics, 8, 2, 2010, p. 487-509.
83 Lindsay Hoffman, « Participation or Communication? An Explication of Political Activity in the Internet Age », Journal of Information Technology & Politics, 9, 3, 2012, p. 217-233.
84 Jonah Peretti et Michele Micheletti, « The Nike Sweatshop E-mail: Political Consumerism, Internet, and Culture Jamming », dans Michele Micheletti, Andreas Follesdal et Dietlind Stolle (dir.), Politics, Products, and Markets. Exploring Political Consumerism Past and Present, London, Transaction Publishers, 2004, p. 127-142.
85 Visiter un site web politique, combiné à la consultation d’un site institutionnel (municipalité, administration publique) est considéré par les auteurs comme une forme passive d’engagement. Tom Bakker et Claes de Vreese, « Good News for the Future? Young People, Internet Use, and Political Participation », Communication Research, 38, 4, 2011, p. 1-20.
86 Rachel K. Gibson et Marta Cantijoch, « Conceptualizing and Measuring Participation in the Age of the Internet: Is Online Political Engagement Really Different to Offline? », The Journal of Politics, 75, 3, 2013, p. 701-716.
87 Eurostat, « Statistiques sur la société de l’information », DEPS, 2013.
88 Dominique Cardon, Valérie Jeanne Perrier, Florence Le Cam et Nicolas Pélissier, « Présentation », Réseaux, 3,137, 2006, p. 9-25.
89 Philippe Martin, « L’état de la blogosphère 2008 selon Technorati indique 133 millions de blogs », http://www.paperblog.fr/1114128/l-etat-de-la-blogosphere-2008-selontechnorati-indique-133-millions-de-blogs/.
90 Site internet de la Banque mondiale, 2013. http://donnees.banquemondiale.org.
91 On peut citer les numéros spéciaux des revues Les cahiers du numérique, 5, 1, 2009 : « Fracture numérique et justice sociale » et Réseaux, 127-128, 2004 : « La fracture numérique ».
92 Otto Kirchheimer, « The Transformation of the Western European Party Systems », dans JosephLaPalombara et Myron Weiner (dir.), Political Parties and Political Development, Princeton, Princeton University Press, 1966.
93 Jean Charlot, Le phénomène gaulliste, Paris, Fayard, 1970.
94 Angelo Panebianco, Political Parties: Organization and Power, Cambridge, Cambridge University Press, 1988.
95 Richard Katz et Peter Mair, « Changing Models of Party Organization and Party Democracy: The Emergence of the Cartel Party », Party Politics, 1, 1995, p. 5-28 ; Peter Mair, Party System Change. Approaches and Interpretations, NewYork, Oxford University Press, 1998.
96 Jonathan Hopkin et Caterina Paolucci, « The Business Firm Model of Party Organisations: Cases from Spain and Italy », European Journal of Political Research, 35, 3, 1999, p. 307-339.
97 Karl Lofgren et Colin Smith, « Political parties and democracy in the information age », dans Rachel K. Gibson, Paul Nixon et Stephen J. Ward (dir.), Political Parties and the Internet: Net Gain?, London, Routledge, 2003, p. 39-52.
98 Helen Margetts, « Cyber Parties », art. cité.
99 Daniel-Louis Seiler, La comparaison et les partis politiques, Barcelona, Institut de Ciències Polítiques, 2003, p. 5-28.
100 Venu du monde anglo-saxon, le format du lipdub a pris son essor en 2007 avec celui élaboré par Connected Ventures, une agence média américaine. Ces vidéos visent à témoigner de la créativité et de la bonne humeur qui règnent dans une entreprise, une université ou tout autre groupe de personnes. Elles sont souvent associées à une volonté de créer du buzz afin de bénéficier d’une promotion médiatique. Dans le cas de l’UMP, le buzz a bien existé, mais s’est avéré négatif.
101 C. Lagarde est alors ministre de l’Économie (2007-2011).
102 X. Darcos est alors ministre de l’Éducation nationale (2007-2009).
103 E. Woerth est alors ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique (2007-2010).
104 Plusieurs blogs se créent avec pour objectif principal de contrer la politique de N. Sarkozy : « antisarkomania », « sarkophobie », « tout sauf Sarkozy », « Sarko non merci », etc.
105 Suite à l’élection présidentielle de 2007, D. Cardon et al. ont cartographié la blogosphère politique française, à partir d’un échantillon rassemblant 1 739 sites et blogs. Ils ont répété la même technique d’enquête en 2009 afin de comparer une période de campagne à un intervalle plus « neutre » politiquement. Cette enquête montre une plus forte appropriation du web par les sites de gauche (PS et PCF) qui représentent 44, 5 % des sites et blogs politiques en 2007 et 47, 8 % en 2009 par rapport aux sites et blogs de droite (25, 8 % en 2007 et 23 % en 2009). Ainsi, en 2007, la Toile politique française était déjà plus orientée à gauche et sous le mandat de N. Sarkozy, cette polarisation s’est vue renforcée. Dominique Cardon, Guilhem Fouetillou, Clémence Lerondeau et Christophe Prieur, « Esquisse de géographie de la blogosphère politique (2007-2009) ». http://www.liafa.jussieu.fr/~prieur/Publis/cardon-etal-geographie-blogosphere-politique.pdf.
106 Marta Marcheva, « Facebook, un outil de communication électorale supplémentaire à maîtriser. La page Facebook de Marine Le Pen : entre présence et absence », dans Philippe J. Maarek (dir.), Présidentielle 2012…, op. cit., p. 201-216.
107 Christine Barats (dir.), Manuel d’analyse du web en sciences sociales, Paris, A. Colin, 2013.
108 Quelques travaux ont dès le début des années 2000 contribué à redonner une dimension sociologique à l’étude du web politique. Par exemple, L. Bargel consacre une partie de sa thèse (« Résistances et reconversions virtuelles ») aux logiques de concurrence entre les différentes équipes successives des Jeunes Populaire (JP), à travers l’analyse des discussions de trois forums destinés au débat interne entre JP, appuyés par des entretiens avec les gestionnaires des forums. Lucie Bargel, Aux avant-postes. La socialisation au métier politique dans deux organisations de jeunesse de parti. Jeunes populaires (UMP) et Mouvement des jeunes socialistes (PS), Thèse de science politique, Université de Paris 1, 2008, p. 654-662.
109 Andrew Abbott critique ce qu’il appelle « le paradigme des variables », c’est-à-dire une définition de la sociologie comme science des relations générales entre des variables sociales envisagées en dehors de tout contexte. Il prône une démarche qui reste fidèle à ce qu’il analyse comme l’intuition centrale des sociologues de Chicago, le caractère situé dans l’espace et le temps des faits sociaux, en s’éloignant des « descriptions abstraites » ; Andrew Abbott, Chaos of disciplines, Chicago, The University of Chicago Press, 2001, p. 233.
110 L’observation participante réalisée à la Direction du web du PS n’a pu trouver d’équivalent côté UMP ce qui crée, de fait, une asymétrie dans l’accès aux données. Il était impossible d’être intégrée à la fois aux équipes UMP et PS pendant la campagne. Nous avons tout de même pu réaliser autant d’entretiens à l’UMP qu’au PS, diffuser de la même manière notre questionnaire auprès des adhérents des deux partis et analyser les dispositifs numériques de l’UMP aussi bien que ceux du PS.
111 Florence Faucher, Les habits verts de la politique. Paris, Presses de Sciences-po, 1999 ; Emmanuelle Avril, « L’impossible standardisation des pratiques militantes sous le New Labour. Finchley, section locale récalcitrante », Politix, 81, 2008, p. 151-178.
112 Magali Boumaza, « L’expérience d’une jeune chercheuse en “milieu extrême” : une enquête au Front national », Regards sociologiques, 22, 2001, p. 105-121 ; Daniel Bizeul, Avec ceux du FN. Un sociologue au front national, Paris, La Découverte, 2003 ; et notamment le chapitre 1, intitulé « Un monde à part ».
113 Rémi Lefebvre, « S’ouvrir les portes de la ville. Une approche ethnographique des porte-à-porte de Martine Aubry à Lille », dans Jacques Lagroye, Patrice Lehingue et Frédéric Sawicki (dir.), Mobilisations électorales. Le cas des élections municipales de 2001, Paris, PUF, 2005, p. 191-217.
114 Carole Bachelot, « L’ethnographie des dirigeants de partis. Le cas du Parti socialiste », Genèses, 83, 2011, p. 118-132.
115 Philippe Aldrin, « “Si près, si loin du politique” – L’univers professionnel des permanents socialistes à l’épreuve de la managérialisation », Politix, 79, 2007, p. 25-52 ; Bruno Duriez et Frédéric Sawicki, « Réseaux de sociabilité et adhésion syndicale. Le cas de la CFDT », Politix, 16, 63, 2003, p. 17-51.
116 Carole Bachelot, « L’ethnographie des dirigeants… », art. cité, en ligne.
117 Il s’agit de la partie du site internet qui n’est pas visible aux internautes, mais seulement aux administrateurs pour notamment gérer la mise en ligne des contenus.
118 Pour en savoir sur mon observation participante à la Direction du web à Solférino, se reporter à : Anaïs Theviot, « Au cœur de la campagne présidentielle française. Eléments de réflexion sur une observation participante “engageante” », ¿ Interrogations ?, 19, 2014. http://www.revue-interrogations.org/Au-coeur-de-la-web-campagne.
119 Se référer à l’encadré n° 8.
120 Il s’agit en majorité soit de militants du FN dont le but est de « casser » du PS notamment, soit d’anciens adhérents qui n’ont pas (souvent volontairement) renouvelé leur adhésion.
121 Pour en savoir plus sur cette méthode de l’ethnographie en ligne pour notre enquête se référer à mon article : Anaïs Theviot, « Devenir “amis” avec 4 500 enquêtés. Les enjeux éthiques de l’analyse d’interfaces semi-privées », TIC&Société, 7, 2, 2013. http://ticetsociete.revues.org/1608.
122 Valerio Motta, directeur du web à Solférino. Entretien du 21 mai 2012.
123 L’opposition « offre »/« demande » pose problème car évoquer une « demande » revient souvent à postuler une attente spontanément formée et non une simple « réception » de l’offre. Nous avons choisi d’employer cette terminologie car elle permet de saisir de façon claire les axes de notre analyse. Toutefois, il convient de préciser qu’à notre sens, la « demande » peut être construite – au moins en partie – par « l’offre ».