1 L’enquête menée porte sur différentes formes de groupes qui se mobilisent en campagne électorale, des collectifs et associations aux entreprises, en passant entre autres par les clubs, les think tanks et les cabinets de conseil. Ces groupes présentent des différences irréductibles qui peuvent parfois justifier une certaine division du travail académique. Ils peuvent ainsi se distinguer tant du point de vue de la nature des intérêts ou des causes qu’ils défendent que de celui de leur implication dans les processus décisionnels, de leur rapport au public ou du degré de formalisation de leur organisation et de leur hiérarchie interne (pour plus de précisions à ce sujet, se reporter aux analyses développées dans Courty G. et Gervais J., « Les représentant·es d’intérêt et la campagne présidentielle de 2012. Rapports au politique et formes de coopération avec les candidat·es », Politix, 29 (113), 2016, p. 117-139). Cette enquête indique qu’en temps de campagne électorale, ces différents groupes peuvent au contraire présenter de fortes similitudes, tant du point de vue de leurs activités que des formes de leurs mobilisations. L’angle choisi invite ainsi à ne pas limiter le terrain à une catégorie particulière d’acteurs collectifs. Afin de faciliter la lecture, et sans pour autant en faire une catégorie analytique opérante, le terme générique de « groupes en campagne » a été retenu pour qualifier ces différentes entités.
2 Favre P., « La connaissance politique comme savoir légitime et comme savoir éclaté. L’enseignement de la sociologie politique dans les universités françaises à la fin des années soixante-dix », Revue française de sociologie, 24 (3), 1983, p. 467-503.
3 Nous avons choisi ici de ne « genrer » que les termes au singulier.
4 À l’exemple de la chronique de Brice Couturier, « Vrai et faux think tanks », France culture, 28 mars 2013. http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-vrais-et-faux-think-tanks-2013-03-28
5 Les « lobbies attaquent » des candidats qui n’ont jamais été autant « harcelés », selon Libération du 19 avril 2002. Lors de l’élection présidentielle de 2012, les « lobbies [sont allés] plus vite que l’élection », lit-on dans un dossier spécial où les « lobbies tiennent la France » (L’Expansion, le 25 avril 2012).
6 Depuis la loi du 19 janvier 1995 sur le financement des campagnes électorales, les dons et avantages en nature des personnes morales ont été interdits en France. Les enquêtes sur les pratiques précédents cette interdiction sont rares. Voir notamment Abel F., Sauger N., « Groupes d’intérêt et financement de la vie politique en France. Une évaluation des effets de l’interdiction des dons des personnes morales », Revue française de science politique, 56 (2), 2006, p. 227-254 et Phélippeau E., « Le financement de la vie politique française par les entreprises 1970-2012 », L'Année sociologique, 63 (1), 2013, p. 189-223.
7 Ce projet, dont le livre est issu, a pris, après l’élection, la forme d’une section thématique de l’Association française de science politique : « Groupes d’intérêt et think tanks pendant les campagnes électorales. Qui intervient ? Comment ? Avec quels effets politiques ? », Congrès de l’AFSP, Paris, 9‑11 juillet 2013. Nous remercions chaleureusement l’ensemble des contributeurs à ces deux sessions : Pierre-Yves Baudot, Sophie Béroud, Audrey Célestine, Sidy Cissokho, Rafaël Cos, Dorota Dakowska, Corinne Delmas, Patrick Hassenteufel, Léa Morabito, Anne Revillard, Aurélie Roger et Anne-France Taiclet.
8 Comme c’est souvent le cas dans la littérature recourant à cette notion, « répertoire » est ici utilisé de façon extensive pour qualifier un ensemble de moyens d’action propre à des groupes spécifiques qui se mobilisent dans un contexte donné.
9 Tilly C., Contentious performances, Cambridge, Cambridge University Press, 2008. Dans l’acception qu’en donne O. Filleule, les performances sont des « séquences d’interactions réglées » ou des « action[s] située[s] composée[s] d’échanges de coups et au sens investi par les acteurs en situation », Fillieule O., « Tombeau pour Charles Tilly. Répertoires, performances et stratégies d’action » in O. Fillieule, E. Agrikoliansky, I. Sommier (dir.), Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », 2010, p. 81 et 96.
10 Dans les travaux de C. Tilly, les pièces sont des « moyens d’action [qui] composent un répertoire » (La France conteste, Paris, Fayard, 1986, p. 541). Dans d’autres approches, le terme est utilisé sans être jamais défini autrement que par ses synonymes. « Manières de protester [et][…] formes d’action », « technique de mobilisation », « façon de faire » et « modes d’action » sont les formules utilisées dans : Offerlé M., « Retour critique sur les répertoires de l’action collective (XVIIIe – XXIe siècles) », Politix, 21 (81), 2008, p. 184 et 182 ; Fillieule O., « Tombeau pour Charles Tilly… », art. cit., p. 84 et 88. La délimitation avec les performances fait quelques fois l’objet de certains flottements, une performance étant également utilisée comme synonyme de mode d’action (Fillieule O., Ibid., p. 96).
11 Par exemple, les « tracts » ou les « lettres ouvertes » figurent parmi les pièces que nous avons codées dans le catalogue comme relevant de performances scripturaires. Le catalogue comporte ainsi plus de cent pièces composant l’éventail des performances consistant pour les groupes à s’exprimer par écrit et une trentaine de pièces utilisées lors des performances consistant à réunir un public pour parler de la campagne.
12 W. H. Sewell précise que la nouveauté de 1848 réside dans la création de clubs politiques doublant les corporations dont la « vocation politique […] se manifesta de façon éloquente lors de la campagne électorale […] chaque corporation se constitua en comité électoral […] brûlant d’envie d’élire des représentants de leur profession ». Sewell W. H., Gens de métiers et révolutions. Le langage du travail, de l'Ancien régime à 1848, Paris, Aubier, Collection historique, 1983, p. 350.
13 Ces pratiques ne doivent pas être confondues avec les candidatures individuelles des patrons : Hamman P., « Patrons et milieux d’affaires français dans l’arène politique et électorale (XIXe-XXe siècles) : quelle historiographie ? », Politix, 21 (84), 2008, p. 35-59. Il ne faut pas non plus les confondre avec les candidatures issues de la « société civile » qui n’émanent ni des états-majors des partis bénéficiant d’une représentation parlementaire ni de ceux bénéficiant d’un financement public. La seule candidature qui cadre encore par certains aspects avec cette pratique passée est celle de Jean Saint-Josse pour Chasse, pêche nature et tradition en 2002.
14 Nord P., « Le mouvement des petits commerçants et la politique en France entre 1888 et 1914 », Le Mouvement social, n° 114, janvier-mars 1981, p. 35-55.
15 Ibid. ; Mayer N., La boutique contre la gauche, Paris, Presses de Sciences Po, 1986.
16 Dard O., « La crise de 1929 » in J.-C. Daumas (dir.), en collaboration avec A. Chatriot, D. Fraboulet, P. Fridenson, H. Joly, Dictionnaire historique des patrons français, Paris, Flammarion, 2010, p. 1213.
17 Voir l’analyse sociologique que donne O. Henry de ce groupement célèbre d’industriels de la fin des années 1920 (Henry O., Les guérisseurs de l’économie. Ingénieurs-conseils en quête de pouvoir, Paris, CNRS, 2012) qui a tenté de leur faire prêter serment de ne pas « s’engager dans un parti » tout en publiant un programme « électoral valable pour une législature » (Lefranc G., Les organisations patronales en France, Paris, Fayard, 1976, p. 94).
18 Dargelos B., « Une spécialisation impossible. L’émergence et les limites de la médicalisation de la lutte antialcoolique en France (1850-1940) », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 156-157, 2005, p. 20.
19 Dargelos B., La lutte antialcoolique en France depuis le XIXe siècle, Paris, Dalloz, coll. « Nouvelle bibliothèque de science politique », 2008, p. 161.
20 Cité par François C., La représentation des intérêts dans les corps élus, Lyon, Thèse pour le doctorat, Faculté de droit de Lyon, 1899.
21 À l’instar du projet de création d’un comité d’action syndicale, alliant des comités électoraux et des syndicats patronaux, resté lettre morte, d’autres tentatives de création d’organisations sectorielles, catégorielles ou professionnelles à vocation électorale ont montré qu’ici et là se rejouaient des sortes de Charte d’Amiens interdisant rapidement aux dirigeants de tenter l’aventure législative. Chaleix A., Les syndicats professionnels patronaux en France, Paris, Arthur Rousseau, 1902, p. 53.
22 Garrigou A., Histoire sociale du suffrage universel en France 1848-2000, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2002.
23 Moine J.-M., Les barons du fer. Les maîtres des forges en Lorraine. Histoire sociale d’un patronat sidérurgique, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1989, p. 274.
24 Nord P., « Le mouvement des petits commerçants… », art. cit., p. 54. M. Colrat est également connu pour avoir créé l’Association de défense des classes moyennes grâce à laquelle il tente, dès 1908, de démontrer les « bienfaits de l’organisation professionnelle » en plaidant la « syndicalisation de la bourgeoisie » sans pour autant tenter d’investir la scène électorale. Le Béguec G., « Prélude à un syndicalisme bourgeois. L’association de défense des classes moyennes (1907-1939) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, n° 37, janvier-mars 1993, p. 100.
25 Courty G., Les groupes d’intérêt, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2006, p. 16.
26 Guillaume S., La confédération générale des petites et moyennes entreprises. Son histoire, son combat, un autre syndicalisme patronal 1944-1978, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1987, p. 42.
27 Vinen R., « Business Intervention in the 1951 General Election : the Groupement de défense des contribuables », Modern & Contemporary France, n° 1, 1993, p. 3-16.
28 Guillaume S., La confédération générale…, op. cit.
29 Dargelos B., La lutte antialcoolique…, op. cit., p. 264.
30 Celles-ci ayant obtenu 90 899 voix, un groupe d’études est créé auquel 320 parlementaires « ayant cautionné le programme économique » adhèrent. Guillaume S., La confédération générale… op. cit., p. 43.
31 En Gironde, la « liste pour la protection des consommateurs, défense des transports routiers et de l’automobile » est menée par un candidat se présentant comme un « industriel » et obtient 0,7 % des suffrages. Dans une autre circonscription, une famille de « transporteurs » (le père, la mère, les deux fils et la belle-fille) se présente sur une « liste d’indépendance et de concentration républicaine de défense ouvrière, artisanale et commerciale et paysanne » : ils obtiennent 3,7 % des voix exprimées. Courty G., Les routiers. Contribution à une sociologie politique des groupes d’intérêt, Thèse pour le doctorat de science politique, Université Paris X-Nanterre, 1993, p.229-232.
32 Collovald A., « Les Poujadistes ou l’échec en politique », Revue d’histoire moderne et contemporaine, XXXVI, janvier-mars 1989, p. 113-133.
33 Des enquêtes approfondies sur cette période seraient nécessaires pour étayer plus encore cette hypothèse mais il semblerait que la violence symbolique exercée par les agents légitimes du champ politique sur les poujadistes a été vécue, dans d’autres secteurs où la petite entreprise prédomine, comme une injonction à rester en dehors du système politique. La transition vers la ve République a renforcé cette injonction du fait de la restructuration du système partisan.
34 Guillaume S., La confédération générale…, op. cit., p. 59.
35 Ibid., p. 84.
36 P. Barral cite un orateur qui harangue la Société des agriculteurs de France en 1885 : « Vous ne laisserez revenir de nos départements aucun député qui n’ait pris l’engagement de souscrire à votre programme et d’appuyer vos revendications ». Les agrariens français de Méline à Pisani, Paris, Armand Colin, 1968, p. 82.
37 Bouchet H., La conception de la représentation dans la constitution de 1875 et ses déviations postérieures, Thèse pour le doctorat, Université de Dijon, 1908, p. 66.
38 Ibid.
39 Delobel J.-L., « Les associations en France », Revue des sciences politiques, vol. 42, 1929, p. 364.
40 Position rappelée par Chaleix A., Les syndicats professionnels…,op. cit., p. 52.
41 Voir la deuxième préface à DurkheimE., De la division du travail social, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1986.
42 L’opinion, 1er décembre 1922, p. 1070-1071.
43 Dargelos B., La lutte antialcoolique…, op. cit., p. 139.
44 R. Huard précise que l’expression « pression électorale » désignait encore les mobilisations tendant à faire voter l’électeur – d’où les campagnes d’affichage – et non les seules actions visant les candidats. Au XIXe siècle, le gouvernement, le propriétaire, le patron, le clergé et les formes de corruption étaient les principales sources de ces incitations à voter que les lois sur les modalités du suffrage universel d’avant 1914 ont tenté de réguler (« Comment apprivoiser le suffrage universel » in D. Gaxie (dir.), Explication du vote. Un bilan des études électorales en France, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Références », 1989, p. 145-146). Dans l’entre-deux-guerres, cette expression est élargie aux organisations patronales et à leurs actions sur les candidats, comme par exemple dans Bourgin G., Carrère J., Guérin A., Manuel des partis politiques en France, Paris, Rieder, 1928.
45 Huard R., « Comment apprivoiser le suffrage universel… », art. cit., p. 243.
46 Selon l’expression de P. Leroy-Beaulieu lors des mobilisations contre le projet soutenu par J. Caillaux. Sur ce point voir Delalande N., Spire A., Histoire sociale de l’impôt, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2010, p. 39.
47 Voir les exemplaires conservés sur le site Gallica.bnf.fr.
48 Les Routiers, n° 22, mai 1936, cité in Courty G., Les routiers…, op. cit., p. 244.
49 Ibid.
50 Exception faite de la Charte d’Amiens.
51 La loi relative à la création des syndicats professionnels du 21 mars 1884 leur confère pour objet exclusif « l’étude et la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux et agricoles » (art. 3).
52 Sur l’enrôlement voir CallonM., « Éléments pour une sociologie de la traduction », Année sociologique, n° 36, 1986, p. 169-208.
53 Leur efficacité dépend d’une réitération à la manière de l’analyse des sorts jetés décrits par Favret Saada J., Les mots, la mort, les sorts, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essai », 1977.
54 Courty G., Les routiers…, op. cit., p. 244.
55 Ibid.
56 Royer J.-M., « Quelques groupes de pression vus à travers leur presse » in M. Duverger, F. Goguel, J. Touchard, Les élections du 2 janvier 1956, Paris, Armand Colin, coll. « Cahiers de FNSP », n° 82, 1957, p. 162.
57 Daumas J.-C. (dir.), Dictionnaire historique des patrons français, op. cit., p. 1187.
58 À l’instar du versant objectiviste du répertoire d’action collective de Charles Tilly qui enregistre des pratiques sans toujours montrer que les catégories permettant de les penser sont disponibles au même moment. Sur les critiques du répertoire d’action collective, voir Fillieule O., « Tombeau pour Charles Tilly… », art. cit.
59 Notre enquête sur les élections de 2012 révèle combien les rédacteurs et les journalistes de cette presse ont sollicité les candidats en recourant aux mêmes procédés que les organisations professionnelles. Recueillir leur programme via des questionnaires, accueillir les candidats pour des entretiens et publier des tableaux récapitulatifs des programmes proposés aux électeurs sur un thème, sont en effet des pratiques que partagent ces médias et certains groupes en campagne.
60 Voir par exemple les critiques répétées d’A. Sauvy contre les milieux de l’automobile et les transporteurs dans la presse politique nationale comme dans la presse professionnelle ou lors de ses enseignements à l’IEP de Paris.
61 F. Mitterrand obtient 10,37 % et V. Giscard d’Estaing 4,08 %. Cf. L’officiel des transporteurs, n° 1175, avril 1981.
62 La chronique du transporteur, n° 143, mai 1968.
63 L’information routière, n° 160, mai 1981.
64 Kaciaf N., Les Pages « Politique ». Histoire du journalisme politique dans la presse française (1945-2006), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Res Publica », 2013.
65 Exception faite des scandales financiers comme l’affaire Boutemy sous la IVe République et du large traitement que la presse quotidienne régionale consacre aux élections locales.
66 Brehier T., « L’élection présidentielle et les professionnels des lobbies. Les marchands d’influence en quête de ministrables », Le Monde, 1er avril 1988.
67 Labrouillere F., « Les lobbies entrent en campagne », Paris Match, 16 février 1995.
68 Courtois G. et Chambraud C., « La campagne des lobbys est aussi active que celle des candidats », Le Monde, 27 février 1995.
69 « Les candidats du RPR ont fait assaut de charme aux états généraux du textile », Le Monde, 28 février 1995.
70 Sineau M., La force du nombre. Femmes et démocratie présidentielle, Paris, éd. de l’Aube, 2008.
71 Ibid., p. 48.
72 Ibid., p. 52.
73 « Présidentielle et laïcité : qu’ont dit les candidats au Grand Orient de France ? », Le Monde, édition électronique (Blog « Digne de foi »), le 2 mars 2012.
74 Prearo M. « L’espace du militantisme LGBT à l’épreuve des présidentielles », Genre, sexualité & société, hors-série n° 2, avril 2013 [en ligne].
75 Biseau G., Pénicaut N., « Les Lobbies attaquent. Associations, syndicats professionnels, entreprises... Jamais les partis politiques n’ont été autant harcelés », Libération, 19 avril 2002.
76 Ibid.
77 Ballet M., Campagnes présidentielles de 2002 et de 2007. Les documents pour comprendre, Paris, La documentation française, 2010, p. 61.
78 Constanty H., Le lobby de la gâchette, Paris, Seuil, coll. « L’épreuve des faits », 2002, p. 42.
79 Salvi E., « Mais où sont donc passés les intellectuels de droite ? », Médiapart, 10 mars 2012.
80 La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Les Échos, 21 mars 2012, p. 15.
81 Bonneau B. « Joly, Mélenchon, Poutou : le logement les rapproche », Le Journal du Dimanche, 10 janvier 2012.
82 Biseau G., Pénicaut N., « Les Lobbies attaquent… », art. cit.
83 Broqua C., Agir pour ne pas mourir ! Act up, les homosexuels et le Sida, Paris, Presses de Sciences Po, 2005.
84 Hervieu B., Mayer N., Muller P., Purseigle F., Rémy J. (dir.), Les mondes agricoles en politique, Paris, Presses de Sciences Po, 2009.
85 Hulot N., « Lettre ouverte au prochain président. Pour la signature d’un pacte écologique », 6 novembre 2006. http://www.fondation-nicolas-hulot.org/blog/lettre-ouverte-au-futur-president
86 Dodier N., Leçons politiques de l’épidémie du Sida, Paris, éd. de l’École des hautes études en sciences sociales, 2003.
87 Courty G., Gervais J., « Les représentant·es d’intérêt… », art. cit.
88 Même si dans la même période ses relations avec le parti gaulliste sont marquées par une autonomisation croissante, cf. Bruneteau B., Les paysans dans l’État. Le gaullisme et le syndicalisme agricole sous la Ve République, Paris, L’Harmattan, 1994.
89 Ibid., p. 192.
90 Tilly C., Contentious Performances, op. cit.
91 Les demandes adressées à des membres des équipes de N. Sarkozy et F. Hollande sont restées sans réponse.
92 Dobry M., « Le politique dans ses états critiques : retour sur quelques aspects de l’hypothèse de continuité » in M. Bessin, C. Bidart, M. Grossetti (dir.), Bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l’événement, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », 2009, p. 64-88.
93 Dobry M., Sociologie des crises politiques. La dynamique des mobilisations multisectorielles, Paris, Presses de Sciences Po, 2009 [1ère éd. 1986], p. 125 et sq.
94 Les coordinateurs de Paris en campagne considèrent également que la « désectorisation » est une dimension importante des campagnes électorales. Agrikoliansky E., Heurtaux J., Le Grignou B., « Que disent les campagnes électorales de la vie politique ? » in E. Agrikoliansky, J. Heurtaux, B. Le Grignou (dir.), Paris en campagne. Les élections municipales de mars 2008 dans deux arrondissements parisiens, Bellecombe-en-Bauges, Éditions du Croquant, 2011, p. 29.
95 Après force débats et hésitations, l’intersyndicale de l’usine Petroplus se résout à contacter les candidats qui vont dès lors se succéder (à partir de janvier 2012) sur le site de Petit-Couronne, jusqu’à l’annonce de l’octroi de 20 millions d’euros, en février, par le Président de la République en exercice, et le dépôt d’un projet de loi, en mars.
96 Trois catégories d’acteurs ont participé à la structuration de l’« économie numérique » avant sa consécration comme domaine d’action gouvernementale. Tout d’abord, des organisations professionnelles ont rassemblé leurs propositions – du Syndicat national de l’édition à la fédération du MEDEF, Syntec numérique – chacune ayant élaboré un argumentaire spécifique. Ensuite, des think tanks, comme le Club Jade, ont publié leur « Pacte numérique ». Enfin, des coalitions ont réuni les organisations précédentes autour du « Collectif du numérique » ou autour des « 2000 PME innovantes ».
97 Gervais J., « Élection présidentielle et politisation des questions sexuelles », Genre, sexualité & société, hors-série n° 2, avril 2013 [en ligne].
98 Agrikoliansky E. et al. (dir.), Paris en campagne…, op. cit., p. 27 et sq.
99 Ibid., p. 29.
100 Il faut néanmoins préciser que la catégorie « associations » recouvre des réalités disparates selon les causes défendues et les moyens utilisés. Elles se distinguent parfois fortement en fonction de leurs ressources, de leurs objectifs, de leur stratégie et du professionnalisme de leurs équipes.
101 Godstein K. M., Interest Groups, Lobbying, and Participation in America, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, p. 32.
102 Gervais J., « Élection présidentielle… », art. cit.
103 Kimball D. C., Baumgartner F. R., Berry J. M., Hojnacki M., Leech B. L., Bryce S., « Who Cares about the Lobbying Agenda? », Interest Groups and Advocacy, n° 1, 2012, p. 14.
104 Selon l’affirmation de Wilson F. L., Interest Group Politics in France, Cambridge, Cambridge University Press, 1987, p. 139.
105 Baer M. A., Zeigler H., « The Recruitment of Lobbyists and Legislators », Midwest Journal of Political Science, 12 (4), 1968, p. 493.
106 L’AFL-CIO a créé un centre (le National Labor Political Training Center) pour former les volontaires aux travaux à accomplir pendant une élection. La National Federation of Independent Business fait de même pour aider ses candidats à présenter les « petits » dans les campagnes. Francia P. L., « Organized Interests: Evolution and Influence » in J. E. Leighley (dir.) The Oxford Handbook of American Election and Political Behavior, Oxford, Oxford University Press, 2010, p. 5.