1 Colloque de Nancy sur Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), organisé par l’Université de Nancy 2, les 18, 19 et 20 novembre 1998 ; les actes en ont été publiés sous ce titre, sous la direction de François Roth, en septembre 2000 par les Presses Universitaires de Nancy.
2 Si l’on en croit le penseur danois Kierkegaard ou ce passage de l’Apocalypse de Jean : « Tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant » (3, 16). Toutefois, pour le catholicisme qui nous intéresse ici, on a constaté une nette inflexion avec le concile Vatican 2.
3 Qui, pour les catholiques les plus intransigeants, ne seraient que modérément catholiques (Cf. Émile Poulat).
4 René Rémond, « Table ronde », Catholiques entre Monarchie et République. Monseigneur Freppel en son temps. 1792. 1892. 1992., Actes du Colloque national de l’Université catholique de l’Ouest, Angers, 23-25 septembre 1992, publiés sous la responsabilité de Bernard Plongeron et le concours d’Isabelle Emeriau et de Jean Riaud, Paris, Letouzey et Ané, 1995, p. 219.
5 Jean Baubérot, « Tolérance, sécularisation et laïcisation de l’État », in La Tolérance. Colloque international de Nantes, mai 1998. Quatrième centenaire de l’édit de Nantes, Guy Saupin, Rémy Fabre et Marcel Lannoy (dir.), Presses universitaires de Rennes, septembre 1999, p. 191. Voir également de Jean Baubérot, La morale laïque contre l’ordre moral, Paris, Seuil, 1997.
6 Le Correspondant est un haut lieu de l’opposition libérale catholique sous le Second Empire : Louis Buffet est membre du comité de rédaction depuis 1855, Albert de Broglie y collabore régulièrement. [Cf. Anne-Marie Gimpl, The Correspondant and the founding of the French Republic, Washington, 1959].
7 Voir G. Weill, Histoire du catholicisme libéral en France (1828-1908), 1909, rééd. 1979 ; Les Catholiques libéraux au XIXe siècle, Actes du Colloque international d’histoire religieuse de Grenoble des 30 septembre-3 octobre 1971, Avant-propos de Jacques Gadille, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1971.
8 « entre le parti de la révolution et le parti de la révélation » (Philippe Boutry).
9 Charles Ignace Plichon (1814-1888), député guizotiste de 1846 à 1848, est élu en 1857 en tant que candidat officiel. Ses convictions protectionnistes et catholiques l’éloignent du régime à partir de 1860 et il est élu en tant qu’indépendant en 1863 et 1869, mais il est ministre des Travaux publics dans le cabinet d’Émile Ollivier. Il siège de 1871 à 1888 dans les rangs de la droite conservatrice.
10 Allant au-delà d’une simple adhésion qui n’est qu’un signe extérieur d’appartenance lié aux traditions, aux convenances sociales (cas de la majorité des représentants de l’Assemblée nationale et du premier Sénat). Ainsi, Paul Cottin a fréquenté la conférence catholique de la rue du Bac sous le Second Empire, Buffet et Martel se sont engagés en faveur du pouvoir temporel du Pape en 1865, Auguste Paris a fondé un journal catholique dans le Pas-de-Calais en 1870… Le vote sur le décret interdisant les enterrements civils (24 juin 1873) appuyé par toutes les forces de droite présumées chrétiennes permet de distinguer une minorité d’élus du Centre gauche aux fortes convictions religieuses, qui appuient cette décision, comme l’ensemble des forces de droite présumées chrétienne, alors que les gauches, présumées athées ou indifférentes, s’y opposent. Voir la liste infra.
11 René Rémond, La droite en France, Paris, Aubier, 1963, p. 143-145.
12 Il est intéressant de noter qu’en 1887, lorsque les relations entre l’Italie et la République française se détériorent sérieusement [début d’une guerre douanière de dix ans, renouvellement de la Triplice qui lui donne un caractère offensif anti-français], le très anticlérical Crispi arrive au pouvoir à Rome (juillet), tandis qu’à Paris la politique du cabinet Rouvier (mai-décembre 1887), qui annonce la politique d’apaisement des années 1890 propice au « ralliement », bénéficie de la neutralité de la droite. Inversement, quand les relations s’améliorent entre les deux États (1898-1905), elles se détériorent entre le Saint-Siège et Paris, où la République radicale mène une politique laïque militante.
13 Philippe Levillain, « Les droites en République », in Histoire des droites en France, Jean-François Sirinelli (dir.), Tome 1, Politique, Paris, NRF, Essais, Gallimard, 1992, p. 179.
14 Extrait d’un discours prononcé à Valence en octobre 1875, cité par Annie Stora-Lamarre, « Le sénateur René Bérenger ou l’idée républicaine du centre (1870-1914) », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), op.cit., p. 77.
15 André Latreille, Jean-Rémy Palanque, Étienne Delaruelle, René Rémond, Histoire du catholicisme en France, tome 3, SPES, 1962, p. 411. Cette attitude est très nette chez Dupanloup, comme en témoigne le titre du journal qu’il fonde en 1876, La Défense sociale et religieuse, qui implique une franche adhésion à un régime conservateur d’ordre moral.
16 Philippe Levillain, « Les droites en République », op. cit., p. 150.
17 René Rémond, La droite en France, op. cit., p. 138-139.
18 Philippe Levillain oppose, en février 1871, le « plébiscite » en faveur de Thiers (élu dans 26 départements) à la « désignation » du duc de Broglie, élu sur ses terres de l’Eure (« Les droites en France », op. cit., p. 156), comme Tocqueville autrefois dans la Manche.
19 Bérenger est très attaché à ces deux dernières formules (cf. Annie Stora-Lamarre, « Le sénateur René Bérenger ou l’idée républicaine du centre (1870-1914) »…, op. cit., p. 75).
20 pour reprendre la formule de François Furet, La gauche et la Révolution au XIXe siècle, Paris, Hachette-Pluriel, août 2001, p. 46.
21 « Avant qu’elle fût entrée en application, c’était la blessure la plus cruelle pour les hommes qui l’avaient votée. La polémique faisait, de la collation des grades, une question de conscience », Gabriel Hanotaux, Histoire de la France contemporaine (1871-1900), tome 3, Paris, Combet, 1908, p. 597.
22 Mac Mahon lui-même a prié Martel d’accepter ces fonctions, signe de confiance et d’estime pour un républicain modéré, ami de l’évêque d’Arras, Mgr Lequette, dont on espérait qu’il apaiserait les tensions avec le clergé.
23 Wallon ne prend pas part au vote sur la dissolution ; en 1884, il prétendra y avoir été hostile. « La rareté de ses interventions à la tribune en 1877 et 1878 traduit son embarras » (Bernard Ménager, « Henri Wallon, un modéré en République ? », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), op. cit., p. 37).
24 Jacques Gadille et Jean-Marie Mayeur, « Les milieux catholiques libéraux en France : continuité et diversité d’une tradition », in Les catholiques libéraux au XIXe siècle, op. cit., p. 186.
25 Les informations relatives à la presse ont été trouvées pour l’essentiel dans Pierre Albert, Histoire de la presse nationale au début de la Troisième République (1871-1879), thèse d’État présentée devant l’Université de Paris- IV, 1977, Atelier de reproduction des thèses de Lille 3, Lille, 1980.
26 Philippe Levillain, « Les droites en République », op. cit., p. 157.
27 Les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale de 1871-1875 ont été étudiés en détail par Rainer Hudemann, Fraktionsbildung im französischen Parlament. Zur Entwicklung des Parteiensystems in der frühen Dritten Republik (1871-1875), Munich, Arthemis Verlag, 1979. et par Jean-Marie Mayeur, La vie politique sous la Troisième République. 1870-1940, Paris, Seuil, 1984.
28 Paul Cottin, né en 1836, fait partie du groupe Target - une quinzaine d’élus Centre gauche qui lâchent Thiers le 24 mai 1873 - mais lui-même s’abstient sur le renversement de Thiers.
29 D’où « une surreprésentation spectaculaire des protestants dans le premier gouvernement de “la République des républicains” » (gouvernement Waddington de 1879), Jean Garrigues, « Les réseaux d’influence du Centre gauche (1870-1879) », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), op. cit., p. 44. Les gouvernements d’ordre moral de 1873-1874 et 16 mai 1877 entraînent les élus protestants à gauche ; souvent liés au monde de la finance, ils seraient politiquement plus modérés que le peuple protestant (Cf. André Encrevé).
30 L’arrivée au gouvernement de Chabaud-Latour et Mathieu-Bodet en juillet 1874 en remplacement de Magne et Fourtou, accusés de sympathies pour la propagande bonapartiste, est une ouverture en direction du Centre gauche. Gabriel Hanotaux signale les relations étroites de Lavergne avec Guizot et explique en partie son évolution politique par « une nuance de libéralisme religieux et protestant » (Histoire de la France contemporaine (1871-1900)…, op. cit., p. 170).
31 Le 30 mai 1872, Paris demande au Garde des Sceaux Dufaure de réagir aux déclarations - répréhensibles selon lui - du procureur de la République de Lyon qui aurait fait profession de « socialisme, de matérialisme et d’athéisme ». Chargé d ’appliquer la loi, ce magistrat doit se conformer aux règles de la société dont il est le représentant, or en se conduisant ainsi, « il sape les bases de la morale sans laquelle aucune société n’existe » et Paris ajoute : « il ne saurait y avoir de morale sans grands principes, la croyance en Dieu et l’immortalité de l’âme, la liberté humaine et la responsabilité ». S’il est souvent approuvé par les droites, il est aussi fréquemment interrompu par les gauches aux cris de : « L’Assemblée n’est pas un concile ! ; c’est de la délation ! ; respectez la liberté de conscience ! » ; toutefois cette profession de foi n’est guère éloignée de celle de Voltaire !
32 Rapporteur du projet de loi relatif à l’organisation des pouvoirs publics, Paris précise et fait admettre le 3 février 1875 que « toutes les lois constitutionnelles, dans leur ensemble, pourront être modifiées, que la forme même du gouvernement pourra être l’objet d’une révision ». Il y revient en mai 1876 en tentant d’arracher en vain au gouvernement la reconnaissance publique du droit de révision permanent et complet.
33 Monique Luirard, « Les abonnés du Correspondant dans la Loire, l’Isère et le Rhône », in Les catholiques libéraux au XIXe siècle, op. cit., p. 225.
34 Les Immortels du Sénat 1875-1918, les 116 inamovibles de la Troisième République, Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), avec le concours d’Arlette Schweitz, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 210.
35 Charles Mercier de Lacombe, né en 1832, a été un opposant libéral sous le Second Empire. Candidat d’opposition malheureux au conseil général du Puy-de-Dôme en 1867, ce département l’envoie siéger à l’Assemblée nationale en 1871, où il oscille entre le Centre droit et la Droite. Ce légitimiste modéré a laissé un Journal politique (2 volumes, Paris, Picard, 1907/1908). Alexandre Jullien, né en 1823, homme d’affaires, élu local sous le Second Empire, entre au parlement en 1871, où il est considéré comme un ancien bonapartiste. Joseph de Sugny, né en 1825, propriétaire, conseiller général (1852-1880), est « un légitimiste qui refuse, “patriote avant tout”, l’émigration à l’intérieur » ; il est membre du comité plébiscitaire de la Loire en 1870, puis penche ensuite de plus en plus vers la droite en collaborant activement à la tentative de restauration monarchique (Monique Luirard, op. cit., p. 223). Camille-Eugène Chaper, né en 1827, ancien commandant du génie, devenu industriel, a fondé un journal proche du Correspondant, L’Impartial dauphinois.
36 Jean-Marie Mayeur, La vie politique sous la Troisième République. 1870-1940, op. cit., p. 41.
37 qui prévoit des prières publiques à la rentrée des assemblées (loi du 16 juillet, article 1er, 3e alinéa).
38 De même, en février 1876, Paul Cottin se présente, en vain, dans l’arrondissement de Belley (Ain) comme candidat « républicain conservateur et conservateur libéral ».
39 Jérôme Grévy, La République des opportunistes, 1870-1885, Paris, 1998, p. 298.
40 Jean Garrigues, Léon Say et le Centre gauche, 1871-1896. La grande bourgeoisie libérale dans les débuts de la IIIe République, thèse de l’Université de Paris-X Nanterre, 1993, p. 752.
41 Les Immortels du Sénat…, op. cit., p. 75-80.
42 René Rémond, in Catholiques entre Monarchie et République…, op. cit., p. 228.
43 Michel Lagrée, « Les catholiques républicains dans l’Ouest breton », in Catholiques entre Monarchie et République…, op. cit., p. 58.
44 Pierre-Marie Jouin (1818-1885), avocat, libéral et modéré, représentant en 1848 et 1871. À l’Assemblée nationale de 1871, où il fait partie du Centre gauche et de la Gauche républicaine, il se montre très attaché aux intérêts religieux et ardent défenseur de l’égalité, ainsi que de la charité évangélique. Eugène Pinault (1834-1913), important industriel de la tannerie, élu local, est candidat constitutionnel à la députation en 1876. Une fois élu, il siège au Centre gauche. Membre des 363, il soutient les gouvernements républicains, sauf sur quelques textes significatifs (liberté de l’enseignement supérieur). « Ostensiblement catholique, il est soucieux de récupérer les voix catholiques, en se démarquant de la politique religieuse du pouvoir » (Michel Lagrée, op. cit., p. 58). Député de 1876 à 1889, il évolue de plus en plus vers la droite et les ralliés ; au début du XXe siècle, il devient sénateur et maire de Rennes où il achève la basilique Saint-Aubin. Émile Récipon (1839-1895), tanneur et grand propriétaire, après avoir échoué aux élections de 1876 et 1877, il est élu en 1879 dans les Alpes-Maritimes, après l’invalidation de Decazes. Catholique et favorable à la liberté de l’enseignement il siège toutefois dans les rangs de l’Union républicaine. Il représente ensuite la Loire-Inférieure (1885-1889, 1893-1895). François Duparc, né en 1808, avocat libéral. Léon Laffite de Lajoannenque (1824-1908), avocat, grand propriétaire, conseiller général et maire d’Astaffort, député de 1876 à 1885, « est un des rares aristocrates du sud-ouest à avoir rejoint les rangs républicains » (Gauche républicaine). Ce notable « original, modéré et catholique » retourne à la Chambre des députés de 1889 à 1893 pour défendre la République face au boulangisme (Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la IIIe République, Textes recueillis par Sylvie Guillaume et Bernard Lachaise, Bordeaux, Centre aquitain de recherches en Histoire contemporaine, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Presses universitaires de Bordeaux, 1998, p. 477-478). Étienne Lamy (1845-1919), avocat, député (1871-1881) est un catholique fervent que la politique laïque de Jules Ferry (article 7 en 1880) amène à rompre avec la majorité républicaine, ce qui lui coûte son mandat parlementaire ; collaborateur puis directeur du Correspondant, sensible à la question sociale, il devient un des chefs des ralliés, mais il échoue aux élections de 1893. Georges Graux (1843-1900), conseiller général de Saint-Pol-sur-Ternoise (1875-1900), député du Pas-de- Calais (1881-1885, 1889-1900), partisan des laïcisations, proche de Méline, a épousé une Duvergier de Hauranne.
45 Dans la décennie 1870, il est nettement républicain et favorable aux lois laïques, il se modère par la suite à tel point qu’en 1891 Charles Benoist le décrit au pape comme « un républicain très modéré et un catholique pratiquant » [Les Immortels du Sénat…, op. cit., p. 78].
46 André Latreille et alii, Histoire du catholicisme en France, op. cit., p. 407.
47 Ibidem.
48 Voir Jacques Pradon, L’école du « Correspondant » et les lois constitutionnelles de 1875 (thèse de droit dactylographiée, 1952).
49 O.Rudelle, « René Coty, le constitutionnalisme vaincu, fourvoyé, rétabli », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), op. cit., p. 470.
50 Cf. dossiers C* II 612, 613, 614 des Archives nationales.
51 Bernard Ménager, « Henri Wallon, un modéré en République ? », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965) op. cit., p. 32-33.
52 mais aussi Dupanloup.
53 Gabriel Hanotaux, Histoire de la France contemporaine (1871-1900)…, op. cit., p. 610.
54 Ce projet est finalement adopté.
55 Jean Baubérot, « Tolérance, sécularisation et laïcisation de l’État », op. cit., p. 190.
56 Cf. Jean-Marc Guislin, Un ministre artésien dans la crise du 16 mai. La correspondance entre Auguste et Lucie Paris (16 mai-23 novembre 1877), Villeneuve d’Ascq, CRHEN-O, Université Charles-De-Gaulle - Lille 3, 2002.
57 Sénateur inamovible depuis le 14 août 1876.
58 Gisèle et Serge Berstein, La Troisième République, Paris, MA Éditions, 1987, p. 108.
59 Élu sénateur inamovible en décembre 1875. Les citations et informations de ce paragraphe sont tirées de la communication d’Annie Stora-Lamarre, « Le sénateur René Bérenger ou l’idée républicaine du centre (1870-1914) »…, op. cit.
60 Il a été élu second suppléant de la Guadeloupe en 1848. Il démissionne en 1850 pour protester contre les restrictions apportées au suffrage universel.
61 En 1850, il s’est abstenu lors du vote de la loi Falloux.
62 Cette citation et les informations de ce paragraphe sont tirées de la communication de B. Ménager, « Henri Wallon, un modéré en République ? », in Les modérés dans la vie politique française (1870-1965)…, op. cit.
63 En 1880, il se rend lui-même au couvent des Dominicains de la rue Jean de Beauvais pour protester et il fait voter par le Sénat un amendement regrettant que le préfet de la Seine ait fait enlever tous les emblèmes religieux des écoles de Paris. [Les Immortels du Sénat…, op. cit., p. 239-243].
64 Citation d’Alexandre Ribot dans son discours de réception à l’Académie française où il succède à Audiffret-Pasquier en 1905, in Les Immortels du Sénat…, op. cit., p. 205.
65 Philippe Levillain, « Les droites en République », op. cit., p. 156.
66 Voir Odile Rudelle, « Albert de Broglie et Le Correspondant », in Colloque de l’Association française de science politique (AFSP) et l’Association française de droit constitutionnel (AFDC), 1998.
67 Dans le privé, à la tête du conseil d’administration de Saint-Gobain, il n’a pas négligé les œuvres sociales.
68 Pour reprendre la formule de Jean El Gammal dans « Un pré-ralliement : Raoul-Duval et la Droite républicaine, 1885-1887 », RHMC, octobre-décembre 1982, p. 599-621. La présence de certaines personnalités dans ce groupe parlementaire qui entend mener une opposition non monarchique, et qui n’est pas hostile au cabinet Rouvier (cf. note 7) est tout à fait significative : Louis Passy, Antonin Lefevre-Pontalis (déjà cités), Paul Le Gavrian [Nord], patron catholique social qui a cédé son entreprise à son personnel, Raoul-Duval [Seine-Inférieure], bonapartiste déçu, petit-fils par sa mère de Léon Say, et protestant.
69 Avec E. Aynard, H. Barboux (élus du Rhône)… et le protestant Léon Say (désormais élu des Basses-Pyrénées).