1 Sur la musique des sphères, voir Otto Kinkeldey, « The Music of the Spheres », Bulletin of the American Musicological Society, nº 11-12-13, 1948, p. 30-32.
2 Ralph Cudworth, The True Intellectual System of the Universe, 3 vol., Bristol, Thoemmes, 1995, vol. 1, p. 242. Toutes les traductions des citations sont de l’auteur de cet article.
3 Ibid., vol. 2, p. 208-209.
4 Ibid., vol. 1, p. 582-583.
5 Ibid., vol. 3, p. 600.
6 Voir J. E. McGuire et P. M. Rattansi, « Newton and the “Pipes of Pan” », Notes and Records of the Royal Society of London, vol. 21, nº 2, 1966, p. 108-143, qui traite des manuscrits théologiques inédits de Newton ; voir aussi Danton B. Sailor, « Newton's Debt to Cudworth », Journal of the History of Ideas, vol. 49, nº 3, July-Sept. 1988, p. 511-518.
7 Manuscrit dans la bibliothèque universitaire de Cambridge, Ad. MS 3970.f.292v, cité dans J. E. McGuire et P. M. Rattansi, « Newton and the “Pipes of Pan” », op. cit., p. 108.
8 Manuscrit d’une version de Opticks, ibid., p. 118.
9 Newton, Opticks, New York, Dover, 1952, p. 399. Voir David Kubrin, « Newton and the Cyclical Cosmos: Providence and the Mechanical Philosophy », Journal of the History of Ideas, vol. 28, nº 3, 1967, p. 331-332.
10 Pour une discussion de l’histoire de l’idée de force en physique, d’Aristote à Einstein en passant par Newton, et en particulier de la nature de la gravitation, voir Alexis de Saint-Ours, « Des Forces aux Champs : L’exemple de la gravitation », in TLE (Théorie Littérature Enseignement) nº 24 : « Forces-figures. Faire sentir les forces insensibles », Presses Universitaires de Vincennes, 2006-2007, p. 23-38.
11 J. E. McGuire et P. M. Rattansi décrivent les recherches de Newton sur la musique des sphères et le principe de gravitation universelle comme une tentative de comprendre la nature de la force divine, « Newton and the “Pipes of Pan” », op. cit., p. 138.
12 C’est donc une erreur de penser que le système newtonien est sans dynamisme ; ses lois mécaniques ne décrivent que la partie passive et corporelle de l’univers, et non la force divine qui l’anime. Voir Kubrin, « Newton and the Cyclical Cosmos », op. cit., p. 330. Kubrin montre que pour Newton, la désintégration progressive de la nature fait que son dynamisme est probablement cyclique, avec la destruction et la création des mondes qui sont en eux-mêmes relativement stables.
13 Voir deux articles de G. A. J. Rogers, « Locke’s Essay and Newton's Principia », Journal of the History of Ideas, vol. 39, nº 2, Apr.-Jun., 1978, p. 217-232 ; « Locke, Newton, and the Cambridge Platonists on Innate Ideas », Journal of the History of Ideas, vol. 40, nº 2, Apr.-Jun., 1979, p. 191-205 ; Rogers avance l’idée que c’est Newton qui est influencé par Locke et non l’inverse, comme on le pense souvent. Voir aussi Lisa J. Downing, « Locke’s Newtonianism and Lockean Newtonianism », Perspectives on Science, 1997, vol. 5, nº 3, p. 285-310.
14 « I am a Unitarian Christian and an Advocate for the Automatism of Man », Collected Letters of Samuel Taylor Coleridge, Earl Leslie Griggs (éd.), 6 vol., Oxford : Clarendon, 1956-1971, vol. 1, p. 147.
15 Ce terme désigne généralement la littérature anglaise de la dernière moitié du XVIIIe siècle. Voir Northrop Frye, « Towards Defining an Age of Sensibility », ELH , vol. 23, nº 2, 1956, p. 144-152.
16 « God all in all ! », « The Supreme Fair sole operant… », « There is one Mind, one omnipresent Mind, / Omnific », « But ‘tis God / Diffused through all, that doth make all one whole » ; « Religious Musings », 1794-1796, vers 43, 56, 105-106, 130-131 ; nos citations des poèmes de Coleridge sont extraites de Poetical Works, CW, vol. 16.
17 « Nature’s vast ever-acting Energy ! » ; « The Destiny of Nations », 1796, vers 461.
18 « On Observing a Blossom on the First of February 1796 » : And the warm wooings of this sunny day / Tremble along my frame, and harmonize / Th’attemper’d brain, that ev’n saddest thoughts / Mix with some sweet sensations, like harsh tunes / Play’d deftly on a soft-ton’d instrument.
19 Pour les relations entre « The Eolian Harp » et les sources néoplatoniciennes et autres, voir Michael Raiger, « The Intellectual Breeze, the Corporeality of Thought, and “The Eolian Harp” », Coleridge Bulletin : The Journal of the Friends of Coleridge, nº 20, 2002, p. 76-84 ; C. G. Martin, « Coleridge and Cudworth : A Source for “The Eolian Harp” », Notes and Queries, nº 13, 1966, p. 23-25 ; Herbert Piper, « “The Eolian Harp” Again », Notes and Queries, nº 15, 1968, p. 23-25 ; M. H. Abrams, « Coledrige’s “A Light in Sound” : Science, Metascience and Poetic Imagination », Procedings of the American Philosophical Society, nº 116, 1972, p. 458-476 ; Richard Berkeley, « Silence and the Pantheistic Sublime in Coleridge’s Early Poetry », Coleridge Bulletin, nº 24, 2004, p. 59-67 ; George Dekker, Coleridge and the Literature of Sensibility, op. cit., p. 101-141.
20 “And many idle flitting phantasies, / Traverse my indolent and passive brain, /As wild and various, as the random gales / That swell and flutter on this subject Lute!”
21 “And what if all of animated nature / Be but organic Harps diversly fram’d, / That tremble into thought, as o’er them sweeps / Plastic and vast, one intellectual breeze, / At once the Soul of each, and God of all ?” Thomas McFarland écrit à propos de ce passage : « [C’est] un exemple du pur spinozisme néoplatonicien… », Coleridge and the Pantheist Tradition, Oxford, Clarendon Press, 1969, p. 166 ; on peut supposer que McFarland utilise le terme « spinozisme » ici pour désigner le panthéisme en général car, comme il le montre lui-même, Coleridge ne lit pas Spinoza avant 1797 au plus tôt (p. 165). En outre, ce passage n’est pas spinoziste et Spinoza n’était pas néoplatonicien. Spinoza ne préconise pas le même dynamisme que le néoplatonisme ; le panthéisme de Spinoza fut l’une des cibles de Cudworth.
22 Nos citations des poèmes d’Emerson sont extraites de Collected Poems and Translations, Harold Bloom et Paul Kane (éd.), New York, Library of America, 1994. “Speaks not of self that mystic tone, / But of the Overgods alone : / It trembles to the cosmic breath, – / As it heareth, so it saith ; / Obeying meek the primal Cause, / It is the tongue of mundane laws.”
23 “O what are heroes, prophets, men, / But pipes through which the breath of Pan doth blow / A momentary music.”
24 Voir, entre autres, Stephen Whicher, Freedom and Fate : An Inner Life of Ralph Waldo Emerson, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1953.