Le Troisième Reich dans l’historiographie allemande
Lieux de pouvoir - Rivalités de pouvoirs
Confrontée à un passé bien lourd, d'abord privée de sources, l'historiographie allemande s’est libérée peu à peu de la perception qu’avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. Comme toute gestion mémorielle des crises graves et des époques criminelles, l’histoire de la période 1933-1945 fut d’abord écrite en marge d’une opinion plus soucieuse de tourner la page que de se souvenir. En mettant spectaculairement en évidence la responsabilité des fonctionnaires, les grands proc...
Éditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 17 avril 2018
ISBN numérique : 978-2-7574-2288-5
DOI : 10.4000/books.septentrion.20422
Collection : Histoire et civilisations
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7574-0581-9
Nombre de pages : 400
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Jean-Paul Cahn, Stefan Martens et Bernd Wegner
IntroductionPremière partie. Le Führerstaat
Hans Mommsen
Bundessprachenamt (trad.)
Hitler en tant que dictateur : la place du « Führer » dans le système de pouvoir national-socialisteKarin Orth
Béatrice Pellissier (trad.)
Genèse et structure des camps de concentration nationaux-socialistesDeuxième partie. Politique étrangère
Eckard Michels
Béatrice Pellissier (trad.)
Perte de pouvoir et fonctions en mutation : l’Auswärtiges Amt sous le Troisième ReichHelmut-Dieter Giro
Béatrice Pellissier (trad.)
La marche d’Hitler vers la guerre ? La remilitarisation de la Rhénanie en 1936Troisième partie. Économie et armement
Johannes Bähr
Jean-Michel Pouget (trad.)
Entre marché et politique : les entreprises sous le Troisième ReichDietrich Eichholtz
Bundessprachenamt (trad.)
Le « Nouvel Ordre » du « grand espace économique » européen. Projets allemands et réalitéJonas Scherner et Jochen Streb
Jean-Michel Pouget (trad.)
Exista-t-il un miracle allemand de l’armement durant la Deuxième Guerre mondiale ?Quatrième partie. La Wehrmacht et la conduite de la guerre
Bernhard R. Kroener
Bundessprachenamt (trad.)
La « guerre éclair prise dans les glaces ». L’échec du concept opératif de guerre éclair pendant la campagne de 1941 contre l’Union soviétiqueJohannes Hürter
Bundessprachenamt (trad.)
Les généraux, le régime national-socialiste et la guerre à l’EstFelix Römer
Bundessprachenamt (trad.)
La Wehrmacht dans la guerre des idéologies : l’Armée de terre et les ordres criminels d’Hitler sur le front de l’EstCinquième partie. Politique d’occupation et d’anéantissement
Peter Longerich
Gilles Buscot et Annick Bonnefon (trad.)
La persécution et le massacre des Juifs d’Europe par le régime nazi : approche globale de la questionDieter Pohl
Jean-Michel Pouget (trad.)
L’occupation allemande et les crimes de masse en Europe de l’EstGerhard Paul
Claire Aslangul (trad.)
Acteurs de la barbarie : images, profils et réalités. Résultats de la recherche récente sur les responsables de l’Holocauste
Confrontée à un passé bien lourd, d'abord privée de sources, l'historiographie allemande s’est libérée peu à peu de la perception qu’avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. Comme toute gestion mémorielle des crises graves et des époques criminelles, l’histoire de la période 1933-1945 fut d’abord écrite en marge d’une opinion plus soucieuse de tourner la page que de se souvenir. En mettant spectaculairement en évidence la responsabilité des fonctionnaires, les grands procès des années 1960 (Eichmann, Einsatzgruppen, Auschwitz) alimentèrent la contestation par la jeune génération du passé de leurs pères. Des fictions, des polémiques relayées par les médias et des expositions spectaculaires contribuèrent à la prise de conscience. Tel fut par exemple le cas de la présentation au grand public des crimes de la Wehrmacht, qui détruisit le mythe d’une armée noble comparée à des SS responsables de tous les maux.
Las d’une république en crise endémique l’électorat du Reich avait attendu des solutions miracles d’un homme providentiel. Mais selon une formule célèbre, les Allemands de 1932 n’ont voté ni pour la guerre, ni pour Auschwitz. Ils ont pourtant eu l’un et l’autre – et le nazisme en fit des instruments de son pouvoir. Quand ils en prirent conscience, il était trop tard. L’impossibilité d’agir autrement ne fut pas la seule raison de l’adhésion au régime jusque dans sa dimension criminelle.
Professeur émérite de civilisation allemande à l’université Paris-Sorbonne
Directeur adjoint de l’Institut historique allemand
Professeur d’histoire contemporaine, université Helmut Schmidt, Hambourg
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