1 Voir à ce propos les différentes pistes évoquées par Bernard Pudal lorsqu’il décrit ce que « pourrait » être une histoire sociale des idées : Bernard Pudal, « De l’histoire des idées politiques à l’histoire sociale des idées politiques », dans A. Cohen, B. Lacroix et P. Riutort, Les formes de l’activité politique. Éléments d’analyse sociologique, du XVIII^e siècle à nos jours, Paris, PUF, 2006, p. 185-192.

2 L’expression revient à plusieurs reprises dans son œuvre (les ouvrages et articles cités dans les notes sans nom d’auteur sont ceux de Pierre Rosanvallon). Voir par exemple : Le sacre du citoyen : histoire du suffrage universel en France, Paris, Gallimard, 1992, p. 23 ; La démocratie inachevée : histoire de la souveraineté du peuple en France, Paris, Gallimard, 2000, p. 39 ; Le modèle politique français : la société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Paris, Gallimard, 2004, p. 11.

3 Le moment Guizot, Paris, Gallimard, 1985, p. 266, note 1.

4 Marc Angenot, 1889 : un état du discours social, Longueil, Le Préambule, 1989.

5 Dans Le capitalisme utopique par exemple : Le capitalisme utopique : critique de l’idéologie économique, Paris, Seuil, 1979.

6 Par exemple dans Le moment Guizot, op. cit., ou dans la trilogie : Le sacre du citoyen, op. cit. ; Le peuple introuvable : histoire de la représentation démocratique en France, Paris, Gallimard, 1998 ; La démocratie inachevée, op. cit.

7 Par exemple dans L’État en France de 1789 à nos jours, Paris, Seuil, 1990 ; ou dans Le modèle politique français…, op. cit.

8 Les deux premiers termes sont récurrents dans l’œuvre de Pierre Rosanvallon, le dernier, peu employé, est néanmoins mis en avant dans l’un de ses rares textes méthodologiques : « Pour une histoire conceptuelle du politique (note de travail) », Revue de synthèse, n° 1-2, 1986, p. 93-105.

9 Ibid., p. 99-100.

10 Le terme revient aussi très souvent sous sa plume.

11 Daniel Roche, « Histoire des idées, histoire sociale : l’exemple français », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 59-4 bis, n° 5, 2012, p. 27.

12 Claude Lefort, « La question de la démocratie », Essais sur le politique, Paris, Seuil, 1986, p. 19 (première édition dans Le retrait du politique, 1983).

13 « Pour une histoire conceptuelle du politique (note de travail) », art. cit., p. 96.

14 Ce qui réduit chronologiquement et spatialement le champ d’exploration de l’histoire conceptuelle du politique. Pour des approches un peu différentes de l’anachronisme chez Pierre Rosanvallon, voir les contributions de Florent Guénard et Bruno Bernardi au colloque de Cerisy consacré à son œuvre : Florent Guénard, « Introduction : le système conceptuel de Pierre Rosanvallon » et Bruno Bernardi, « 1. Pour une histoire conceptuelle du politique : question de méthode », dans S. Al-Matary et F. Guénard (éd.), La démocratie à l’œuvre : autour de Pierre Rosanvallon, Paris, Seuil, 2015, p. 9-27 et p. 31-48.

15 « Pour une histoire conceptuelle du politique (note de travail) », art. cit., p. 105.

16 Pour une histoire conceptuelle du politique, Paris, Seuil, 2003, p. 21.

17 Ibid., p. 37.

18 Le terme revient souvent dans la trilogie (Le sacre du citoyen, Le peuple introuvable, La démocratie inachevée) ou dans la leçon inaugurale au Collège de France.

19 La démocratie inachevée, op. cit., p. 37-38.

20 Le moment Guizot, op. cit.

21 La démocratie inachevée, op. cit., p. 31.

22 Le sacre du citoyen, op. cit., p. 24.

23 Ibid., p. 25.

24 Voir par exemple Alain Garrigou, Le vote et la vertu : comment les Français sont devenus électeurs, Paris, FNSP, 1992.

25 Boris Gobille, Crise politique et incertitude : régimes de problématisation et logiques de mobilisation des écrivains en Mai 68, thèse de doctorat sous la direction de Bernard Pudal, Paris, EHESS, 2003, 2 vol.

26 Le sacre du citoyen, op. cit., p. 23-24.

27 Pour une histoire conceptuelle du politique, op. cit., p. 13.

28 La démocratie inachevée, op. cit., p. 37.

29 Sarah Al-Matary, « Des mots aux choses : Pierre Rosanvallon analyste du discours social », dans S. Al-Matary et F. Guénard (éd.), op. cit., p. 49-64.

30 Clifford Geertz, « L’idéologie comme système culturel », dans D. Cefaï (éd.), Cultures politiques, Paris, PUF, 2001, p. 35-91 (d’abord paru en anglais dans D. E. Apter (éd.), Ideology and Discontent, New York, The Free Press of Glencoe, 1964).

31 Pour de plus amples développements, voir Chloé Gaboriaux, La République en quête de citoyens : les républicains français face au bonapartisme rural, 1848-1880, Paris, Presses de Sciences Po, 2010.

32 Je m’appuie ici sur les conclusions développées dans : Chloé Gaboriaux, « Quand rural signifiait “réactionnaire” : le détournement politique du vocabulaire rustique autour de 1871 », Mots. Les langages du politique, n° 92, 2010, p. 69-82.