Chapitre 6. Mobilités et sens du placement universitaire. Enquête sur les logiques du « choix » de l’établissement en Île-de-France

1Après les événements de Mai 1968, l’Université de Paris fut divisée en plusieurs institutions, situées à Paris ou en première couronne. En 1991, pour faire face à l’augmentation des effectifs étudiants, quatre nouvelles institutions universitaires furent créées en Île-de-France, cette fois en grande couronne, dans les villes nouvelles de Cergy-Pontoise, Évry Val-d’Essonne, Marne-la-Vallée et Versailles Saint-Quentin. L’Île-de-France se caractérise ainsi par une forte concentration universitaire (seize institutions publiques1 et près d’un quart des étudiants inscrits), et par une organisation aréolaire distinguant les universités centrales, de grande taille, relativement spécialisées thématiquement, d’universités périphériques aux effectifs plus faibles et plus orientées vers la professionnalisation (Baron et al., 2007). Ces établissements fonctionnent en système, à travers des logiques de complémentarité (dans l’offre de formation par exemple) mais aussi de concurrence (valori