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Le cadavre de la mère (notes sur les Glossomanies de Christian Prigent)

p. 119-128


Extrait

Il suffit d’une mère / pour que l’univers / vienne vous traire. Christian Prigent (Écrit au couteau)

1En 1996, Christian Prigent publie aux éditions belges de l’Ambedui une sotie intitulée Glossomanies1. Dans ce texte de 70 pages, dont l’intention satirique constitue comme un « bloc de résistance » au « parler faux » qui nous cerne, s’affrontent des corps et des langues.

2Trois tableaux s’y déploient. « Naissance des voix » (G, p. 9) est le titre du premier. La scène se déroule dans une campagne d’enfance : « C’est tout vert sous les cieux ouverts. Deux mômes, Broudic et Perrigault, s’avancent sur un pré. Ils frappent en rythme la terre pour faire sortir les lombrics de la glaise. » (G, p. 11) Des profondeurs vers la surface du sol, du viscéral vers l’épiderme, on assiste, dans un battement de pieds, à un éveil, rumeur d’une pulsion secouant « l’inné des langues », clameur où s’entremêlent dans un accouplement homophonique le ver de terre et le vers poétique, le lombric et la sui

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