Entretien : Voyage/traduction : lisibilité de l’illisible & deux remarques de Jerome Rothenberg1
p. 61-66
Extrait
1Pierre Joris – Michel, je vais t’interroger sur la question complexe soulevée par ce colloque : l’illisibilité. Ici, pour simplifier, j’aimerais proposer deux axes, des axes qui ne se rencontrent pas d’après une géométrie euclidienne, c’est-à-dire en formant un plan x/y. Le premier de ces axes serait horizontal et aurait à voir avec ce que tu appelles le « culturel ». À ce niveau, il est certainement lié au voyage, à l’expérience de l’autre. Comment, en effet, lire une autre culture, comment ne pas s’arrêter à ce que tu critiques comme le « culturel » ? Cette interrogation amène aussi, dans un deuxième temps, à la problématique de la traduction. Car celle-ci, bien qu’en surface un acte linguistique, est, en fait, plus profondément et en même temps, un acte culturel. Comme tu le sais, je fais beaucoup, de traductions, et dans plusieurs directions. Une des images en moi, depuis très longtemps, est que ce passage d’une langue à l’autre ne va jamais de soi, ou tout droit. Pour f
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