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Opacité critique

p. 43-48


Extrait

« Écris sans te retourner » Claude Royet-Journoud

1« Je touche autistement l’opaque éclatant », c’est de cette phrase, rencontrée puis perdue quelque part dans un livre de Dominique Fourcade, que je suis parti. D’abord et avant tout parce qu’elle nommait « l’opaque », qui me semble être l’objet de la poésie et le milieu dans lequel elle s’écrit et s’inscrit, en même temps qu’elle, cette phrase, désignait la lumière, une lumière qui peut être « éclatante », donc aveuglante, à moins que l’éclatant ne désigne les champs de mines et tout ce qui fait que notre contexte (y compris en Europe comme il y a peu en Bosnie par exemple) est celui de la guerre et de la violence. La poésie touche cette réalité-là. Elle n’est pas ailleurs.

2Cette phrase, donc, me semblait concerner l’inévitable relation du poétique au politique, et sur un mode que l’adverbe central ici, « autistement », désigne comme décidément problématique, voire insoluble, aporétique. Celui qui parle sait qu’il ne touche et n

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