1 François Léauté, Arare ou saltare ? La question du respect des jours chômés à la fin du Moyen Âge, France, Angleterre, Mémoire de master 1, Catherine Vincent (dir.), Université Paris Nanterre, 2009-2010 (désormais F. Léauté, M1) ; Idem, Le respect des jours chômés en France du Nord d’après les sources d’officialités, Mémoire de Master 2, Catherine Vincent (dir.), Université Paris Nanterre, 2010-2011 (désormais F. Léauté, M2) ; Idem, « Le respect des jours chômés au XVe siècle : l’exemple de la Champagne », Revue d’Histoire de l’Église de France, 98 (n° 240), 2012, p. 5-23 (désormais F. Léauté, RHEF). François Léauté aurait dû présenter cette contribution, s’il n’avait fait le choix d’une autre orientation professionnelle qui le tient dorénavant éloigné de la recherche.
2 Palémon Glorieux, « Mœurs et chrétienté au temps de Jeanne d’Arc, le traité Contre l’institution de fêtes nouvelles de Nicolas de Clamanges », Mélanges de sciences religieuses, t. 23, 1966, p. 15-29 (ici p. 17).
3 S Th IIa IIæ, q. 122, art 4, ad. 4 : la question est abordée à propos de la vertu de Justice, mise en rapport avec la totalité des préceptes du Décalogue, en l’occurrence ici avec celui du respect du sabbat.
4 Voir Annexe.
5 Étienne Boileau, Le livre des métiers, René de Lespinasse et François Bonnardot (éd.), Paris, Imprimerie nationale, 1879, p. 33, statuts des Orfèvres, titre XI, article VIII : les Orfèvres sont autorisés à ouvrir à tour de rôle leur boutique les jours de fêtes des apôtres à condition de reverser les bénéfices ainsi réalisés à la caisse du métier, qui les offre à l’Hôtel-Dieu pour Pâques.
6 Le fait a été repéré en Angleterre : Christopher Robert Cheney, « Rules for the Observance of Feast-Days in Medieval England », Bulletin for the Institute of Historical Research, 1961, p. 123-124.
7 Catherine Vincent, « La cathédrale, centre de grâce pour le diocèse », dans Un Moyen Âge pour aujourd’hui, Mélanges offerts à Claude Gauvard, Paris, Presses universitaires de France, 2010, p. 286-293.
8 Extraits du rapport d’Humbert de Romans sur la situation de l’Église (1272-1273) cités dans Hans Wolter et Henri Holstein, Lyon I et Lyon II, Paris, Éditions de l’Orante « Histoire des conciles œcuméniques » 7, 1966, p. 272-273.
9 F. Léauté, RHEF, p. 8.
10 F. Léauté, M1, p. 44.
11 Ibid., p. 45.
12 Ci nous dit. Recueil d’exemples moraux, Gérard Blangez (éd.), Paris, Société des anciens textes français, 1979, t. 1, p. 205-206, n° 233 : le récit figure dans la partie de l’œuvre qui traite de la cointise (la parure, le souci de l’ornement, qui peut prendre un tour péjoratif et glisser vers la vanité).
13 Athene Reiss, The Sunday Christ : Sabbatariasism in English Medieval Wall Paintings, Oxford, Archaopress, 2000 ; Dominique Rigaux, Le Christ du dimanche : Histoire d’une image médiévale, Paris, L’Harmattan, 2005.
14 Parmi bien d’autres : Acta sanctorum, Oct. VIII, 1866, p. 611A (Vie et miracles de Thomas Hélie de Biville).
15 Exemples dans un recueil de miracles de saint Dominique, à Rouen, du XIIIe siècle : Catherine Vincent, « Le pèlerinage de saint Dominique au couvent des Frères prêcheurs de Rouen (XIIIe siècle) : enjeux et aléas d’un sanctuaire urbain », dans Expériences religieuses et chemins de perfection dans l’Occident médiéval : études offertes à André Vauchez par ses élèves, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, 2012, p. 151-172.
16 F. Léauté, M2 : le dépouillement sur lequel repose le mémoire a porté sur les 21 registres de comptes de l’officialité du diocèse de Rouen (1425-1485) ; les registres de comptes conservés pour les années 1447-1510 de l’officialité foraine du vicariat de Pontoise (qui dépend du diocèse de Rouen) ; les registres de comptes (15, de 1430 à 1507) et les registres de causes (5, de 1471 à 1511) de l’officialité de Châlons-en-Champagne ; les registres de causes de l’officialité de Troyes (22, de 1389 à 1508) et les registres d’amendes de l’officialité de Beauvais (6, de 1382 à 1482) : liste des sources p. 199-200.
17 Catherine Vincent, « Les infléchissements du culte des saints à Rouen du XIIIe au XVe siècle », dans Pierre Bouet et François Neveux (dir.), Les saints dans la Normandie médiévale, Colloque de Cerisy-la-Salle, (26-29 septembre 1996), Caen, Presses Universitaires de Caen, 2000, p. 151-167.
18 La réticence est sous-jacente au règlement de la fourniture en luminaire négocié par le trésorier pour limiter ses charges, puisque toute nouvelle fête ou toute augmentation de solennité suppose une augmentation de la consommation de cire : « Requête à Michel de Creney, évêque d’Auxerre au sujet de la Trésorerie », 3 décembre 1398 dans abbé Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre, et de son ancien diocèse, tome 4, Preuves, Paris, Auxerre, 1855, n° 339, p. 219-224.
19 Catherine Vincent, « Les infléchissements du culte des saints à Rouen… », op. cit., p. 158 et n. 30.
20 F. Léauté, M2, p. 170 : rares exemples de clercs condamnés par les tribunaux de Rouen, Beauvais et Pontoise.
21 Ibid., p. 94-95 (tableau du détail des activités qui ont été citées dans les condamnations).
22 Étienne Boileau, op. cit., p. 33 : titre XI des statuts, article VII.
23 F. Léauté, M1, p. 75-77 où sont cités plusieurs exemples et est rappelée la distinction entre foires, moins fréquentes et de plus longue durée dans le temps, et marchés.
24 F. Léauté, RHEF, p. 12 : à Châlons, les travaux artisanaux ne représentent que 10 % des condamnations prononcées.
25 F. Léauté, M2, p. 152.
26 F. Léauté, RHEF, p. 13-16 : analyse du cas châlonnais et graphique qui met en évidence le « pic » de 1479.
27 F. Léauté, M2, p. 139-140 : Document 15, « Jours chômés non respectés d’après les registres d’amendes ».
28 Ces lourdes peines visent sans doute des comportements dont l’autorité estime qu’ils expriment une critique radicale du culte, tel qu’elles l’ont établi et non une activité occasionnelle ; F. Léauté, M1, p. 40-41.
29 F. Léauté, M2, p. 144 : Document 16, « Amende moyenne infligée par type de fête non respectée ».
30 Le fait a été repéré principalement pour un official rouennais, sans que les raisons précises de ces décisions aient pu être élucidées : F. Léauté, M2, p. 159-163. Voir aussi Catherine Vincent, « Rites et pratiques de la pénitence publique à la fin du Moyen Âge : Essai sur la place de la lumière dans la résolution de certains conflits », dans Le règlement des conflits, Actes du 31e Congrès de la SHMESP (Angers, 2000), Paris, Publications de la Sorbonne, 2001, p. 351-367 (dont p. 362).
31 Statuts synodaux du diocèse de Carcassonne de 1272 : F. Léauté, M1, p. 41, n. 135 ; statuts synodaux de Tréguier (1434 ou 1438), où la pénitence, qui consiste à venir cinq dimanches de suite en chemise portant au cou l’instrument du travail coupable, est destinée aux plus pauvres qui n’ont pas les moyens d’acquitter une amende pécuniaire fixée à cinq sous et destinée au luminaire paroissial ; un refus est passible de l’excommunication : Catherine Vincent, « Rites et pratiques de la pénitence publique… », p. 359, n. 29.
32 Iia IIae, q. 122, art. 4, add. 3.
33 « Guillaume de Rennes », Dictionnaire de droit canonique, Paris, Letouzey, 1953, t. V, col. 1080 : l’Apparatus de Guillaume de Rennes figure souvent dans les éditions de la Summa de Raymond de Peñafort ; de plus, ce commentaire est largement cité par Vincent de Beauvais, preuve de sa bonne réception au cours du XIIIe siècle.
34 F. Léauté, M1, p. 150-157.
35 Louis Vereecke, « La théologie du dimanche selon saint Antonin de Florence », dans Sciences ecclésiastiques, IX, 1959, p. 345-363 (ici p. 350).
36 Louis Vereecke, « La théologie du dimanche selon Henri de Gorkum », dans Mélanges de sciences religieuses, 14, 1957, p. 167-182 (ici p. 178, n. 41 et p. 179, n. 45) : ce professeur à l’université de Paris, mort en 1431, est l’auteur, entre autres d’un bref traité De observatione festorum, dont la réflexion suit de près celle de Thomas d’Aquin.
37 F. Léauté, M1, p. 156.
38 Entre autres : Le travail au Moyen Âge : une approche interdisciplinaire, Louvain-la-Neuve, Université catholique de Louvain, Institut d’études médiévales, 1990 ; Jacques Le Goff, La bourse ou la vie : économie et religion au Moyen Âge, Paris, Hachette, 1986 ; Giacomo Todeschini, Richessse franciscaine : de la pauvreté volontaire à la société de marché, Lagrasse, Verdier, 2008.
39 Dictionnaire des Lettres françaises, Le Moyen Âge, Paris, Fayard, 1992, p. 1063-1065.
40 Palémon Glorieux, op. cit., p. 17-29 (larges extraits traduits). Christine Barralis, « L’évolution du nombre de jours chômés à la fin du Moyen Âge : enjeux spirituels et économiques », dans Claude Mazauric (dir.), Temps social, temps vécu, 129e congrès national des sociétés savantes, Besançon 2004, édition électronique 2007 : http://cths.fr/ed/edition.php?id=4534.
41 Bonus pastor, Tertia partitio, Provisio quarta : Jean Gerson, Œuvres complètes, volume V, L’œuvre oratoire, Paris-Tournai, Desclée, 1963, n° 215, p. 123-144 (ici, p. 140-141).
42 Vel pessimae otiositati, qua nesciunt rurales bene uti ; Ibid., p. 140-141.
43 Palémon Glorieux, op. cit., p. 22.
44 Saint Augustin, Opera, Enarrationes in psalmos, 91, 2 (392), dans Corpus christianorum latinorum, Turhnout, Brepols, 1956, vol. 39, p. 1280 : ce psaume est signalé comme devant être chanté le jour du sabbat (Psalmus cantici in die sabbati) ; Augustin précise que ce ne sont pas tant les membres qui doivent respecter le sabbat que la conscience ; saltare renvoie aux danses qui sont autorisées par les Juifs le jour de sabbat. Le proverbe est cité et mis sous l’autorité d’Augustin dans le Ci nous dit, op. cit., (p. 204, n° 231).
45 Louis Vereecke, « Henri de Gorkum », p. 180-181.
46 Palémon Glorieux, op. cit., p. 21.
47 Ibid., p. 26 et p. 28.
48 Ibid., p. 23.