États-Unis : un leadership à réaffirmer
p. 105-112
Texte intégral
1En ce début de nouvelle décennie, toujours plus nombreux dans le monde comme aux États-Unis sont les sceptiques qui font référence à la fin d’un « moment unipolaire » (Charles Krauthammer) et qui invoquent une fois de plus le recul relatif des États-Unis. Fareed Zakaria, éditorialiste de Newsweek, présente une vision d’un monde qui dans les dix prochaines années se dirigerait vers une « ère post-américaine » : exception faite de la dimension militaire, l’influence politique, financière, sociale et aussi culturelle y serait répartie entre différents centres et acteurs, rappelant ainsi l'idée populaire du XXIe siècle qui serait celui de l'Asie-Pacifique (Zakaria 2008). Des arguments similaires sont avancés par Parag Khanna, directeur de la Global Governance Initiative de la New America Foundation, qui dresse dans son livre The Second World un tableau de l’avenir de la politique mondiale caractérisée par trois superpuissances ou empires (Khanna 2008). Charles Kupchan, Azar Gat ou John Ikenberry et Thomas Wright de l'université de Princeton garantissent quant à eux pour l’avenir la puissance et le rôle mondial de l’Amérique, au mieux sur un pied d’égalité avec l'Europe et le Japon, à l’égard des pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine1 – Kupchan 2003, Gat 2007, Ikenberry et Wright 2008).
2Pour des raisons de capacité et de légitimation, l’Amérique aura sans conteste besoin d’encore beaucoup de temps pour retrouver ses capacités de leader, affectées par son engagement en Irak et par la crise économique et financière. Ceci explique l’inévitable recul de son engagement mondial sous le nouveau président Barack Obama, qui accroît d’autant la demande adressée à l’Union européenne (UE) d’un partage plus « équitable » des charges (augmentation des dépenses de défense) et d’un engagement plus important (en Irak et en Afghanistan) – les déclarations d'Obama à ce sujet sont sans équivoque (Fröhlich 2009). Cinq évolutions essentielles ont contribué à cet état de fait. Premièrement, les guerres en Irak et en Afghanistan ont souligné que la suprématie militaire des États-Unis ne se traduit pas automatiquement en succès politique. Deuxièmement, l’ascension de la Chine en particulier laisse prévoir la fin de l'Amérique en tant que première puissance économique. Troisièmement, la crise financière et économique mondiale nourrit la thèse de l'absence de durabilité du modèle américain. Quatrièmement, la réalité des nouveaux rapports de force et les contraintes de mise en réseau globale nécessitent en fin de compte une plus grande flexibilité et un retour au programme de l'« internationalisme libéral » de la part de l'Amérique aussi – avec la combinaison traditionnelle de la diplomatie et de la force militaire qui a caractérisé la politique étrangère de l'ère Clinton (Deudney et Ikenberry 2009). Cinquièmement, l'universalité de la démocratie libérale, incarnée notamment par les États-Unis, est de plus en plus remise en question par l’autoritarisme de la Russie et de la Chine, de sorte que Washington doit aussi abandonner l’idée d'imposer la vision occidentale de l’ordre du monde. Néanmoins, Washington devrait continuer à croire à la supériorité du modèle capitaliste américain, qu’il ne faudrait réformer qu’à la marge, et les libéraux de gauche comme les libéraux-conservateurs s’accordent pour exiger que la politique étrangère du pays continue à reposer sur l’hypothèse que seul le libéralisme ouvre la voie vers la modernité.
Une volonté persistante de leadership
3C’est pour cette raison que Washington, même sous Obama, ne se retirera pas de la scène politique mondiale. Pour lui aussi, il va de soi que les présidents américains sont les « leaders du monde libre » ; ses déclarations de campagne désignaient déjà les États-Unis comme les garants de la stabilité internationale et une puissance de commandement indispensable. Cette évidence mise à part, deux facteurs permettront sans doute aux États-Unis de continuer à exercer leur rôle de leader dans un monde probablement de plus en plus multipolaire : leur volonté croissante de direction et d’organisation du monde, associée à leur foi inébranlable dans la capacité autorégénératrice du pays et dans son exceptionnel potentiel. Parce que cette ambition sera soutenue en grande partie par les fondements religieux et les valeurs de leur société (liberté, démocratie, droits de l'homme, tolérance, respect, solidarité, culture de l’ambition et du résultat) et parce que ces valeurs sont supposées être un désir quasi naturel pour toute société civile, les États-Unis continueront à défendre bec et ongles leur sécurité et leur rayonnement. Certes, toute imprégnée d’internationalisme missionnaire qu’elle soit, l'Administration Obama, et sans doute aussi les futures Administrations, ne feront plus de ces valeurs l’enjeu d’un conflit normatif global entre une Amérique démocratique et des régimes antidémocratiques menaçant la sécurité du pays ; Washington devra également renoncer à l'idée d'imposer dans le monde le modèle d’ordre occidental.
4La position américaine sera encore renforcée à l'avenir par le développement démographique relativement favorable du pays, ainsi que par ses importantes ressources naturelles et terres arables. L’immigration – en partie clandestine, ce qui poste certes de réels problèmes – et un fort taux de natalité permettent aux États-Unis de bénéficier d’une population jeune par rapport à celle de la plupart de leurs concurrents potentiels (Givens 2006).
5La raison d'être optimiste quant à l’avenir du rôle des États-Unis dans le monde s’explique en réalité comme suit : indépendamment de la réussite économique de ces dernières années, on ignore en effet que ce succès économique est dû principalement à l’ouverture du système mondial (libre-échange) prônée par Washington. Ce sont le soutien, la protection et les décisions des institutions créées par l’Occident, la technologie occidentale et les emplois créés par la délocalisation de la production industrielle qui ont profité à l'Asie – tout d'abord au Japon, puis aux quatre dragons asiatiques et maintenant aussi à la Chine et à l’Inde. En outre, l’Occident est le plus gros acheteur de biens produits dans ces pays. Mais dans le long terme, la réussite économique n’appartiendra à l’avenir qu’à celui qui ne détiendra pas uniquement une main-d’œuvre bon marché ou un savoir-faire spécifique, mais surtout des matières premières ou de bonnes idées. Toutefois, dans ces deux domaines, la Chine et l'Inde ne font pas encore partie des leaders mondiaux ; l’Europe et surtout l'Amérique détiennent un avantage décisif en considérant la recherche et développement (R&D) comme une condition préalable à l’existence de sociétés du savoir créatives.
6La dimension de politique extérieure du débat illustre la foi inébranlable de Washington en son propre système. Certes, aujourd’hui, les États-Unis se font une représentation du monde bien moins idéaliste et moraliste que celle qui prévalait encore au début de ce siècle. La nouvelle Administration a souligné à plusieurs reprises qu’elle préférait une « politique étrangère réaliste » à toute « idéologie » dans ce domaine (Rudolf 2008). Toutefois, Obama s’inscrit lui aussi dans une tradition de politique étrangère qui mêle idéalisme et réalisme, morale et pouvoir, ou encore intérêts. Obama voudra donc rendre aux États-Unis leur rôle de « puissance hégémonique bienveillante » et libérale, conception qui a façonné la politique extérieure américaine après 1945. Si, grâce à leurs ressources, les États-Unis peuvent poursuivre unilatéralement leurs propres intérêts, la conscience qu’ils ont de leur responsabilité à l’égard de la stabilité du système international les conduit à ne pas limiter l'utilisation de leur puissance militaire à la protection du peuple américain et de ses intérêts vitaux en cas d’attaque réelle ou imminente. Convaincu que la démocratie représente la seule forme légitime de gouvernement, Washington continuera à soutenir les évolutions démocratiques dans le monde – moins à travers une politique de regime change (changement de régime) fondée sur des moyens essentiellement militaires que par ce que la nouvelle secrétaire d’État Hillary Clinton définit comme un smart power (puissance intelligente) : une combinaison flexible de puissance militaire, pression économique, diplomatie et autorité morale. Que la sécurité nationale américaine se trouve cependant menacée, et l'unilatéralisme et même les frappes préventives sont alors possibles, si la communauté internationale n’est pas en mesure de mener une action commune (Obama 2008).
Les ressources de la puissance américaine face à ses compétiteurs
7La volonté de puissance de l’Amérique est alimentée de façon déterminante par ses remarquables ressources. Que celles-ci soient en déclin relatif dans le monde est incontestable ; Washington a d’ailleurs connu des phases similaires au début des années 1970 et à la fin des années 1980. Mais la part de l'économie américaine, qui totalise près de 14 milliards de dollars, représente encore 28 % du produit intérieur brut (PIB) mondial – une part équivalente à celle qu’atteint l’UE dans son ensemble, mais qu’en raison de l'absence persistante d'unité politique, elle ne parvient pas à traduire en une influence globale comparable (Zakaria 2008, p. 27). Ce succès américain est dû en grande partie à une politique économique bien plus flexible qu’on ne le croit en Europe, combinant un keynésianisme modéré, une politique monétaire relativement non dogmatique, une réglementation moins figée des marchés du travail et des taux d'imposition inférieurs. Même avec la crise actuelle, encore près d'un tiers des investissements directs étrangers (IDE) entrent aux États-Unis, notamment parce qu’aux yeux des investisseurs les conditions y sont toujours les meilleures au monde et l’économie plus souple et plus innovante que toute autre. On peut ainsi supposer qu’à l’avenir, Washington continuera d’influencer l’économie mondiale de manière déterminante ; sa fragile position hégémonique repose justement sur le fait que, si elle est tributaire des importations de capitaux, le reste du monde dépend à son tour de l’attraction que les États-Unis exercent sur les capitaux étrangers, les utilisant au profit de la demande économique mondiale.
8Un autre facteur pourrait cependant être beaucoup plus important à l’avenir. Afin de garantir leur viabilité et leur capacité à innover, les États-Unis sont le pays qui dépense le plus pour la R&D, s’assurant ainsi un avantage concurrentiel décisif par rapport au reste du monde. Les États-Unis investissent 2,6 % de leur PIB dans l'enseignement supérieur, contre 1,2 % en Europe et 1,1 % au Japon. La croissance, l'innovation et la croissance de la productivité s’expliquent avant tout par l'investissement dans des domaines clés tels que les nano- et biotechnologies, investissement rendu possible par l’étroite imbrication de la science, du secteur privé et de la politique. Selon les études, de sept à huit sur dix, soit 70 % des 50 meilleures universités du monde se trouvent aux États-Unis. Les instituts de recherche figurant aux premiers rangs des meilleurs instituts dans le monde sont pour les trois quarts américains.
9Même si la récession actuelle devait être plus sévère aux États-Unis qu’en Europe ou pour ses autres concurrents, l'Amérique sortirait finalement renforcée de cette crise également. Il serait surtout prématuré de prédire ici la fin de la suprématie américaine, comme le montre une comparaison plus précise avec ses compétiteurs. Il est vrai qu’à l’heure actuelle les États-Unis ne peuvent plus se permettre de sous-estimer l’essor économique de la Chine, ni leur dépendance face au plus grand créancier aujourd’hui (Pékin détient pour 600 milliards de dollars d’emprunts d’État américains) ; le déficit extérieur américain, qui atteint presque 1 milliard de dollars, est dû en grande partie au déséquilibre dans les échanges avec la Chine. Celle-ci, troisième puissance mondiale avec un PIB nominal de 3,3 milliards de dollars (calculé sur la parité du pouvoir d’achat [PPA], la Chine occuperait même la deuxième place), impressionne non seulement par une croissance annuelle d’en moyenne 8 % à 10 % et sa tendance croissante à délocaliser sa production, mais elle détient aussi des réserves de devises d'environ 1 milliard de dollars. Elle attire, avec les États-Unis, de loin le plus d’IDE dans le monde (environ 60 milliards de dollars – Quinlan 2006). Mais, d’un autre côté, la crainte de la mondialisation en Occident a tendance à obscurcir toute vision objective sur les rapports de force réels. Alors qu’avec 5 % de la population mondiale, les États-Unis représentent quelque 28 % du PIB mondial, la Chine, elle, en atteint à peine 5 % avec un cinquième de la population mondiale (avec une population similaire, l’Inde atteint 2 %)2. En d'autres termes, si la Chine fait désormais sans aucun doute partie des géants commerciaux, d'un point de vue économique, elle doit encore être classée comme un pays en développement. D’autre part, le pays est confronté à un certain nombre de sérieuses difficultés de long terme3, qui l’empêcheront sans doute pendant longtemps de voir sa performance économique rattraper celle des États-Unis et de l’UE. Comme la Chine est maintenant le deuxième plus grand consommateur d'énergie après les États-Unis, elle est aussi, en dépit de ses grandes réserves de charbon, de pétrole et de gaz, fortement tributaire des importations ; c’est pourquoi elle conclut des accords exclusifs avec des États parias partout dans le monde et ne craint ainsi pas de conflit avec ses voisins.
10En raison de sa très faible situation économique, la Russie est incapable de rivaliser sérieusement avec les États-Unis. Si le pays revendique depuis longtemps un statut de puissance mondiale, cette prétention ne repose que sur son potentiel d’interférence dans sa périphérie, son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies (Moyen-Orient, Iran, Corée du Nord) et ses réserves d'énergie qui sont de plus en plus devenues un levier politique à l’égard de ses voisins et de l'UE. Sur le plan économique, et principalement en raison de la faible diversification de ses structures industrielles – même selon les estimations des experts russes –, le pays a le statut d’un pays émergent avec un niveau de développement moyen, possédant des ressources considérables mais manquant de moyens pour les exploiter et les commercialiser (Fröhlich 2007, p. 199-216). Si on ajoute à cela le sérieux problème du changement démographique et que l’on considère qu'une réimpérialisation politique de la Russie semble peu réaliste devant le rejet des États nouvellement indépendants, on conçoit difficilement que la Russie, à moyen, voire à long terme, puisse assumer un rôle de leader mondial concurrençant sérieusement les États-Unis.
11Le leadership de Washington est encore plus évident si on tient compte de son écrasante supériorité militaire. Si les limites de cette prééminence ont douloureusement frappé les États-Unis eux-mêmes ces dernières années, l’effet dissuasif et psychologique de cette suprématie ne doit pas être sous-estimé. En premier lieu, aucun autre pays ne possède de capacités militaires se rapprochant, même de loin, de celles des États-Unis. Aucun autre pays n'est en mesure de projeter sa puissance militaire dans le monde entier ; avec un réseau mondial de bases militaires et une flotte de porte-avions présente dans tous les océans, les États-Unis peuvent réagir rapidement par une projection de forces militaires en cas de crise n’importe où dans le monde. Les forces armées américaines sont les mieux formées et les mieux équipées du monde ; pour définir cette supériorité technologique, le Pentagone a créé dès la fin du millénaire le concept de full-spectrum dominance (Department of Defense 2000). Enfin, le budget de défense des États-Unis, avec plus de 1 milliard de dollars, représente environ la moitié des dépenses militaires mondiales.
12Ainsi, les dépenses de défense des États-Unis sont environ deux fois plus élevées que celles des 27 membres de l'UE réunis et six fois plus importantes que celles de la Chine, le seul rival potentiel aujourd’hui après l’UE – si on se fonde sur les chiffres estimatifs du budget de défense de la Chine, qui dépassent de deux à trois fois les données officielles ; selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Pékin consacre actuellement pour sa défense seulement un dixième de ce que dépensent les États-Unis. Ainsi, l’imposante puissance militaire des États-Unis restera probablement « non la cause de la puissance américaine, mais sa conséquence » (Kreft 2009). Et lorsque cette puissance est mise dans la balance – que ce soit dans des conflits régionaux ou dans des processus de négociation de paix comme au Moyen-Orient –, son effet politique et psychologique, en tant que potentiel de menace et de réassurance, induit en fin de compte les parties à accepter le leadership de Washington.
13Fort de ces ressources, Washington ne renoncera probablement pas à son imposante présence militaire, notamment pour garantir la libre circulation de l’approvisionnement pétrolier et des conditions pacifiées en particulier dans le Grand Moyen-Orient, mais aussi dans la région du Pacifique ; ce sont aussi les nouveaux conflits autour de la distribution des ressources énergétiques disponibles dans le monde qui vont certainement nécessiter bientôt des systèmes de surveillance internationaux – peut-être sous la forme de troupes d’intervention rapides multinationales par exemple – afin de sécuriser les réseaux et les itinéraires. Washington tentera cependant d'une part de ne pas imposer plus que nécessaire son modèle politique aux régions concernées, et fera d’autre part tout son possible pour réduire l’énorme charge financière résultant des interventions menées. Cette stratégie s’illustre notamment au Grand Moyen-Orient par la mise en place d'une architecture de sécurité régionale collective, au sein de laquelle, outre les pays de la région et l’Europe, la Chine, l'Inde et éventuellement la Russie endosseraient une partie des coûts et assureraient même, si possible, une présence militaire. Autrement dit, une « désaméricanisation » et la régionalisation qui s’ensuivrait permettraient aux États-Unis de réduire progressivement leur présence militaire au minimum et de restaurer leur image de « puissance hégémonique bienveillante », en impliquant tous les pays de la région, y compris la Syrie et l'Iran.
Perspectives
14La conviction fondamentale des États-Unis, forts de leur perception d’eux-mêmes comme puissance inégalée, de pouvoir façonner l’ordre mondial ne devrait pas être altérée à l’avenir. Ils continueront à décider, au vu de leurs objectifs de politique publique et de leurs intérêts, de l'utilisation dans le monde de leurs ressources exceptionnelles et de leurs alliés potentiels dans le cadre de coalitions « souples ». Devant les considérables défis politiques et ceux générés par la crise financière et économique, les conditions de leur intervention dans les années à venir seront toutefois limitées ; il sera par conséquent essentiel pour les États-Unis de s’appuyer sur les éléments structurels et les avantages de leur soft power. Quoiqu’il en soit, l’hégémonie américaine est ébranlée, le leadership n’est plus incontesté. Néanmoins, si elle réussit à réduire le fardeau de son énorme dette4, alors l’Amérique, plus que tout autre pays, continuera à être en mesure d’influencer fortement le devenir du monde. Pour l'UE, l’espoir est que le retour à un internationalisme libéral offre aussi de plus grandes possibilités d'influer sur le positionnement des États-Unis, dans le cadre d’une conception libérale commune que tous s’accordent à recommander. En tout cas, adopter une vision commune et agir de front sur la scène internationale permettrait aux deux alliés de s’imposer davantage face à leurs compétiteurs. Aux côtés l’un de l’autre, ils devraient y parvenir beaucoup mieux qu’avec tout autre partenaire prétendument « stratégique ».
Bibliographie
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Department of Defense, United States of America, « Joint Vision 2020 Emphasizes Full-Spectrum Dominance », 2 juin 2000, <www.defenselink.mil/news/newsarticle.aspx?id=45289>.
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10.5771/0720-5120-2009-1-3 :Gat, A., « The Return of Authoritarian Great Powers », Foreign Affairs, vol. 86, n° 4, juillet/août 2007, p. 59-69.
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Zakaria, F., « The Future of American Power: How America Can Survive the Rise of the Rest », Foreign Affairs, mars 2008, p. 18-43.
Notes de bas de page
1 Voir les contributions de D. Fean (Russie), E. Fels (Inde) et M. Mayer (Chine) dans cet ouvrage.
2 Banque mondiale, tableaux statistiques, <web.worldbank.org/WEBSITE/EXTERNAL/DATASTATISTICS>.
3 Entre autres, le danger constant d’une surchauffe de l'économie, un déficit budgétaire croissant, le développement irrégulier de ses régions, de grandes disparités sociales et de revenus (près de la moitié du 1,3 milliard de Chinois gagnent moins de 2 dollars par jour, raison pour laquelle, en termes de revenu par habitant, le pays se trouve seulement en 132e position dans le monde), le manque de formation de sa population rurale – qui représente encore 45 % des actifs –, d’énormes problèmes environnementaux, des prêts bancaires irrécouvrables d’un montant de loin supérieur à 30 % du PIB.
4 La dette américaine pourrait s’élever à 300 % du PIB d’ici 2050 si Washington ne venait pas à prendre des mesures drastiques de réduction des coûts et à soutenir en permanence l'offre de monnaie avec laquelle il a inondé les marchés.
Auteurs
Enseigne la politique internationale à l’université d’Erlangen-Nuremberg. Il est chercheur associé au Zentrum für Europäische Integrationsforschung (ZEI) à Bonn.
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