Système économique mondial : quelle place pour l’Union européenne ?
p. 33-41
Texte intégral
1À quoi ressemblera le système économique mondial d’ici une dizaine d’années ? Comment les relations économiques internationales seront-elles gérées ? Quels seront les principaux acteurs ? L’Union européenne (UE) comptera-t-elle parmi ceux-ci ? Il n’a probablement jamais été aussi difficile de répondre à ces questions tant les incertitudes sont aujourd’hui nombreuses. En effet, la crise financière mondiale de 2008-2009 semble avoir accéléré le rythme des changements en cours depuis quelques années déjà, faisant entrer l’économie mondiale dans une nouvelle ère.
2Pour répondre à ces questions, cet article commencera par dresser un état des lieux du système économique mondial en insistant sur la montée en puissance de certaines interrogations. La deuxième partie s’attachera à esquisser les évolutions probables des rapports de force économiques à l’horizon 2020 ainsi que les modalités de leur gouvernance. Enfin, la troisième partie examinera quels moyens mettre en œuvre dès aujourd’hui pour permettre à l’UE d’être dans la meilleure position possible face aux défis liés à cette nouvelle donne.
Le système économique mondial aujourd’hui : un monde en passe de basculer
3En ce début de xxie siècle, le système économique mondial semble être en passe de basculer. Même si certains changements étaient amorcés depuis quelque temps, les tendances se confirment et s’accélèrent, notamment sous l’effet de la crise financière. Ainsi, bien que l’hypothèse d’un glissement du centre de gravité de l’économie mondiale vers l’Asie ait été évoquée depuis une bonne vingtaine d’années1, et ait été confirmée par la montée en puissance de la Chine, après celle du Japon, puis des dragons et enfin des tigres asiatiques2, elle s’accompagne aujourd’hui d’une remise en cause de la suprématie économique absolue des États-Unis sur le reste du monde, provoquée par la très grande crise multidimensionnelle (pour reprendre l’expression d’Henri Regnault).
4Alors que les États-Unis continuaient jusque-là d’imposer leur modèle économique, avec tout ce que cela signifie en termes de domination sur la définition des règles du jeu, la crise financière actuelle pourrait avoir consacré l’échec du « modèle » américain fondé sur un capitalisme financier débridé. À vrai dire, même si la récente crise financière a considérablement ébranlé les certitudes sur les vertus du modèle capitaliste et en a mis au jour certaines faiblesses, il ne semble pas qu’elle doive remettre fondamentalement en cause la supériorité de ce système, en termes d’efficacité économique, sur tout autre système. Les interrogations actuelles portent sur les modalités d’une régulation du capitalisme plus que sur un abandon de ce mécanisme au profit d’un autre.
5Il reste que la belle assurance des États-Unis semble désormais battue en brèche ; or, cette érosion de la suprématie absolue des États-Unis se traduit également par la difficulté de maintenir en place des structures de gouvernance internationale héritées du passé et ne prenant pas en compte l’évolution des rapports de force. C’est donc en matière de « gouvernance » que les répercussions de la crise sont les plus profondes.
6Il ne paraît plus possible aujourd’hui de confier la responsabilité du pilotage du système économique mondial aux seuls États-Unis (et à leurs alliés) comme cela avait été le cas à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les grandes institutions de coopération économique multilatérales – Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale et Organisation mondiale du commerce (OMC) – ont en effet vu le jour à cette période, dont elles reflètent à l’évidence les rapports de force. Dans le domaine commercial, même si l’OMC a été mise en place beaucoup plus récemment (en 1994), l’évolution dont elle est issue a, de l’avis de certains, obéi à la volonté des grandes puissances et notamment des États-Unis. Ainsi, selon Walden Bello (2000), l’OMC aurait été créée pour satisfaire en grande partie les intérêts des entreprises américaines qui ne s’estimaient plus suffisamment protégées par les règles du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT), jugées trop lâches ou trop flexibles. C’est ce qui expliquerait que les nouvelles règles de l’OMC couvrent des champs nouveaux correspondant mieux aux intérêts de ces entreprises (protection des droits de propriété intellectuelle, règles sur les investissements, sur les services, etc.).
7Là encore, la contestation par les économies émergentes et en développement (en particulier par les organisations non gouvernementales [ONG] issues de ces pays) de la domination des grandes économies industrialisées sur les mécanismes de gouvernance économique internationale n’est pas récente, mais elle avait jusque-là reçu un écho limité du fait de la faiblesse des pays en développement (PED). Les choses ont changé avec l’émergence sur la scène économique internationale de grandes puissances émergentes, qui sont de plus aujourd’hui en meilleure position pour faire entendre leur voix. L’une des premières manifestations de leur influence croissante date de la réunion ministérielle de l’OMC à Cancun en 2003 à l’occasion de laquelle s’est formé le G20+, un groupe d’économies émergentes désireuses de s’opposer à l’hégémonie des économies industrialisées3. Cette coalition, « de circonstance » selon certains, aurait dû voler en éclat, mais force est de constater qu’elle est toujours en vie après plus de six ans. Plus récemment, les quatre premières puissances émergentes (désignées par l’acronyme « BRIC » – Brésil, Russie, Inde et Chine) ont commencé à se réunir régulièrement pour tenter d’infléchir les tendances. Le premier sommet de ce type s’est tenu à Ekaterinbourg (Russie) en juin 2009 et le deuxième à Brasilia en avril 2010.
8En fragilisant les grandes économies industrialisées, États-Unis en tête, la crise financière a entamé leur légitimité à piloter de manière exclusive toute tentative de régulation du système économique mondial. Les pays émergents ne sont pas responsables de la crise financière et économique de 2008-2009 et, sans doute pour la première fois, ils ont suffisamment de poids pour pointer du doigt les problèmes de régulation mondiale. Il semble désormais difficile d’envisager que cette régulation puisse se faire sans un minimum de concertation avec eux. À l’automne 2008, au moment où la crise des subprime prenait une dimension mondiale, l’émergence du G20 comme forum4 si ce n’est alternatif, tout au moins complémentaire au G8 a d’ailleurs confirmé cette évolution, puisque les grandes économies émergentes y participent sur un pied d’égalité avec les grandes économies industrialisées.
9Sous l’effet de ces changements, c’est un monde multipolaire qui a émergé et supplanté le monde bipolaire de l’époque de la guerre froide, qui voyait le conflit projeté dans ce que l’on appelait le Tiers-Monde. Il semble que nous vivions l’un de ces épisodes de décentrage/recentrage du monde (pour reprendre l’expression de Fernand Braudel), rares mais déterminants dans l’histoire. Ainsi Shanghaï serait-il en passe de détrôner New York comme prochain pôle économique, financier, voire politique.
10Dans ce contexte, trois questions fondamentales se posent aujourd’hui quant à une organisation du futur système économique mondial qui permette de tenir compte des nouveaux équilibres et rapports de force. Tout d’abord, en matière de gouvernance économique, il s’agit de déterminer comment réformer les modalités de gouvernance interne du FMI et de la Banque mondiale. Cette réflexion, amorcée depuis quelques années, se heurte à nombre de difficultés, notamment liées à la représentation de l’UE ou de la zone euro dans les instances de direction de ces institutions.
11Ensuite, en matière monétaire, la question est posée de l’avenir du rôle du dollar et de son possible remplacement par une autre, voire plusieurs autres monnaies. La proposition chinoise d’étendre l’utilisation des droits de tirage spéciaux (DTS), qui sont un panier de monnaies, va précisément dans ce sens. Si l’euro pouvait également apparaître comme un candidat naturel, les événements récents au sein de la zone euro rendent cette évolution beaucoup plus incertaine.
12Enfin, le système économique mondial va-t-il s’organiser à l’avenir non plus dans le cadre d’institutions de coopération économique multilatérales, mais plutôt autour de pôles régionaux ? Plusieurs événements récents suggèrent que les initiatives régionales ont le vent en poupe. C’est le cas par exemple des débats autour de la création éventuelle d’un Fonds monétaire européen, ou encore des efforts déployés par les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Association of Southeast Asian Nations, ASEAN) + 3 pour multilatéraliser l’instrument de coopération financière qu’ils avaient mis en place au lendemain de la crise financière de 1997-1998 dans le cadre de l’« Initiative de Chiang Mai »5.
Le système économique mondial en 2020
13À l’horizon 2020, la poursuite des tendances actuelles ne fait guère de doute, ce qui se traduira d’une part par le maintien du système capitaliste comme mode de fonctionnement de l’économie mondiale, d’autre part par la confirmation du rôle des grandes économies émergentes, Chine en tête, aux dépens des économies dominantes traditionnelles, en particulier des économies européennes et, dans une moindre mesure, des États-Unis. Ces derniers devraient en effet demeurer la première puissance économique, même si leur suprématie ne sera plus aussi absolue. Pour ce qui concerne l’UE, en dépit des turbulences actuelles, nous ferons ici l’hypothèse qu’un scénario catastrophe qui conduirait à son implosion ne se concrétisera pas.
14À moins d’une inversion brutale du processus de mondialisation ou d’importants bouleversements dans les grands pays émergents, leur montée en puissance est une quasi-certitude, alors que les chances de voir émerger le continent africain dans un laps de temps aussi bref sont presque nulles. L’Asie devrait s’affirmer comme le centre du monde puisqu’on estime généralement qu’en 2020, la région abritera trois des quatre plus grandes puissances économiques au monde (la Chine, l’Inde et le Japon) et concentrera 40 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. D’après la plupart des prévisions, d’ici 2020 le PIB de la Chine dépassera celui des grandes puissances occidentales, à l’exception des États-Unis6. De son côté, le PIB de l’Inde aura dépassé celui des économies européennes, ou sera en passe de le faire. Certes, le niveau de vie de ces économies émergentes demeurera inférieur à celui des économies industrialisées, mais la dynamique démographique (qui constitue par définition une tendance lourde) garantit que leur poids démographique en fera des puissances économiques incontournables.
15L’incertitude est en revanche totale quant à la manière dont ces nouvelles puissances exerceront leur influence grandissante. En corollaire, se pose également la question de la confirmation ou non du mouvement de régionalisation observé aujourd’hui. En fonction du degré de coordination pouvant exister entre les économies émergentes d’un côté et entre celles-ci et les économies industrialisées de l’autre, l’organisation de l’économie mondiale suivra le schéma du multilatéralisme ou du régionalisme.
16Les deux principales questions qui se posent portent d’une part sur le degré de conflictualité éventuel entre les économies industrialisées et ces nouvelles puissances économiques émergentes, d’autre part sur la capacité de ces dernières à se coordonner entre elles. Ces deux incertitudes peuvent être combinées pour définir quatre configurations possibles résumées dans le graphique ci-après.
17Dans la première configuration (quadrant inférieur gauche), les évolutions sont insuffisantes pour bouleverser significativement la donne et les économies émergentes demeurent trop mal organisées pour parvenir à peser sur l’orientation de la gouvernance mondiale. Le système économique mondial tel qu’il existe aujourd’hui évoluerait alors simplement à la marge avec une prise en compte des intérêts des nouveaux venus laissée à l’appréciation des économies industrialisées.
18Dans la deuxième configuration (quadrant inférieur droit), à priori la plus probable, les économies émergentes parviennent à se constituer en bloc organisé pour faire face aux économies industrialisées sans pour autant que les tensions s’intensifient entre les deux parties. La situation peut alors être décrite comme correspondant à une nouvelle forme de multilatéralisme reflétant de manière plus fidèle les nouveaux rapports de force. La capacité des émergents dans leur ensemble, ou du seul bloc Asie, de s’organiser pour peser sur l’avenir de l’économie mondiale est une condition sine qua non pour que se dessine une telle configuration.
19Dans les deux configurations conflictuelles (correspondant aux deux quadrants supérieurs 3 et 4), le rôle des institutions actuelles de coopération économique que sont le FMI ou l’OMC risquent d’être mises à rude épreuve. Une telle hypothèse n’est pas excessivement fantaisiste, dans la mesure où l’on a pu voir récemment le FMI marginalisé en raison de sa perte de légitimité auprès de nombre d’économies émergentes (avant tout latino-américaines, mais pas exclusivement). La configuration 3 correspond à une situation plus explosive dans la mesure où il n’existe pas de coordination, en particulier entre les économies émergentes. Dans ces conditions, les risques de tension entre les différents acteurs et les défis pour les dispositifs de gouvernance internationale sont maximaux. Dans la configuration 4, c’est entre le bloc des économies émergentes et celui des économies industrialisées qu’apparaît la principale ligne de fracture, débouchant sur une organisation bipolaire du monde dans laquelle la prise en compte d’intérêts potentiellement très divergents devrait s’avérer particulièrement délicate.
Les implications pour l’Union européenne
20Le projet économique européen est encore inachevé ; certes, le marché unique existe, de même que l’union monétaire, et l’UE applique une politique commerciale véritablement unique. Pour autant, l’Union n’est pas perçue comme un acteur majeur sur la scène internationale, tout au moins pas comme un acteur efficace de la gouvernance mondiale, en raison des désaccords persistants en son sein et de ses faiblesses institutionnelles dans certains domaines.
21Quel que soit le scénario qui prévaudra à l’avenir (conflit plus ou moins aigu avec les économies émergentes), il paraît indispensable pour l’UE de parvenir à assumer pleinement son rôle de puissance économique. Le paradoxe pour l’UE est en effet qu’elle n’est pas perçue comme un acteur majeur dans le système de gouvernance économique mondiale bien qu’elle soit, en termes de PIB, la première puissance économique (avec environ 30 % du PIB mondial). Pour l’heure, elle parvient encore à faire entendre sa voix dans le concert des nations grâce à son héritage historique, mais au fur et à mesure que s’accroîtra la concurrence des économies émergentes, il deviendra de plus en plus difficile pour elle de maintenir une telle position. Pour éviter la marginalisation, le défi pour l’UE est double : il s’agit d’une part de parvenir à maintenir son statut de puissance économique et d’autre part de trouver le moyen de convertir de manière durable son potentiel économique en capacité d’influence, ce qui passe par une réforme interne et une définition claire de sa propre vision de l’avenir.
22Dès lors, les efforts de l’UE doivent porter sur trois axes. Tout d’abord, il paraît impératif de relancer l’effort de consolidation de la compétitivité interne de l’Union tel que cela avait été envisagé dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. La stratégie Europe 2020 va dans ce sens, mais il convient de lui donner rapidement un contenu concret au-delà des déclarations d’intention afin qu’elle ne connaisse pas le même sort que l’initiative précédente.
23Deuxièmement, si l’UE veut continuer à participer à la structuration du système économique mondial de demain, elle doit se montrer plus unie, plus cohérente, et mieux à même de définir et d’exprimer une position commune. Il s’agit donc d’engager dès aujourd’hui une réflexion sur les instruments dont l’Europe pourrait se doter pour continuer à jouer un rôle. Dans ces conditions, la nécessité s’impose d’accroître le degré de coopération au sein de l’UE, notamment en matière monétaire, de manière à asseoir le rôle de l’euro par exemple. De la même manière, il paraît indispensable pour l’UE de prendre une position claire sur le rôle qu’elle peut jouer au sein des institutions de coopération économique internationale. Sur ce dernier point, les intérêts individuels des États membres ne coïncident à l’évidence pas avec ceux de l’Union en tant que groupe. Jusqu’à présent, ce sont les premiers qui ont primé, ce qui s’est par exemple traduit par le maintien de la représentation des principales économies européennes au sein du Comité des gouverneurs du FMI plutôt que de favoriser une représentation unique soit pour la zone euro soit pour l’UE dans son ensemble. Il semble difficile d’envisager un rôle majeur pour l’Europe dans le pilotage de l’économie internationale en l’absence d’une clarification en interne du fonctionnement de la zone et de ses objectifs.
24Enfin, la troisième piste est pour l’UE d’apprendre à travailler de manière indépendante et constructive avec les nouveaux acteurs clés du monde de demain, à savoir les grandes économies émergentes et notamment les BRIC. À cette fin, l’UE doit s’attacher à définir une stratégie propre visant à mettre en place des partenariats avec chacune des grandes économies émergentes, voire avec l’ensemble du groupe.
25À défaut de fournir des efforts parallèles dans ces trois domaines, l’UE pourra difficilement maintenir son rang et continuer à peser sur le fonctionnement du système économique mondial. En favorisant l’amélioration du fonctionnement interne de l’Union, la crise économique mondiale de 2008 puis la crise de la dette européenne de 2010 pourraient finalement se révéler bénéfiques. Reste à voir si les États membres sauront en tirer parti.
Bibliographie
Bello, W., « The Future of Global Economic Governance », mimeo, 2000.
Bergsten, F., « A Blueprint for Global Leadership in the 21st Century », mimeo, 4 novembre 2009.
Fouquin, M., E. Dourille-Feer et J. Oliveira-Martins, Pacifique : le recentrage asiatique, Paris, Economica, 1991.
Kessler, D., « Le monde a pivoté », Challenges, 22 octobre 2009.
Mahbubani, K., The New Asian Hemisphere : The Irresistible Shift of Power to the East, New York, Public Affairs, 2008.
Meyer, Cl., Chine ou Japon : quel leader pour l’Asie ?, Paris, Presses de Sciences Po, 2010.
Pisani-Ferry, J. et A. S. Posen (dir.), The Euro at Ten : The Next Global Currency ?, Washington, D.C., Peterson Institute for International Economics, 2009.
Regnault, H., « La Méditerranée entre globalisation, déglobalisation et reglobalisation », in Annuaire de la Méditerranée, Barcelone, Institut de la Méditerranée, 2010.
Wyplosz, Ch., « L’heure de gloire de l’euro ? », Finances et développement, vol. 46, n° 2, juin, Washington, D.C., FMI, 2009.
Notes de bas de page
1 L’ouvrage portant sur le recentrage asiatique du Pacifique, et de l’économie mondiale en général, date de 1991 : M. Fouquin et alii, Pacifique : le recentrage asiatique, Paris, Economica, 1991.
2 Les premiers désignent la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan et les seconds l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande.
3 Ce groupe rassemble une vingtaine d’économies émergentes, en particulier l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Chine, l’Égypte, l’Inde et l’Indonésie.
4 Ce deuxième groupe, à ne pas confondre avec le G20+ évoqué plus haut, rassemble les 20 plus grandes économies au monde. L’ensemble des pays constituant ce groupe représente 90 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, 80 % du commerce mondial et les deux tiers de la population de la planète.
5 Les pays de l’ASEAN + 3 (à savoir les dix pays membres de l’ASEAN, plus la Chine, la Corée du Sud et le Japon) et Hong Kong ont en effet décidé en mai 2009 de constituer un pool de réserves de change de 120 milliards de dollars censé être mis à la disposition des pays de la région en difficulté financière.
6 Calculs effectués sur la base de dollars courants. En dollars de parité de pouvoir d’achat (PPA), le rattrapage devrait intervenir plus tôt.
Auteur
Directrice du Centre Asie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Elle travaille notamment sur les implications de la mondialisation pour les institutions internationales de coopération économique.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
L’Allemagne change !
Risques et défis d’une mutation
Hans Stark et Nele Katharina Wissmann (dir.)
2015
Le Jeu d’Orchestre
Recherche-action en art dans les lieux de privation de liberté
Marie-Pierre Lassus, Marc Le Piouff et Licia Sbattella (dir.)
2015
L'avenir des partis politiques en France et en Allemagne
Claire Demesmay et Manuela Glaab (dir.)
2009
L'Europe et le monde en 2020
Essai de prospective franco-allemande
Louis-Marie Clouet et Andreas Marchetti (dir.)
2011
Les enjeux démographiques en France et en Allemagne : réalités et conséquences
Serge Gouazé, Anne Salles et Cécile Prat-Erkert (dir.)
2011
Vidéo-surveillance et détection automatique des comportements anormaux
Enjeux techniques et politiques
Jean-Jacques Lavenue et Bruno Villalba (dir.)
2011