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8. L’image rhétorique a-t-elle la même force que la réalité ? Lecture croisée de Quintilien (Institutio oratoria VI) et de Shakespeare (Julius Caesar III, 2 : éloge funèbre de César par Marc Antoine)

p. 193-206


Extrait

1Pour persuader un auditoire, l’orateur doit le « passionner », au sens propre du terme – c’est là un constat rhétorique bien connu. Il doit, en effet, soulever les émotions, lesquelles primeront sur l’analyse rationnelle et rallieront les auditeurs à la cause défendue. Quintilien consacre à cette question plusieurs développements importants, en particulier au début du sixième livre de sa Formation de l’orateur (Institutio oratoria). S’arrêtant d’abord sur la péroraison (VI, 1), Quintilien rappelle que c’est dans cette partie du discours que le recours aux passions rhétoriques est le plus important. Les passions vont en effet contribuer à imprimer le discours dans l’esprit de l’auditeur et à marquer ce dernier. Dans le chapitre suivant (VI, 2), le rhéteur approfondit sa réflexion en s’interrogeant sur la genèse des passions. Deux notions sont déterminantes dans cette perspective : l’imagination de l’orateur (phantasia) et l’évidence du discours (enargeia). Pour soulever les pas

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