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4. Les derniers récits : une épiphanie de la disparition (Sophocle, Œdipe à Colone, v. 1640-1733)

p. 101-126


Extrait

1Bien des tragédies ont eu recours à des récits de messagers pour délivrer des informations qui n’auraient pas pu être présentées autrement. Si cela n’est pas ici le lieu de recenser ces scènes, nombreuses2, on peut cependant noter qu’elles présentent des traits fréquents, voire constants, et qui, aux yeux du spectateur, pouvaient être perçus comme caractéristiques d’une technique particulière3 :

  • souvent, le messager qui revient rapporter les faits a assisté directement à ces derniers, et le signale. Il a en effet accompagné, voire guidé, le personnage dont il rapporte les aventures4. C’est cette présence qui lui permet d’affirmer la connaissance qu’il en a, connaissance fondée, le plus souvent, sur l’appréhension la plus directe qu’est donc la vision. Cette dernière, en effet, est régulièrement présentée comme la source des informations5 ;
  • le vocabulaire de la vision est donc tout aussi souvent développé, et mis en relation explicite, dans le récit, avec ses corollaires : la lum

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