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2. Enargeia avec la lettre : l’alphabet spectaculaire en Grèce archaïque

p. 39-68


Extrait

1Le chant IV de l’Iliade s’achève alors que la première bataille, combat paradigmatique du poème, dont le chant a suivi les revirements, continue de faire rage sur la plaine troyenne (539-44) :

Ἔνθά κεν οὐκέτι ἔργον ἀνὴρ ὀνόσαιτο µετελθών,
ὅς τις ἔτ’ ἄβλητος καὶ ἀνούτατος ὀξέϊ χαλκῷ
δινεύοι κατὰ µέσσον, ἄγοι δέ ἑ Παλλὰς Ἀθήνη
χειρὸς ἑλοῦσ’, αὐτὰρ βελέων ἀπερύκοι ἐρωήν·
πολλοὶ γὰρ Τρώων καὶ Ἀχαιῶν ἤµατι κείνῳ
πρηνέες ἐν κονίῃσι παρ’ ἀλλήλοισι τέταντο.

Là, un homme qui serait allé à travers l’œuvre de la bataille n’aurait plus rien eu à en redire, lui qui, sans être encore atteint ou meurtri par le bronze acéré, aurait circulé au cœur du combat, et qu’aurait guidé Pallas Athéna en le prenant par la main, mais en détournant de lui l’élan des traits. Car en ce jour bien des Troyens et des Achéens étaient étendus dans la poussière, les uns à côté des autres1.

2Comme le note Eustathe au sujet de cet observateur hypothétique, en employant un vocabulaire correspondant précisément à la ter

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