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1. Lieu parfait versus récit. Les fontaines d’Iliade XXII

p. 23-38


Extrait

1Le récit de l’Iliade s’arrête à plusieurs reprises sur des lieux – comme il le fait, plus souvent, sur des objets : la coupe de Nestor, les broderies d’Hélène ou d’Andromaque, les parures et les armes des dieux et des guerriers – qui semblent réaliser une forme de perfection du fait de leur clôture spatiale et de la stabilité de l’unité qu’ils mettent en place à partir d’un matériau premier hétérogène1. Ce sont des lieux spectaculaires, stables et magnifiques, qui résultent d’un assemblage réussi, comme le bouclier d’Achille est la synthèse miraculeuse de matériaux différents, les métaux, et de scènes humaines contrastées. De ce fait, ces lieux entrent fortement en contraste avec l’action du récit, où, jusqu’au terme final, se succèdent sur le mode de l’inachèvement des moments éphémères et relatifs, souvent contradictoires. Ils sont dans le texte des temps iconiques, hors récit, des figures de totalités, comme le sont aussi de nombreuses comparaisons (eikônes), qui, pour « i

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