1 Ces affirmations se basaient sur les chiffres de l’OCDE relatifs à la durée de travail annuelle effectuée. Les valeurs calculées renvoyaient cependant à différentes méthodes de collecte des données. Dans le cas de l’Allemagne, la durée de travail annuelle est évaluée par les autorités officielles à partir du nombre d’heures rémunérées et en tenant compte des jours de congés et autres jours d’absence, alors que pour les autres pays, elle est calculée à partir des résultats d’enquête sur la durée habituelle de travail hebdomadaire effectuée, qui sont ensuite annualisés. Le temps de travail est donc sous-estimé en Allemagne car les heures supplémentaires non rémunérées sont largement exclues du calcul, alors qu’il est surestimé dans la plupart des autres pays car les temps d’absence ne sont pas suffisamment pris en compte.
2 Édition du 6 avril 2001 du quotidien Bild.
3 Selon les statistiques officielles sur les rémunérations des salariés, dans une entreprise de dix employés ou plus, le salaire horaire brut d’un travailleur intérimaire embauché à temps plein était en moyenne, en 2013, de 12,82 euros, alors que celui des salariés à l’échelle de l’ensemble de l’économie (hors agriculture et ménages) atteignait 22,34 euros. Les travailleurs intérimaires dont les missions nécessitaient un niveau de qualification intermédiaire (comme les techniciens) touchaient quant à eux 13,61 euros de l’heure, et les travailleurs non qualifiés, 10,51 euros, alors qu’à l’échelle de l’ensemble de l’économie, les salaires horaires de ces deux catégories d’employés atteignaient respectivement 18,30 euros et 12,76 euros.
4 S. Bernhard, « Personal-Service-Agenturen: stillgelegt », IAB-Forum, n° 1, 2008, p. 66-69.
5 K. Brenke, « Leiharbeit breitet sich rasant aus », DIWWochenbericht, n° 19, 2008, p. 247 sq.
6 Voir C. Burkert, A. Garloff et T. Lepper, Arbeitnehmerüberlassung in Hessen. Sprungbrett in reguläre Beschäftigung, Vermeidung von Arbeitslosigkeit oder gefangen in der Leiharbeitsfalle?, Nuremberg, Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung, « IAB-Regional Hessen », n° 1, 2004.
7 K. Brenke, op. cit., p. 246 sq.
8 Voir Bundesagentur für Arbeit Statistik (dir.), Arbeitsmarkt in Zahlen. Gemeldete Arbeitstellen, Nuremberg, octobre 2014.
9 Sur ce problème, voir M. Caliendo, J. Hogenacker., S. Künn et F. Wießner, Gründungszuschuss für Arbeitslose: Bislang solider Nachfolger der früheren Programme, Nuremberg, Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung, « IAB-Kurzbericht », n° 2, 2012, p. 6 sq.
10 Selon les données de la Confédération allemande des artisans, dans les branches libéralisées, le nombre d’entreprises artisanales est passé de 15 000 à 77 000 entre 2003 et 2013. Sur les 62 000 entreprises ainsi créées, pas moins de 41 000 sont dirigées par des ressortissants de pays nouvellement entrés dans l’UE.
11 Le panel socio-économique (SOEP) est une enquête annuelle réalisée auprès d’un large échantillon de ménages ; elle existe depuis 1984 en Allemagne de l’Ouest et inclut aussi, depuis 1990, le territoire de l’ex-RDA. Voir G.G. Wagner, J. Göbel, P. Krause, R. Pischner et I. Sieber, « Das Sozio-oekonomische Panel (SOEP): Multidisziplinäres Haushaltspanel und Kohortenstudie für Deutschland », Das Wirtschafts- und Sozialstatistische Archiv, vol. 2, n° 4, 2008, p. 301-328.
12 En 2011, presque la moitié des auto-entrepreneurs étaient dans ce cas. Voir K. Brenke, « Allein tätige Selbständige: Starkes Wachstum, oft nur geringe Einkommen », DIW Wochenbericht, n° 7, 2013, p. 14 sq.
13 Le secteur des bas salaires comprend les travailleurs dont le salaire brut horaire est inférieur aux deux tiers du salaire médian ; le secteur des faibles revenus comprend quant à lui les auto-entrepreneurs dont les revenus horaires bruts sont inférieurs aux deux tiers du salaire médian des salariés.
14 M. Fritsch, A. Kritikos et K. Pijnenburg, « Unternehmensgründungen nehmen zu, wenn die Konjunktur abflaut », DIW Wochenbericht, n° 12, 2013, p. 3-8.
15 Le seuil maximal de rémunération a de nouveau été augmenté au 1er janvier 2013 ; il est désormais de 450 euros.
16 De nouvelles règles ont également été appliquées pour les mini-jobs, c’est-à-dire les emplois rémunérés entre 400 et 800 euros bruts. Les données empiriques sur ce type d’emplois étant insuffisantes, les mini-jobs ne feront pas ici l’objet d’une analyse plus détaillée.
17 T. Kalina et C. Weinkopf, Mindestens sechs Millionen Niedriglohnbeschäftigte in Deutschland: Welche Rolle spielen Teilzeitbeschäftigung und Minijobs?, Gelsenkirchen, Institut Arbeit und Technik, « IAT-Report », n° 3, 2006.
18 J. Schupp, C. Spiess et G. Wagner, « Beschäftigungspotentiale in Privathaushalten nicht überschätzen », DIW Wochenbericht, n° 4, 2006, p. 45-52.
19 Il existe peut-être aussi un autre problème. Lorsqu’on regarde les statistiques de l’Agence fédérale pour l’emploi, on constate en effet qu’elles font état d’un nombre de mini-jobbers bien plus important que celui rapporté par les enquêtes de référence réalisées auprès de la population telles que le microrecensement (l’équivalent allemand de l’enquête communautaire sur les forces de travail) ou le panel socio-économique (SOEP). Cet écart pourrait indiquer que certains mini-jobs sont certes déclarés, mais qu’ils ne sont en réalité pas exercés. Pour certains ménages de travailleurs indépendants, déclarer sur le papier qu’ils font travailler l’un des membres de la famille en tant qu’aide-ménagère peut se révéler avantageux sur le plan fiscal, en dépit du forfait qu’ils sont tenus de verser au titre de ce mini-job.
20 Voir Statistik der Bundesagentur für Arbeit, Eingliederungsbilanzen: Bundesergebnisse und ausgewählte Kennzahlen nach Regionen im Rechtskreis SGB II, Jahreszahlen 2013, Nuremberg, octobre 2014, ainsi que Id., Eingliederungsbilanzen: Bundesergebnisse und ausgewählte Kennzahlen nach Regionen im Rechtskreis SGB III, Jahreszahlen 2013, Nuremberg, octobre 2014.
21 Il convient d’y ajouter les 140 000 personnes qui ont créé une activité indépendante. Les autres sorties du chômage correspondent à des demandeurs d’emploi qui bénéficient d’un accompagnement dont l’objectif immédiat n’est pas le retour à l’emploi, qui suivent une formation professionnelle, qui sont à la retraite ou enregistrés dans une autre catégorie d’inactifs.
22 Dans 220 000 cas, le placement a par ailleurs consisté à inscrire la personne dans un programme de retour à l’emploi.
23 Il est tout de même à noter que la durée de versement de l’assurance chômage (allocation chômage I) a été réduite pour les chômeurs plus âgés. Auparavant, un chômeur âgé de 55 ans ou plus pouvait bénéficier de l’allocation pendant une période pouvant aller jusqu’à 34 mois. Aujourd’hui, la durée d’indemnisation a été réduite à 18 mois, et peut être prolongée à 24 mois maximum.
24 L’allocation chômage II diffère à plusieurs niveaux de l’ancienne assistance chômage en ce qui concerne l’évaluation des biens non pris en compte ; celle-ci varie aussi en fonction de l’âge et de la composition des ménages. L’exemple suivant porte sur le revenu financier, pour lequel l’âge joue un rôle important : à l’époque de l’assistance chômage, le montant des revenus exclus du calcul de l’indemnité s’élevait à 57 200 euros pour un couple âgé de 55 ans ; avec l’introduction en 2005 de l’allocation chômage II, il n’était plus que de 21 000 euros.
25 Avant la réforme, ces personnes ne devaient en effet disposer d’aucun revenu, ou presque ; même la possession d’un véhicule datant de quelques années pouvait s’avérer problématique lors du calcul des indemnités.
26 Voir J. Goebel et M. Richter, « Nach der Einführung von Arbeitslosengeld II: deutlich mehr Verlierer als Gewinner unter den Hilfeempfängern », DIW Wochenbericht, n° 50, 2007, p. 753-761.
27 Voir Der Spiegel du 18 août 2004.
28 Citons à titre d’exemples certains services de l’administration locale du Land de Berlin qui ont fait appel, pour leur déménagement, à des personnes titulaires d’un job à un euro. Une organisation de compagnies privées de déménagement a protesté contre cette pratique, craignant, à juste titre, des pertes de contrats pour ses membres. Voir P. Neumann, « Erwerbslose tragen die Arbeit weg », Berliner-zeitung.de, 5 février 2005, disponible sur : <www.berliner-zeitung.de/archiv/wie-ein-euro-jobs-beim-umzug-des-bezirksamtes-neukoelln-arbeitsplaetze-bedrohten-erwerbslose-tragen-die-arbeit-weg,10810590,10255462.html>.
29 Au premier trimestre 2005, le nombre de chômeurs atteignait 5,2 millions ; après une baisse liée à l’effet saisonnier, il est repassé au-dessus de la barre des 5 millions au premier trimestre 2006. Ces variations n’apparaissent pas dans les prévisions désaisonnalisées (graphique 8).
30 Les jeunes qui ne sont plus domiciliés chez leurs parents ne peuvent toucher l’indemnité Hartz IV que si les services d’aide à la jeunesse en charge de leurs dossiers estiment qu’il serait préjudiciable pour leur développement qu’ils restent domiciliés dans la maison parentale.
31 Sont considérés aptes au travail les allocataires en mesure d’exercer une activité au moins 15 heures par semaine.
32 Voir DIW, HWWA, Ifo, IfW, IWH et RWI, Die Lage der Weltwirtschaft und der deutschen Wirtschaft im Herbst 2004, Hambourg, Hamburgisches Welt-Wirtschafts-Archiv (HWWA), « HWWA-Report », 2004, p. 34 sq.
33 Voir Bundesagentur für Arbeit, Arbeitsmarktberichterstattung:Der Arbeitsmarkt in Deutschland. Ältere am Arbeitsmarkt, Nuremberg, 2013, p. 27 sq., ainsi que Id., Arbeitsmarktberichterstattung: Der Arbeitsmarkt in Deutschland. Die Arbeitsmarktsituation langzeitarbeitsloser Menschen, Nuremberg, 2014, p. 10.
34 S. Fehr et G. Vobruba, « Die Arbeitslosigkeitsfalle vor und nach der Hartz-IV-Reform », WSI-Mitteilungen, n° 5, 2011, p. 211-217.
35 Bundesagentur für Arbeit Statistik, Hintergrundinformationen: Neue Ergebnisse zu sozialversicherungspflichtigen beschäftigten Arbeitslosengeld II-Beziehern in Vollzeit und Teilzeit, Nuremberg, janvier 2014, p. 3 sq.
36 Voir Hans-Böckler-Stiftung (dir.), Die „Hartz-Reform“ und ihre Folgen, Düsseldorf, 2006, p. 13 et p. 39.
37 Voir M. Arntz et al., Angebotseffekte und Verteilungswirkungen der Hartz-IV-Reform, Nuremberg, Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung, « IAB-Forschungsbericht », n° 2, 2007.
38 Voir T. Straubhaar, « Das zweite deutsche Wirtschaftswunder », HWWI-Standpunkt, novembre 2007, et aussi Der Spiegel du 19 juillet 2010.
39 Les revenus primaires des sociétés de capitaux ne comprennent pas les distributions, dividendes, etc., qui sont entre autres également versés à des ménages. Ces dividendes constituent en revanche une partie des revenus primaires des ménages.
40 K. Brenke et G. Wagner, « Ungleiche Verteilung der Einkommen bremst das Wirtschaftswachstum », Wirtschaftsdienst, n° 2, 2013, p. 113.
41 Voir J. Goebel, M. Grabka et J. Schupp, « Höhepunkt der Einkommensungleichheit in Deutschland überschritten? », DIW Wochenbericht, n° 43, 2012, p. 3-15.
42 Voir M. Grabka et C. Westermeier, « Anhaltend hohe Vermögensungleichheit der Vermögen in Deutschland », DIW Wochenbericht, n° 9, 2014, p. 151-164.
43 Voir K. Brenke, « Sektorale Lohnentwicklung: Der Schlüssel zu höheren Löhnen liegt in der Industrie », DIW Wochenbericht, n° 33, 2014, p. 772-779.