1 Pour une déconstruction de la représentation dominante des flux migratoires à Paris pendant la première partie du XIXe siècle et ses conséquences historiographiques, voir Barrie M. Ratcliffe et Christine Piette, Vivre la ville. Les classes populaires à Paris (1ere moitié du XIXe siècle), Paris, La boutique de l’Histoire, 2007, pp. 53-86.
2 Jean-Paul Jourdan, op. cit., pp. 37-86. L’auteur essaie de compenser les lacunes dans la connaissance des différents postes occupés par le recensement des lieux de naissance des enfants des fonctionnaires. Les mobilités antérieures à l’entrée dans la fonction publique lui restent largement inconnues.
3 Paul-André Rosental, Les sentiers invisibles. Espace, familles et migrations dans la France du XIXe siècle, Paris, EHESS, 1999, pp. 165-186.
4 Agnus née Laplace Augusta D1T1 1.
5 Gentit Marie D1T1 158.
6 Alain Corbin, Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 1998 [1975], pp. 194-204.
7 Dossier Pineau Maria D1T1 162.
8 Jean-Luc Pinol et Maurice Garden, Atlas des Parisiens de la Révolution à nos jours, Paris, Parigramme, 2009, pp. 70-71.
9 La comparaison de la composition de la population parisienne selon le département de naissance à partir du recensement de 1891 avec l’évaluation de l’origine des habitants de Paris en 1833 réalisée par Bertillon montre bien cet élargissement de l’aire d’attractivité de Paris. Les recensements qui précèdent celui de 1891, en 1886 et 1881, ne permettent pas cette étude. Louis Chevalier, La formation de la population parisienne au XIXe siècle, Paris, Presses universitaires de France, 1950, pp. 164-169.
10 François Furet et Jacques Ozouf, op. cit., pp. 35-42.
11 Charles Drouard, op. cit., p. 127.
12 Dans la Somme, ce réseau particulièrement étoffé à Amiens, se développe encore entre les années 1840 et les années 1870 dans des centres urbains secondaires, comme Corbie ou Doullens et dans des bourgs ruraux. Daniel Toussaint, L’invention de l’instituteur…, op. cit., p. 288-289.
13 Philippe Pinchemel, Structures sociales et dépopulation rurale dans les campagnes picardes de 1836 à 1936, Paris, A. Colin, 1957, pp. 113-199 et pp. 92-99.
14 Christel Éveille-Boulineau, L’implantation de l’école laïque en Deux-Sèvres entre 1860 et 1914, thèse de doctorat, histoire, université de Poitiers, 1995, 632 p.
15 François Furet, Jacques Ozouf, op. cit., pp. 213-215. L’exemple archétypal en est le rôle joué depuis le XVIIe siècle par les béates, femmes pieuses se consacrant à leur foi et à l’alphabétisation de leur prochain, dans un département longtemps en retard dans ce domaine.
16 Jean-Luc Pinol et Maurice Garden, op. cit., p. 73.
17 Leprince Marie D1T1 19.
18 Daire Camille D1T1 38.
19 Moyaux Jules D1T1 258.
20 Cagniard Émile D1T1 36.
21 Andréani Paul D1T1 1.
22 Albouy Charles D1T1 1.
23 Audiard Paul D1T1 1.
24 Lansalot Jean D1T1 42.
25 Soyris Joseph D1T1 133.
26 Frayssinet Pierre D1T1 40.
27 Jumeau Rosine D1T1 232.
28 Pannier née Boisseau Berthe D1T1 162.
29 Les premières bourses de licence apparaissent seulement en 1877, les bourses d’agrégation en 1880, préludes à la politique universitaire républicaine. Antoine Prost, op. cit., p. 230.
30 Savineau Claude D1T1 277.
31 Terrey Étienne D1T1 60.
32 Pelcot Jules D1T1 130.
33 Létuvé Georges D1T1 322.
34 Lequibin Oscar D1T1 43.
35 Jennepin Raymond D1T1 231.
36 Bernard Marguerite D1T1 1.
37 Albouy Charles D1T1 1.
38 « Traitement », Ferdinand Buisson, op. cit., pp. 1969-1971.
39 Charles Drouard, op. cit., p. 129.
40 Le coût de la vie est plus élevé dans la capitale en raison de l’ampleur de la demande solvable et de la répercussion des taxes d’octroi, auxquelles s’ajoute le coût du logement dans une grande agglomération où la faiblesse de l’offre est structurelle, en particulier dans un contexte de forte croissance démographique du début des années 1880. Jeanne Singer-Kerel, Le coût de la vie à Paris de 1840 à 1914, Paris, Armand Colin, 1961, 560 p. À l’exception des directeurs et directrices, la plupart des enseignants des écoles publiques de la Seine n’est pas logée dans les établissements et l’indemnité de résidence qu’ils reçoivent ne compense que partiellement le coût d’un logement indépendant.
41 Les instituteurs provinciaux attirent volontiers l’attention sur leurs réelles difficultés matérielles. Il faut dire qu’en terme de traitement les instituteurs payés au traitement minimum légal sont dominés par les commis des postes, les vérificateurs des poids et mesures, etc. Jean-François Chanet, « Vocation et traitement. Réflexions sur la “nature sociale” du métier d’instituteur dans la France de la Troisième République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 47, no 3, juillet-septembre 2000, p. 598.
42 Gamache Virgile D1T1 215.
43 Gérardin Charles D1T1 121. La loi du 19 juillet 1875 prévoit un traitement particulier pour les instituteurs adjoints chargés d’une école de hameau qui ne s’élève qu’à 800 francs.
44 Laurent Charles D1T1 319.
45 Faroy Louis D1T1 40.
46 Flamant Léonce D1T1 211.
47 Lavoisy Jules D1T1 237.
48 Martin Onésime D1T1 249, Carlier Edgard D1T1 184, Laflesselle Isidore et Laflesselle Jean-Baptiste D1T1 145.
49 Sacquépée Joseph D1T1 276.
50 Lecompte Blimont D1T1 145.
51 Senes Louis D1T1 133.
52 Piset Hilaire D1T1 45.
53 Duchaussoy Eugène D1T1 118.
54 Daversin Jules D1T1 141.
55 Denis Camille D1T1 55.
56 Jauras Eugène D1T1 41.
57 Elle est née en 1863, année de la première apparition du phylloxéra à Pujaut dans le département voisin du Gard. En 1871, la zone infestée par le parasite s’étend à toute la basse vallée du Rhône et ses abords jusqu’à Cadarache à l’est et Tain-l’Hermitage au nord. Les petits exploitants du Vaucluse ne sortent que très lentement de cette crise en se reconvertissant dans la culture intensive et irriguée des fruits et légumes. Toutefois, Sainte-Cécile a pu redevenir un bourg viticole prospère au XXe siècle. Gilbert Garrier, Le phylloxéra. Une guerre de trente ans (1870-1900), Paris, Albin Michel, 1989, 195 p. Roger Pouget, Histoire de la lutte contre le phylloxéra de la vigne en France : 1868-1895, Paris, INRA, 1990, 156 p.
58 Garnier Clémence D1T1 221.
59 Ortoli Frédéric D1T1 148.
60 Andréani née Giordani Virginie D1T1 1.
61 Paoli Jean-Baptiste D1T1 129.
62 Paoli née Giordani Angèle D1T1 261.
63 Daval née Vercollier Marie D1T1 197.
64 Bouchereau née Giraudot Marie D1T1 177.
65 Genève Paul D1T1 56.
66 Genève née Coudreau Berthe D1T1 217.
67 Jenty née Baur Caroline D1T1 16.
68 Metzger Emma D1T1 461.
69 Leloutre Mathilde D1T1 18.
70 François-Georges Dreyfus, Histoire de l’Alsace, Paris, Hachette, 1979, pp. 251-253. En tout, selon les résultats d’un recensement en 1910, l’Alsace a connu un déficit migratoire de 200 000 personnes depuis 1871.
71 En Basse-Alsace, 76 professeurs et instituteurs, dont 23 à Strasbourg, ont opté auprès des autorités allemandes et émigrent à 81 %. Au contraire, en Lorraine parmi les 49 enseignants ayant opté auprès des autorités allemandes, sept seulement ont émigré. Alfred Wahl, L’option et l’émigration des Alsaciens-Lorrains (1871-1914), Paris, Ophrys, 1974, p. 159-160. La plupart des optants s’adresse seulement aux autorités françaises pour lesquelles les statistiques par profession manquent.
72 Jean-Pierre Hirsch, Combats pour l’école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939, Paris, L’Harmattan, 2011, pp. 91-92 et pp. 102-119.
73 Eidenschenk Joseph D1T1 40.
74 Renaux née Helmstetter Louise D1T1 24.
75 Alfred Wahl, op. cit., p. 195-196.
76 De très nombreux jeunes optants s’engagent dans l’armée française. Par exemple, en 1873, ils représentent 1 607 recrues venues des districts de Lorraine, Basse-Alsace et Haute-Alsace. Ibid., p. 200.
77 Aron née Weil Marie D1T1 1.
78 Cette pratique d’enseignement semi-clandestin en français devait être assez courante ; Marie Aron affirme par exemple qu’elle donnait gratuitement à ses élèves strasbourgeois des leçons de français après la classe
79 Küss Jenny D1T1 703.
80 Guéry Zéline D1T1 15.
81 Henriquel Jean D1T1 227. L’arrivée des instituteurs optants dans les départements limitrophes des territoires annexés n’a pas toujours été facile. Par exemple, l’instituteur de Ballersdorf (Haut-Rhin), près d’Altkirch, est nommé à Rambervillers dans les Vosges, mais il n’a qu’un traitement réduit de moitié par rapport à celui qu’il percevait en Alsace. Chargé d’une famille de cinq personnes, il doit subir l’humiliation de faire appel à la charité privée. Alfred Wahl, op. cit., p. 202.
82 Seguin Félix D1T1 278.
83 Bonnet Héloïse D1T1 4.
84 Avis publié dans le Bulletin de l’instruction primaire no 238, année 1881, p. 819. Archives de Paris, PER 1176.
85 Cartier François D1T1 37.
86 Mulin François D1T1 58.
87 Valance Nicolas D1T1 285.
88 Bonhomme Charles D1T1 36.
89 Paoli Jean-Baptiste D1T1 129.
90 Kraemer Eugène D1T1 145.
91 Roussey Charles D1T1 151.
92 La technique utilisée ici est l’analyse des correspondances multiples suivie d’une classification ascendante hiérarchique, réalisée avec le module FactoMineR du logiciel R, avec l’aide de Claire Lemercier. Sur ces méthodes, voir Jacques Cocaud et Martine Cellier, Le traitement des données en histoire et sciences sociales, Rennes, PUR, 2012, pp. 133-168 et pp. 203-242.