Point de synthèse XI. La télévision
p. 149-164
Texte intégral
1Le principe consiste à découper une image en une grille de points plus ou moins lumineux.
2– 1897. Karl Ferdinand Braun, un physicien allemand (1850- 1918) montre que dans une ampoule dans laquelle on a fait le vide, on peut disposer dans sa partie étroite d’un « canon » qui projette un faisceau d’électrons : l’ancêtre du tube cathodique.
3– 1898. Paul Nipkow (1860-1940), un allemand met au point un appareil de transmission d’une image1.
... « L’image à transmettre était projetée grâce à un système optique sur un disque percé de trous disposés en spirale. Chacun des trous effectuait un balayage de l’image. Avec les trous disposés en spirale, le balayage est décalé pour chaque trou. Derrière le disque, une cellule photo électrique recueillait les variations de brillance qu’elle transformait en courant électrique proportionnelle à la lumière reçue »2.
4– 1923- Zworykin établit en laboratoire la première démonstration de la faisabilité d’une solution tout électronique comportant une caméra et un récepteur.
5– 1924. John Baird, un écossais remplace les trous de Nipkow par des lentilles et obtient des images analysées selon huit lignes de cinquante points chacune, le « Televisor »3
6– 1929. René Barthélémy (1889-1954) et Henri de France (1911-1986) mettent au point le procédé permettant la transmission d’une image d’un endroit à un autre : la télévision d’abord dans la lignée de Baird (un procédé mécanique avec 180 lignes, le 26 avril 1935), puis dans la lignée des travaux de Zworykin (un procédé électronique avec 455 lignes)4.
7– 1937. A l’occasion de l’Exposition Internationale de Paris, un émetteur est en service, en 455 lignes.
8– 1948. En France, les émissions sont diffusées en 819 lignes, en noir et blanc5.
La télévision couleur est basée sur un principe simple ; l’image est décomposée en trois couleurs, le rouge, le bleu, le vert, puis recomposée ; elle trompe ainsi l’œil6. Le NTSC7, SECAM, PAL reposent sur trois tubes cathodiques différenciés n’atteignant, grâce à un système de « masque perforé », que les éléments d’une couleur à la fois.
9Alors que l’image de cinéma est une succession de vingt quatre images fixes par seconde8, l’image vidéo sur un tube cathodique est un point unique qui, en quelques dizaines de microsecondes, lit l’écran en traçant des lignes successives9.
A. La TVHD
10La télévision haute définition a le soutien des pouvoirs publics10. Elle est basée sur l’augmentation du nombre de points par ligne et du nombre de lignes par écran.
11• Entre 1995 et 2010, le renouvellement du parc mondial des téléviseurs, composé actuellement de quelque 720 millions d’appareils, représentera un marché estimé entre 250 et 500 milliards de dollars11. En mai 1990, Thomson signe avec Philips une alliance sur la recherche, d’un montant estimé à 11 milliards (Philips) et 9 milliards (Thomson). Le 1er juin, les pays participant au programme EUREKA12 décident de lancer une deuxième phase de recherche sur la TVHD avec un financement de 3 milliards de francs. Un GIEE – groupement d’intérêt économique européen – est créé le 11 juillet 1990 à Strasbourg et baptisé Vision 1250 pour promouvoir la télévision à 1250 lignes (contre 1125 pour les japonais)13
Dès juin 1990, des essais ont lieu pour le MONDIAL de Foot en italie, et 1992 pour les XVIe jeux Olympiques d’Albertville et l’exposition de Séville (Espagne)14. Le mardi 19 février 1991, Paul Quilès donne le coup d’envoi de Ciné-Mac-TV, une association chargée de promouvoir en France la nouvelle norme D2 Mac Paquet (Association présidée par Philippe Giscard d’Estaing)15. Une des promotions de la nouvelle norme se fait par l’intermédiaire de retransmissions sportives, de la même manière que la couleur SECAM avait été promue16.
12• Le problème17 de la TVHD se pose à deux niveaux18 : 1) La haute définition en 1250 lignes de 1920 points lumineux par ligne pour 50 Hz (HD Mac)19. 2) La diffusion par satellite20. Cette diffusion doit passer par un nouveau codage (ni le PAL21, ni le SECAM, mais le D2 Mac paquet)22. Pour le particulier, cela signifie : 1) Un téléviseur à écran plus large (selon une proportion de 16/9 entre la largeur et la hauteur23, ce qui occupe la plus grande partie du champ visuel du téléspectateur sans pour autant modifier la distance d’observation par rapport au récepteur), les écrans actuels étant au format 4/324. 2) Un décodeur satellite D2 Mac.
Les téléviseurs actuels pourront recevoir les programmes par la prise Péritel mais la définition ne sera pas en 1250 lignes ; la largeur de l’écran restera identique ; il n’y aura pas de son numérique.
On dispose donc de deux types de téléviseurs : ceux qui ne peuvent recevoir que le D2 Mac en 625 lignes (soit directement, soit par un décodeur via la prise Péritel), ceux qui dès maintenant peuvent recevoir en 1250 lignes mais qui artificiellement doublent le balayage 625 lignes du D2 Mac en attentant le HD Mac directement en 1250 lignes. Les décodeurs, D2 Mac et HD Mac, sont différents mais ont une compatibilité ascendante.
La définition du D2 Mac
« Dans la transmission classique, la luminance (le niveau d’éclairage des différents points d’une ligne)25 et la chrominance (les signaux de couleur) sont acheminées simultanément, de même que le son26. Dès 1978, les britanniques ont imaginé un système permettant, avec les mêmes émetteurs et les mêmes récepteurs, de transmettre séparément les trois signaux. Les 64 microsecondes consacrées à la transmission d’une ligne sont divisées en trois séquences de 31,17 et 13 microsecondes, respectivement réservées à la luminance, à la chrominance et au son. Le principe est dénommé Mac, pour « Multiplexage Analogique des Composantes des signaux ». L’habitude a été prise de l’appeler Mac Paquets, justement pour traduire cet envoi de trois paquets successifs de signaux. Un procédé qui s’est révélé très efficace et dont l’une des versions, conçue en France a permis de diviser par deux la bande de Fréquences, d’où son nom D2MacPaquets »27.
Les japonais mettent sur le marché, dès novembre 1990, les premiers appareils de réception grand public pour la télévision haute définition (1125 lignes et écran de rapport 16/9, 60 Hz)28. Le programme japonais pour la TVHD s’appelle MUSE (MUltiple Sampling Encoding)29. La diffusion se fait par câble et par satellite. Dès 1991, la chaîne publique NHK (Nippon Hoso Kyokai) émet par satellite deux heures de TVHD par jour et le 25 novembre 1991 le Canal Hi-Vision à la norme Muse diffuse 8 heures par jour ; elle nécessite un appareillage de 100 000 francs au moins en 199230.
13• Cette TVHD suscite également une amélioration de la qualité de la reproduction des images, notamment avec les « écrans plats ». A l’écran cathodique31 au tube lourd et encombrant, qui équipe actuellement pratiquement tous les téléviseurs, va succéder un écran plat de quelques centimètres d’épaisseur32. Après avoir perdu la bataille des composants électroniques, l’Europe et les Etats-Unis sont en train, peut être, de perdre une autre bataille. Comme pour les écrans à cristaux liquides classiques, l’écran est formé de deux plaques de verre retenant en sandwich le cristal liquide. Selon que les molécules du cristal reçoivent ou non le courant électrique, les molécules s’orientent différemment et deviennent ou non opaques. Mais, à la différence des écrans classiques, ce sont des transistors (un pour les écrans noir et blanc et trois pour chaque couleur fondamentale pour les écrans couleur) qui commandent l’allumage de chaque point de l’image. Ce qui améliore considérablement le contraste de l’image obtenue. Un écran de 25 centimètres environ de diagonale nécessite plus de 900 000 transistors (en noir et blanc) et trois fois plus en couleur. Il suffit qu’un seul de ces transistors soit en panne pour qu’au milieu de l’image un point noir apparaisse sur l’écran33. Le producteur japonais Toshiba lance fin 1990 un ordinateur selon cette technologie le T 3200 SXC34. La difficulté de fabrication des écrans plats à cristaux liquides est manifeste car chaque pixel est doté d’un transistor. Les écrans LCD fabriqués par Thomson (22 cm de diagonale) comportent plus de 1 million de pixels (contraction de « picture élément ») ; au mieux, Thomson fabrique en 1992 des écrans 9 pouces (31 centimètres de diagonale) et Sharp des écrans de 14 pouces (49 cm). Mais on est loin de la taille d’un écran domestique de télévision cathodique. D’où l’idée de Thomson de la rétro projection. On produit des mini-écrancs plats de la taille d’une diapositive qui seront utilisés pour faire de la rétro projection. Le marché grand public est prévu pour 1994-9535. Un procédé intermédiaire entre l’écran cathodique et l’écran soit à plasma soit à cristaux liquides est l’écran EFM (Ecran Fluorescent à Micro pointes) qui utilise un bombardement d’électrons sur une couche de phosphore dont l’excitation est assurée pour chaque pixel36.
B. La multiplication des chaînes
14Le procédé, notamment du « SimulCast » autorisant une diffusion simultanée d’un même programme sur deux canaux différents d’un satellite, l’un à la norme traditionnelle, l’autre à une nouvelle norme, permet le passage « en douceur » vers les nouvelles techniques et diffusion et encourage la création de nouvelles chaînes37.
15• D’abord des chaînes généralistes à large diffusion. La BBC choisit D2 Mac pour ses chaînes extérieures, notamment pour le programme BBC TV Europe. Il s’agit d’un condensé des meilleurs programmes de BBC 1 et BBC 2 diffusé 18 heures sur le satellite Intelsat VI vers les réseaux câblés européens. Enterprise Channel, l’autre programme est diffusé sur le satellite européen Olympus38. En janvier 1991, la société Vidéospace, une filiale de France Télécom lance Computer channel, une chaîne cryptée diffusée par le satellite européen Eutelsat II-F1 lancée en septembre 1990 couvrant l’ensemble de l’Europe39 La BBC lance un service mondial de télévision40. La British Broadcasting Corporation a des auditeurs à travers le monde depuis 1932. Elle veut se doter d’une télévision pour le monde. Elle lance en 1991 un service mondial appelé BBC TV International. Cette nouvelle filiale fabrique un programme comprenant les meilleures émissions de BBC1 et BBC2, des cours de langue anglaise. Déjà en 1990 on avait sous le nom de BBC TV Europe un programme pour 7 millions de foyers abonnés aux réseaux câblés. BBC TV International élargit ce programme41. Les lander de la RFA donnent leur feu vert à une « sept » franco allemande42. La « Sept » (Société d’Edition de Programmes de Télévision) doit sa création, en 198643, au contexte des difficultés des chaînes privées en France et au fait qu’elle se veut résolument complémentaire dans ses programmes par rapport aux autres chaînes. Sa diffusion est assurée, en France, de 3 manières : 1) par réception satellite (programmes en deux langues) ; 2) par câble (soit en D2Mac pour avoir les programmes en deux langues, soit en Secam pour des programmes en français uniquement) ; 3) par réseau hertzien (en français uniquement). Son siège est à Strasbourg. Un accord est signé le 3 octobre 1990 avec une existence juridique indépendante des autorités audiovisuelles française et allemande (Groupement européen d’intérêt économique (GEIE)) pour la continuation de cette chaîne en « ARTE » ; l’exploitation commerciale a débuté le 30 avril 199144. « Arte » débute le 30 avril 1992 à 20 heures, simultanément en France et en Allemagne, d’abord sur les réseaux câblés45, puis de 19h à 24h sur le réseau de la Cinq le 28 septembre 1992. Elle se veut une chaîne européenne de création46. Elle a la volonté d’asseoir son influence sur l’ensemble de l’Europe47, comme l’atteste l’accord de la télévision de Saint-Petersbourg48. Il est créé en Europe, une chaîne d’information à l’image de CNN, EuroNews, projet préparé par un noyau de membres de l’UER, chaîne pan européenne d’information diffusée en 5 langues sur le satellite Eutelsat II (allemande, anglaise, espagnole, française, italienne)49. Le projet a reçu le soutien officiel des sept chaînes sur les 37 que comptent l’UER et émet à partir du 1er janvier 1993 pour un potentiel de 40 millions de foyers câblés50. Euronews Editorial SA a été créée à Lyon le 9 juin 1992 et Euronews Opérations SA le 9 juillet51. L’Etat fédéral allemand a lancé le 1 avril 1992 une télévision d’information à vocation mondiale, Deusche Welle Fernsehen (DWF) émettant au début deux heures de programme original par jour (dont une demi-heure en anglais), répétées deux fois, grâce au satellite Eutelstat II Fl52. RTL 2, diffuse depuis le 6 mars 1993, sur le câble et le satellite ASTRA un programme en allemand pour toucher 15 millions de foyers fin 1993 avec un programme composé à 80 % de fictions53.
C.F.I., Canal France International, création du Ministère de la Coopération en France, n’est pas une télévision à diffusion directe mais une banque d’images qui envoie des programmes à d’autres télévisions54
Canal Horizons, est une émanation de Canal Plus55. Elle a pour vocation de permettre une diffusion d’images en Afrique en s’associant à des partenaires nationaux (1991 Sénégal, 1992 Côte d’Ivoire, 1992 Tunisie, 1993 Gabon). Elle applique « la logique des 3P : Péage, partenariat, production ».
16La chaîne française A2 lance progressivement ce qui est déjà développé en Europe, le procédé de Télétexte Ceefax56. Il s’agit d’un véritable journal électronique qui diffuse de 8 heures à 24 heures, cent soixante pages écrites d’information. Il permet d’envoyer sur l’écran de télévision, parallèlement aux programmes, des textes stockés sur ordinateur. Il remplacera le procédé Antiope et permettra en plus l’incrustation de « nouvelles brèves » pendant un programme, la programmation automatique des magnétoscopes ou bien le sous-titrage multilingue des émissions à destination des pays non francophones57.
17• On assiste ensuite à la création de chaînes thématiques payantes ou financées par la publicité. La création de BSB (British Sky Broadcasting) en novembre 1990 a donné naissance, sous la responsabilité de Rupert Murdock à la création de six chaînes, dont quatre payantes58 : Sky One, Sky News, Sky Sports, Sky Movies Plus, The Movie Channel, Sky Movies Gold. Sky MutliChannel se veut un bouquet de plus de quatorze chaînes proposant en plus des programmes américains. BSB et Canal + deviennent en Europe les deux « poids lourds » de la télévision payante. Le développement des chaînes payantes cryptées était limité par l’absence d’un décrypteur unique permettant au téléspectateur, avec un seul appareil, de choisir son mode de paiement (à la carte, mensuel...). Un accord est signé en 1991 et donne naissance à Eurocrypt Ltd : une société basée au Royaume Uni et créée à l’initiative de France Télécom, Nokia, Philips et Thomson59 ; Visiopass est le nom du système unique de décryptage60. Le développement des chaînes payantes en Europe pose de nombreux problèmes de choix des programmes en fonction de la rentabilité61. La chaîne à péage Fimnet, couvrant les Pays-bas et la Scandinavie, diffuse depuis le 15 décembre 1991, aussi bien en Pal qu’en D2Mac sur un canal du satellite Astra. Ainsi, progressivement, se met en place une diffusion, permettant de bénéficier du format 16/962.
18• Enfin émerge l’enjeu économico-culturel de la diffusion télévisuelle. Le désir des NetWorks américains (ABC CBS NBC) de prendre des participations financières dans la production audio visuelle, à l’encontre de la législation de 1970 (Financial Interests and Syndication Rules) édictée par la FCC (Federal Communications Commission) pour protéger les producteurs d’Hollywood, marque la fin de la séparation entre la production culturelle et sa diffusion63. De même que la tendance de la FCC d’autoriser les compagnies de téléphone à distribuer comme les câblo-opérateurs, des signaux vidéo pour le compte d’autrui sur les réseaux64. En France, la guerre des « Quotas » concernant le pourcentage de créations françaises dans les œuvres diffusées par les télévisions marque enfin l’enjeu culturel que peut représenter la communication au sens large65.
Depuis le 15 septembre 1990, le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) a supprimé l’obligation du contrôle à priori des spots tout en gardant le droit de dénoncer les errements de certains d’entre eux lors du passage à l’écran66.
Les émissions parrainées par un sponsor posent problème. Lors d’une émission de l’été 1990 de « Sacrée soirée », Jean Pierre Foucault, l’animateur, cite 54 fois le parrain de l’émission !
C. La progressive remise en cause du D2 Mac Paquet
19• Le CAP (Centre d’Analyse de Prévision) du Ministère des affaires étrangères français67 estime qu’il faut abandonner le D2 mac pour lui substituer une norme américaine !
« Les progrès de la technologie vont plus vite que les normalisations... Née au début des années 80, la famille MAC analogique a été introduite bien trop tardivement comme standard de diffusion... L’heure de vérité où se posera l’avenir définitif du D2 Mac est donc très proche. L’Europe, sous la coordination de la Commission mais surtout à l’initiative de la France, doit se préparer dès maintenant à envisager un éventuel arrêt de D2 Mac »68.
20En effet, on sait que la numérisation des images et des transmissions permet une absence de perte de définition mais nécessite des plages de fréquence d’une largeur telle que celles-ci ne pourraient pas s’insérer dans l’espace hertzien déjà complètement saturé. Or une entreprise américaine, « General Instruments », indique être arrivée à un taux de compression de 100 avec un procédé appelé Digicipher69. Dans ces conditions, la norme D2 Mac Paquet qui est analogique70 est en retard d’une évolution du tout numérique71.
Depuis 1988, le groupe italien Telettra développe en association avec la RAI, un système de télévision à haute définition numérique, dans le cadre du programme de recherche communautaire Eureka 256. La technique existe puisqu’elle a été expérimentée lors du Mondial de football en 1990.
Aux Etats-Unis, la FCC (Federal Communication Commission)72 doit choisir une norme susceptible d’être diffusée aussi bien sur les réseaux terrestres que sur câble et satellite. Sa préférence va aux techniques numériques et recherche une convergence de normes entre trois consortium : General Instrument associé au MIT (Massachussetts Institute of technology), Zenith et ATT, ARTC (Advanced Television Research Consortium), regroupant Thomson Consumer Electronics (TCE), Philips Consumer Electronics, NBC, les laboratoires de recherche David Sarnoff, Texas Instruments. Cette norme peut diffuser des images en 1125 lignes ou 1250 lignes sur des écrans 16/9 avec plusieurs canaux son de qualité numérique73.
21Une directive de la communauté européenne de 1986 qui imposait la diffusion en D2 Mac, pour la transmission par satellites de haute puissance (TDF, TVSAT), est venue à expiration fin 199174. Fallait-il l’étendre aux satellites de moyenne puissance comme ASTRA ? La commission indiquait le 26 juin 1991 qu’elle maintenait le D2 Mac comme seule norme intermédiaire en attendant le HD Mac, mais autorisait les chaînes émettant déjà en PAL ou SECAM à poursuivre leurs programmes sur ces standards jusqu’à la fin du satellite actuellement utilisé75. En fait, le conseil des Ministres des PTT entérine le 19 décembre 1991 la directive européenne de repousser en 1995 l’obligation pour les télévisions par satellite de diffuser dans les nouvelles normes MAC, exclusivement pour les nouvelles chaînes et en parallèle avec PAL ou SECAM pour les chaînes existantes, et les incite d’ici là à s’adapter au nouveau format 16/976. De plus, les représentants de 38 sociétés européennes de télévision ont approuvé le 15 juin 1992 à Bruxelles leur intention de promouvoir le développement du D2Mac et de la norme 16/9… mais sous réserve d’un financement de 600 à 850 millions d’écus !77
22• Dès lors, la remise en cause du D2 Mac s’accélère. Les 18 sociétés membres de l’ACT (Association of Commercial Télévision in Europe) refusent en avril 1991 que les autorités européennes leur imposent une diffusion en D2 Mac78. Le 22 septembre 1992, André Rousselet, PDG de Canal Plus, déclare « Le D2 MAC est mort à court terme » et veut promouvoir la télévision numérique : « je ne fais pas acte de rébellion, mais je constate que plus on va s’enferrer dans le D2 MAC, dans le HD-MAC, plus on va laisser les étrangers s’imposer chez nous, et je trouve cela triste »79 Le 19 novembre 1992, les Ministères des Télécommunications de la Communauté confirment malgré l’opposition de la Grande-Bretagne l’adoption d’un plan d’action pour promouvoir la télévision du 16/9e 80. Les britanniques rejettent progressivement l’idée d’une aide à la norme D2 Mac pour des raisons autant techniques que politiques81. La possibilité de pouvoir disposer en théorie de plusieurs centaines de programmes de télévision avec les câbles actuels, grâce aux techniques de compression, rend difficile le débat entre télévision analogique et numérique !82. En 1993, les japonais lancent un projet numérique UDTV (Ultra Définition TV), un format télé qui aurait plus de 2000 lignes. Le projet pourrait aboutir vers 2005. Le jeudi 4 mars 1993, M. Pierre Steenbrink, P.d. G. de la branche française de Philips prononce : « le HD Mac est mort » !83. Le symposium international de Télévision de Montreux en juin 1993 marque la prééminence de deux axes : le format 16/9, la télévision numérique (le programme Sterne, du CCETT (Centre commun d’études et de télédiffusion et de télécommunication) de Rennes)84. Le 10 septembre 1993, quatre-vingts industriels des douze pays de la Communauté Européenne ont signé à Bonn une déclaration d’intention pour promouvoir une norme numérique européenne pour la télévision haute définition à partir de 1995 en paraphant le « Mémorandum of Understanding » (MOU)85.
Notes de bas de page
1 Ce qu’on appellera la télévision mécanique.
2 Carré, 1991, p. 83.
3 Et dans la foulée, crée la première société de télévision du Monde, Télévision Limited, au capital de 500 livres ; en 1929, l’image a une définition de 30 lignes !
4 Cf. Griset, 1991, p. 159 pour l’histoire des débuts de la télévision ; cf. aussi Flichy, octobre 1991, p. 194 et s.
5 La diffusion en 625 lignes sera adoptée lors de la création de la deuxième chaîne de télévision ; cf. Balle, 1990, p. 125 pour un tableau des différentes chaînes et les moyens de diffusion. Pour une approche communicationnelle de la télévision, cf. Salan Jean michel, A qui appartient la Télévision, éd. Aubier, 1990.
6 C’est en 1949 que CBS (Columbia Broadcasting System) et 1950 que NBC (National Broadcasting System) proposent des images en couleurs (CBS, un procédé mécanique ; NBC, un procédé électronique).
7 Adopté en 1954, par la Federal Communication Commission (FCC), le National Television System Committee, (procédé de NBC), que certains détracteurs nomment le Never Twice The Same Color ; ce procédé vient d’une invention française brevetée par Georges Valensi en 1937 !
8 L’exploitation du cinéma est assurée, en France, par les forains jusqu’en 1908 !
9 L’image se fait 25 fois par seconde par balayage des lignes paires et impaires, pour un courant d’une fréquence de 50 hertz ; le doublement de la fréquence (100 Hz) permet d’éliminer le scintillement.
10 LM900725, p. 24, thomson tvhd. « La Télévision à Haute Définition : l’Eu- 10. (Suite) – rope dans la compétition mondiale », numéro spécial de la Revue du marché commun et de l’union européenne, n° 355, février 1992 ; cf. aussi Le Haut Parleur, 15 mai 1992, p. 21 « la nouvelle télévision ».
11 LM910301, p. 21, télévision.
12 EUREKA 95 ou EU95 est le nom du projet de la haute définition dans l’ensemble des projets d’EUREKA, initiative intergouvemementale lancée par la France en 1985 et regroupant 19 pays européens.
13 LM900710, p. 10, tvhd européenne ; LM881116, p. 43, pour la soutien de la CEE à la TVHD 1250 lignes, 50 hertz ; le 14 avril 1992, la Communauté prévoit de dépenser près de 6 milliards de francs afin de promouvoir le D2 Mac (LM920415, p. 18, D2 Mac ; LM920609, p. 13, D2 Mac) ; cf. La TVHD en première ligne du combat de la filière électronique », Jean Philippe Lecat, in Revue du marché commun et de l’union européenne, n° 355, février 1992, p. 111.
14 Cf. Sciences et Avenir, Hors série, « Albertville 92 », décembre 1991, p. 78.
15 LM910221, p. 35, D2 Mac.
16 LM910424, p. 26, football.
17 Cf. « la Télévision Haute Définition », in La Recherche, n° 201, juillet 1988. « Les perspectives techniques », Ken Quinton, in la Revue du marché commun et de l’union européenne, n° 355, février 1992, p. 131.
18 LM900605 p. 8 télévision définition.
19 Le « D » signifie Duo binaire et s’applique au son. La qualité de l’image est proche de celle d’un film 35 mm ; en 1992, l’archivage des œuvres en TVHD est réalisé sur film 35 mm.
20 Une diffusion hertzienne est cependant envisagée ; in Science et Vie High Tech, septembre 1991, p. 105.
21 Procédé de télévision couleur mis en point en 1963 par la société Téléfunken.
22 Approuvé par l’UER (Union Européenne de Radio diffusion) en décembre 1984. La haute définition, elle, prévue vers 1995 se fera avec le HD MAC, le D2 Mac (625 lignes, 50 Hz) faisant office de « tremplin » ; le D2 Mac n’utilise qu’une ligne sur deux du balayage à 1250 lignes, les postes actuels pouvant recevoir 1250 lignes doublent le balayage reçu en D2 mac ; ce n’est pas de la Haute définition pour autant puisqu’il manque une information sur deux.
23 Donc un rapport de 1,8 identique à celui du cinéma 35 mm, ce qui permet de retransmettre les films 35 mm avec la totalité de l’image.
24 Cf. Le Haut Parleur, octobre 1991 p. 48 ; les premiers magnétoscopes enregistrant au format 16/9 sont sur le marché en 1992, par exemple, le Thomson S7000. Lancement du téléviseur nouvelle norme le 11 février 1991 par Thomson : le Space System (35000 francs), livré sans décodeur D2 Mac ; in LM910213, p. 1 et p. 24 écrans. « Le recul en 4/3 se situe sensiblement à 7 fois la hauteur de l’image. C’est en général le recul que l’on prend pour regarder un tableau de même format dont l’image occupe alors sur la rétine une surface telle que le regard englobe tous les détails d’une manière égale, l’environnement immédiat se situant dans une zone périphérique d’ambiance, moins distinctement perçue » ; in Le Haut Parleur, octobre 1991 p. 48 ; « Avec un écran 16/9, et en prévision de l’arrivée de la TVHD, Thomson a déterminé que l’image devrait se regarder à une distance de 2 m (ou plus) avec un tube de 91 cm de diagonale (l’image ayant alors 86 cm de diagonale). A cette distance (disons entre 2 et 4 m), l’œil voit avec un confort maximal l’image sur toute sa largeur. Dans ces conditions, il a été calculé qu’un « pas » de 0,74 mm suffisait pour former l’image, au lieu de 0,8 mm sur un écran 4/3 (le « pas », rappelons-le, est la distance séparant les trous du masque à travers lesquels passent les faisceaux d’électrons allant bombarder des pastilles de phosphore rouges, vertes et bleues). En fait, on aurait pu descendre à 0,6 mm mais, dans ce cas, l’image est peu lumineuse (ce qui est le cas en informatique) et ne pourrait plus être regardée convenablement en lumière ambiante dans un appartement. Le « pas » de 0,74 mm est donc un « pas » optimisé pour disposer d’un écran très lumineux et bien contrasté (le contraste étant un élément essentiel de l’impression de netteté de l’image, plus que le minuscule détail qui, à distance, 24. (Suite) – n’est plus perçu). Au « pas » de 0,74 mm, les tubes 16/9 de 92 cm sont dotés d’un masque de 300 000 trous permettant aux rayons cathodiques d’activer 900 000 luminophores (les pastilles de couleurs « rouges, vertes et bleues ») » ; in Science et Vie High Tech, n° 2, p. 40. Cf. « Les téléviseurs cinémascope », in Science et Vie, novembre 1991, p. 134. C’est le programme diffusé qui comporte un signal commandant le signal 16/9 ; reçu par un téléviseur doté d’un décodeur D2 Mac, il assure la sélection automatique du format, 16/9 si la transmission est faite en 16/9 et 4/3 dans le cas contraire ; mais le téléviseur 16/9 peut d’une manière autonome « agrandir » l’image pour l’ensemble des programmes reçus.
25 L’unité de luminance est le Candéla par mètre carré.
26 Ce qui explique, par exemple des troubles de l’image.
27 A. Ducrocq in Sciences et Avenir, février 1991, p. 84 ; cf. aussi Le Haut Parleur, octobre 1991, p. 18.
28 LM901208, p. 40, japonais génération ; les recherches ont commencé dès la fin des années 60.
29 LM910326, p. 20, haute définition.
30 LM910504, p. 1-11, grands écrans ; LM911126, p. 34, japon. Pour l’historique des normes de télévision, cf. Bakis, in LMDipl 9108, p. 12 télévision. Sony commercialise en 1993 pour le Japon, un téléviseur KW-3200HD avec un écran de 80 cm de diagonale, au format 16/9 à la norme MUSE, soit 1125 lignes.
31 Les écrans actuels à canons cathodiques sont, soit à pastilles luminophores (constituées d’une poudre luminescente qui émet de la lumière lorsqu’elle est heurtée par un électron), soit à bandes luminophores. Un faisceau d’électrons vient « chatouiller » les luminophores qui s’allument sous la force de l’excitation électrique qui selon son intensité procure plusieurs niveaux de gris ; (Sony Trinitron (1968) et Sony Trinitron CRT convenant à la haute définition) ; in Science et Vie High Tech, septembre 1991, p. 14.
32 Sharp a lancé en France en 1991 des postes de télévision, les 9 E-H (Liquid Cristal Museum) s’accrochant au mur ; l’écran mesure 22 cm de diagonale et donne des images de 13 x 17,4 cm avec une épaisseur de 3 cm ; il utilise la technologie des cristaux liquides TFT (Thin Film Transistor) à matrice active, séparant 437760 points/image (utilisée également pour certains écrans d’ordinateurs portables, « Macintosh Portable » 1990 et « PowerBook 170 » en 1992, « PowerBook 180 » en 1993 d’Apple Computeur par exemple) pour lesquels, au lieu d’utiliser de multiples techniques pour adresser la matrice des cristaux liquides, existe un transistor par point d’écran ; le problème consistant dans la fabrication des 256 000 transistors nécessaires, disposés sur une surface de verre de 9,8 pouces, la définition étant de 77 pixels par pouce (pps) ; in Science et Vie High Tech, septembre 1991, p. 14 ; cf. le dossier « les écrans des portables » in PcExpert, décembre 1992, p. 283 ; cf. aussi « Ecrans plats à cristaux liquides à matrice active » in Images de la physique, 1992, publication du CNRS, supplément numéro 79 au Courrier du CNRS, p. 121 ; cf. aussi InfoPc, avril 1993, p. 231.
33 LM901114, p. 28, japonais écrans plats ; et « Les écrans plats », Denis Randet, in La Recherche, septembre 1981, p. 928 pour une approche didactique ; cf. aussi L’ordinateur individuel, février 1993, p. 204.
34 SVM, février, 1991 p. 54 ; cf. aussi L’ordinateur individuel, mai 1991, p. 146 ; et en 1992, le premier ordinateur couleur à matrice active, le T4400Sxc, permettant l’affichage simultané de 256 couleurs sur une palette de 185 193 couleurs avec une résolution de 640x480. ; cf. aussi Le Haut Parleur, octobre 1991 p. 56 pour une distinction entre les écrans actifs, qui émettent de la lumière (écrans électroluminescents, écrans à plasma) et les écrans passifs qui modulent la lumière (écrans à cristaux liquides) ; cf. aussi Science et Vie Hors Série, septembre 1985 p. 136. On dispose ainsi en 1993 de la panoplie suivante pour les écrans de visualisation : 1) écran cathodique dont la qualité dépend notamment du nombre de pixels par lignes ; de la fréquence horizontale et verticale des excitations des pixels. 2) les écrans plats dont la technologie repose sur l’excitation d’une matrice constituée par une trame d’électrodes prise entre deux plaques de verre ; un pixel est obtenu à chaque intersection ainsi définie ; l’apparition d’une image est possible grâce à un élément gazeux (plasma) ou liquide (cristaux liquides) ; a) une tension électrique aux électrodes d’un pixel et le gaz se ionise et devient lumineux ; b) la méthode des cristaux liquides utilise deux procédés, « actif » et « passif », selon le fait que la matrice qui excitera les cristaux sera constituée, soit de bandes d’électrodes en lignes et en colonnes (méthode passive, écran LCD TN pour Twisted Nematic par exemple) (nematic, en français, nématique), selon l’agencement des molécules, soit d’un ou de trois transistors (couleurs) associés à un pixel (méthode active, écran LCD TFT pour Thin Film Transistor) ; on utilise une propriété des cristaux liquides selon laquelle, ils « détournent » (twist) ou non des rais de lumière selon l’intensité d’une excitation électrique, la source lumineuse est électroluminescente (EL), fluorescente, fluorescente à cathode froide (CCFT) ; pour les écrans rétro éclairés (backlights), la source lumineuse est placée derrière la matrice d’affichage, pour les « sidelights », elle est placée en bordure. Pour une présentation simple, cf. SVAf, février 1992, p. 199 ; cf. aussi Décision Micro, 18 avril 1992, p. 39 ; cf. aussi L’ordinateur individuel, mai 1992, p. 123. Le « LETI » (Laboratoire Electronique et de Technologie d’instrumentation) dépendant du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) travaille sur un type d’écran à « micro pointes basse énergie » : « Il est constitué de millions de micro émetteurs (des pointes) de forme conique. Ceux-ci sont montés sur des puces et disposés de telle façon qu’ils viennent, à travers de minuscules trous, au contact d’un film conducteur. Une légère tension est appliquée entre les pointes et le film conducteur, créant ainsi un champ électrique. Les micro pointes dégagent alors un léger flux d’électrons qui frappent la couche phosphorescente de l’écran, formant à partir de là un point brillant. Grâce à cette technologie, le LETI a pu produire un prototype de 6 pouces de diagonale et de 2 mm d’épaisseur ! » ; in InfoPc, mars 1992, p. 26 ; cf. aussi Science et Vie, décembre 1992, p. 83 ; la société française Pixel International propose ainsi des moniteurs FED (Field Emission Display) ; en attendant le 54. (Suite) – « DMD » (Déformable Mirror Device) (création de Texas Instruments), un morceau de silicium de 1,5 sur 1,28 cm de côté rassemblant « 442368 miroirs de 17 millièmes de millimètres de côté sur une épaisseur de moins d’un demi-millième de millimètre » qui peut révolutionner toute la technique de l’imagerie vidéo ; in Sciences et Avenir, mai 1993, p. 32. Sharp lance en 1992 un téléviseur couleur (modèle 6E-C1) doté d’un écran à cristaux liquides à matrice active de 14 centimètres de diagonale, doté de 168480 pixels (234 x 720 cellules) ; in Science et Vie, mars 1992, p. 153.
35 LM901221 p. 25 rétro projection ; cf. Science et Vie High Tech, n° 6, p. 44.
36 Cf. Soft et Micro, février 1992, p. 370.
37 Truffart, « guide des télévisions en Europe » Hors-série, Médias Pouvoirs, 1991. Le magazine Télé 7 jours, lance pour fidéliser sa clientèle un boîtier appelé « Show View » conçu par la société américaine Jemstar et distribué par JCV en france ; il permet de simplifier la programmation des émissions de télévision à enregistrer ; cf. Décisions Médias, décembre 1992, p. 38 ; cf. aussi Sciences et Avenir, mars 1993, p. 20.
38 LM901211, p. 14, BBC D2 Mac. Et en profite pour lancer un mensuel d’informations internationales ; cf. LM920808, p. 18, BBC.
39 LM901011, p. 19.
40 La BBC, Bristish Broadcasting Company est née en 1922 d’une fusion d’entreprises de constructions de récepteurs radios et fut nationalisée en 1927.
41 LM901226, p. 12, BBC ; la BBC conçut un accord avec le réseau américain ABC « pour mettre en commun leurs réseaux de collecte d’informations, en partageant notamment leurs installations techniques, leurs correspondants et leurs équipes de production, dans la domaine de la radio et de la télévision », in LM930327, p. 27, BBC.
42 LM900925, p. 29, fra sept.
43 Création en février 1986 avec FR3 à 45 %, l’Etat à 25 %, Radio France à 15 %, l’INA à 15 %.
44 Accord entre la SEPT et ARTE Deutschland TV GmbH, à Baden Baden, créée en mars 1991, LM910502, p. 34, chaîne ; LM910503, p. 32, chaîne.
45 In LM920320, p. 19, chaîne culturelle.
46 ARTE est constituée de 3 pôles : Strasbourg est chargée de la distribution et de la programmation, Paris, et Baden Baden (Arte deutschland TV GmbH (filiale des chaînes publiques allemandes ARD et ZDF)) sont chargées de la production.
47 Elle est cependant difficilement recevable en Allemagne, paradoxalement, mais très bien perçue ; in LM931002, p. 8, arte.
48 LM920701, p. 21, Russie ; cf. LMRTV, 17 mai 1993, p. 17.
49 LM910202, p. 16, télévisions.
50 10 à 11 millions, en fait, fin 1993 ; LM911920, p. 20, euronews ; LM910505 supplément radio télévision p. 16 ; cf. aussi LM920219 p. 20 Euronews, pour le choix de la ville de Lyon comme centre des services de la nouvelle chaîne ; LM920611, p. 20, Euronews ; LM921226, p. 13, Euronews (pour les difficultés de son financement par la publicité) ; Euronews a crée une régie publicitaire.
51 Cf. LMRTV du 13 juillet 1992, p. 16 ; France 2, France 3, TMC, RTVE (Espagne), RTBF (Belgique), RAI (Italie), RTP (Portugal), YLE (Finlande), ERT (Grèce), CYBC (Chypre), ERTU (Egypte) font partie en février 1993 du consortium, auquel en avril 1993 se joint la SSR suisse ; cf. Communication CB news, 11 janvier 1993, p. 27 ; le 1er juillet 1993 se joignent également la télévision publique tunisienne (ERTT) et la télévision publique algérienne (ENTV). En dehors de Euronews, « N-TV » est la première chaîne européenne d’information à émettre le 30 novembre 1992 depuis Berlin ; cette chaîne est reçue dans presque 10 millions de foyers câblés d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse.
52 LM920421, p. 14, télévision mondiale.
53 LM930306, p. 15, télévision.
54 LM920616, p. 22, Canal France.
55 Créée en mars 1984 sur un régime de concession ; la loi du 30 septembre 1986 sur l’Audio visuel obligerait une modification du contrat de concession en contrat ordinaire d’autorisation sous le contrôle du CSA !.
56 Nouvelle appellation des chaînes publiques françaises le 7 septembre 1992 : France 2 pour A2 et France 3 pour FR3.
57 Cf. Le Haut Parleur, octobre 1991, p. 62 ; tout téléviseur peut recevoir Télétexte, soit que le décodeur soit intégré à l’appareil, soit qu’il intervienne via la prise Péritel. L’équivalent en Allemagne est le « Videotext », proposé par les chaînes ARD/ZDF ; cf. pour les précisions techniques, Videotext-Zentrale, Marsurnalle, 16-20 Berlin 19.
58 Cf. LMRTV, 26 juillet 1993, p. 16.
59 Eurocrypt est le standard de la télévision cryptée du D2 Mac. Cf. aussi Sciences et Vie, août 1991, p. 143.
60 Cf. Science et Vie, octobre 1991, p. 124. L’intérêt du visiopass réside dans le fait qu’il peut décoder les programmes D2 Mac sur un téléviseur classique et du paiement au temps de consommation, le Pay-Per-View.
61 LM911108, p. 33, télévisions payantes ; LM921117, p. 31, payer pour voir ; qui aura le monopole des décodeurs ?
62 LM911214, p. 19, Fimnet.
63 LM910411, p. 42, FCC ; pour une histoire des networks américains, cf. Paracuellos, 1993, p. 163.
64 LM920728, p. 16, câble.
65 LM910416 p. 22 règles ; LM910802, p. 13, compromis ; LM910914, p. 25, csa ; adoption définitive le 20 décembre 1991 du projet de loi qui abaisse de 50 % à 40 % le quota d’œuvres d’expression française à diffuser par les chaînes de télévision aux heures d’écoute significative, le CSA se voyant accorder la possibilité de moduler les horaires de ces quotas en fonction de la « santé financière » des chaînes.
66 LM901011, p. 19 contrôle B VP ; LM910805, p. 14, CSA.
67 LM910215, p. 19, télévision.
68 Cf. aussi la constatation de M. Strauss-Khan, ministre français de l’industrie et du commerce extérieur, in LM920925, p. 18, D2 MAC ; cf. aussi un rapport de l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques, établi par Raymond Forni (Parti socialiste) et Michel Pelchat (UDF-PR) in LM921212, p. 22, télévision numérique ; cf. « Grandeur et Misère du D2 Mac », par Alain Chaptal, in Médias Pouvoirs, avril 1993, p. 74 ; cf. « Le Numérique gagne la bataille de la Télévision du futur » par Didier Gout, in Médias Pouvoirs, avril 1993, p. 82 ; LM930618, p. 19, Thomson.
69 Pour fixer les idées, une image de télévision contient environ 250 000 points, chacun codé sur plus d’un octet, soit environ 300Ko ; il faut alors disposer d’algorithmes complexes pour reconstituer ces 250000 points en 1/25 de seconde ; cf. Sciences et Avenir, octobre 1991, p. 67 ; cf. « Compression d’images, de l’informatique aux applications domestiques » in InfoPc, novembre 1991, p. 255.
70 Pour sa diffusion, car sa production est numérique.
71 LM910301, p. 2, télévision ; Sciences et Avenir, juin 1991, p. 26 ; Golden, janvier 1992, p. 154 ; Science et Vie, février 1993, p. 113. « IBM met un doigt dans la TVHD », in Libération, 23-24 mai 1992, p. 8 ; Science et Vie High Tech, n° 3, p. 80 ; Télécoms § Réseaux, octobre 1992, p. 63 ; cf. le dossier in Science et Vie High Tech, n° 5, p. 16 : cf. (Télé Satellite), mai, 1993, p. 4 : une société américaine, filiale de « Hugues Communication », « Direct TV » lance un système de diffusion qui porte son nom en utilisant la norme MPEG 2 ; cf. Paracuellos, 1993 « Quelles images du monde » ?, p. 199.
72 Avec l’ATTC (Television Test Center).
73 LM910326, p. 20, numérique ; cf. aussi Science et Vie High Tech, n° 5, p. 24 ; LM930526, p. 22, télévision.
74 LM91H 05, p. 28, D2 Mac.
75 LM910329, p. 10, D2 MAC ; LM911113, p. 25, télévision et LM911122 p. 38 télévision ; cf. aussi LM910426, p. 28, haute définition. « L’avenir de la télévision à haute définition » in Science et Vie High Tech, mai 1991, p. 20 ; LM910628, p. 13, D2 Mac ; cf . aussi LM910905, p. 15, écrans larges. A partir du 1er janvier 1993, tous les téléviseurs d’un écran de plus de 55 cm de diagonale auraient dû, obligatoirement, comporter un décodeur D2 Mac.
76 LM911203 p. 15 format.
77 LM920619, p. 16, haute définition.
78 LM910423, p. 40, D2 Mac.
79 LM920924, p. 20, Canal Plus.
80 LM921121, p. 25, haute définition.
81 LM921217, p. 16, D2 Mac ; LM921218, p. 18, Londres ; LM930216, p. 17, futur ; LM930221, p. 13, D2 Mac.
82 Science et Vie, février 1993, p. 87 ; cf. La télévision de demain » in LM930519, p. 1-16 ; LM930520, p. 13 ; LM930521, p. 9.
83 LM930306, p. 19, TVHD ; cf. aussi Communications CB News, 1 mars 1993, p. 25 ; cf. aussi Le Courrier international, 8 avril 1993, p. 26 « Les géants japonais à l’école de la TVHD américaine » ; cf. LM930509, p. 11, plan.
84 LM930615, p. 16, domicile.
85 LM930913, p. 9, numérique.
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