Point de synthèse VI. Les réseaux de communication
p. 85-96
Texte intégral
1Les réseaux de communication permettent l’échange communicationnel sur de longues distances.
2• La voix est saisie par un microphone1 qui, en faisant vibrer une membrane et grâce à un électro aimant, la transforme en courant électrique. Les variations de cette voix vont moduler sa fréquence de transport. On désire également transmettre du texte frappé sur un ordinateur. La voix est analogique, l’ordinateur est binaire. Le passage « binaire-analogique » est réalisé par un MODEM2. Son fonctionnement dans son principe est simple : MOduler du binaire en analogique, puis DEModuler de l’analogique en binaire. Par exemple, à 300 bits par seconde, on utilise une onde porteuse de 1080 Hz modulée, pour exprimer les « 1 » et les « 0 » à plus ou moins 100 hz, soit 980 hz et 1180 Hz dans un sens ; et par une porteuse de 1750 Hz modulée à 1650 Hz et 1850 Hz dans un autre sens (dans le cas du Full Duplex).
Dans les entreprises où il y a des autocommutateurs (PABX Private Automatic Branch eXchange) on remplace le standard par le SDA (la Sélection Directe à lArrivée).
Les modems automatiques suivent les codes de fonctionnement d’une entreprise privée américaine HAYES (firme de Norcross – Géorgie – )3.
3 En France, la transmission de la voix est globalement réalisée en numérique : on transforme les fréquences de la modulation en autant de mesures numériques. On dit qu’on échantillonne la voix à des intervalles très petits (8000 fois par seconde). Seules les liaisons entre les centraux et les postes téléphoniques chez les 25 millions de particuliers possédant une ligne restent aujourd’hui analogiques4. La nécessité de moduler et de démoduler sera obsolète vers les années 1995- 2000, époque où le réseau sera entièrement numérique et pourra transmettre sans modification : de la voix, des textes, du graphisme etc...
La communication via l’ordinateur et le RTC5 date des années 1965. On utilise un gros ordinateur à « temps partagé »6. Une entreprise de la région de Boston aux Etats-Unis, « Keydata Corporation » a l’idée de louer des terminaux non « intelligents » à une vingtaine d’entreprises de la métropole. Ces terminaux sont reliés à un UNIVAC 491 situé à Cambridge (Massachussetts) et permettent d’utiliser la capacité de traitement de l’ordinateur grâce à des modems7 .
A. Transpac
4• Transpac est le nom du service français de transmission de gros volumes de données8. Les équivalents à l’étranger sont Tymmet et Telenet (Etats-Unis), PSS (Grande-Bretagne), Datapac (Canada), Itapac (Italie). Le débit est de 50 à 48000 bits par seconde. La communication se fait par le protocole, appelé X259, ou tout protocole synchrone, par exemple SNA (Systems Network Architecture, norme de réseau brevetée utilisée par IBM pour l’interconnexion des systèmes informatiques, 1974). « X25 » est une norme de transmission par paquets10. Les données sont entourées de données de services pour former une « trame ». Celle-ci indique l’origine et la destination des données en intégrant un contrôle de l’intégrité11. Transpac a été décidé par le gouvernement français en 1975 et ouvert au public en 1978.
Une panne générale de Transpac sur la France entière par suite d’engorgement des canaux a été mémorable en juin 1985.
5• Cette norme, X25, débouche aussi sur d’autres protocoles internationaux. Le X75 est une passerelle entre réseaux des différentes nations. Elle a ouvert également la voie, aux travaux de l’ISO (International Standards Organisation – Genève – ) qui en collaboration avec le CCITT, formule en 1978, son modèle de référence pour l’Open System Interconnection (OSI) : un ensemble de 7 couches de protocoles qui régissent la communication de données entre ordinateurs (couche physique, couche liaison, couche réseau, couche transport, couche session, couche présentation, couche application)12.
6• L’intérêt de Transpac, transport par paquets (trans pac) réside dans son mode de traitement des données. Le principe consiste à transmettre un message en le découpant en petits paquets munis d’un code d’identification, (ce qui permet de faire circuler en même temps sur une même voie des messages émanant de correspondants différents), et de le reconstituer à l’arrivée. Le PAD (Programme Assembleur Désasembleur) assure cette conversion. On accède à Transpac soit avec une ligne X25 entre deux abonnés soit à partir du réseau RTC. On utilise alors les points d’accès EBA : Entrées Banalisées Asynchrones. Télétel, réseau à valeur ajoutée, utilise Transpac par l’intermédiaire des PAVI (Point d’Accès Vidéotex). Transpac est une vaste autoroute des communications numériques. Le coût de la communication n’est pas fonction de la distance mais du volume de bits transmis. Transpac13 effectue les transferts de données vers l’étranger grâce à un Nœud de Transit international NTI créé en 1979 et exploité par la DTRE (Direction des Télécommunications et Réseaux Extérieurs). L’interrogation d’une banque de données aux Etats-Unis nécessite d’utiliser Transpac, puis un réseau américain, par exemple Telenet par l’intermédiaire d’un Numéro d’Utilisateur International NU114.
La commutation de paquets rapides (ATM, Asynchronous Transfer Mode)15 permet d’augmenter la vitesse (35 Mbits/s à terme) et le traitement de l’information16.
L’USENET est un réseau composé de 37 000 nœuds répartis sur toute la terre17. Il permet d’envoyer un message, d’une manière transparente pour l’opérateur depuis un serveur privé, par exemple Calvacom pour la France (par exemple, UDM10). USENET est en effet un réseau associatif de messagerie internationale, c’est-à-dire une multitude de machines interconnectées et échangeant des données entre elles18. C’est un peu un réseau de micro-ordinateurs mais au niveau mondial : 15000 sites d’ordinateurs et plus de 5 millions d’utilisateurs ; parmi les sites qu’il est possible de joindre, via le réseau USENET, citons : AppleLink, Compuserve19, la messagerie professionnelle ATLAS 400, Bitnet (le réseau de recherche international d’IBM dénommé EARN (European Academic and Research NetWork) en Europe), tous les serveurs télématiques (B.B.S.) nord-américains connectés à Usenet, la plupart des grands constructeurs informatiques (Apple, Compacq, DEC, H-P., IBM, SUN, etc.) ainsi que Microsoft, Hayes, SCO-Unix, etc., toutes les Universités mondiales, leurs laboratoires de recherche, leurs étudiants etc...
B. Le RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Services
7• Une interface « S » à l’ordinateur permet la connexion avec le RNIS dont le nom commercial est NUMERIS. Il est « numérique » car, tant la voix que les données sont transportées sous forme de bits informatiques. Il est à « intégration de services » car tous les types de communication sont susceptibles de l’utiliser. Il est à « grand débit » car une ligne Numéris comporte en « accès dit de base » trois canaux : deux canaux dits « B » et un canal appelé « D » ; les canaux « B » permettent d’échanger des informations à 64 Kbits par seconde (2110x64 = 65 536 bits par seconde), le canal « D » à 16 kbits par seconde20.
8• Les premiers essais du RNIS datent du 21 décembre 1987 dans les Côtes d’Armor (réseau RENAN)21. Il signifie pour le particulier, quels que soient les services demandés, un seul raccordement, un seul numéro d’abonné, une seule facture détaillée par service utilisé, une installation filaire unique sur laquelle se branche l’ensemble des terminaux grâce à une prise universelle (prise « S » : SO pour l’accès de base et S2 pour l’accès primaire, correspondant aux interfaces « T0 » et « T2 » pour la connexion aux réseaux avec un coffret d’adaptation TNR (Terminaison Numérique de Réseau))22.
9• Le RNIS est opérationnel en France en 1990. Le Réseau Numérique à Intégration de Services23 offre deux types de branchements : 1) un « accès de base » avec une interface « S » comprenant deux canaux appelés « B » de chacun 64 Kbits/s avec 8 terminaux en série, plus un canal appelé « D » de signalisation de 16 kbits/s qui véhicule la signalisation avec le réseau ainsi que les données « bas débit »24. 2) un « accès primaire »25, sous le nom d’interface S2, à 2 Mbits/s (1984 Kbits/s) pour les entreprises peut contenir de 15 à 30 canaux « B » à 64 Kbits/s et un canal « D » à 64 Kbits/s.. Le Rnis utilise le réseau téléphonique actuel. Un abonnement est donc possible depuis un poste numérique branché sur le réseau commuté. Il n’y a pas besoin de fibre optique. Un abonné « numéris » communique vocalement avec n’importe quel abonné RTC26, transmet des données sur un canal B à 64 Kbits/s en circuit commuté transparent, transmet des données sur un canal B à 64 Kbits/s en commutation par paquets permettant d’avoir un accès X25 public ou privé27.
Le réseau actuel peut supporter avec un protocole MIC28, un débit de 2 méga bits /seconde ; alors qu’en Allemagne c’est un autre réseau que la Deutsche Bundespost Telekom a dû superposer au réseau téléphonique existant29.
Il existe une liaison RNIS, France-Allemagne depuis le 19 novembre 1990. Depuis septembre 1990, le RNIS français se branche sur les Etats-Unis, le Japon, la Belgique ; depuis le 8 avril 1991 avec le Royaume-Uni, fin 1991 la Suisse, la Norvège etc...30. Il suffira de composer le 19, puis le numéro de l’abonné. Le 1er janvier 1994 naît l’Euro Rnis qui rend caduque les passerelles interréseaux actuels.
10• Les applications grand public du RNIS sont prometteuses. 1) La mini messagerie pour une plus grande aisance dans l’utilisation du téléphone : la liste sur l’écran du téléphone des appels avec l’enregistrement des appels. La Messagerie vocale31 devient vraiment opérationnelle32. 2) La télé action : la programmation à distance de l’enregistrement d’un magnétoscope, par exemple. 3) La visiophonie, pour voir la personne ou avoir accès à des images. 4) Le téléchargement de programmes ordinateurs, de programmes de radios (on importe des sons), des programmes de TV (on importe un film), des programmes d’enseignement (on importe un cours avec son et image ou écrit seul)33.
11• Les applications professionnelles du RNIS sont déjà utilisables34. 1) Les applications images : faire un serveur de bornes d’images (peinture etc...), visite d’appartement, présentation d’une ville, d’une région, d’un catalogue. En 1991, Antenne 2 utilise Numéris pour visualiser des photos de l’agence de presse Gamma, pour en choisir une et la publier directement au cours du journal35. 2) Les transferts de fichiers : un fichier de 28 mégas octets représentant 160 000 opérations sur comptes bancaires est transmis en moins d’une heure à 64 Kbits /s ; de la même façon qu’une disquette de 480 K est transférée en une minute36. 3) Les vidéo et audio conférences offrent la possibilité d’assurer des réunions virtuelles de participants, géographiquement dispersés.37. 4) Les liaisons « rnis » permettent, par exemple, à Radio Nostalgie un envoi en « mesure » des spots publicitaires sur l’ensemble du réseau de diffusion38.
EasyTransfer, un logiciel de la société Access Privilège permet à un Macintosh d’échanger des documents via Numéris39 . Le logiciel « Transnum » sous Windows permet d’utiliser le RNIS avec un compatible PC40. Le logiciel Mac Tell puis Numéri’Tel de la société Hello Informatique permettent à un Macintosh d’assurer des liaisons avec, par exemple, une carte 820-2 de Matra à 57600 bits/seconde41. L’adaptateur se branche d’un coté sur la prise « modem » du Macintosh et de l’autre sur la prise « S » installée par France Télécom. Il convertit les données du format de l’interface « SO » en signal V24 compréhensible par le coprocesseur qui gère le port série. Pour un « accès de base » en 1991, le coût d’installation est de l’ordre de 675 francs ; la location mensuelle, 300 francs ; les appels téléphoniques sont soumis au même tarif que le service téléphonique traditionnel ; les données numériques sont facturées à la durée et à la distance et non pas au volume et au forfait (1,6 francs /minute jusqu’à 50 Km, 3,70 francs entre 50 Km et 100 Km et 4,10 francs au delà de 100 Km)42.
Fin 1990, le nombre de raccordements de base s’élève pour la France entière à plus de 500043, plus de 10 000 fin 1991. Et France Télécom table sur 150 000 abonnés en accès de base en 1992 et 600 000 abonnés en 1995.
12• La transmission des informations sous forme numérique se heurte à la limitation de la vitesse de transfert. On est passé de 300 à 64000 bits/s ; les fibres optiques autorisent des vitesses de 2 000 000 bits/s soit 2 Mbits/s et même 140 Mbits/s. Enfin certains envisagent une augmentation plus importante avec des liaisons numériques véhiculées sous forme hertzienne44. D’un point de vue pratique, on se doit de signaler la volonté de créer pour l’Ouest de la France le « réseau OR » (Ouest réseau) liant les régions, les villes et les entreprises à un débit de 100 mégasbits/s avec des fibres optiques et une connexion possible avec le programme européen RACE (Research in Advanced Communication technologies in Europe) qui vise à l’introduction des télécommunications intégrées à large bande (IBC)45. Ainsi, se profile à l’horizon 2010 des possibilités de transferts des données avec par exemple, le réseau ATM (Asynchronous Transfer Mode, ou TTA, Transmission Temporelle Asynchrone), qui offrira pour le particulier un débit de 35 Mbits/s et de 155 à 655 Mbits/s pour les utilisateurs professionnels, un réseau utilisant la technique de la transmission de « paquets » de 53 octets baptisés « cellules », d’une manière asynchrone, appartenant au niveau 2 des couches « OSI », alors que le RNIS appartient à la couche 346.
C. Un outil de communication exemplaire : le Minitel
13• La Direction Générale des Télécommunications (DGT) a dès 198147 engagé l’idée d’un concept de télématique à domicile, le Minitel, sur le site de Vélizy, Versailles, Val de Bièvre (appelé site Teletel 3V) de juillet 1981 à décembre 1982 avec 2500 foyers équipés.
14• Dès 1982 est expérimenté l’annuaire électronique officiellement inauguré en février 1983 par Louis Mexandeau, ministre des PTT. L’annuaire électronique est ouvert pour la France entière fin 198748. Une norme de visualisation (CEPT2)49 permet un affichage sur écran de type alphamosaïque avec 25 rangées de 40 caractères, 8 niveaux de gris, 8 touches de fonction, un modem permettant la transmission sur le réseau téléphonique commuté (1200/75 bits), une prise péri informatique autorisant le raccordement à différents périphériques (ordinateur imprimante)50. Un LEcteur de Carte A Mémoire (LECAM) permet de contrôler l’accès aux diverses fonctions des serveurs utilisés par le minitel. Depuis l’automne 1989 avec la commercialisation du Minitel 251, les caractères DRCS (Digital Redefinable Character Sets) offrent la possibilité d’affiner l’affichage du Minitel, des alphabets étrangers ou des symboles particuliers qui sont mal rendus avec le jeu de base du Minitel52. Le nouveau télétel (TVR, Télétel à Vitesse Rapide), permettra un accès numéris ! Mais dès 1993, le « 11 », accessible en 4800 bps supporte la transmission « normale » d’images53.
15• La transmission des données se fait par l’intermédiaire du réseau commuté avec un accès PAVI (Point d’Accès Vidéotex) sur Transpac selon le protocole X25. Les services et la tarification sont de trois types : 1) une tarification au « demandé », (le minitel vert, Teletel 1 (3613)) ; 2) une tarification au « demandeur », (Teletel 2 (3614)) ; 3) une tarification de type « kiosque », Teletel 3 (3615), Teletel 3 Professionnel (3616), Teletel 4 (3617), Teletel 6 (3628 -nn nn), Teletel 7 (3629 -nn nn) ; il existe une possibilité de « sélectiviser » l’accès avec, par exemple en Teletel 3, le « 3625 nn nn », en Teletel 3 Professionnel, le « 3626 nn nn », en Teletel 4, le « 3627 nn nn », en Teletel 6, le « 3628 nn nn », en Teletel 7, le « 3629 nn nn »54.
La technique du « reroutage » permet sans changement de point d’accès et sans déconnexion, des passerelles directes entre les différents services télématiques et leurs paliers de tarification.
16• Il existe d’autres normes dans le monde. La norme TELIDON est développée depuis 1978 par les Canadiens55, la norme PRESTEL (CEPT 3) (1979) par les Britanniques, la norme BTX (Bildschirmtext) (CEPT 1) par les Allemands56, la norme CAPTAIN par les Japonais57 etc…58 Le 27 mars 1991 est inauguré le Minitel en Irlande selon les normes françaises59.
France Télécom et US West offrent depuis le 9 septembre 1992, aux abonnés de la région de Minneapolis/Saint Paul, aux Etats-Unis, un accès à un annuaire téléphonique, inspiré directement du service vidéotex « 11 » français60. La consultation des services vidéotex français est possible à partir d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, du Luxembourg, d’Espagne…
17• En 1993, le parc de Minitel installé est de 6,2 millions ; on recense environ 100 millions d’heures de connexion, 14 800 services dont 6100 pour le 3615, 4800 pour le 3614. La durée d’utilisation moyenne d’un minitel est de 93 minutes par mois dont 18 minutes pour l’annuaire électronique61. L’utilisation du minitel est entrée dans les mœurs62. Pour l’ensemble du « kiosque », en 1990, France Télécom a reversé 2 millions de francs aux fournisseurs de services. Une messagerie grand public est ouverte sur la France entière depuis octobre 1990 : 3612 MINICOM. Au 31 décembre 1990, elle comptait près de 35 000 boîtes aux lettres, 60 000 fin 1991, 123 000 fin 1992. Le Minitel 12, en 1992, permet, par un clignotant allumé, de savoir qu’il existe un message en « attente de lecture ».
On se reportera aux annuaires des PTT, aux annuaires des Editions A Jour, et au code MGS sur le 3613, 3614, 3615 pour connaître les milliers de services disponibles63
Le Minitel 2 fait office d’enregistreur de « messages ».
18• France Télécom lance progressivement un service « SAM » (Service d’Accès Micro) qui paradoxalement permettra de contourner l’usage du Minitel pour des transferts de données entre particuliers. Ce service, à l’image des BBS (Bulletin Board Systems) américains fait transiter à 1200, puis 4800 et 9600 bits/s des données numériques entre micro-ordinateurs pour des besoins privés. Ainsi, peuvent se concevoir toute une panoplie de services à forte valeur, par exemple des services d’assistance consultable sur micro-ordinateur via le réseau minitel64.
Notes de bas de page
1 Car l’appareil saisit de « petits sons ».
2 Un ETCD, un Equipement Terminal de Circuit de Données.
3 Ce sont les commandes « AT » car elles commencent toutes pour AT ; par exemple la suite « ATA » signifie : décrochage et connexion immédiate etc... ; in Bondeville, 1991, p. 47. Cf. Bessières, 1990, p. 256.
4 Chaque abonné est rattaché par une ligne non partagée à un centre local de rattachement ; la numérotation se fait soit d’une manière décimale (les chiffres du clavier sont transformés en un nombre d’impulsions correspondant à la valeur du chiffre), soit d’une manière vocale (l’appareil génère un son dont la hauteur (la fréquence) correspond à ce chiffre). En Grèce, plus de 1 millions de demandes de lignes sont en attente en 1991 sur une population de 10 millions d’habitants.
5 Réseau Téléphonique Commuté ; le réseau est dit « commuté » car il n’existe pas de liaisons fixes entre les abonnés mais à chaque liaison, la création d’un « canal » temporaire ; environ 700 millions d’abonnés de part le Monde. En anglais, Switched NetWork ; le signal émis est donc dirigé vers un commutateur qui assurera la connexion avec le destinataire d’une manière temporaire.
6 L’évolution de l’utilisation d’un ordinateur distant est fait selon, la méthode du traitement par lots (les demandes sont exécutées selon une liste d’attente), la méthode du temps partagé, la méthode de l’interactivité (les relations avec l’ordinateur central sont en temps réel).
7 Time Life, 1987, les Communications, p. 39.
8 France Télécom en France exploite en fait trois types de réseaux numériques : Transpac, Transfix, Numéris, et deux réseaux originellement analogiques : les lignes spécialisées, le réseau téléphonique commuté.
9 Adopté en septembre 1976 par le CCITT, cf. Pujolle, octobre 1991, p. 52 ; Apple France commercialise le MacX25 1.1 qui gère l’accès des Macintosh sur X25 permettant des passerelles entre les protocoles AppleTalk et X25.
10 128 octets ; ce bloc est suivi de deux octets contenant le code détecteur d’erreur, d’un octet de nature du bloc et de numéro d’ordre, d’un octet d’adresse du destinataire ; le tout est encadré par deux suites de 8 bits appelées « drapeaux ».
11 Cette norme date du 2 mars 1976 à Genève et émane du CCITT.
12 « Les réseaux », Winton Cerf, in Pour la Science, novembre 1991, p. 46.
13 Qui possède son propre numéro par rapport aux autres réseaux étrangers : le DNIC, 2080 , cf. les nom des réseaux des principaux pays in Bondeville, 1991, p. 30.
14 Bessières, 1990, p. 327. Les réseaux internationaux n’en sont qu’à leur début et les prix d’une liaison numérique varient sensiblement d’un opérateur à l’autre ; in Télécoms & Réseaux International, octobre 1991 p. 20.
15 Adopté en février 1988 par le CCITT ; en français TTA (Transmission Temporelle Asynchrone).
16 Les flux d’informations sont divisés en « cellules » de taille fixe et générés au rythme des divers débits à commuter : voix, données, image ; cf. « Les hauts débits sur la sellette » in Télécoms & Réseaux International, novembre 1991, p. 27 ; cf. aussi Télécoms & Réseaux, novembre 1992, p. 33 ; Télécoms & Réseaux, septembre 1993, p. 73 pour l’intérêt de la SDH (Synchronous Digital Hierarchy) ; Télécoms & Réseaux, octobre 1993.
17 Usenet est une partie de INTERNET (créé en 1969 par l’armée américaine) : un réseau mondial reliant entre eux la majeure partie des ordinateurs appartenant à des administrations, des centres de recherche, des universités (par RENATER (REseau NAtional et de Télécommunications pour la technologie, l’Enseignement et la Recherche)) (e-mail saillantàaviion.univ.lemans.fr), des entreprises permettant l’échange de données entre tous ceux qui y sont connectés et mêmes des programmes radio (107 pays) ! cf. aussi une présentation sur ordinateur Macintosh, le programme « MERITSCRUISE2.0 », disponible sur le serveur Calvacom en 1993.
18 Dans ce cadre, citons la messagerie de l’Orstom (Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération) avec ses 2000 personnes réparties dans 35 pays et 5 départements et territoires d’outre mer ; in Télécoms & Réseaux International, mai 1992, p. 38.
19 Cf. Information Work Review », march 1992, p. 16.
20 Cf. Encyclopaedia Universalis, Universalia 1991, p. 341.
21 Cf. « Rnis, Numéris, vers de nouvelles perspectives de circulation de l’information », par Marie Christine Lacour, in Documentaliste, janvier 1990, p. 34.
22 Le réseau RNIS peut utiliser, entre l’abonné et le commutateur, les fils de cuivre actuels.
23 Dénomination française de « Integrated Services digital Network » ISDN.
24 Le réseau actuel commuté sans intervention a un débit maximum de 9600 bits /seconde.
25 « Le nom de primaire provient du fait qu’il correspond à l’unité de concentration "primaire” dans la hiérarchie de multiplexage des réseaux publics » ; in Passeport pour les réseaux, 1991, p. 97.
26 Avec un poste téléphonique « S0 ».
27 Une ligne RNIS gère donc plusieurs terminaux accessibles simplement en composant un chiffre supplémentaire par rapport au numéro de l’abonné pour atteindre directement par exemple le télécopieur, le micro-ordinateur, le téléphone etc.
28 Modulation par Impulsions Codées, permettant de véhiculer un signal analogique sous une forme numérique.
29 Science et Vie Hors Série, n° 165, p. 68 ; SVM, février 1991, p. 122 ; se reporter à Bessières, 1990, p. 73 et p. 322 pour un tableau complet des différents services ; cf. aussi Revue française des télécommunications, n° 69, juillet 1989.
30 Il existe en 1992, 24 inter connexions possibles, et. 3617.
31 « Voice Mail » ; ce n’est qu’un logiciel tournant sur un micro-ordinateur qui stocke, compresse, numérise, et restitue la voix ; l’expression la plus simple de la messagerie vocale étant le répondeur enregistreur ; beaucoup d’appels téléphoniques n’ont pas besoin de réponse immédiate ; les origines de la messagerie vocale datent de 1976 mais ce n’est qu’en 1980 qu’un système opérationnel fonctionne chez 3M au Minesota (Etats-Unis).
32 Cf. le dossier « Messagerie Vocale » in Entreprises et Télécommunications, octobre 1991, p. 48 ; cf. aussi SUAI, avril 1992, p. 52 pour une présentation de l’état des applications. « Mémophone », la messagerie vocale de France Télécom (3672), expérimenté en juillet 1991 à Marseille est étendue dès 1992 en région parisienne et 1993 sur la France entière.
33 Lairie, 1989, p. 188.
34 Une des nouvelles applications de l’utilisation des réseaux est la possibilité d’une « gestion » centrale d’une demande commerciale ; par exemple, un numéro unique de commande de plats cuisinés oriente automatiquement, en fonction de la localisation de l’appelant, vers la boutique qui assurera effectivement la livraison.
35 Le système « Image directe » développé par Tribun permet aux clients des agences de presse d’examiner sur un terminal les photos offertes et d’en passer commande, in InfoPc, n° 80, p. 204. Cf. Les photos de presse transitent sur Rnis », 35. (Suite) – in Télécom Réseaux International, avril 1992, p. 30. Le quotidien « Le républicain lorrain » utilise Numéris entre les services de fabrication du siège à Metz et trois agences éloignées, Sarrebourg, Sarreguemines, Saint-Avold pour la transmission des photos ; in Décision Micro, 28 octobre 1991, p. 32 ; cf. aussi Télécoms & Réseaux, mars 1993, p. 36. La Fnac a été un des premiers magasins à utiliser le réseau Numéris pour constituer un « borne » musicale permettant dans un magasin de consulter par le son une œuvre musicale ; in Dossiers & Documents, décembre 1991, p. 3.
36 Lairie, 1989, p. 173. Cf. aussi SVM Mac, n° 18, p. 86-87 pour des applications de Numéris pour le téléflaschage sur une Linotronic, pour la diffusion des messages publicitaires chez Radio Nostalgie etc ; des machines « Télédisquette » permet d’une manière transparente d’envoyer numériquement des disquettes.
37 Cf. « A l’aube d’une révolution, la transmission d’images », in Télécom Réseaux International, avril 1992, p. 17.
38 Décision Micro, 1er juin 1992, p. 39.
39 Univers Mac, juillet 1991, p. 76.
40 Cf. Télécoms & Réseaux International, décembre 1991, p. 44.
41 Ou bien pour tout Macintosh II, IIx, Ilfx ou Ilci, la carte « Macosi Numéris » de Bertin ou la carte « RNIS NB » d’Apple, ou bien le boîtier « Digipocket » de Matra (alias Matracom 814) ; cf. Icônes, mars avril 1993, p. 74 ; pour les cartes RNIS dans un compatible PC, cf. InfoPc, juin 1992, p. 191.
42 SVM Mac, n° 18, p. 84 ; cf. Décision Micro, 6 avril 1992, p. 47, pour l’offre de produits ; cf. aussi Golden, mai 1993, p. 58 ; les modifications des tarifs de France Télécom à partir de 1994, pour le téléphone, privilégient le temps à la distance ; in LM930714, p. 17, tarifs.
43 InfoPc, n° 80, p. 197, Numéris.
44 Une onde hertzienne se propage à la vitesse de 300 000 Kms/s ; cf. aussi, l’interview de Joel de Rosnay, in Bessières 1990, p. 357 ; cf. Décision Micro, n° 33, p. 38 ; se reporter également à la page 10 de la notice du cahier français n° 227 sur le temps de transmission des différents messages sur différents réseaux.
45 On parle du système B-ISDN (Broadband Integrated Service Digital Network) qui pourra transmettre des débits de l’ordre de 150 Mbits/s, ce qui est pour l’instant suffisant pour transporter des images animées, par exemple la TVHD.
46 InfoPc, décembre 1991, p. 267. Le débat aux Etats-Unis sur le contrôle public ou privé d’une « autoroute des données » est la parfaite illustration des potentialités attendues de ces nouvelles modalités de transmissions de l’information ; cf. Le Courrier international, 11 février 1993, p. 24.
47 Sous l’impulsion de Gérard Théry, Directeur Général des Télécommunications.
48 24 millions d’abonnés ; Minitel 1 (1982), Minitel 1B (1986).
49 Répertoriée par la Conférence Européenne des Postes et Télécommunications, (Cept) ; cf. Kaplan, 1993, p. 34.
50 Une vitesse de 4800 bits par seconde (conformément à l’avis V27 du CCITT), en 1992, et de 9600 bits par seconde permettent une augmentation des prestations offertes. La société française « Sinfa » propose un boîtier « Zaptel » permettant de recueillir sur la prise péri télématique du minitel 150 pages écran.
51 Qui possède une mémoire.
52 Cf. La lettre de Teletel, n° 21, p. 22 ; SVM, juin 1992, p. 18.
53 Décision Micro, 1er juin 1992, p. 14 ; Golden, août-septembre 1992, p. 14.
54 Le 3621 était le Minitel en Ascii ; son intérêt disparaît car tous les autres points d’accès vont pouvoir également diffuser et en vidéotex et en ascii.
55 Procédé alpha géométrique composé d’une matrice de 52000 éléments.
56 Cf. La Lettre d’information de la SFSIC (Société Française des Sciences de l’information et de la Communication), n° 37, 1991, p. 7, « Art et intérêt d’une analyse comparative de Btx et de Télétel » par Françoise Séguy.
57 Le géant mondial des communications « NTT » ; cf. Entreprises et Télécommunications, octobre 1991, p. 86.
58 Ungerer, 1988, p. 116.
59 LM910403, p. 46, irlandais.
60 Télécoms & Réseaux, octobre 1992, p. 9.
61 Pour l’année 1990, on dénombre 1 milliards d’appels dont 25 % pour l’annuaire électronique ; pour l’année 1992, on note un trafic de 87 millions d’heures de connexion, 9250 fournisseurs télématiques, 20112 codes disponibles.
62 LM901206, p. 38, télématique maturité ; cf. aussi Communication CB news, 8 mars 1993, p. 16.
63 Cf. « Bilan et Perspectives, les dix ans du vidéotex », in Télécoms & Réseaux International, octobre 1991, p. 45 .
64 Computer Answer Line, une société lyonnaise de télématique a développé pour Apple et IBM des services intégrant l’intelligence artificielle pour venir en aide aux demandes d’applications des utilisateurs : 3616 Apple A ; in Libération, supplément économique Rhône Alpes du jeudi 26 mars 1992, p. 9. Mais aussi la généralisation des « entrées informatiques » via le Minitel ouvre de nouvelles perspectives aux nouveaux pirates ; in Sciences et Avenir, avril 1992, p. 28.
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