Point de synthèse II. Survol de l’histoire d’un nouveau média : l’ordinateur
p. 29-42
Texte intégral
« Incontestablement fille de l’Université et de l’armée, l’informatique ne se mettra finalement que très tard à l’école de l’industrie »1
« Un ordinateur donné, cristallise un certain nombre de choix parmi les usages possibles de ses composants et chacun d’eux est lui-même l’aboutissement d’une longue chaîne de décisions »2.
« C’est par l’écriture informatique que l’on conquiert les espaces interplanétaires. Mais c’est par l’écriture personnelle que l’on maîtrise l’informatique »3 .
Le mathématicien William Shanks passa 15 ans de sa vie entre 1858 et 1873 à calculer les décimales de « pi » jusqu’à la 707e en commettant une erreur vers la 500e ; en 1949, l’Eniac mit 70 heures pour atteindre la 2035e décimale ; en 1955, un ordinateur arriva à la 10017e décimale en 33 heures4.
La construction d’une machine utilisant les cartes perforées permit à Hermann Hollerith (1860-1929) en 1890 de faire face aux besoins du recensement américain pour déterminer le chiffre de la population et sur la lancée du traitement de l’information, la fondation, en 1896, d’une entreprise (la Tabulating Machine Company) qui par la suite se nommera IBM (International Business Machine, 1924), avec Thomas Watson5.
Il est amusant de constater que la possibilité d’automatisation des calculs prend sa source dans le développement de la téléphonie. Comme le souligne Patrice Flichy6 : « George Stibitz des laboratoires Bell remarque en 1937 qu’un relais téléphonique, composant de base des centraux, qui peut prendre deux états (ouvert ou fermé) peut également servir comme composant d’un calculateur binaire (deux états possibles : « 0 et 1 »). Trois ans après, sort le « complex calculator », calculateur scientifique destiné à l’usage interne des techniciens de Bell… Six générations successives de ce matériel seront construites pendant les années quarante pour les besoins militaires. Le dernier modèle comportera 9000 relais et occupera une surface au sol de plus de 100 mètres carrés » !
Le premier ordinateur commercialisé7, l’UNIVAC 18, est inauguré en 1951 et utilisé pour le recensement américain9
A. La préhistoire de la micro informatique
« On l’aura constaté : l’avènement des micro-ordinateurs est plus qu’une addition à une panoplie ou qu’une extension de gamme. Il a donné naissance à un système cohérent de production et de commercialisation de l’informatique. Ce phénomène n’a pas été perçu d’emblée. En effet, la chute des coûts des ordinateurs n’a pas affecté également ses différents organes. Les mémoires centrales et les unités de traitement ont été touchées les premières par les procédés d’intégration à grande échelle des composants, ce qui explique l’apparition précoce des calculateurs de poche. Les mémoires de masse ont tardé à suivre. On peut prévoir qu’après les disquettes, le compact disque ouvrira de nouvelles chutes « dramatiques » de prix et de perspectives d’applications inédites »10.
1• Le département de la Défense américain commande en 1943 à deux chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, le premier ordinateur11. John Mauchly et Prosper Eckert12 reçoivent 400 000 dollars pour mettre au point l’Electronical Numerical Integrator And Computer (ENIAC). Cette machine, achevée en novembre 1945, et destinée à fournir à la marine américaine des tables mathématiques, est inaugurée le 15 février 1946 par une démonstration d’un calcul de trajectoire balistique. Elle utilise 20 000 lampes triodes sous vide, d’une durée chacune de 7 minutes et 30 secondes, pèse 30 tonnes, s’étale sur 160 m2, compte 70 000 résistances, 10 000 accumulateurs, 500 000 joints pour relier les circuits entre eux. Elle n’est capable d’effectuer que 5000 additions ou soustractions par seconde, « soit 30 millions d’opérations élémentaires en une journée, soit l’équivalent du travail de 75 000 personnes faisant des calculs à la main » !13
... « L’Eniac réalisé trop tard, ne servit pas à calculer des tables de tir, mais par contre, sur une suggestion de Von Neumann… (28 décembre 1903, 8 février 1957)14 fut mis en service immédiatement pour calculer la faisabilité des plans de la bombe H, en particulier le modèle mathématique de l’explosion, qui requérait d’énormes calculs (un million de cartes perforées). Le programme démarra en novembre 1945 et révéla de nombreuses insuffisances dans les plans initiaux de la bombe »15.
2• Des chercheurs du Bell Laboratories, John Bardeen (mort en janvier 1991), Walter Brattain, William Shockley inventent le transistor, le 27 janvier 1947 (TRANSfert reSISTOR)16. Il a deux états stables, allumé ou éteint : « 0 », « 1 » ; un tube radio utilisait les propriétés de l’électron dans le vide, le transistor utilise les propriétés de l’électron dans un solide. Ils reçoivent, pour cette découverte, le prix Nobel de Physique en 195517.
… « Tout signal est par définition variable, puisque, s’il était constant, la quantité d’information serait nulle. Il s’agit donc d’amplifier non pas un flot d’énergie constant mais un flot variable. C’est là un processus très commun : aucun conducteur ne trouverait épuisant de presser et de relâcher à un rythme régulier sa pédale d’accélérateur... le faible mouvement de son pied crée des variations de vitesse d’un objet pesant plusieurs quintaux, cette amplification étant obtenue au prix d’une certaine consommation d’essence. Il en va de même pour les lampes et les transistors. Le réservoir de carburant, c’est soit une pile, soit des accumulateurs, soit un montage transformant le courant électrique du réseau en courant continu. Le moteur, pour un appareil à lampes, c’est le flux d’électrons qui est émis par une plaque métallique chauffée, la cathode, et recueilli par une autre plaque, l’anode, le tout se produisant dans le vide d’une ampoule scellée. Le rôle de l’accélérateur est dévolu à une grille métallique, située entre cathode et anode, à laquelle est appliquée un voltage suivant le signal à amplifier et qui fonctionne comme une vanne modifiant le courant des électrons. Pour mouvoir cette sorte de vanne, il ne faut presque pas d’énergie, et les variations du courant qui apparaît entre cathode et anode, suivent fidèlement, en principe, l’influence de la grille tout en mettant en jeu une énergie élevée qui atteint plusieurs centaines de kilowatts pour les plus gros émetteurs de radiodiffusion. Il en va de même pour les transistors, bien qu’ils ne puissent fournir d’aussi grandes puissances. Leur principe a été découvert en 1948 et ils ont révolutionné l’électronique grâce à leurs dimensions bien inférieures à la lampe la plus miniaturisées, à leur moindre consommation d’énergie et à leur robustesse bien supérieures à celle des tubes à vide qui constituent des réalisations très délicates de fine métallurgie. Les propriétés des transistors tiennent à certains phénomènes dont sont le siège des soudures entre métaux différents, dans lesquelles on ajoute des impuretés en proportion infime et soigneusement dosées. La mise au point de leur fabrication ressort aux tours de mains... et a retardé l’apparition des transistors.... Depuis longtemps, les propriétés de certains contacts entre métaux et oxydes métalliques étaient connues : ils laissent passer le courant dans un sens et l’arrêtent dans l’autre. Cette propriété a été ensuite reconnue à des soudures entre deux pastilles d’un même métal contenant chacune une impureté différente. Par exemple, supposons que l’on soude deux petits lingots du métal germanium, l’un contenant une impureté du type appelé P, l’autre une impureté du type N. On constate que le courant s’écoule de P vers N mais ne passe pas de N vers P. La découverte de l’effet transistor a découlé de l’idée suivante : de part et d’autre d’une très fine tranche de germanium N, d’environ un dixième de millimètre d’épaisseur, on soude deux pastilles de germanium P et on envoie un courant dans l’une d’elles, appelée l’émetteur. Le courant franchit sans mal la transition P-N et, en principe bute sur la transition N-P qui lui est interdite. Il devrait donc s’évacuer par le fil relié à la petite tranche N, appelée la base. En réalité, le courant est lancé avec une telle vitesse par l’émetteur que la plupart des charges qui le constituent ratent en quelque sorte le tournant, traversent la base N sur leur élan et, en dépit du sens interdit que leur oppose la jonction N-P, pénètrent dans l’autre pastille P, appelée le collecteur. Si le transistor fonctionne à peu près comme une lampe, c’est que la base sert de vanne, et à l’instar de la grille, commande, au prix d’une très faible dépense d’énergie le courant émetteur-collecteur, beaucoup plus puissant . – c’est le transistor P-N-P –. Le vocabulaire des transistors paraît d’une très grande logique : émetteur émettant, collecteur captant et base servant de fondation aux deux pastilles P. »18.
3• En 1959 deux entreprises américaines, Texas Instruments (Jack Kilby), et Fairchild Semiconductor (Robert Noyce), inventent le « circuit intégré » appelé puce (en anglais « chip ») en référence à sa couleur : un ensemble électronique complet, intégrant à la fois des éléments actifs (diodes et transistors) et des éléments passifs (résistances, condensateurs). C’est alors une montée en puissance dans une même surface : 1) Présenté comme un composant unique, le circuit intégré (CI) est monolithique, c’est-à-dire réalisé tout d’une pièce dans un carré de silicium19 de 1,5 millimètre de côté ; 2) En 1965, des circuits MSI (Middle Scale Intégration) contiennent 1000 composants élémentaires sur une puce de 16 millimètres carrés ; 3) en 1970, des circuits LSI (Large Scale Intégration) contiennent 100 000 transistors dans 1 centimètre carré ; 4) en 1985, des circuits VLSI (Very Large Scale Intégration) avec par exemple, le micro processeur de la firme INTEL 80286 contiennent 134 000 composants, le 80386 (275 000 composants), le 80486 (1,2 millions de composants) de même que le 68040 (Motorala) mesurant 1,3 cm de largeur sur 1,5 cm de longueur, le 68060 intégrant 2 millions de transistors20 ; 5) il est prévu en l’an 2000 une puce de 100 millions de composants pour le 80786 mesurant un pouce carré soit 25 millimètres par 25 millimètres ; un accord (13 juillet 1992) entre IBM, Toshiba, Siemens prévoit la fabrication de puces capables de stocker 256 millions de bits grâce à un nombre équivalent de transistors intégrés sur quelques millimètres carrés de silicium, à peine la surface d’un ongle ! IBM envisage même un transistor selon la technologie NMOS tenant à l’intérieur d’un rectangle de 0,7 sur 0,15 micron avec des pistes métalliques mesurant 0,2 micron de large et comportant 4 milliards de transistors !21.
En septembre 1991, Chips § Technologies a présenté un « PC/Chip 8660 », un composant de 2 centimètres de coté, intégrant un véritable compatible PC-XT 8086, cadencé à 8 Mhz !
Intel est leader des fabricants de micro processeurs depuis qu’IBM a décidé en 1980 d’équiper ses premiers PC de processeur 8088. Motorola fabrique la famille des 68000 notamment pour les Macintosh d’Apple22. NEC, Advanced Micro devices, ZILOG, Texas Instruments, Fairchild, National Semi Conductor sont américains, Fujitsu et Hitachi japonais, Thomson et Siemens, européens.
B. L’utilisation des découvertes
4• Ce sont les français qui réalisent (à Courtabœuf, près de Paris) en 1972 le tout premier des ordinateurs individuels appelés aussi micro-ordinateurs car utilisant les micro processeurs. Truong Thong Thi23 a l’idée de réduire la taille des composants d’un ordinateur et de les poser sur une petite pastille grande comme une carte de visite. Il fonde ainsi sa propre entreprise, REE, commercialise son invention, le « Micral-N », qui, en France, ne trouve pas de clients.
5• En 1975 Steven Paul Jobs et Stephen G. Wozniak créent l’Apple 1, sans mémoire morte24. La Byte Shop est la première boutique d’informatique personnelle ; son propriétaire, Paul Terrel accepte l’Apple 1, mais demande à Jobs de l’assembler. L’Apple 1 ne possède pas de lecteur ; il faut taper à la main le langage de programmation chaque fois qu’on allume l’ordinateur avant de commencer à programmer25. IBM lance, sans aucun succès, un ordinateur voulant être concurrent, le « 5100 ».
6– 1976. L’Apple 1 dispose d’un lecteur de cassettes (pour charger le Basic).
7– 1977. L’Apple 2 possède le Basic en mémoire morte (ROM) (Read Only Memory) et peu de mémoire vive (RAM) (Random Access Memory, mémoire à accès aléatoire dans laquelle on peut lire, écrire et effacer les données)26. S. Leiniger, employé par Radio Shack, vend un ensemble, unité centrale, moniteur vidéo, lecteur de cassette, sous le nom de TRS 80.
8– 1978. Wozniak met au point le lecteur de disquette de 140 k octets.
9– 1979. Le premier traitement de texte (Tdt) grand public, en anglais « WordProcessing », Apple Writer, est une invention de Paul Lutus avec son langage de programmation interne le WPL – Word Processing Language –. L’idée du traitement de texte date de 1964 en Allemagne chez IBM sous le vocable « Textverarbeitung ». Seymour Rubinstein, après avoir fondé en 1978 la société Micropro, crée l’éditeur WordMaster qui deviendra en 1979 Wordstar27 ; le traitement de texte de Microsoft « Word », ne sort qu’en novembre 1983 ! ; Mac Write d’Apple, écrit par R. Wigginton, Ed. Rudder et Don Breuner, date de 1984 ; en 1982 était présenté sur IBM PC, le logiciel de Bruce Bastian, ancien étudiant à la Brigham Young University, « WordPerfect » ; aujourd’hui, WordPerfect 6.0, sous MS-DOS offre toutes les fonctions usuelles d’un traitement de texte mais aussi d’un tableur !.
10– 1979. Le premier tableur (en anglais « SpreadSheet » et en québécois « Chiffreur ») appelé Visicalc (VIsible CALCulator)28 a pour auteurs Dan Bricklin (programmeur), Bob Frankston (mathématicien), Dan Fylstra (gestionnaire) et est porté sur l’Apple 2 avant de l’être sur l’IBM PC en mai 198129 ; le tableur « Lotus 1.2.3 »30 de ASHTON-TATE date de novembre 1983, présenté au Comdex de Las Vegas, est commercialement disponible en janvier 1983. Le tableur de Microsoft « Excel » date de mai 1985 sur Macintosh, est commercialisé en septembre 1985. Borland crée en septembre 1987 son tableur « Quattro ». Il faut attendre le logiciel « Improv » de Lotus en 1992 pour révolutionner l’approche « classique » du tableur31.
11– 1979. Le premier gestionnaire de fiches est crée par Wayne Ratliff (appelé « Vulcan I »), employé de la Nasa ; une société d’édition Ashton-Tate assure la distribution exclusive du programme et dès 1983 en acquiert les droits, sortant « dBase II ». En 1984, Richard Schwartz et Robert Shostak appliquent des techniques d’intelligence artificielle pour créer un gestionnaire de base de données, un SGBD, « Paradox », commercialisé avec l’aide de Ben Rosen dans la société ANSA, en janvier 1985 et racheté par Philippe Kahn (Borland) en 1987. En 1984, Laurent Ribardière crée pour un environnement Macintosh, « ABC Base » qui deviendra « 4e Dimension » (1986) dans le cadre de la société ACI (Analyse Conseil Information).
12– 1981. Le 12 août. John Opel, P.D.G. d’IBM lance le PC, Personal Computer, à partir d’une puce de l’entreprise INTEL, le 8086, suivi en 1987 par le PS, Personal System.
C. L’ordinateur appris à l’Homme
13• Dès les années 1950, Douglas Engelbart, directeur de l’Augmentation Research Center (ARC) du Stanford Research Instaure avait imaginé des logiciels pour la communication avec : 1) un écran à multiples fenêtres de travail ; 2) la possibilité de manipuler, à l’aide d’une souris, des complexes informationnels figurés à l’écran par un symbole graphique ; 3) les liens associatifs (hypertextuels) dans des bases de données ou entre documents écrits par différents auteurs ; 4) les graphes dynamiques pour représenter des structures conceptuelles (le traitement d’idées) ; 5) les systèmes d’aide à l’utilisateur intégrés aux logiciels32.
... « Lorsque Steven Jobs (né en 1955) et quelques-uns de ses collaborateurs visitèrent les laboratoires du Palo Alto Research Center (PARC) (dirigé par Allan Kay, Larry Tessler) de Xerox, voyant pour la première fois comment on pouvait interagir avec un ordinateur de manière intuitive et sensorimotrice, sans passer par l’intermédiaire de codes abstraits, ils surent immédiatement qu’ils allaient suivre cette voie »33.
14• Jobs détourne, au profit d’Apple, les idées de Xerox et une partie du personnel34. Le Macintosh35 est créé le 24 janvier 1984 avec, notamment, la notion d’icône ; la largeur de l’écran est calculée à partir du format standard d’une feuille de papier, de façon que le texte ou le graphique vu à l’écran puisse avoir la même dimension que le texte ou le graphique imprimé. Le Wysiwyg, « What you see is what you get » est de rigueur.
« Selon la légende, ce n’est qu’à partir du moment où Alan Kay s’est concentré sur le fait qu’un enfant de 24 mois devait pouvoir aborder l’outil et tout au moins le manipuler sur un plan ludique, que le Macintosh a pu naître »36.
15•21 octobre 1991, sont lancés au niveau mondial les ordinateurs de « genoux » Macintosh, les PowerBooks, qui, à l’instar des portables, compatibles PC, apportent plus de « personnalisation » dans la gestion de la productivité intellectuelle personnelle37 ; en attendant les « puces dans la main », tels le PSION série 338, ou le Newton d’Apple (août 1993)39.
L’affichage video sur Macintosh
L’affichage se fait par un balayage de lignes. Les images sont constituées de centaines de lignes horizontales créées par un faisceau d’électrons sur la surface interne d’un tube cathodique. Le faisceau d’électrons part du coin supérieur gauche de l’écran et parcourt une ligne horizontale tout en modulant sa puissance pour créer des pixels blancs ou noirs ; et de même pour une seconde ligne. Sur un écran de 9 pouces, le même processus intervient 342 fois pour le balayage complet de l’écran (en 1/60e de seconde – c’est ce qu’on appelle la vitesse de rafraîchissement), pour repartir pour une nouvelle image en haut à gauche de l’écran. Toutes les lignes de l’écran sont rafraîchies pendant un cycle ; on n’utilise pas la technique de l’entrelacement qui consiste à balayer toutes les lignes paires pendant un cycle et toutes les lignes impaires pendant le cycle suivant. Il y a 342 pixels verticaux. De plus, la quantité de pixels horizontaux est déterminée par le nombre de fois que le pinceau d’électrons peut s’allumer et s’éteindre durant le parcours d’une ligne, 512 fois. Il y a donc 342*512 pixels sur un écran 9 pouces (un pouce vaut 25,4 mm). Cet écran a une résolution, c’est-à-dire un nombre de pixels par pouce de 74. Un macintosh Powerbook40 (100 ou 140) a une résolution de 640 x 400 pixels, des points de 0,30 x 0,30 mm, 85 points par pouce (pps ; 25,4 divisé par 0,3). Un macintosh LC avec un écran 13 pouces a un nombre de pixels de 640*48041. Dans une configuration monochrome, chaque pixel est représenté par un bit : il ne peut donc y avoir que deux états possibles : noir ou blanc. Pour un écran couleur, chaque pixel est constitué par trois petites taches de lumière, rouge, verte, bleue. Ces trois couleurs sont dites primaires. Ces triades (rouge, verte, bleue) de chaque pixel sont créées par exemple par trois canons à électrons sur une surface sensible constituée par des points phosphorescents, rouge vert bleu – les écrans Sony n’ont qu’un seul canon qui attaque tous les points sensibles de la surface phosphorescente –. On attribue donc plus d’un bit par pixel, les bits additionnels permettent de jouer sur la couleur et la nuance. Par exemple, deux bits par pixels permettent d’afficher 4 couleurs, 4 bits (214) 16 couleurs, 8 bits (218) 256 couleurs. La première étape de la création d’un pixel couleur consiste à déterminer la valeur des bits qui lui sont assignés. Cette description provient d’une table spéciale appelée table des couleurs, un répertoire agencé qui indique combien de rouge de vert et de bleu doivent être mélangés pour créer une couleur donnée ; une table est ainsi une palette de peinture. « En bref, le Mac, par exemple, examine les 8 bits assignés au pixel, le résultat est un nombre compris entre 0 et 255. Le Mac utilise ce nombre pour trouver une description dans une table de couleurs. Les valeurs de la table indiquent au circuit vidéo la proportion de rouge, de vert et de bleu. Le circuit video génère le signal qui pilote les canons à électrons du tube cathodique. Les canons à électrons envoient un faisceau sur la surface sensible du tube. L’utilisateur voit les triades de rouge, de vert et de bleu et les confond en pixels colorés42 ».
L’affichage vidéo sur compatible PC
A l’origine, l’affichage était régi par le système MDPA (Monochrome Display and Printer Adaptater) : en monochrome, 25 lignes de 80 caractères. L’amélioration suit une série de normes pour un usage grand public : 1981, CGA (Color Graphics Adaptater), EGA (Enhanced Graphics Adapter, 1985,)43 La norme VGA (Video Graphics Array) (1987) offre 640*480 pixels en 16 couleurs44. Une nouvelle norme (XGA)45 date de 1991 et offre une définition de 1024 x 768 pixels en 256 couleurs. Il existe dans ce cas, un mode entrelacé. La surface d’affichage du moniteur est balayée deux fois par image. En fait, les lignes horizontales impaires sont d’abord affichées lors du premier passage du faisceau d’électrons, créant ainsi un premier champ, puis les lignes horizontales paires sont affichées dans la seconde passe, formant le second champ. La combinaison des champs, impairs et pairs, crée l’image vidéo complète FRAME (trame, en français)46
16L’augmentation de la vitesse des ordinateurs utilise trois techniques : 1) L’effet Jesephson. La technologie actuelle de l’intégration à grande échelle VLSI ne permet pas souvent de dépasser la cadence de 50 millions de flops par seconde47. Pour augmenter cette vitesse, Brian D. Jesephson, un physicien britannique découvre en 1962 les propriétés de l’électronique supraconductrice : vitesse de communication très élevée, dissipation minimale, distorsion absente, résistance électrique nulle… . Mais ces propriétés ne se rencontrent que lorsqu’on abaisse la température d’un métal à environ 4 Kelvin soit moins 270 degrés Celsius, ce qui nécessite un appareillage compliqué. On utilise classiquement une technologie dite CISC (Complex Instruction Set Computer) consistant donc à enrichir de plus en plus les instructions48. 2) Le RISC (Reduced Instruction Set Computer)49. Il s’agit, pour augmenter la vitesse de traitement de l’ordinateur, de considérer un jeu d’instructions réduit et exécuté chacun en un seul cycle d’horloge, entraînant une diminution des accès à la mémoire RAM et la simplicité de construction des processeurs50. La société américaine ARM (Advanced Risc Machines) fabrique un processeur ARM 600 de 32 bits consommant une très faible quantité d’énergie qui est à la base d’un « Pentop » d’Apple, un ordinateur à « interface stylo » qui deviendra le Newton. Le processeur PowerPC 601 doit équiper en 1994 un nouveau Macintosh 30 fois plus rapide qu’un Macintosh LC II en 199251 ! 3) La logique parallèle. Les ordinateurs « classiques » fonctionnent depuis John von Neumann, Professeur à Princeton, selon une logique séquentielle52. Aujourd’hui, un ordinateur Cray, selon ce principe, est le représentant le plus rapide. La limite physique des matériaux rend cependant prometteur la technique du montage des processeurs selon la « logique parallèle », la répartition des tâches entre plusieurs processeurs53. Un nCube, selon ce principe est deux fois plus rapide. Il est le successeur du premier ordinateur parallèle, l’Illiac 4 au début des années 197054.
17Des accords de recherche pour développer des ordinateurs photoniques (IBM, ATT, General Electric, Honeywell), les photons ayant la particularité de véhiculer plus d’information que les électrons, laissent entrevoir des circuits plus rapides encore.
18Aujourd’hui, la technique de « l’Overdrive » permet d’augmenter sur des ordinateurs à processeur 486 SX ou 486 DX, les performances du traitement des informations en doublant la fréquence de travail à l’intérieur du processeur. Cette technique marque également en 1993 une stratégie commerciale de la part d’Intel, car elle offre la possibilité aux possesseurs de ces types de processeurs d’augmenter la puissance de leur machine en restant lié au seul fabricant du micro processeur55.
19Aujourd’hui, le marché se situe au niveau du matériel et du logiciel56. Deux « standards » existent pour les applications professionnelles : l’ordinateur « Personnal Computer » basé sur le système d’exploitation MS-DOS57, l’ordinateur Macintosh d’Apple Computer. Les éditeurs de logiciels génèrent en 1991 un marché de plus de 6 milliards de dollars58.
Notes de bas de page
1 Breton P., 1990a, p. 194.
2 Lévy, septembre 1990, p. 66.
3 Baudin, 1984, p. 13.
4 Escarpit, 1988, p. 73.
5 Cf. un résumé de son action in Qu’est-ce-qu’un ordinateur, Claude Bellavoine, Dunod, 1972, p. 1-11.
6 Octobre 1991, p. 201.
7 Les fondateurs de l’Eniac fondent la « Eckert and Mauchly Computer Company ».
8 Acronyme de UNIVersal Automate Computer.
9 Le premier ordinateur, expérimental électromécanique, a été le « Mark 1 », en 1937, aux Etats-Unis, œuvre du Professeur Howard Aiken (sa vitesse de travail était d’une opération par seconde) ; pour IBM, la machine s’appelait ASCC (Automatic Sequence Controlled Calculator) ; elle mesurait 15 m de long, 2,40 m de hauteur et contenait 750 000 pièces reliées par 800 km de câbles !.
10 Lussato, 1990, p. 28. Le micro-ordinateur a déjà une histoire et des musées ! cf. SVM, janvier 1993, p. 140.
11 Il ne s’agit pas de retracer l’histoire de l’informatique (cf. Breton P. Histoire de l’informatique, éd. seuil 1990 ; « L’informatique individuelle » in Universalia, 1985 p. 400 ; « L’invention de l’ordinateur » Pierre Lévy in Eléments d’Histoire des Sciences, sous la direction de Michel Serres, 1989, p. 515 ; Les chemins de l’informatique, Wladimir Mercouroff, 1991 ; « L’informatique, quarante cinq ans de succès paradoxaux », Philippe Breton, in Culture Technique, juillet 1990, p. 6 ; Pierre-E. Mounier-Kubn, « Genèse de l’informatique en France (1945- 1965) », in Culture Technique, juillet 1990, p. 35) ; mais il importe de distinguer ce qui dans cette histoire peut faire apparaître les enjeux de la communication à travers des machines présentes dans notre environnement premier.
12 De la Moore School of Engineering.
13 Flichy, octobre 1991, p. 203. « Il paraît que ce sont les cafards qui provoquaient des pannes en logeant dans les circuits moites et chauds de l’ENIAC et en rongeant les isolants ; c’est la raison pour laquelle les défauts de fonctionnement, qu’ils soient matériels ou, aujourd’hui plutôt logiciels, portent aujourd’hui, le nom de bugs (cafards en anglais) » Mercouroff, 1991, p. 124. Le terme de « bug » vient de Grace Murray Hopper en 1945 ; in Birrien, décembre 1992, p. 38.
14 Cf. L’ordinateur et le cerveau, John Von Neumann, éd. La Découverte, 1992 qui réunit des conférences sur les relations entre l’activité du cerveau et les possibilités du calcul automatique.
15 Breton P., 1990a, p. 118 ; cf. aussi à propos de John Von Neumann, in Sciences et Avenir, février 1993, p. 68.
16 La première présentation au public date du 30 juin 1948 ; cf. Science et Vie, mai 1993, p. 182.
17 Cf. pour une histoire, Breton T., 1991, p. 106. Le premier ordinateur à 17. (Suite) – transistors est le PDP-1, lancé aux Etats-Unis en 1960 par Digital Equipement Corporation (DEC). Pour une présentation des types de transistors, cf. « Les semi-conducteurs et les matériaux magnétiques », Praveen Chaudhari, in Pour la Science, décembre 1986, p. 92 ; cf. aussi « Les matériaux de l’information et de la communication », John Mayo, in Pour la Science, décembre 1986, p. 30 avec les transistors MOS (Métal/Oxyde/Silicium) (1970) notamment.
18 Arnaud, 1979, p. 67. Le laboratoire des Matériaux moléculaires du CNRS, à Thiais a déposé un brevet décrivant la fabrication d’un transistor en... plastique d’un coût réduit par rapport à l’utilisation du silicium ! in « Une percée technologique : le premier transistor « tout plastique », Science et Technologie, n° 32, décembre 1990.
19 Après l’oxygène, c’est l’élément le plus abondant de la géosphère ; son utilisation par rapport au germanium est due à Gordon Teal (Texas Instruments) ; ce qui permettait de diminuer dès 1954, son coût de fabrication (son coût était 10 fois plus élevé que celui d’un tube à vide vers 1950).
20 Intel fabrique en 1993, le 80586 (Pentium), 60 fois plus rapide que le 80286, intégrant 3,2 millions de transistors ; cf. SVM, avril 1993, p. 57 ; cf. aussi PcExpert, mai 1993, p. 122, panorama des micro processeurs Intel, de 1980 à 1993 ; cf. L’ordinateur individuel, mai 1993, p. 66 ; cf. Science et Vie, juin 1993, p. 122 ; cf. Science et Vie, septembre 1993, p. 110.
21 LM920715, p. 1-14, puces électroniques. On appelle loi de Moore (1964), de Gordon Moore, Président et Cofondateur d’Intel le fait que le nombre de transistors qu’il est possible d’intégrer sur un microprocesseur double tous les deux ans ; in SVM, juin 1991 p. 75. Cf. « Les puces de l’informatique de demain » in Pour la Science, novembre 1987, p. 42. Les ingénieurs du laboratoire LSI de NTT (Japon) ont réalisé le plus petit dessin du monde : un portrait d’Albert Einsten ; l’image mesure 0,1 micron soit l/500e de l’épaisseur d’un cheveu humain in Entreprises et Télécommunications, juillet, 1991, p. 16. Pour une étude vers l’infiniment petit, cf. George Gilder, Microcosme : La révolution quantique dans l’économie et la technologie, ed. InterEditions, 1990.
22 Cf. pour une présentation, Golden, novembre 1991, p. 122.
23 François Grenelle revendique également une paternité du premier micro-ordinateur, dans une cave de Châtenay-Malabry en juin 1972.
24 Cf. L’ordinateur individuel, novembre 1988, p. 121.
25 Young Jeffrey, Steven Paul Jobs, un destin fulgurant, (1987), éd. micro application, 1989, traduction française.
26 En 1982, 750 000 machines seront installées.
27 Ecrit par John Barnaby et fonctionnant sur le système d’exploitation CP/M (Control Program for Microcomputer), système acheté par Seymour Rubinstein 25000 dollars à un professeur de l’Ecole navale, Gary Kildall ; cf. InfoPc, janvier 1993, p. 18.
28 Programme écrit en mars 1979 et lancé commercialement en octobre 1979 par Dan Fylstra.
29 Dans la foulée, en 1979, Mitch Kappor travaillant pour la société VisiCorp (qui commercialise VisiCalc), réalise VisiTrend (statistiques) et VisiPlot (établissement de graphiques).
30 Créé par Mitch Kappor en disgrâce avec VisiCorp, et Johnatan Sachs ; le nouveau programme cumule les fonctions de tableur, grapheur, gestionnaire de fichiers, d’où son nom 1-2-3.
31 Cf. SVM, janvier 1993, p. 112 ; PcExpert, juillet août 1993, p. 153.
32 Peter Norton et Jim Heid, 1989, p. 36.
33 Lévy, septembre 1990, p. 54.
34 La justice américaine blanchit en 1991 Apple d’avoir copié Xerox pour ses interfaces, in Décision Micro, n° 33, p. 16. Apple lance le 19 janvier 1983, « Lisa » (arrêt des ventes, avril 1985), le précurseur du Macintosh, conçu dès 1979 par Steven Jobs, John Couch, Ken Rothmueller, Bill Atkinson ; cf. SVM Mac, février 1993, p. 84.
35 Mac Intosh est un fermier de l’Ontario qui en 1776, donna son nom à une pomme ; Jef Raskin un des responsable du programme d’un nouvel ordinateur, grand amateur de ce fruit, donne ce nom au nouvel ordinateur.
36 Science et Vie, Hs, septembre 1990, p. 102. Il est assez symptomatique de constater à quel point cette « montée » de l’ordinateur individuel a été vécue par les précurseurs et « accompagnateurs » comme toute nouvelle « conquête » avec son caractère « pionnier » entre les années 1976-1985 ; une contribution d’un abonné de Calvacom (Lyonel BAUM (LB10) D 71-23 mars 1987 19H43 (147 lec. du forum Place Publique)) à propos de la sortie d’un livre sur l’aventure d’Apple souligne : « L’aventure d’Apple Computer va t-elle prendre le goût insipide des pommes Golden cultivées intensivement pour les grandes surfaces ? A lire le Jeu de la Pomme (la grande aventure d’Apple Computer) on pourrait croire que toute l’aventure est à l’échelle humaine, celle d’individus (Wozniak, Jobs, Baum, Fernandez) qui inventèrent l’APPLE I et surtout le II et par dessus tout APPLE COMPUTER. Tout ceci appartient au passé : 12 ANS déjà. Les pionniers ont dû créer APPLE COMPUTER pour pouvoir créer le MAC. Il y a eu changement de niveau dans la complexité. L’Apple II a été l’œuvre de quelques bidouilleurs géniaux. Le concept MAC (clavier/écran) serait resté simple concept sans APPLE COMPUTER (la firme). Et puis là-dessus il y a NOTRE AVENTURE, nous, utilisateurs, avec le Mac. Certains de nous peuvent croire qu’elle se confond avec celle de la firme. « The Soûl of the new computer » est un épiphénomène qu’avaient espéré les pères fondateurs. Qu’en est-il aujourd’hui avec Mac II. Pourra t-il avoir une âme ? Qu’en sera t-il. demain quand on sait que les schémas des futures machines sont testés sur un CRAY SUPERCOMPUTER ($ 14,5 Méga dollars). Que sera the next génération of Apple (cf. MacTutor, février, p. 9) ? La vérité, c’est qu’aujourd’hui, l’aventure est finie, bien que les produits soient excellents. Le côté épique a disparu. APPLE COMPUTER a atteint l’âge adulte et beaucoup d’entre nous ont vieilli de 12 ans. Que sont devenus les amateurs ésotériques de HI-FI des années 70 ? La HI-FI est de consommation courante depuis belle lurette. Que serons-nous devenus à la fin de ces Eighties héroïques ? Si l’ésotérisme est pris en charge par un CRAY II, beaucoup d’esprits curieux s’orienteront vers de nouvelles aventures, vraisemblablement loin de l’informatique. Il sera un temps où ces machines habitées deviendront à ce point transparentes et à ce point industrialisées, TRIVIALES pour tout dire, que nous nous poserons certaines questions sur nos enthousiasmes des années 80. A moins que l’on ne nous oppose l’inévitable rapprochement avec l’épopée automobile. Le jeu de la pomme est fini. Espérons que la pomme ne se jouera pas de nous ».
37 Cf. Golden, novembre 1991, p. 38.
38 In Golden, novembre 1991, p. 102.
39 Le Figaro, 930914, dossier spécial Apple Expo, p. 10. L’obsolescence des 39. (Suite) – ordinateurs s’accélère ; il y a dix ans, il fallait dix années de recherche et de développement pour réaliser une nouvelle machine, 18 mois vers les années 1990 ; « l’espérance de vie moyenne d’un ordinateur sur le marché est passée de près de cinq ans à un an » ; in SVM, avril 1992, p. 23.
40 Plus de 200 000 machines vendues de part le monde entre octobre 1991 et juin 1992.
41 Un écran de télévision de 625 lignes et de 720 points par ligne correspond à 450 000 pixels.
42 Norton Peter et Heid Jim, 1989, p. 159. Apple fournit en 1993, avec son système d’exploitation 7, une extension, le « Colorsync » permettant de disposer d’un ensemble de gestion des couleurs au travers de la chaîne graphique, de la numérisation des images à leur impression en passant par leur manipulation à l’écran ; il s’agit d’un premier « Wysiwyg » couleur.
43 CGA : 320x200 pixels en 4 couleurs, EGA : 640x350.
44 Cf. « les cartes Super-VGA » in L’ordinateur individuel, décembre 1992, p. 180 ; le S-VGA n’est pas véritablement une norme ; il est défini par le groupement de constructeurs Vesa (Video Electronics Standards Association) ; il offre 800 x 600 points en mode graphique avec de 16 à 256 couleurs par exemple.
45 EXtended Graphics Array ; cf. Soft et Micro, octobre 1991, p. 23.
46 Cf. L’ordinateur individuel, juin 1993, p. 277, « Tout savoir sur l’Affichage ».
47 On appelle « flop » l’unité désignant une opération arithmétique par seconde ; le boulier permettait 2 flops par seconde, l’Eniac en 1946, 5000, un micro processeur aujourd’hui, peut approcher le milliard (le GigaFlop) (le méga-flop est le million d’opérations flottantes par seconde) ; la « Connection Machine » du MIT « mouline » mille milliards d’opérations par seconde (le « TéraFlop ») ; le 47. (Suite) – « PetaFlop », le million de milliards d’opérations par seconde est pour demain ; in Science et Vie, octobre 1991, p. 34.
48 PcExpert, octobre 1993, p. 34.
49 A partir des travaux de J. Coke (IBM) et de E. Patterson (Berkeley).
50 Le Mips R4000, lancé le 1 octobre 1991 est le premier processeur RISC 64 bits monochip.
51 IBM, Apple, Motorola créent une association le 9 mars 1993 pour promouvoir la technologie RISC, in LM930310, p. 24, IBM ; cf. aussi Univers Mac, mai 1993, p. 15. Le processeur « Alpha » de Digital Equipement participe de cette technique également, contrairement au « Pentium » d’Intel.
52 Mercouroff, 1991, p. 6.
53 Les travaux sont menés depuis 1987 au MIT par une équipe dirigée par Daniel Hillis.
54 Un CRAY XMP, conçu en 1989 est constitué de huit processeurs de calcul, possède une capacité mémoire de 32 millions de mots de 64 bits, exécute 2,14 milliards d’opérations par seconde !. Cf. aussi SVM Mac, octobre 1990, p. 132 ; Pour la Science, décembre 1987, p. 30, « L’architecture des futurs ordinateurs ». On utilise d’abord un parallélisme de contrôle obtenu en faisant exécuter différentes parties de l’application simultanément par plusieurs processeurs, et un parallélisme de données en « répétant une même action sur des données similaires, provenant de structures très régulières » Mercouroff, 1991, p. 147 ; le T3D de Cray comporterait, selon les versions jusqu’à 2048 processeurs.
55 Cf. SVM, septembre 1992, p. 66 ; SUAI, novembre 1992, p. 91 ; cf. aussi L’ordinateur individuel, décembre 1992, p. 138 ; cf. InfoPc, décembre 1992, p. 145 ; cf. aussi PcExpert, avril 1993, p. 131.
56 Pour la première fois, en 1992, dans l’histoire de la micro informatique, les ventes de logiciels ont dépassé les ventes de matériels dans le monde entier ; IBM et la chaîne américaine de distribution Hi-fi et vidéo (Bockbuster) ont la volonté de développer une filière télédistribution de produits « son et image ».
57 La version 5.0, le 11 juin 1991, apporte plus de convivialité ; cf. L’ordinateur individuel, septembre 1991, p. 202 ; cf. Soft et Micro, octobre 1991, p. 65 ; la version 6.0 intègre nombre d’utilitaires (cf. « MS-DOS 6 », Robbins, Sybex, 1993) (les versions successives du système d’exploitation apportent plus de facilités d’utilisation : par exemple, la 1.0 ne lit que des disquettes de 160 K ; la 2.0 (1983) gère une arborescence sur plusieurs niveaux ; les 3.x (1984) ; la 4.0 est capable d’adresser des disques de plus de 32 Mégas ; la 5.0 (1991) assure une meilleure gestion de mémoire) ; le système ne sait toujours pas cependant adresser en totalité plus de 640 K, ce qui nécessite des programmes spéciaux pour dépasser cette limite !.
58 Cf. InfoPc, juillet 1991, p. 46.
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