L’estampe un art multiple à la portée de tous ?
Histoire de l’artÉditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 26 octobre 2022
Collection : Histoire de l’art
Année d’édition : 2008
Nombre de pages : 384
Présentation
Depuis la Renaissance, l’estampe a constitué une révolution capitale dans l’histoire de la culture visuelle et de la perception de l’œuvre d’art : l’idée de graver un sujet sur une matrice, puis de l’imprimer en de multiples exemplaires, a totalement bouleversé les notions d’originalité et d’unicité traditionnellement attachées à l’œuvre d’art. Bien moins coûteuse et moins fragile que le dessin ou la peinture, l’estampe a trouvé des applications extrêmement variées – des plus nobles aux plus humbles – destinées à des publics élargis, mettant quasiment l’image à la portée de tous. Mais paradoxalement, le caractère multiple des estampes originales, la soumission au modèle inhérente à l’estampe dite de « reproduction », la complexité de certains procédés techniques, la question des retirages posthumes de planches, ont pu entraîner, incompréhension, méfiance et préjugés.
L’évolution des statuts de l’image imprimée est une question des plus actuelles et des plus transversales à travers les siècles. Elle se rattache pleinement à l’histoire de la culture visuelle et appelle de stimulantes approches interdisciplinaires. Elle est au cœur de ce recueil auquel ont contribué de nombreux spécialistes, chercheurs en histoire de l’art, en économie de l’art, conservateurs de musées, conservateurs de bibliothèques, experts…
Sommaire
Sophie Raux, Nicolas Surlapierre et Dominique Tonneau-Ryckelynck
Avant propos. L’estampe, un art multiple à la portée de tous ? Ou la réflexion sur le statut de l’image imprimée à travers l’opération Feuille à Feuille (2002-2007)Michel Melot
IntroductionL’estampe : objet de substitution, produit de consommation
Hans J. Van Miegroet
Copies-fantômes et culture de l’imitation au début de l’époque moderne en EuropeElisabetta Lazzaro
La valeur de l’originalité dans les estampes de RembrandtGuillaume Glorieux
Fêtes galantes et musique. Les frontispices gravés de recueils de clavecin au XVIIIe siècleViviane Benoit-Renault
Le fer-blanc lithographié en Bretagne, fin XIXe – début XXe siècleMarie Gispert
La place de l’estampe dans la diffusion de l’art allemand moderne en France durant l’Entre-deux-guerresCollections et Collectionneurs d’estampes, de la sphère privée à la sphère publique
Françoise Pellicer
La collection d’estampes de la médiathèque de Montpellier : de la bibliothèque de Fabre à la médiathèque Émile ZolaPauline Prevost-Marcilhacy
La création des cabinets de gravures en province, sous la Troisième République : un exemple de décentralisation artistiqueBarthélémy Jobert
Comment mettre en valeur la gravure dans les collections publiques ? Le cas des cabinets d’estampes de la Bibliothèque nationale et du British MuseumSimon André-Deconchat
Les estampes du Magicien : la constitution du Cabinet d’estampes modernes de la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques DoucetSophie Harent
Quelques milliers d’estampes à découvrir : la collection du musée des Beaux-Arts de NancyApproche théorique de la réception de l’estampe
Ralph Dekoninck
Dum premis imprimis. L’imaginaire de la gravure au XVIIe siècleMichèle-Caroline Heck
Les techniques de la gravure et leur expression dans les écrits du XVIIe siècle : la présentation des procédés comme fondement d’une histoireJean-Gérald Castex
L’éducation d’un regard, ou les différents modes d’appréciation de l’art de la gravure vers 1700Martial Guédron
Des monuments de luxe. La gravure anatomique en couleurs et sa réception au tournant des LumièresBertrand Tillier
Les statuts problématiques de l’estampe politique : l’exemple de l’affaire Dreyfus (1898-1906)Marie-Claude Chaudonneret
Le statut et la réception de la lithographie en France dans les années 1820-1840Sophie Bobet-Mezzasalma
Art ou industrie : les enjeux d’une redéfinitionFabrice Flahutez
Gravures originales et gravures d’interprétation dans l’œuvre de Hans Bellmer : des techniques au service d’un contenuNicolas Surlapierre
Postface. Manuels à l’usage de l’histoire : constellation ou galaxieLe texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.