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Libertarias de Vicente Aranda (1996) : film de fiction anarchiste pour grand public ?

p. 379-388


Extrait

1Pour quels publics faire du cinéma politique ? Problématique qui ne concerne pas que le cinéma – il n’y a qu’à lire la presse anarchiste qui survit aujourd’hui pour s’en convaincre – mais dont, en raison de son caractère ontologiquement industriel et commercial, la pertinence est démultipliée pour le 7e Art. Produits par la coopérative Le Cinéma du Peuple, les films d’Armand Guerra témoignent certes que le mouvement ouvrier n’a pas attendu la révolution d’octobre pour tenter de s’emparer de l’outil cinéma. Mais ils montrent également que la réflexion sur la nature du cinéma lui-même n’était pas encore ébauchée et que prévalait l’idée qu’il suffisait de mettre un révolutionnaire derrière la caméra… Quant aux films de Bernard Baissat réalisés dans les années 80, même dépourvus d’afféterie formaliste, ils ont bien du mal à échapper au ghetto militant pour toucher un public plus large : à quelques exceptions près (certes de plus en plus nombreuses depuis quelques années), le film

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