“La Phalange” et l’Italie ou l’équilibre instable entre littérature et politique

1“La Phalange”, puissante revue de Jean Royère, a toujours clamé haut et fort sa vocation poétique. Puissante car elle connaît deux périodes d’existence. La première plus artistique et littéraire que la seconde, largement teintée de politique dès le milieu des années trente. La revue se positionne avec assurance et détermination dans le paysage littéraire d’avant la première guerre mondiale.

2Sous sa couverture brune, puis rouge brique, l’équilibre règne entre création et critique, prose et poésie. Sa composition s’apparente à celles de ses prestigieuses aînées, “La Revue blanche”, “L’Occident”, “Vers et Prose” ou bien le “Mercure de France”, avec une première partie consacrée aux études sur la création littéraire, à l’histoire littéraire, aux études, aux essais, suivie de textes en vers et en prose. La deuxième partie s’attache davantage à la critique: poésie, romans, ouvrages de référence sur l’Histoire et sur l’Art, avec pour finir une série de notes et d’échos touchant aux d