1 Voir Stéphane Mallarmé, Versi e prose, traduzione di Filippo Tommaso Marinetti, con una nota di Franco Fortini, Torino, Einaudi, 1987 et la très récente édition Mallarmé, Versi e prose, traduzione italiana di F.T. Marinetti, seconda stesura inedita, a cura di Giuseppe Gazzola, Società Editrice Fiorentina, 2018.
2 Filippo Tommaso Marinetti est né à Alexandrie d’Égypte, de parents italiens, à la fin de décembre 1876.
3 La Mendiante d’au-delà, poème en prose, “Anthologie-Revue”, 20 juin 1898, p. 175.
4 Dans Les Jeux rustiques et divins, Paris, Mercure de France, 1897, pp. 27-29.
5 «L’Après-midi d’un Faune, une églogue, où les subtilités des joies sensuelles se déroulaient en des vers mystérieux», Huysmans, À rebours, éd. Marc Fumaroli, Paris, Gallimard, 1977, «Folio», p. 317.
6 Lettre à Eugène Lefébure du 27 mai 1867. Stéphane Mallarmé, Correspondance complète 1862-1871 suivi de Lettres sur la poésie 1872-1898, éd. Bertrand Marchal, Paris, Gallimard, 1995, pp. 350-351.
7 Gaetano Mariani, Il primo Marinetti, Florence, Le Monnier, 1970, p. 13 et Brunella Eruli, Preistoria francese del Futurismo, “Rivista di letterature moderne e comparate”, n° 23, décembre 1970, p. 265.
8 Huysmans, À rebours cit., p. 316.
9 «Faustroll marque une date dans l’histoire de la critique. D’analytique elle devient synthétique» (Les Pas perdus). «Prenant le contre-pied de toute analyse, la critique synthétique supprime toute distance entre le critique et son objet et s’incorpore les signifiants même de l’œuvre recensée pour aboutir à une création à caractère poétique», commentait de manière éclairante Marguerite Bonnet dans son édition d’André Breton, Œuvres complètes, I, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1988, p. 1248.
10 Lire par exemple Jean-Louis Backès, Hérodiade et le Faune, in Mallarmé, actes du Colloque de la Sorbonne du 21 novembre 1998, éd. André Guyaux, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, pp. 133-144.
11 On le sait depuis la publication de la correspondance de Mallarmé, laquelle n’aura lieu que dans la seconde moitié du xxe siècle. Sur le nom d’Hérodiade lire la célébrissime lettre à Lefébure de février 1865, désormais dans la «Bibliothèque de la Pléiade»: Mallarmé, Œuvres complètes, I, éd. B. Marchal, Paris, Gallimard, 1998, p. 669.
12 Ce que relevait et dont s’étonnait Pasquale A. Jannini dans son Introduction à F.T. Marinetti, Scritti francesi, Milano, Mondadori, 1983, p. 23.
13 Lire à ce sujet les pages de J.-L. Steinmetz, Le Paradoxe mallarméen: les poèmes en prose, “Europe”, avril-mai 1976.
14 Giorgio Baroni, “Poesia”: la gestazione del futurismo, “Poesia, rassegna internazionale”, I, 2005, p. 11.
15 “La Plume”, 1er avril 1902, pp. 417-420.
16 Voir Bertrand Marchal, édition de Mallarmé, Œuvres complètes I, Paris, Gallimard, 1998, «Bibliothèque de la Pléiade», p. 1149.
17 Lettre à Lefébure du 27 mai 1867 (l’année même de la mort de Baudelaire). Mallarmé, Correspondance complète 1862-1871, suivi de Lettres sur la poésie 1872-1898, éd. B. Marchal, Paris, Gallimard, 1995, p. 349.
18 En juillet 1906 un fragment paraît dans “La Rénovation esthétique”, un autre fragment figure dans “Poesia” d’avril-mai-juin 1906.
19 Il est ainsi dans le numéro d’avril-juillet 1909 de “Poesia”. Dès 1909 cette revue devient «Organe du futurisme».
20 Le Manifesto tecnico della letteratura futurista paraît en mai 1912. La version française est publiée à Paris la même année.
21 André Breton, Point du Jour, Paris, Gallimard, 1970, p. 9. Breton prend aussitôt après ses distances vis-à-vis de Marinetti. Et pour cause: l’écrit de Breton date des années Vingt et l’on sait que pendant ces années Marinetti s’affiche de plus en plus aux côtés de Mussolini. Sur «Le pré-surréalisme des Futuristes italiens» s’interrogeait N. Blumenkranz-Onimus in Vitalité et contradictions de l’avant-garde. Italie-France 1909-1924, dir. S. Briosi et H. Hillenaar, Paris, Corti, 1988, pp. 27-37.
22 Date de février 1915 la séparation, quelque peu polémique, de la part de Palazzeschi, de Papini et de Soffici, entre futurisme et marinettisme: lire “Lacerba” du 14 février 1915.
23 G. Lista, Marinetti, Paris, Seghers, 1976, «Poètes d’aujourd’hui», p. 56.
24 “Revue d’Europe et d’Amérique”, 1er octobre 1911, ibidem, pp. 180-181. Il ne serait que trop facile de lire une telle attitude à la lumière des principes que la psychanalyse naissante va élaborant précisément en ces années: tuer le Père, de manière symbolique, afin de se substituer à lui…
25 Mallarmé, Œuvres complètes, I cit., p. 37.
26 Gianfranco Contini, Innovazioni metriche italiane tra Otto e Novecento, in Varianti e altra linguistica. Una raccolta di saggi (1938-1968), Torino, Einaudi, 1970, p. 591. Sur ce point précis, lire aussi, dans des années plus récentes, Jean-François Chevrier, L’Action restreinte. “L’Art moderne” selon Mallarmé, Paris, Hazan, 2005, p. 187: «Marinetti opposait la “révolution typographique” futuriste à “l’idéal statique de Mallarmé”. Mais […] la “révolution typographique” doit beaucoup au précédent du Coup de dés».
27 Carlo Martini, Marinetti, Mallarmé, Gide e il Futurismo, “Idea, settimanale di cultura”, n° 20, 17 maggio, 1953, p. 2. Nous traduisons en français.
28 Stéphane Mallarmé, Observation relative au poème Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, dans Œuvres complètes, I cit., p. 391.
29 C’était pourtant l’hypothèse de Contini, Innovazioni metriche italiane tra Otto e Novecento cit., p. 591: «Evidentemente il Marinetti ignorava (cosa lecita fino al 1914) l’edizione originale, in rivista, di Un Coup de dés».
30 Olga Ragusa, Mallarmé in Italy, New York, Vanni, 1957, p. 118.
31 Voir l’étude d’Etienne-Alain Hubert, Devenir de l’œuvre: Mallarmé lu par Apollinaire, Reverdy et Breton, in André Guyaux (dir.) Mallarmé cit., pp. 203-205.
32 Lire à ce sujet Mario Richter, Apollinaire et “Lacerba”, “La Revue des revues”, n° 58, automne 2017, pp. 25-32.
33 Nos amis les Futuristes, “Les Soirées de Paris”, 15 février 1914.
34 Guillaume Apollinaire, Œuvres en prose complètes, éd. Michel Décaudin, Paris, Gallimard, 1977, «Bibliothèque de la Pléiade», p. 977 et note relative p. 1702: «dernier rebondissement d’une polémique sur la simultanéité. Un premier temps avait opposé les futuristes italiens à Delaunay, qu’ils accusaient de plagiat. Un deuxième épisode eut lieu à la fin de 1913, autour de la publication de la Prose du Transsibérien. Enfin, en juin-juillet 1914, les attaques de Barzun provoquent des répliques de Cendrars et d’Apollinaire. Simultanéisme-Librettisme est une réponse aux critiques qu’avait formulées Barzun dans le numéro de janvier-mars de “Poème et drame”».
35 «È gran merito del Marinetti aver insistito sull’aspetto vocale, recitabile della poesia» (G. Contini, Innovazioni metriche italiane tra Otto e Novecento cit., p. 591).
36 Giovanni Lista, Marinetti cit., p. 113.
37 Paul Valéry, Variété in Œuvres II, Paris, Gallimard, 1957, «Bibliothèque de la Pléiade», p. 199.
38 Cf. Luciano De Maria, Marinetti e il futurismo, Milano, Mondadori, 1981, p. xiv.
39 Serge Faucherau, Expressionnisme, dada, surréalisme et autres ismes, Paris, Denoël, 1976, p. 102.
40 «Le parole in libertà sono l’istituto-limite del futurismo, perfezionamento del precedente del verso libero». Gianfranco Contini, Innovazioni metriche italiane tra Otto e Novecento cit., p. 590.
41 Stephane Mallarmé, Œuvres complètes, I cit., p. 392.
42 Et remonter notamment à Paul Bourget: «Un style de décadence est celui où l’unité du livre se décompose pour laisser la place à l’indépendance de la page, où la page se décompose pour laisser la place à l’indépendance de la phrase, et la phrase pour laisser la place à l’indépendance du mot» (Essais de psychologie contemporaine, éd. A. Guyaux, Paris, Gallimard, 1993, p. 14). Et Giovanni Lista d’observer fort opportunément: «Il paroliberismo futurista sarà la specifica e radicale realizzazione di questa idea», in Claudia Salaris (dir.), Filippo Tommaso Marinetti. Arte-vita, Roma, Fahrenheit 451, 2000, p. 91.