Le monde des revues et le cosmopolitisme littéraire: échos de “La Revue blanche” dans “Il Marzocco”

1À la fin du xix^e siècle, les échanges littéraires et artistiques qui s’établissent entre les espaces de langues française et italienne reposent en grande partie sur l’action de ce que l’on appelle communément les «petites revues», conformément à l’appellation que leur a donnée Remy de Gourmont¹. Les liens que tisse le “Mercure de France” avec l’étranger, et avec l’Italie, en l’occurrence, sont essentiels pour comprendre ces échanges. Les travaux récents d’Alexia Kalantzis ont montré le rôle incontournable de Gourmont dans ces opérations, ce dernier donnant même des textes à plusieurs revues², dont un article pour “Il Marzocco” en décembre 1897³. La tenue régulière de chroniques de littérature étrangères joue un rôle crucial dans la circulation des valeurs esthétiques. Les enquêtes montrent que les dynamiques d’échanges entre champ littéraire français et italien fonctionnent dans les deux directions: les lecteurs français et italiens des revues apprenant à connaître les auteurs