1 J.-M. Maulpoix, Adieux au poème, Paris, José Corti («En lisant en écrivant»), 2005, p. 171.
2 Ibidem, p. 193, 199.
3 Baudelaire, Œuvres complètes, éd. Cl. Pichois, Paris, Gallimard («Bibliothèque de la Pléiade»), 1975, p. 275-276.
4 J.-M. Maulpoix, Lyrisme et mythe, in Du lyrisme, Paris, José Corti («En lisant en écrivant»), 2000, p. 293-294.
5 R. Char, Fureur et mystère (1948), in Œuvres complètes, intr. de J. Roudaut, Paris, Gallimard («Bibliothèque de la Pléiade»), 19831, 19952, p. 162.
6 Pourtant Jean-Marie Gleize parle d’«[u]n “formalisme” poétique, euphoriquement assumé» uniquement «du côté de l’OULIPO», dans J.-M. Gleize, A noir. Poésie et littéralité, Paris, Seuil («Fiction & Cie»), 1992: Un métier d’ignorance, p. 89-152: 110. D’après lui «il serait abusif de prononcer le mot de “formalisme”: la conscience formelle, critique ou constructive, n’est en rien le fétichisme de la forme, et toute cette poésie, en ses œuvres vives (non bien sûr en ses répétitions académiques), est “créatrice par la forme” pour en revenir à la forme que Valéry utilisait à propos d’Hugo…», ibidem. L’on voit bien que l’emploi du terme, même à l’intérieur du milieu formaliste, ne saurait être facilement généralisé.
7 M. Jarrety (éd.), La poésie française du Moyen Âge jusqu’à nos jours cit., p. 481.
8 Ch. Hanna, L’émergence de nouvelles écritures, in La Nouvelle Poésie française, «Magazine littéraire», 396, mars 2001, p. 23-26: 25.
9 Ibidem.
10 Ibidem, p. 26.
11 Pour une définition du paysage poétique français actuel, nous nous permettons de renvoyer à notre anthologie F. Scotto (éd.), Nuovi poeti francesi cit.
12 M. Jarrety (Les identités de la poésie, dans G. Dotoli (éd.), Où va la poésie française au début du troisième millénaire, Fasano, Schena-Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2002, p. 105) cite à juste titre Claude Esteban, qui stigmatise les dangers de la tendance moderniste au refus de tout ce qui vient du passé: «Le soupçon porté sur l’histoire en tant que somme et thésaurisation de l’acquis, le rejet des expériences antérieures, la surestimation du présent demeurent, je le crois, les caractéristiques principales de notre modernité déchirante, les plus ostentatoires, à tout le moins, si l’on songe à certaines fins de non-recevoir – en matière artistique, plus encore qu’en poésie – qui trahissent surtout l’insouciance et l’ignorance de ceux qui les prononcent», Critique de la raison poétique, Paris, Flammarion, 1987, p. 39.
13 Il suffit de penser, par exemple, pour ce qui est des écritures lacunaires, à l’a-musicalité sciemment choisie d’un Claude Royet-Journoud et à la source musicale de l’inspiration d’Anne-Marie Albiach, voir F. Scotto, La voce spezzata. Il frammento poetico nella modernità francese cit., p. 235-251.
14 Pour un approfondissement de la question, nous renvoyons aux œuvres d’Henri Meschonnic (avec Gérard Dessons) Traité du rythme. Des proses et des vers, Paris, Dunod, 1998; Les états de la poétique, Paris, Puf, 1985; La rime et la vie, Lagrasse, Verdier, 1989; Politique du rythme. Politique du sujet, Lagrasse, Verdier, 1995.
15 K. Hamburger, Logique des genres littéraires, trad. de l’allemand par P. Cadiot, préface de G. Genette, Paris, Seuil («Poétique»), 1986, p. 7.
16 Ibidem, p. 207-208.
17 Ibidem, p. 230.
18 Par contre, Jean-Marie Gleize parle pour Ponge d’«un lyrisme de pure immanence», dans Id., A noir. Poésie et littéralité cit., p. 121. Et Jean-Claude Pinson de remarquer que «Si, comme le note Käte Hamburger, beaucoup de poèmes de Ponge se situent “au-delà de la frontière de l’énoncé lyrique”, il reste que la posture lyrique demeure pourtant essentielle à certaines de ses œuvres, et non des moindres. Ainsi du fameux Pré», in J.-Cl. Pinson, Habiter en poète. Essai sur la poésie contemporaine, Seyssel, Champ Vallon («Recueil»), 1995, p. 237.
19 Ibidem.
20 K. Stierle, Identité du discours et transgression lyrique, «Poétique» 32, novembre 1977, cité par D. Combe, Poésie et récit. Une rhétorique des genres, Paris, José Corti, 1989, p. 157. Combe, au chapitre 7 de son ouvrage, remarque l’exclusion du narratif de la notion de «poésie pure» lyrique à la fin du xixe siècle (ibidem, p. 151-184).
21 Ibidem, p. 157.
22 Ibidem, p. 162.
23 Ibidem, p. 173.
24 H. Friedrich, La struttura della lirica moderna. Dalla metà del xix alla metà del xx secolo, Milano, Garzanti, 19581, 19832, p. 13-15. Jean-Claude Pinson remarque le fond nihiliste mallarméen de la position théorique de Friedrich: «le poète moderne, tel que le comprend Friedrich, est une sorte de gnostique au carré, car il est sans ciel, il est aussi sans monde. Il est ainsi doublement apatride: le monde commun des hommes lui est inhabitable et le ciel lui est néant […] À l’instar de Mallarmé, le poète moderne est désormais “seul avec sa langue”», Sentimentale et naïve. Nouveaux essais sur la poésie contemporaine cit., p. 137.
25 D. Rabaté (éd.), Figures du sujet lyrique cit.
26 D. Rabaté, Énonciation poétique, énonciation lyrique, in Figures du sujet lyrique cit., p. 65-79.
27 J.-M. Maulpoix, La quatrième personne du singulier. Esquisse de portrait du sujet lyrique moderne, ibidem, p. 147-160. Le critique la définit dans un autre texte de la manière suivante: «Un je potentiel, un je en puissance, un hyper ou un infra sujet, une créature complexe aux traits aléatoires, porte-voix d’une pluralité telle que la démarche autobiographique ne saurait suffire à rassembler ses traits…», Id., Le poète perplexe, Paris, José Corti («En lisant en écrivant»), 2002, p. 240.
28 Id., Du lyrisme, Paris, José Corti, 2000; Le poète perplexe, même éditeur, 2002; Adieux au poème, même éditeur, 2005; Pour un lyrisme critique, même éditeur, 2009.
29 Id., Du lyrisme cit., p. 8, 31.
30 Mallarmé, Lettre à Cazalis, 7 janvier 1864, in Correspondance, Lettres sur la poésie, éd. B. Marchal, Paris, Gallimard («Folio»), 1995, p. 161.
31 J.-M. Maulpoix, Du lyrisme cit., p. 37-38.
32 Lettre à Louise Colet, 15 juillet 1853 cit., ibidem, p. 5.
33 J.-M. Maulpoix, Du lyrisme cit., p. 293-294.
34 J.-M. Maulpoix, Adieux au poème cit., p. 10-11.
35 Cf. M.-L. Lentengre, Apollinaire. Le nouveau lyrisme cit.
36 Ibidem, p. 163.
37 J.-M. Maulpoix, Pour un lyrisme critique cit., p. 9-10.
38 Ibidem, p. 13-14.
39 J.-M. Gleize, A noir. Poésie et littéralité cit.
40 Ibidem, p. 11.
41 Ibidem, p. 13, note 5.
42 Ibidem, p. 15.
43 Ibidem, p. 229.
44 Ibidem, p. 13.
45 Ibidem, p. 29.
46 Ibidem, p. 126-127.
47 Ibidem, p. 113.
48 Ibidem, p. 121.
49 «Jean-Marie Gleize semble donc ici [à propos du lettrisme et du sens, A noir cit., p. 113, c’est nous qui précisons] admettre que la poésie, pour autant qu’elle demeure dans les frontières (certes poreuses) de la “littérature”, ne peut échapper à la question du sens. Et en effet tant que le poète continue d’utiliser le langage autrement que comme simple matériau sonore ou graphique, il demeure tributaire d’un régime où son médium, le langage, est indissociable de l’idéalité du sens et du mouvement de la référence qu’il implique. À moins d’une sortie hors de la “littérature”, impossible donc d’échapper à la dimension sémantique. Jean-Marie Gleize ne prône pas cette sortie. Et cependant, il demande “que la poésie, comme la réalité, n’ait pas de sens”», J.-Cl. Pinson, Habiter en poète. Essai sur la poésie contemporaine cit., p. 264. En outre, il montre les ambiguïtés de la notion gleizienne de «littéralité», ibidem, p. 264.
50 Ibidem, p. 213.
51 Ibidem, p. 214.
52 Ibidem, p. 216.
53 Ibidem, p. 219.
54 T.W. Adorno, Discours sur la poésie lyrique et la société, in Notes sur la littérature, trad. par S. Muller, Paris, Flammarion, 1984, p. 45-63, cité par J.-Cl Pinson, Habiter en poète. Essai sur la poésie contemporaine cit., p. 225-226.
55 J.-Cl. Pinson, À quoi bon la poésie aujourd’hui?, Nantes, Éditions Pleins Feux-Perigois Éditeur, 1999, p. 36.
56 Mais la notion de «poéthique» défendue par Pinson, comme celles de “poésophie” et de “prosophie” (Id., De la pluralité des poésies «pensantes», in J.-Cl. Pinson, P. Thibaud (éd.), Poésie & Philosophie, Rencontre de Marseille, 10-11-12 octobre 1997, CIPM, Marseille, 2000, p. 11-25), sont fort critiquées par Meschonnic, qui parle de «poéthique avec un h» comme d’un «succès de mode», H. Meschonnic, Célebration de la poésie, Lagrasse, Verdier, 2001, p. 70.
57 J.-Cl. Pinson, Sentimentale et naïve. Nouveaux essais sur la poésie contemporaine cit., p. 147.
58 Ibidem, p. 201.
59 Ibidem, p. 212.
60 H. Meschonnic, Célébration de la poésie cit., p. 23.
61 Ibidem, p. 224.
62 G. Bernardelli, Il testo lirico. Logica e forma di un tipo letterario, Milano, Vita e Pensiero Università, 2002.
63 Ibidem, p. 27.
64 Bernardelli se réfère directement à D. Rabaté (éd.), Figures du sujet lyrique cit., ibidem, p. 118, note 33.
65 Ibidem, p. 121-122.
66 Ibidem, p. 145.