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«L’encrier de la bouche»: physiologie de la voix dans la poésie de Werner Lambersy

p. 361-367


Extrait

1Si j’apprécie depuis plusieurs années la poésie de Werner Lambersy c’est surtout grâce à sa fidélité au chant, qui n’est pas une attitude purement mélodique, plutôt une exactitude de l’accent, une tension constante de la voix. En effet, Lambersy, loin d’être un poète rimique, joue presque constamment dans ses textes d’une lyre sérielle toute en paronomases, épenthèses, assonances et consonances; il faudrait donc parler d’une fidélité aux sons, si le lexème “voix” n’était pas si présent à sa pensée et à son expression.

2Le titre d’une contribution de Pierre Dhainaut le concernant, Du cri au chant1, est fort juste, car chez lui l’oscillation entre la dimension physique et presque sauvage de la voix et son côté plus lyrique est constante. En effet, Lambersy aime le corps, son évidence matérielle, le “bas corporel”, comme le dirait Michaïl Bachtine, ses odeurs, ses borborygmes, toute la palette chromatique de la peau, ses réceptacles les plus cachés, l’attrait du dedans et de sa nu

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