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«On ne sait plus ce qu’ils disent» Des mots dans trois recueils d’Henri Meschonnic

p. 323-333


Extrait

1Ce qui me semble caractériser depuis ses origines la poésie d’Henri Meschonnic c’est d’un côté la brièveté de ses textes et de l’autre leur inscription dans l’ampleur d’une plus longue phrase-poème dont chaque page ne serait qu’un élément constitutif. Si donc un premier regard pourrait faire penser à une modalité expressive proche des formes brèves (le vers court, parfois monosyllabique, le modèle parémiologique2, l’épigramme) pourtant le mouvement du texte ancre ces bribes dans le mouvement plus vaste d’une parole ininterrompue dont le flux est à bien des égards celui d’un continu.

2La brièveté témoigne là plutôt d’une articulation de la voix qui inclut à part entière le silence dans l’écrit, silence que les blancs transcrivent, un peu comme dans ses traductions de la Bible où le mouvement de la parole est entrecoupé d’espaces traduisant la complexité accentuelle de l’hébraïque et qui contribuent, par-delà toute distinction de vers et de prose, à sa signifiance. Ce rythme reti

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