1 E. Bricco, La poesia di André Frénaud e l’Italia, «Studi francesi», 126, 1998, p. 521-533; Ead., André Frénaud e l’Italia, Fasano, Schena Editore, 1999.
2 H. Meschonnic, Pour la poétique II, Paris, Gallimard, 1973, p. 315. Le concept de “forme-sens” emprunté à Meschonnic est repris par R. Little dans RL, p. 246, note 22.
3 Hölderlin, Remarques sur Œdipe et Antigone, cité par A. Berman dans Id., L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique, Paris, Gallimard, 1984, p. 273.
4 A. Berman, Pour une critique des traductions: John Donne, Paris, Gallimard, 1995, p. 76. Malgré ces rapprochements entre la pensée d’Antoine Berman et d’Henri Meschonnic, je suis bien conscient des différences entre les deux et de la querelle les opposant, querelle étudiée dans l’article suivant que je me permets ici de rappeler: F. Scotto, “L’Épreuve de l’étranger. Culture et traduction dans l’Allemagne romantique”: la teoria “moderna” di Antoine Berman, in G. Catalano, F. Scotto (ed.), La nascita del concetto moderno di traduzione nelle nazioni europee fra Enciclopedismo ed epoca romantica, Actes du Colloque International de Milan, Université IULM (18-20 novembre 1999), Roma, Armando Editore, p. 150-166.
5 H. Meschonnic, Poétique du traduire, Lagrasse, Verdier, 1999, p. 459: «Traduire n’est traduire que quand traduire est un laboratoire d’écrire». Meschonnic veut signifier par là que tout texte, l’original aussi bien que sa traduction, se doit d’être “une invention de discours”, ibidem, p. 460.
6 O. Sobrero, Autoritratto, «La Fiera Letteraria», 13 juin 1965, p. 5, voir AFI, p. 15, c’est moi qui traduis.
7 G. Caproni, Le Mur de la terre. 50 ans de poésie, trad. Ph. Renard et B. Simeone, Paris, Maurice Nadeau, 1985, p. 38-41.
8 C’est Marie-Claire Bancquart qui a eu l’obligeance de me l’envoyer et de se renseigner auprès de Monique Frénaud et de la Bibliothèque J. Doucet. Elle m’indique ces traductions comme les seules à sa connaissance qui aient été jamais publiées par Frénaud, dans «Lettre à F. Scotto», décembre 1999.
9 Ibidem, M.-C. Bancquart pense qu’il pourrait y avoir d’autres traductions d’A. Frénaud dans ses manuscrits déposés à la Bibliothèque Doucet, mais cela n’a pas pu être vérifié jusqu’à présent.
10 G. Caproni, Le Mur de la terre cit., p. 38-41.
11 Id., L’opera in versi, ed. L. Zuliani, introd. P.V. Mengaldo, cronologia e bibliografia a cura di A. Dei, Milano, Mondadori («I Meridiani»), 1998.
12 Ibidem, p. 156, c’est nous qui traduisons ce passage, comme tous les suivants.
13 Ibidem, p. 179-180.
14 Ibidem, p. 1133.
15 J.-R. Ladmiral, Traduire: théorèmes pour la traduction, Paris, Gallimard («Tel»), 1994, p. 219. J.-R. Ladmiral désigne par ce terme tout allongement du texte par rapport à l’original, voire «tout ajout-cible au plan du signifiant et/ou au plan du signifié». L’inverse, la déperdition d’informations, ce qu’on renonce à traduire, c’est ce qu’il désigne par le terme «entropie».
16 G. Caproni, L’opera in versi cit., p. 180.
17 R. Munier, Le Seul, Paris, Tchou, p. 104, cité dans LF, p. 74, note 1.
18 Cf. P. Schnyder, Musicalité d’André Frénaud, «Critique», 557, octobre 1993, p. 681-682.
19 E. Bricco, La poesia di André Frénaud e l’Italia cit., p. 530.
20 G. Caproni, Divagazioni sul tradurre, in Id., La scatola nera, pref. G. Raboni, Milano, Garzanti, 1996, p. 59-66.
21 Ibidem, p. 60.
22 Ibidem, p. 62. P.V. Mengaldo affirme que «les grandes traductions d’un poète sont à inscrire […] au nombre des grands poèmes de ce poète […] Caproni lui-même savait très bien qu’il en était ainsi, lorsqu’il a inséré dans sa première édition d’un de ses recueils (et d’un particulièrement intime) Il seme del piangere, son admirable version des Cloches de son Apollinaire», in G. Caproni, Quaderno di traduzioni, ed. E. Testa, pref. P.V. Mengaldo, Torino, Einaudi, 1998, p. vii, c’est moi qui traduis.
23 Ibidem, p. 63. Cf. AFI, p. 126. Stefano Agosti trouve à son tour des coïncidences impressionnantes entre La maison de Sennecey-le-Grand, deux petits poèmes en prose de La Bufera d’Eugenio Montale, et, encore plus, une “variation” montalienne parue dans le «Corriere della Sera» en 1969, in NCP, p. xvii-xix, note 10.
24 G. Caproni, La scatola nera cit., p. 63-65. Enrico Testa remarque dans l’adhésion à la structure métrique, mélodique et rythmique de l’original une affinité profonde des traductions de Caproni à ce qu’Henri Meschonnic appelle l’«écoute des mots dans leurs chaînes sonores», dans Id., Quaderno di traduzioni cit., p. xviii. Au contraire, Stefano Agosti trouve que la poésie de Frénaud serait caractérisée par une importance somme toute négligeable des «unités rythmiques» au profit des «unités de sens», dans NCP, p. xvi-xvii, c’est moi qui traduis.
25 Id., Quaderno di traduzioni cit., p. xxvii.
26 G. Raboni, «Préface» de G. Caproni, Poesie 1932-1986, Milano, Garzanti («Gli Elefanti Poesia»), 1989, p. 793-798.
27 G. Caproni, L’opera in versi cit., p. 714, 723, c’est moi qui traduis.
28 Ibidem, p. 774. CLAUSULE: «Tant pour ne pas finir: | la mort, la vivre est déjà si gai, | Je devrais maintenant la mourir? || (Je n’ai aucune envie, de la tuer)», c’est moi qui traduis.
29 Id., Poesie scelte 1932-1986 cit., p. 794-795.
30 Id., L’opera in versi cit., p. 774.
31 Les Rois mages, Sans amour, La vie morte la vie, La plus folle, Bourg profané, «Il Politecnico», nn. 31-32, p. 44-45.
32 F. Fortini, Dei “compensi” nelle versioni di poesia, in F. Buffoni (a cura di), La traduzione del testo poetico, Milano, Guerini e Associati, 1989, p. 115-119: 115.
33 Id., Il ladro di ciliegie e altre versioni di poesia, Torino, Einaudi, 1982, p. viii.
34 Ibidem.
35 F. Apel, Il movimento del linguaggio, ed. E. Mattioli, trad. dal tedesco R. Novello, Milano, Marcos Y Marcos, 1997.
36 Traducendo Brecht, in F. Fortini, Versi scelti 1939-1989, Torino, Einaudi, 1990, p. 131.
37 G. Orelli, D. Valeri et A. Parronchi ont une attitude presque littéraliste. P.P. Pasolini, A. Zanzotto, N. Risi, S. Solmi, V. Sereni, A. Bertolucci et G. Caproni modulent personnellement le texte, tout en en gardant essentiellement l’unité. F. Fortini, M. Luzi, M.L. Spaziani et G. Ungaretti modèlent le ton du texte sur leur propre voix et sur son système syntaxique et rhétorique, tandis que L. Erba élabore, à partir de quelques éléments du texte de départ rassemblés librement, sa belle peu fidèle, qui marque une véritable autonomie poétique de l’original, opération courageuse, même si plus proche d’une “libre adaptation” que d’une traduction. La traduction en prose d’E. Vittorini est victime d’une tendance explicative qui la rend parfois prolixe.
38 Mais comme Caproni dit «quello», non pas «ciò», je crois qu’il faut référer ce pronom au «murmure du poème», non pas à «la vraie essence de l’être» (AFI, p. 153), comme chez M. Luzi. Donc, l’acception sémantique est différente, bien que le référent syntaxique soit, à mes yeux, le même.