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Art(s) et écriture(s) en prose : la base de données « Ecriture et art »

p. 21-34

Résumé

Au moment où le parcours du groupe de recherche ARGEC a commencé à prendre forme, une nécessité s’est tout de suite imposée : en partant du titre du projet (“Il soggetto e l’arte nel romanzo francese dell’extrême contemporain” – Progetto PRIN 2009 –) et des objectifs que nous nous étions fixés et après avoir exploré ce que la critique avait établi, il fallait constituer un corpus qui puisse servir de fil d’Ariane dans le labyrinthe de la production fictionnelle française de l’extrême contemporain. Le choix s’est porté alors sur la constitution d’une base de données « répertoriant les ouvrages où le rapport entre l’écriture en prose et toutes les formes artistiques est thématisé, développé et questionné» (cf. http://www.argec.it/roman_art/). Cette étude veut illustrer les assises scientifiques sur lesquelles la base de données se fonde ; montrer quelles sont les démarches suivies pour sa constitution ; et en dernier lieu offrir quelques résultats statistiques que l’on peut tirer de sa simple consultation, point de départ pour de futures pistes de recherche à parcourir.


Texte intégral

1« Peut-on encore parler du roman français au singulier aujourd’hui ? Une recherche attentive sur les esthétiques principales ou singulières du roman dit de l’extrême contemporain permet de constater qu’aucune école ou aucun groupe ne domine l’univers romanesque, et qu’aucun mouvement n’impose profondément sa marque sur la scène littéraire. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne reste que des œuvres disparates et qu’il soit impossible d’organiser une cohérence en arrêtant des corpus »1. L’idée de créer une base de données répertoriant les textes en prose qui révèlent une contamination intertextuelle et/ou intermédiale de formes artistiques a pris sa source dans ce constat concernant la littérature en prose dite de « l’extrême contemporain ». En effet, on est bien conscient de la pluralité des formes qui se manifeste à chaque rentrée littéraire, de « l’éclatement des genres »2 et de la difficulté à classer les œuvres et ce depuis désormais une trentaine d’années. Malgré cela, il est tout à fait possible de trouver, au milieu de cette masse multiforme de textes, une cohérence qui nous permette d’arrêter des corpus. En effet, au fur et à mesure qu’on sillonne les rayons des bibliothèques et des librairies, virtuelles ou réelles, on se rend compte de l’extrême richesse, non seulement quantitative, qui caractérise les textes contemporains et d’une tendance toujours plus évidente et manifeste à vouloir chercher un dialogue intertextuel de la littérature avec elle-même et intermédial et/ou transmodal, à savoir de la littérature avec les autres formes artistiques. En analysant ce(s) dialogue(s) on se rend compte aussi qu’il y a des formes privilégiées, et à l’intérieur des formes, des œuvres et des artistes qui attirent plus que d’autres l’attention des écrivains. Le risque de se perdre ou de rester confus et abasourdi à l’intérieur de cette immense variété d’expression est donc considérable.

2Au moment où notre parcours de recherche a commencé à prendre forme, une nécessité s’est tout de suite imposée : en partant du titre de notre projet3 et des objectifs que nous nous étions fixés et après avoir exploré ce que la critique, notamment thématique4, avait établi, il fallait constituer un corpus qui puisse servir de fil d’Ariane dans le labyrinthe de la production fictionnelle française de l’extrême contemporain. Notre choix s’est porté sur la constitution d’une base de données « répertoriant les ouvrages où le rapport entre l’écriture en prose et toutes les formes artistiques est thématisé, développé et questionné »5. Il fallait donc flécher notre parcours, baliser nos « promenades littéraires » pour ne pas avancer au hasard à l’intérieur du vaste panorama qui a animé chaque rentrée littéraire depuis 1990, terminus a quo qu’on s’était donné. L’emploi du plus-que-parfait n’est pas fortuit : en effet quelques dérapages dans les années 80 se sont imposés au fur et à mesure que nous sommes tombés sur des œuvres importantes et significatives.

3Recherche et corpus ont commencé alors à avancer en parallèle : d’un côté les approfondissements critiques, ravitaillés aussi par nos séminaires, alimentaient la gestation de la base de données et l’aidaient à prendre forme ; de l’autre et en même temps, le travail à la constitution du corpus sustentait et orientait la recherche.

4Je voudrais premièrement illustrer, par ma réflexion, les assises scientifiques sur lesquelles notre base de données se fonde ; deuxièmement, montrer quelles sont les démarches que nous avons suivies pour sa constitution ; et en dernier lieu offrir quelques résultats statistiques que l’on peut tirer de sa simple consultation. Une précision s’impose avant d’entrer dans les détails de mon analyse : les données admises dans cette étude se réfèrent aux textes présents dans notre répertoire à la mi-novembre 2013. Etant ouverte aux contributions des membres de l’équipe de recherche, la base de données est en évolution continue et s’enrichit au fur et à mesure que les lectures et les recherches avancent.

1. Définition du corpus

5La base de données « Ecriture et art » s’organise à partir de quatre axes principaux qui s’entrecroisent et se conjuguent :

  • L’axe du genre littéraire : tout d’abord ont été établis les genres littéraires qui devaient être pris en compte par la base de données. Comme notre recherche est ciblée sur la fiction française contemporaine nous avons choisi les sept genres suivants : autobiographie, autofiction, biographie, biographie fictionnelle, nouvelle, récit, roman. On verra par la suite que cet axe a été le plus problématique à explorer.

  • L’axe thématique déterminé par le sujet de notre recherche vise l’étude du rapport de la fiction française de l’extrême contemporain avec les différentes formes artistiques (architecture, arts de l’image, bande dessinée, chanson, cinéma, danse, gravure, littérature, musique, peinture, photographie, sculpture, théâtre, télévision) ainsi que l’analyse des différents aspects que peut assumer le personnage-artiste.

  • L’axe chronologique : le terminus ad quem ne pouvant pas être fixé, étant donné la nature de work in progress de notre base de données, nous avons par contre établi le terminus a quo, fixé en 1990.

  • L’axe géographique : c’est la fiction essentiellement française et en langue française qui fait l’objet de nos recherches.

2. Organisation du travail et critères de sélection des textes

6Le point de départ a été le dépouillement systématique de la Quinzaine littéraire, travail « à rebours » car j’ai commencé par les numéros les plus récents (j’ai entamé mon travail en janvier 2012) et je me suis arrêtée au premier numéro de 1990. Ensuite j’ai consulté d’autres revues papier ou en ligne, parmi lesquelles Le Magazine littéraire, Le Matricule des anges, Revue critique de fixxion française contemporaine. J’ai puisé aussi dans les textes critiques et finalement j’ai passé en revue les sites des maisons d’édition. Il est évident que si pour les œuvres plus récentes il y a une richesse et une prolifération d’informations, notamment sur la toile, pour les textes plus anciens (avant 2000) il y a plus de difficultés à trouver du matériel critique.

7Les critères adoptés pour la sélection des textes ont été les suivants :

  • Présence d’un sujet artiste, aussi bien comme personnage principal que secondaire ; parfois il s’agit de noms de grands artistes – et là s’ouvre un domaine très intéressant à étudier car, comme on le verra dans la suite de mon analyse, en parcourant le corpus on se rend compte qu’il y a des noms et des œuvres qui reviennent plus que d’autres ; parfois il s’agit d’artistes « fictionnels ».

  • Présence évidente ou en filigrane d’une relation avec une des formes artistiques répertoriées dans l’axe thématique du corpus (v. supra). Cette relation peut s’exprimer par un dialogue intertextuel entre les formes artistiques ou bien par une véritable contamination intermédiale des mécanismes de l’écriture à tel point que pour certaines œuvres on peut parler d’écriture cinématographique, picturale, musicale…

3. Résultats

8Après plus d’un an de travail et en étant bien conscient de la nature in progress de notre répertoire, aujourd’hui (novembre 2013) on peut compter plus de 700 titres insérés pour un total de plus de 450 auteurs. En surfant dans la base de données on se rend compte qu’elle est une source très riche pour beaucoup de recherches futures : je propose ici seulement quelques chiffres et données statistiques à même déjà de susciter des réflexions sur l’orientation que la fiction française de l’extrême contemporain a prise depuis quelques décennies.

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9Les chiffres le montrent clairement : il y a des formes artistiques qui « séduisent » les écrivains contemporains plus que d’autres. En particulier je voudrais m’arrêter sur les trois qui enregistrent le plus grand nombre d’occurrences – littérature, musique, peinture – pour montrer qu’à l’intérieur de ces formes on peut discerner des œuvres et des auteurs qui contaminent davantage la fiction contemporaine.

LITTERATURE :

254 titres répertoriés

Textes consacrés à la
vie d’un auteur ou à son
œuvre en général

Textes consacrés à une
œuvre d’un auteur
spécifique

Marcel Proust :15 œuvres
répertoriées dont :

– 5 œuvres sur M.P.
– 3 œuvres sur l’écriture
proustienne

7 œuvres sur la
Recherche

Gustave Flaubert : 14 œuvres
répertoriées dont :

3 œuvres sur G.F.

– 10 œuvres sur Mme
Bovary
– 1 œuvre sur Bouvard
et Pécuchet

Franz Kafka : 9 œuvres
répertoriées

9 œuvres sur F.K.

Charles Baudelaire : 6 œuvres
répertoriées

6 œuvres sur C.B.

Stendhal : 6 œuvres répertoriées
dont :

5 œuvres sur S.

1 œuvre sur Le Rouge
et le noir

Voltaire : 6 œuvres répertoriées
dont :

3 œuvres sur V.

3 œuvres sur Candide

Paul Verlaine: 5 œuvres
répertoriées dont :

5 œuvres sur P.V.

Cycle arthurien : 5 œuvres
répertoriées

Victor Hugo : 4 œuvres
répertoriées :

4 œuvres sur V.H.

Michel de Montaigne : 4 œuvres
répertoriées dont :

– 1 œuvre sur M.M.
– 2 œuvres sur l’écriture
montaignienne

1 œuvre sur Les Essais

Jean-Jacques Rousseau : 3
œuvres répertoriées dont :

3 œuvres sur J.-J.R.

Pierre Choderlos de Laclos: 3
œuvres répertoriées dont :

3 œuvres sur Les
Liaisons dangereuses

 

MUSIQUE :

95 titres répertoriés

Textes consacrés
à la vie d’un
auteur ou à son
œuvre en général

Textes consacrés
à un genre
spécifique

Textes consacrés
à un interprète
spécifique

Textes
consacrés à
une œuvre
spécifique

Jazz : 18 œuvres
répertoriées dont :

10 œuvres sur le
genre musical

– 1 œuvre sur
Louis Armstrong

– 2 œuvres sur
Charlie Parker

– 2 œuvres sur
Billie Holiday

– 1 œuvre sur
Charles Mingus

– 1 œuvre sur
Django

– 1 œuvre sur
Chet Baker

W.A. Mozart : 11
uvres répertoriées
dont :

9 œuvres
sur W.A.M.

– 1 œuvre
sur K.622
– 1 œuvre sur
Le Mariage
de Figaro

Maurice Ravel : 3 œuvres répertoriées dont :

1 œuvre sur
M.R.

- 2 œuvres sur
le Boléro

Claude Debussy 3
œuvres répertoriées dont :

3 œuvres sur
C.D

Bela Bartok 2
œuvres répertoriées dont :

2 œuvres sur
B.B.

 

PEINTURE :

172 titres répertoriés

Textes consacrés à la vie de
l’auteur ou à son œuvre en
général

Textes consacrés
à une œuvre spécifique

Caravage : 7 œuvres répertoriées
dont :

5 œuvres sur C.

– 1 œuvre sur La
Vocation de Saint
Mathieu

– 1 œuvre sur Les
sept œuvres de
miséricorde.

Vincent Van Gogh : 7 œuvres
répertoriées dont :

6 œuvres sur V.v.G

– 1 œuvre sur les
portraits de Joseph
Roulin

Gustave Courbet : 6 œuvres
répertoriées dont :

2 œuvres sur G.C.

– 1 œuvre sur Un
enterrement à Ornans

– 1 œuvre sur Cerf
courant sous bois

- 2 œuvres sur
L’Origine du monde

Léonard de Vinci : 5 œuvres
répertoriées dont :

5 œuvres sur L.de V.

Paul Cézanne : 5 œuvres
répertoriées dont :

5 œuvres sur P.C.

Piero della Francesca : 4 œuvres
répertoriées dont :

3 œuvres sur P.d.F.

– 1 œuvre sur La
Madonna del parto

Jan Van Eyck : 4 œuvres
répertoriées dont :

4 œuvres sur J.v.E.

Michel-Ange : 3 œuvres
répertoriées dont :

3 œuvres sur M-A

Giambattista Tiepolo : 3 œuvres
répertoriées dont :

3 œuvres sur G.B.T.

10Dans mon relevé électronique j’ai expressément laissé de côté le genre littéraire pour deux raisons fondamentales : premièrement, parce qu’il n’est pas toujours possible de déduire d’un article de presse ou de la fiche de lecture d’un texte le genre d’appartenance ; deuxièmement, parce qu’il il faut prendre en compte les problèmes liés à la catégorisation générique qui concernent la littérature depuis les trente dernières années. Comme l’affirme Christina Horvath : « avec l’éclatement des genres, le classement des œuvres, des auteurs et des tendances se fait de moins en moins selon les critères génériques jugés trop flous »6. Souvent, et là ce sont les auteurs eux-mêmes qui l’avouent, l’attribution du genre correspond davantage à un choix éditorial de la part de la maison d’édition, qu’à une véritable adhésion « générique » de la part de l’auteur. Les critères suivis alors pour la classification générique ont été les suivants :

11J’ai rempli la case du genre :

  • Si la couverture du volume donnait des indications en tel sens ;

  • Si les textes critiques de support ou la connaissance directe du texte permettaient une classification générique.

12Quand aucune de ces conditions n’était remplie, j’ai préféré laisser la case vide.

4. Considérations finales 

13Ce qui frappe en observant le corpus et en analysant les données et les graphiques qui en résultent c’est la prolificité des auteurs et l’extrême richesse des parcours qu’ils poursuivent. Cela dit, notre base de données peut remplir pour la communauté des chercheurs deux fonctions fondamentales : d’un côté c’est bien évidemment un répertoire très riche dans lequel puiser, un état de l’art du panorama éditorial français actuel qui voit une constellation de maisons d’édition et notamment de certaines collections consacrées tout spécifiquement à ce genre d’écriture ; de l’autre elle peut devenir une source généreuse de pistes de recherche à explorer. Voilà quelques questions que je me suis posées à partir de la simple observation des données et des graphiques reproduits ci-dessus :

  • Questions d’ordre historico-littéraire : Pourquoi cet intérêt croissant pour une forme hybridée d’écriture en prose avec un pic assez évident en 2006 ? Pourrait-on donner une réponse sociologique et/ou historique et/ou littéraire à cette attention croissante aux contaminations artistiques ? Pourrait-on formuler l’hypothèse qu’à l’éclatement des genres7 désormais pris en compte par la critique et les auteurs mêmes correspondrait aussi un éclatement de l’écriture ? Il paraît en effet que la prose a entrepris depuis quelques décennies un chemin qui pourrait conduire à une progressive dissolution des frontières entre les arts.

  • Questions d’ordre stylistique : Pourquoi certaines formes artistiques résultent être pour les écrivains plus intéressantes que d’autres ? Laissant de côté momentanément la littérature, qui à elle seule mériterait un discours à part prenant en compte toutes les problématiques intertextuelles qu’elle met en cause, il s’ensuit de l’analyse du corpus que la peinture, la musique, la photographie et le cinéma sont de loin les formes artistiques qui contaminent davantage l’écriture en prose française contemporaine. Est-ce que c’est parce qu’elles permettraient de nouvelles modalités d’écriture ? Pour beaucoup des auteurs présents dans la base de données la critique a en effet parlé d’écriture picturale, cinématographique, photographique, musicale… Qu’aurait alors à envier l’écrivain chez le peintre, le musicien, le cinéaste, le photographe ? Peut-être l’acuité du regard, la sensibilité de l’ouïe, la grâce du geste, le réalisme de la représentation, la qualité de la touche, la fraîcheur des coloris, la sensualité de son art, le parfait cadrage de la scène, dans l’espace comme dans le temps… Pourrait-on conclure alors que les canons de l’écriture en prose sont devenus insuffisants pour les auteurs d’aujourd’hui qui sembleraient être à la recherche de nouveaux alphabets et codes expressifs ? Pourquoi ce portrait récurrent de l’artiste en peintre8, en musicien, en chanteur ? Pourquoi cette nécessité de parcourir à nouveau les vies des grands personnages de l’Histoire des Arts et cette prolifération conséquente de fictions biographiques9 éliminant de plus en plus les frontières entre vie réelle et fiction et faisant de l’écrivain un personnage qui confond sa vie avec la diégèse ?

  • Questions d’ordre thématique : à l’intérieur de chaque forme artistique (notamment la littérature, la musique et la peinture analysées dans les tableaux représentés ci-dessus) il est légitime de se demander pourquoi certains auteurs, certains genres ou courants artistiques fascinent et contaminent l’écriture contemporaine plus que d’autres. Quel est l’apport que les grands classiques et les grands mouvements de la littérature universelle (Proust, Flaubert, Kafka, Baudelaire, Stendhal, ou Voltaire…), ou de l’histoire de l’art (Caravage, Van Gogh, l’impressionnisme de Courbet, ou la Renaissance italienne de Michel-Ange, de Léonard ou de Piero della Francesca…) ou de l’histoire de la musique (Mozart, Ravel ou les grands interprètes du jazz) peuvent-ils encore fournir et assurer à la littérature contemporaine ? Bref : qu’ont-ils encore à dire aujourd’hui ?

14On pourrait alors formuler l’hypothèse que cette empathie transdisciplinaire, cette posture transmodale et intermodale si typiques de l’écriture à l’heure actuelle révèlent peut-être que la littérature contemporaine, jalouse de l’acuité du regard du peintre, du cinéaste, du photographe ou de la finesse de l’ouïe du compositeur, du chanteur, du musicien, serait en train de chercher les moyens pour les égaler. Ou encore que la littérature, bien loin de la mort que beaucoup de critiques ont préconisée pour elle10, est en train de réfléchir sur ses propres limites et qu’elle est à la recherche, dans d’autres formes artistiques, de nouvelles voies qui lui permettraient de ne pas tomber dans l’aphasie pour ressurgir de ses propres cendres.

15Voici alors un bon nombre de questions qui s’ouvrent à notre exploration. Peut-être pourra-t-on déjà y trouver quelques réponses dans ce volume. Je pense toutefois qu’il vaudrait la peine de poser ces questions directement aux écrivains, leur laisser la parole : leur point de vue pourrait sans aucun doute jeter sur nos réflexions une nouvelle lumière. Cela fait partie des projets de l’Argec. A suivre…

5. Bibliographie indicative

Littérature/Peinture

16Littérature et peinture, « Europe », vol. 85, n. 933-34 (2007), p. 3-296.

17Daniel Bergez, Littérature et peinture, Armand Colin, Paris 2004.

18Peindre Ecrire. Le dialogue des arts, Editions de la Martinière, Paris 2008.

19Roland Bourneuf, Littérature et peinture, L’instant même, Québec 1998.

20Laurence Brogniez et Véronique Jugo-Antoine (éds.), La peinture (d)écrite, Le Cri, Bruxelles 2000.

21Monique Chefdor, De la palette à l’écritoire, Ed. Joca seria, Nantes 1997.

22Pascal Dethurens (éd.), Peinture et Littérature au XXe siècle, PU Strasbourg, Strasbourg 2007.

23Jean-Paul Guillerm (éd.), Récits-tableaux, Presses universitaires de Lille, 2004.

24Jacques Le Rider, Les couleurs et les mots, PUF, « Perspectives critiques », Paris 1997.

25Gisèle Mathieu-Castellani (éd.), La pensée de l’image : signification et figuration dans le texte et la peinture, Presses universitaires de Vincennes, Saint-Denis 1994.

26Marie-Christine Paillard (éd.), Le roman du peintre, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand 2008.

27Montserrat Prudon (éd.), Peinture et écriture 3. Frontières éclatées, La Différence/Editions Unesco, Paris 2000.

28Adelaide Russo, Le peintre comme modèle : du surréalisme à l’extrême contemporain, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq 2007.

29Bernard Vouilloux, La peinture dans le texte (XVIIIe-XXe siècles), CNRS Editions, Paris 19941, 2005.

30Langages de l’art et relations transesthétiques, Ed. de l’Eclat, « Tiré à part », Paris 1997.

31Tableaux d’auteurs. Après l’Ut pictura poesis, PU Vincennes, Saint-Denis 2004.

Littérature/Photographie

32Jean Arrouye (éd.), La Photographie au pied de la lettre, Publications de l’Université de Provence, « Hors champ », Aix-en-Provence 2005.

33Bruna Donatelli (éd.), Bianco e nero. Nero su bianco. Tra fotografia e scrittura, Liguori editore, Napoli 2005.

34Danièle Méaux, Photographie et romanesque, « Etudes romanesques », n. 10, Lettres modernes Minard, Caen 2006.

35Philippe Ortel, La littérature à l’ère de la photographie. Enquête sur une révolution invisible, éditions J. Chambon, « Rayon photo », Nîmes 2002.

36Valeria Sperti, Fotografia e romanzo, Liguori Editore, Napoli 2005.

37Jean-Bernard Vray, Danièle Méaux (éds.), Traces photographiques. Traces autobiographiques, Publications de l’Université de Saint-Etienne, Saint-Etienne 2004.

Littérature/Cinéma

38Federica Ivaldi, Effetto rebound, Felici, Pisa 2011.

39Jacques Rancière, Les écarts du cinéma, La Fabrique éd., Paris 2011.

40Jean-Bernard Vray (éd.), Littérature et cinéma : écrire l’image, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 1999.

41André Wyss, Eloge du phrasé, PUF, Paris 1999.

Littérature/Musique

42Littérature et musique, colloque en ligne, http://www.fabula.org/colloques/sommaire1228.php.

43Aude Locatelli, Yves Landerouin (éds.), Musique et roman, Editions le Manuscrit, « L’esprit des Lettres », Paris 2009.

44Jazz belles-lettres : Approche comparatiste des rapports du jazz et de la littérature, Classiques Garnier, Paris 2012.

Littérature/Dance

45Valeria Gramigna, Dans l’encre de la dance. Roman et dance entre XXe et XXIe siècles, Graphis, Bari 2006.

Littérature/Chanson

46Bruno Blanckeman, Sabine Loucif (éds.), Chanson/fiction, « Fixxion », n. 5 (2012), http://www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/rcffc/issue/view/14.

Notes de bas de page

1 Barbara Havercroft, Pascal Michelucci, Pascal Riendeau (éds.), Introduction in Le roman français de l’extrême contemporain : écritures, engagements, énonciations, Nota bene, « Contemporanéités », Québec 2010, p. 7.

2 Cf. Marc Dambre, Monique Gosselin-Noat (éds.), L’Eclatement des genres au XXe siècle, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris 2001.

3 « Il soggetto e l’arte nel romanzo francese dell’extrême contemporain » – Ministero dell’Istruzione, dell’Università e della Ricerca – PRIN 2009 – (Programma di ricerca scientifica di rilevante interesse nazionale).

4 Pour un profil historique de la critique thématique nous avons fait référence aux textes suivants : Thématique et thématologie, « Revue des langues vivante », n. 43, 5, 1977 ; « Poétique », XVI, n. 64 (1985) ; Cesare Segre, Tema/motivo, in Avviamento all’analisi del testo letterario, Einaudi, Torino 1985, p. 331-356 ; Claude Bremond, Joshua Landy, Thomas G. Pavel, Thematics : new approaches, State of New York University Press, Albany 1995.

5 http://www.argec.it/roman_art/, consulté le 14 novembre 2013.

6 Christina Horvath, Introduction in Le roman urbain contemporain en France, cit., p. 9.

7 Cf. Marc Dambre, Monique Gosselin-Noat (éds.), L’éclatement des genres au XXe siècle, cit.

8 Marie-Christine Paillard, Avant-propos in Le roman du peintre, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand 2008, p. 8.

9 Dominique Viart et Bruno Vercier, La littérature française au présent, cit., p. 102 et suiv.

10 Cf. Tombeaux de la littérature, « LHT », n. 6 (mai 2009), http://www.fabula.org/lht/6/, consulté le 25 novembre 2013.

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