Poussin pour mémoire
Bonnefoy, du Bouchet, Char, Jaccottet, Simon
Premier artiste à réclamer une lecture de ses toiles, auteur de multiples écrits sur l’art, peintre philosophe pour la postérité, Nicolas Poussin laisse une œuvre considérée comme le paradigme d’une peinture offerte au discours : invitant ainsi le spectateur à retrouver, pour chaque tableau, le texte sous-jacent qui l’explique, dans une parfaite complémentarité du pictural et du verbal. L’intérêt constant des écrivains pour cette œuvre a semblé confirmer ces assignations initiales.
La redéco...
Éditeur : Presses universitaires de Vincennes
Lieu d’édition : Saint-Denis
Publication sur OpenEdition Books : 16 juin 2020
ISBN numérique : 978-2-37924-109-3
DOI : 10.4000/books.puv.6086
Collection : Essais et savoirs
Année d’édition : 2004
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-84292-152-1
Nombre de pages : 176
Premier artiste à réclamer une lecture de ses toiles, auteur de multiples écrits sur l’art, peintre philosophe pour la postérité, Nicolas Poussin laisse une œuvre considérée comme le paradigme d’une peinture offerte au discours : invitant ainsi le spectateur à retrouver, pour chaque tableau, le texte sous-jacent qui l’explique, dans une parfaite complémentarité du pictural et du verbal. L’intérêt constant des écrivains pour cette œuvre a semblé confirmer ces assignations initiales.
La redécouverte de l’art de Poussin, dans la seconde moitié du XXe siècle, ébranle de telles évidences. Si des poètes comme Yves Bonnefoy, André du Bouchet, René Char et Philippe Jaccottet, et un romancier, Claude Simon, se tournent vers cette œuvre intempestive, ils ne sont pourtant pas nostalgiques d’une figuration qui déclencherait d’emblée le discours littéraire. Prélevant sur les toiles du maître classique des fragments de textes ou de figures, leurs poétiques singulières suscitent des traces qui font vaciller les discours interprétatifs ; elles inventent de nouvelles écritures pour dire le visible, des théories de l’art pour le présent.
Contre les légendes d’un Poussin et plus largement d’un art figuratif transparents, il faut rendre à la peinture sa réserve, au double sens pictural et verbal qu’autorise le terme : garder en blanc, ce qui veut dire aussi préserver une mémoire pour l’avenir.
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