Introduction
p. 5-18
Extrait
1Lorsque, au début des années 1910, une société de production cinématographique américaine ou un critique de film invitaient expressément les acteurs à tourner le dos à la caméra1, il s’agissait bien sûr d’en finir avec les regards dans l’objectif. On ne voulait plus voir les œillades de l’actrice qui appuyait ainsi son geste tout en donnant l’impression de chercher l’approbation du metteur en scène habitant le hors-cadre, comme dans A Little Girl Who Did Not Believe in Santa Claus (1907) d’Edwin S. Porter. Le temps n’était plus aux clins d’œil de Georges Méliès, magicien dont l’art requérait un lien de connivence avec son auditoire, quand bien même il serait rassemblé devant lui en son absence. On ne souffrirait plus longtemps les apartés – pas nécessairement accompagnés d’un regard à la caméra, du reste – par lesquels Mazamette (Marcel Levesque), dans Les Vampires (1915) de Louis Feuillade, faisait le point sur l’action passée ou à venir, vers le public, au service de sa tot
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