Remarques autour de la narration Beuyssienne

1En définissant et en expliquant les mythes en tant que «  narrations primitives », Lévi-Strauss a laissé au moins deux questions pendantes. Premièrement, comment penser les narrations modernes si l’on ne veut pas y voir la simple dégradation d’un modèle original ? Deuxièmement, peut-on penser une narration qui serait absolument détachée de sa contrepartie rituelle ? Les tentatives de Greimas pour fabriquer une sémantique structurale du récit permettant de «  noter  » toutes sortes de narrations ne répondent pas complètement à la première question, parce qu’elles restent incapables de rendre compte substantiellement de la différence entre plusieurs styles narratifs ; elles se contentent d’abstraire les différentes formules leur correspondant. Quant au rite, il semble aujourd’hui périlleux d’y réfléchir en dehors du contexte de l’étude des religions.

2Dans Anthropologie structurale, Lévi-Strauss réserve l’usage de la méthode structurale à deux champs : celui du métalangage et cel