1 Gilles Deleuze, Pourparlers, Paris, Minuit, 1990, p. 223.
2 Figures III, Paris, Seuil, 1972, p. 71.
3 Temps et Récit. La configuration dans le récit de fiction, Paris, Seuil, 1984, t. II, p. 287.
4 Voir Michèle Lagny, Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, Pierre Sorlin (dir.), Art(s) et fiction, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 1997 ; Lorenzo Menoud, Qu’est-ce que la fiction ?, Paris, Vrin, 2005 et John Pier et Francis Berthelot (dir.), Narratologies contemporaines. Approches nouvelles pour la théorie et l’analyse du récit, Paris, Éditions Archives Contemporaines, 2010. Voir également Marie-Laure Ryan (dir.), Narrative Across Media, Lincoln, University of Nebraska Press, 2004 ; Marie-Laure Ryan, « Transfictionality Across Media », dans John Pier et José Garcia (dir.), Theorizing Narrativity, Berlin, De Gruyter, 2008, p. 385-417 ; et Marie-Laure Ryan, « Toward a Definition of Narrative », dans David Herman (dir.), The Cambridge Companion to Narrative, Cambridge, Cambridge University Press, 2007, p. 22-37.
5 Ce volume reprend les communications présentées lors de la journée d’étude organisée par mes soins à l’École Normale Supérieure (Ulm) en mars 2008, dans le cadre de l’Équipe « Recherches sur la Pluralité Esthétique », auxquelles s’ajoutent plusieurs textes écrits exprès.
6 Voir Jérôme Game, « In & out, ou comment sortir du livre pour mieux y retourner – et réciproquement », Littérature, n° 160, « La littérature exposée. Les écritures contemporaines hors du livre », décembre 2010, p. 44-53.
7 David Fontaine, La Poétique. Introduction à la théorie générale des formes littéraires (1993), Paris, Nathan, 2002, p. 36.
8 Ibid., p. 38. Après Aristote, Propp, Todorov, Greimas, Brémond et Barthes ont chacun raffiné cette conception par l’élaboration de différentes fonctions (actions du personnage, actants, prédicats, éventualités, passages à l’acte, achèvement, noyaux, catalyses) et procédures d’assemblage (enchâssements, enchaînements, entrelacements, améliorations, dégradations).
9 Paul Ricœur, Temps et Récit, t. II, op. cit., p. 292.
10 Ibid.
11 Ibid., p. 287.
12 Notion développée par Jean Piaget dans sa psychologie du comportement pour spécifier la perception humaine en termes d’action-réaction, c’est-à-dire comme faculté active et créatrice (voir par exemple Introduction à l’épistémologie génétique, Paris, P.U.F, 1949).
13 Paul Ricœur, Temps et Récit, t. II, op. cit., p. 290.
14 Temps et Récit. L’Intrigue et le récit historique, Paris, Seuil, 1983, t. I, p. 10. Voir aussi, du même auteur, La Métaphore vive, Paris, Seuil, 1975.
15 Préface à André Gaudreault, Du littéraire au filmique. Système du récit, Paris, Armand Colin, 1999, p. 15.
16 Voir Cinéma 2. L’image-temps, Paris, Minuit, 1983.
17 Francis Bacon. Logique de la sensation, Paris, Seuil, 1981.
18 « Occuper sans compter : Boulez, Proust et le temps », dans Gilles Deleuze, Deux régimes de fous, éd. David Lapoujage, Paris, Minuit, 2003, p. 272-279.
19 Critique et clinique, Paris, Minuit, 1993.
20 Le Pli. Leibniz et le baroque, Paris, Minuit, 1988.
21 Il est important de noter que cette critique de la téléologie se double d’une critique de la tautologie propre à un certain art formaliste qui reconduit tout autant la représentation dans l’art comme principe de la répétition dans l’être au moment même où il prétend leur échapper. Par exemple, à propos de littérature : « Le langage n’est jamais le seul flux d’expression ; et un flux d’expression n’est jamais seul, mais toujours en rapport avec des flux de contenu déterminés par le régime de signes. […] Quand on considère un flux d’écriture tout seul, il ne peut que tourner sur soi, tomber dans un trou noir où l’on n’entend plus à l’infini que l’écho de la question “qu’est-ce qu’écrire ? qu’est-ce qu’écrire ?”, sans que jamais rien n’en sorte », Dialogues (1976), avec Claire Parnet, Paris, Flammarion, 1996, p. 139.
22 Ibid., p. 90.
23 Gilles Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit., p. 343.
24 Ibid., p. 344.
25 Ibid.
26 Gilles Deleuze, Critique et clinique, op. cit., p. 140-141.
27 Voir Jean-Jacques Lecercle, Deleuze and Language, Londres, Palgrave Macmillan, 2002.
28 Voir Jean-Jacques Lecercle, « La stylistique deleuzienne et les petites agrammaticalités », Bulletin de la Société de Stylistique Anglaise, n° 30, 2008, p. 273-286.
29 Signe pour autant, mais triste, et d’une réalité vite monotone.
30 « L’imagination dépend toujours d’une syntaxe » écrit Deleuze dans Deux régimes de fous, op. cit., p. 346.
31 Qu’est-ce que la philosophie ?, avec Félix Guattari, Paris, Minuit, 1991, p. 155.
32 Gilles Deleuze, Deux régimes de fous, op. cit., p. 344.
33 « […] le style est la mise en variation des variables », ibid., p. 345.
34 Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, op. cit., p. 181.
35 C’est le raisonnement elliptique que Rancière reproche à Deleuze : « [Deleuze] privilégie en définitive les histoires qui montrent, dans leur fable, ce que la littérature opère dans son travail propre. […] Il nous dit que la littérature est une puissance matérielle qui émet des corps matériels. Mais, le plus souvent, il nous le démontre en nous disant non pas ce que la langue ou la forme opèrent mais ce que la fable nous raconte. […] Pour récuser toute réintégration de la révolution moléculaire dans les schèmes de la représentation et venir à bout de la contradiction de l’autonomie et de l’hétéronomie, il affirme une conception performative de la littérature mais il la ramène aussi dans la logique désignée par Hegel comme celle du symbolisme. Face à une littérature qui annule son principe en l’accomplissant, Deleuze choisit une littérature exemplaire et un discours exemplaire sur la littérature : un discours où la littérature montre sa puissance, au risque de n’en montrer que la fable ou l’allégorie, un discours où on puisse la montrer en train de faire son opération », La Chair des mots. Politique de l’écriture, Paris, Galilée, 1998, p. 188-190. Voir aussi « Existe-t-il une esthétique deleuzienne ? », dans Éric Alliez (dir.), Gilles Deleuze. Une vie philosophique, Paris, Institut Synthélabo/Les Empêcheurs de penser en rond, 1998, p. 525-536, et, à propos du cinéma, La Fable cinématographique, Paris, Seuil, 2001.
36 Le Destin des images, Paris, La Fabrique, 2003, p. 55-57.
37 Un important travail sur ces questions est développé par René Audet : voir notamment son article « La narrativité est affaire d’événement », dans René Audet (dir.), Jeux et enjeux de la narrativité dans les pratiques contemporaines (arts visuels, cinéma, littérature), Paris, Dis Voir, 2006, p. 7-35 ainsi que René Audet et Nicolas Xanthos (dir.), Actualités du récit. Pratiques, théories, modèles, Protée, n° 2-3, automne-hiver 2006.
38 Voir Michèle Lagny, Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, Pierre Sorlin (dir.), Esthétique plurielle, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 1996, et, plus récemment, Pierre Bayard et Christian Doumet (dir.), Le Détour par les autres arts. Pour Marie-Claire Ropars, Paris, L’Improviste, 2004, et Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, Le Temps d’une pensée. Du montage à l’esthétique plurielle, textes réunis et présentés par Sophie Charlin, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2009.
39 Ce champ étant bien sûr riche de plusieurs autres approches, de celles de Peirce ou du Groupe µ à celles d’Eco ou de Lyotard, ou encore à la philosophie analytique. En prolongement de ce dernier courant voir les récents travaux de Christophe Hanna (Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010), Olivier Quintyn (Dispositifs/Dislocations, Paris, Questions théoriques, 2007) et Franck Leibovici (Des documents poétiques, Paris, Questions théoriques, 2007).
40 Voir Jean-Luc Nancy, Les Muses, Paris, Galilée, 1994, et Jérôme Game (dir.), Porous Boundaries. Texts and Images in 20th Century French Culture, Oxford, Peter Lang, 2007.
41 Marie Fraser a proposé une riche analyse de ces hypothèses dans deux volumes qu’elle a dirigés : Raconte-moi, Luxembourg, Casino Luxembourg-Forum d’art contemporain, 2006, et Explorations narratives, Montréal, Le Mois de la Photo, 2007.
42 Voir, à propos du cinéma, Jérôme Game, « Images-sans-Organes/Récit-sans-Télos : Carlos Reygadas et Gus van Sant », dans Jérôme Game (dir.), Images des corps/corps des images au cinéma, Lyon, ENS Éditions, 2010, p. 149-170.
43 Voir Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé, Paris, La Fabrique, 2008, p. 27-29, et Christian Doumet, Michèle Lagny, Marie-Claire Ropars-Wuilleumier, Pierre Sorlin (dir.), L’Art et l’hybride, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2001.
44 « La stylistique deleuzienne et les petites agrammaticalités », art. cit.
45 « Quand les œuvres racontent des histoires. La mise en récit de l’art au xxe siècle », Textuel, n° 52, « Lectures de l’art contemporain. Fictions et narrations dans l’art contemporain (1970-2000) », mai 2007, p. 11-24.